Bonjour à tous!
Voila, tout est dans le titre, j'aimerais recueillir vos avis sur la question: avez-vous ou avez-vous eu des difficultés à vivre le moment présent, à être concentrés sur ce que vous êtes en train de faire plutôt que de penser à autre chose, par exemple d'angoisser sur l'avenir ou de ruminer des trucs? si oui est-ce que certaines stratégies vous ont aidé à être plus dans l'instant présent?
Car c'est une chose qui me pose beaucoup de problèmes en ce moment: je dois passer un examen cette année pour obtenir un diplôme, et je suis très angoissée par ça, j'ai très peur de ne pas y arriver mais du coup j'y arrive encore moins vu que je ne suis pas concentrée sur ce que je fais
Je n'ai aucun souvenir d'un moment dans ma vie où j'ai réellement et pleinement laché prise
J'essaie en ce moment de me mettre à la méditation pleine conscience suite à la lecture des articles d'aspipistrelle sur son blog, si certains d'entre vous les ont lus.
Est ce que certains d'entre vous pratiquent la méditation?
Merci!
Vivre le moment présent
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Vivre le moment présent
Pré diagnostic TSA - février 2024 - réalisé par un binôme de neuropsychologues
Confirmé par un psychiatre en mars 2024
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Re: Vivre le moment présent
Me concernant, les seuls moments où j'arrive à être dans l'instant présent c'est quand je fais des choses qui me plaisent vraiment (lire, écrire, surtout).
Le reste du temps, je suis comme toi : soit dans le futur, soit dans le passé, mais pas vraiment dans le présent. J'écoute sans écouter ce qu'on me dit, sauf si ça m'intéresse vraiment. Etc.
Pour les études, j'ai eu de la chance : j'ai pu étudier des choses sur lesquelles j'étais à fond à l'époque. Donc aucun soucis pour étudier, vu que j'étais passionnée/obnubilée par ce que j'étudiais. Il y a juste eu une année où j'étais extrêmement angoissée et persuadée que je n'aurais pas mon diplôme, c'était en troisième année de licence. Je n'arrivais pas à me concentrer sur ce que j'étudiais. Mais il y avait quand même des matières qui me passionnaient donc j'ai tout donné à celles là, ce qui m'a permis d'avoir mon diplôme malgré mes angoisses.
Y a-t-il des matières qui te plaisent vraiment ? Si oui, concentres-toi peut-être sur celles là ? Sinon, personnellement, la danse me fait beaucoup de bien pour essayer de me recentrer sur des ressentis présents : en danse, il faut apprendre à écouter son corps, pour bien se positionner dans l'espace comme pour ressentir les pressions que tu lui fais subir. C'est un peu le même travail que la méditation finalement je pense ^^ (je n'ai jamais fait de méditation donc je ne peux pas vraiment dire...).
Le reste du temps, je suis comme toi : soit dans le futur, soit dans le passé, mais pas vraiment dans le présent. J'écoute sans écouter ce qu'on me dit, sauf si ça m'intéresse vraiment. Etc.
Pour les études, j'ai eu de la chance : j'ai pu étudier des choses sur lesquelles j'étais à fond à l'époque. Donc aucun soucis pour étudier, vu que j'étais passionnée/obnubilée par ce que j'étudiais. Il y a juste eu une année où j'étais extrêmement angoissée et persuadée que je n'aurais pas mon diplôme, c'était en troisième année de licence. Je n'arrivais pas à me concentrer sur ce que j'étudiais. Mais il y avait quand même des matières qui me passionnaient donc j'ai tout donné à celles là, ce qui m'a permis d'avoir mon diplôme malgré mes angoisses.
Y a-t-il des matières qui te plaisent vraiment ? Si oui, concentres-toi peut-être sur celles là ? Sinon, personnellement, la danse me fait beaucoup de bien pour essayer de me recentrer sur des ressentis présents : en danse, il faut apprendre à écouter son corps, pour bien se positionner dans l'espace comme pour ressentir les pressions que tu lui fais subir. C'est un peu le même travail que la méditation finalement je pense ^^ (je n'ai jamais fait de méditation donc je ne peux pas vraiment dire...).
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Re: Vivre le moment présent
Bonjour,
lorsque je vis des moments d'angoisse qui m'empêchent de me concentrer sur ma tâche, j'arrête tout pour faire une activité qui ne requiert pas de travail intellectuel. Je tricote C'est une activité très répétitive, qui occupe les mains et très agréable visuellement (j'aime beaucoup regarder les choses qui ont des motifs répétitifs, comme les écharpes à rayures par exemple). En fait, c'est une forme de stimming je pense. Je trouve aussi que c'est plus accessible que la méditation, que je trouve très très difficile pour ma part!
Je tricote le temps qu'il faut pour être suffisamment apaisée pour reprendre la tâche que je n'arrive pas à faire (dans ton cas, la préparation de concours j'imagine). Parfois ça marche, parfois je passe plus de temps à tricoter qu'à travailler, mais j'ai compris que lorsque je suis angoissée, si je me force à travailler, c'est encore pire et ça ne fait qu'amplifier mon mal-être! Donc je me force à faire ce genre de pause "ressourçante". Je précise que c'est pas instinctif chez moi de prendre des pauses comme ça, je dois vraiment me forcer. C'est ma psy qui m'a expliqué concrètement ce que signifiait "prendre une pause" parce que j'avais pas vraiment compris en quoi ça consistait concrètement ^^ Avant j'avais tendance à rester dans mon angoisse, à me dire "il faut que je travaille absolument, faut pas que je m'arrête !!!". Mais je me suis rendue compte que j'étais plus efficace en acceptant que bah oui là, je ne suis pas dans le moment présent à cause de l'anxiété, donc j'arrête ma tâche, je prends une pause avec une activité qui m'apaise et je reprends ensuite ma tâche, lorsque ça va mieux.
lorsque je vis des moments d'angoisse qui m'empêchent de me concentrer sur ma tâche, j'arrête tout pour faire une activité qui ne requiert pas de travail intellectuel. Je tricote C'est une activité très répétitive, qui occupe les mains et très agréable visuellement (j'aime beaucoup regarder les choses qui ont des motifs répétitifs, comme les écharpes à rayures par exemple). En fait, c'est une forme de stimming je pense. Je trouve aussi que c'est plus accessible que la méditation, que je trouve très très difficile pour ma part!
Je tricote le temps qu'il faut pour être suffisamment apaisée pour reprendre la tâche que je n'arrive pas à faire (dans ton cas, la préparation de concours j'imagine). Parfois ça marche, parfois je passe plus de temps à tricoter qu'à travailler, mais j'ai compris que lorsque je suis angoissée, si je me force à travailler, c'est encore pire et ça ne fait qu'amplifier mon mal-être! Donc je me force à faire ce genre de pause "ressourçante". Je précise que c'est pas instinctif chez moi de prendre des pauses comme ça, je dois vraiment me forcer. C'est ma psy qui m'a expliqué concrètement ce que signifiait "prendre une pause" parce que j'avais pas vraiment compris en quoi ça consistait concrètement ^^ Avant j'avais tendance à rester dans mon angoisse, à me dire "il faut que je travaille absolument, faut pas que je m'arrête !!!". Mais je me suis rendue compte que j'étais plus efficace en acceptant que bah oui là, je ne suis pas dans le moment présent à cause de l'anxiété, donc j'arrête ma tâche, je prends une pause avec une activité qui m'apaise et je reprends ensuite ma tâche, lorsque ça va mieux.
Autiste Asperger, diagnostiquée à 27 ans
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Re: Vivre le moment présent
A l'époque des études, j'arrivais généralement assez facilement à me concentrer. En revanche je ne révisais que relativement peu, parce que je ne supporte pas de répéter/relire 15 fois la même chose... Au bout d'un moment, j'ai compris et du coup ça m'ennuie et je n'arrive plus à me concentrer. Si c'est pareil pour toi, peut-être faut-il en conclure que tu as assez travaillé?
Sinon de manière générale, j'ai tendance à ne pas être présente dans le moment, soit parce que je pense trop à autre chose, soit parce que j'oublie mon corps (par exemple lors des révisions). La seule chose qui efface vraiment tout, c'est quand je monte à cheval, en particulier quand j'ai un cours: cela demande tellement de concentration sur ce que fait mon corps et ce que fait le cheval qu'il n'y a plus aucune ressource disponible pour autre chose!
La méditation de pleine conscience, je n'ai jamais essayé. J'ai fait de la "bioméditation" à une époque mais c'est plus un travail énergétique, donc rien à voir. Mais c'est vrai que les articles d'Aspipistrelle sont très intéressants.
Sinon de manière générale, j'ai tendance à ne pas être présente dans le moment, soit parce que je pense trop à autre chose, soit parce que j'oublie mon corps (par exemple lors des révisions). La seule chose qui efface vraiment tout, c'est quand je monte à cheval, en particulier quand j'ai un cours: cela demande tellement de concentration sur ce que fait mon corps et ce que fait le cheval qu'il n'y a plus aucune ressource disponible pour autre chose!
La méditation de pleine conscience, je n'ai jamais essayé. J'ai fait de la "bioméditation" à une époque mais c'est plus un travail énergétique, donc rien à voir. Mais c'est vrai que les articles d'Aspipistrelle sont très intéressants.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Vivre le moment présent
J’ai cru que tu allais en cours à cheval...Flower a écrit : ↑jeudi 8 novembre 2018 à 10:05 La seule chose qui efface vraiment tout, c'est quand je monte à cheval, en particulier quand j'ai un cours: cela demande tellement de concentration sur ce que fait mon corps et ce que fait le cheval qu'il n'y a plus aucune ressource disponible pour autre chose!
Pour te répondre, squirell, j’ai moi aussi pas mal de problèmes de concentration. J’ai beaucoup de mal à me mettre sérieusement dans un travail si ça ne me passionne pas. J’ai tendance à tout faire très vite, en ne m’investissant qu’à moitié ; ça passe ou pas... Une astuce : essayer de faire des liens avec ce qui t’intéresse pour te stimuler, te canaliser. Je ne sais pas, est-ce que c’est possible dans tes études ? Tenter de dépasser l’idée de l’examen en le ramenant à ce qui pour toi est agréable, contrôlé... Je ne suis pas sûre d’être très claire, excuse-moi !
Pas de diagnostic.
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
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Re: Vivre le moment présent
Alors généralement, je ne monte sur le cheval que quand le cours commence, donc en vrai j'y vais plutôt à pied...Grisha a écrit : ↑jeudi 8 novembre 2018 à 19:07J’ai cru que tu allais en cours à cheval...Flower a écrit : ↑jeudi 8 novembre 2018 à 10:05 La seule chose qui efface vraiment tout, c'est quand je monte à cheval, en particulier quand j'ai un cours: cela demande tellement de concentration sur ce que fait mon corps et ce que fait le cheval qu'il n'y a plus aucune ressource disponible pour autre chose!
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Vivre le moment présent
Je comprends très bien le fait d'avoir du mal à vivre le moment présent. Pour ma part c'est un peu permanent ce sentiment, et ce depuis bien longtemps (des années et des années..). Sans vouloir redire ce qui a déjà été dit, lorsque je vis quelque chose c'est comme si le passé ou l'avenir s'imposait à moi: par une sorte de processus d'intellectualisation je me projette. Par exemple je peux me projeter vers la fin de la chose que je vis en me disant que la chose que je vis ne va pas durer. Je suis ainsi plus dans l'attente de ce qui peut arriver ensuite que dans le moment présent. Pour les événements de vie positifs c'est frustrant parce que je pense beaucoup au fait que cet événement aura une fin et du coup je ne profite pas, je suis "ailleurs" pendant le déroulement de cet événement. Il y a chez moi aussi comme une angoisse de l'après: qu'est-ce qu'il va y avoir après tel événement?/est-ce que j'arriverai à retrouver le bien être que me procure telle chose?/et si il n'y avait plus rien de semblable après? Bref, je passe un peu à côté de ce qui pourrait me faire du bien parce que je suis trop dans ma tête et pas vraiment "présent" à ce qui se passe.
Je me reconnais beaucoup dans ce que dit Flower par rapport aux révisions. Je n'ai JAMAIS pu beaucoup réviser parce que j'avais vraiment horreur de relire plein de fois la même chose. Mais ça peut s'appliquer à d'autres choses cette volonté d'éviter les répétitions: je suis quelqu'un qui parle peu et j'ai en horreur de me répéter, dire plusieurs fois la même chose. Le problème est que je m'exprime souvent de manière hésitante, avec le ton de voix trop bas, ce qui fait qu'on me demande souvent de répéter ce que j'ai dit. Mais, même si j'ai conscience que mon interlocuteur ne m'a pas compris, je m'agace et je n'aime pas du tout répéter ce que j'ai dit. Avec des personnes proches je peux même refuser catégoriquement de me répéter...
Je n'ai jamais médité mais j'en entends beaucoup parler, en bien. J'aimerais assez essayer, après comme pour énormément de choses dans ma vie j'ai le plus grand mal à m'y mettre. Je ne suis pas du tout du genre à entreprendre cinquante trucs en même temps, je suis trop exclusif sur ce que j'accomplis. Ce qui fait qu'au final je ne fais pas beaucoup de choses dans ma vie, j'ai quelques trucs que je fais un peu en boucle pour me structurer mon quotidien et j'ai du mal à varier parce que j'angoisse par rapport aux nouveautés qui me déstabilisent généralement.
Ca peut sembler paradoxal, d'un côté de vouloir éviter la répétition, et de l'autre de se rassurer dans la répétition de choses qui me rassurent. Je ne sais pas trop comment expliquer ça. Dans certains aspects de ma vie je fuis la redite et dans d'autres je la recherche.
Pour en revenir au fait d'avoir du mal à vivre le moment présent: c'est en extérieur que j'ai le plus de mal à vivre au présent. A cause de ce dont j'ai déjà parlé, le fait d'être toujours "ailleurs" dans ma tête, mais aussi parce que mon environnement hors de chez moi m'angoisse. Quand je suis dans une foule je vais plus m'attacher à chercher des choses autour de moi qui me rassurent pour ne pas trop angoisser plutôt que profiter d'être présent à la personne avec laquelle je me trouve.
Je me reconnais beaucoup dans ce que dit Flower par rapport aux révisions. Je n'ai JAMAIS pu beaucoup réviser parce que j'avais vraiment horreur de relire plein de fois la même chose. Mais ça peut s'appliquer à d'autres choses cette volonté d'éviter les répétitions: je suis quelqu'un qui parle peu et j'ai en horreur de me répéter, dire plusieurs fois la même chose. Le problème est que je m'exprime souvent de manière hésitante, avec le ton de voix trop bas, ce qui fait qu'on me demande souvent de répéter ce que j'ai dit. Mais, même si j'ai conscience que mon interlocuteur ne m'a pas compris, je m'agace et je n'aime pas du tout répéter ce que j'ai dit. Avec des personnes proches je peux même refuser catégoriquement de me répéter...
Je n'ai jamais médité mais j'en entends beaucoup parler, en bien. J'aimerais assez essayer, après comme pour énormément de choses dans ma vie j'ai le plus grand mal à m'y mettre. Je ne suis pas du tout du genre à entreprendre cinquante trucs en même temps, je suis trop exclusif sur ce que j'accomplis. Ce qui fait qu'au final je ne fais pas beaucoup de choses dans ma vie, j'ai quelques trucs que je fais un peu en boucle pour me structurer mon quotidien et j'ai du mal à varier parce que j'angoisse par rapport aux nouveautés qui me déstabilisent généralement.
Ca peut sembler paradoxal, d'un côté de vouloir éviter la répétition, et de l'autre de se rassurer dans la répétition de choses qui me rassurent. Je ne sais pas trop comment expliquer ça. Dans certains aspects de ma vie je fuis la redite et dans d'autres je la recherche.
Pour en revenir au fait d'avoir du mal à vivre le moment présent: c'est en extérieur que j'ai le plus de mal à vivre au présent. A cause de ce dont j'ai déjà parlé, le fait d'être toujours "ailleurs" dans ma tête, mais aussi parce que mon environnement hors de chez moi m'angoisse. Quand je suis dans une foule je vais plus m'attacher à chercher des choses autour de moi qui me rassurent pour ne pas trop angoisser plutôt que profiter d'être présent à la personne avec laquelle je me trouve.
Non diagnostiqué/en questionnement.