Je ne fais pas partie des dinosaures du forum, mais je pense quand même pouvoir exprimer ici mon opinion. Pour autant que je sache, ce site est un
forum, et pas une revue à comité de lecture. Une de ses raisons d'être - pas la seule, mais une raison importante quand même - est de permettre aux personnes en questionnement d'obtenir des renseignements sur le sujet, en posant des questions. Par conséquent, il va forcément y avoir des questions idiotes, et aussi des gens mal informés qui viennent dirent des bêtises. Cela fait partie du fonctionnement normal d'un forum, et sur beaucoup d'entre eux il s'en dit bien plus. Ici, les énormités les plus flagrantes sont généralement épinglées par la modération, qui fait plutôt bien son travail de ce point de vue.
Benoit a écrit : "Malheureusement, je ne pense pas que les moteurs de recherche véhiculent cette "hiérarchisation" de la fiabilité des informations."
Mais ce n'est précisément pas le principe des moteurs de recherche. Le problème se pose pour tout sujet, pas uniquement pour l'autisme.
Lepton a écrit : Le revers de la pièce, c’est que Barnum fait son effet. Le chiffre des 3/4 des demandes de diagnostic qui aboutissent à un diag TSA négatif, évoqué récemment, est inquiétant.
Sauf erreur de ma part ce chiffre est un on-dit, et nullement une statistique officielle. Le rapport cité par Benoit donne de tout autres chiffres: "
96% ont reçu un diagnostic dont 20% en dehors du champ des TED" (page 53). Vu les difficultés du diagnostic, ce taux de 20% ne paraît pas exagéré: si l'on n'envoyait en CRA que des cas certains, beaucoup d'autistes ne seraient jamais diagnostiqués. Il est vrai que chez les adultes la proportion de diagnostics négatifs monte à 36.5% - mais c'est un peu normal qu'elle soit plus élevée, les cas d'autisme les plus évidents étant généralement diagnostiqués plus jeunes. Benoit remarque à ce propos que "
parmi ces 36.5%, de nombreux cas relevaient de la medecine de ville (= non autisme "évident")". Cependant, je n'ai pas trouvé la source de cette information dans le rapport, où figure-t-elle? Quoi qu'il en soit, vu le peu de gens formés à la problématique hors CRA, je crains qu'il soit difficile de faire mieux. L'affirmation, lue dernièrement sur ce forum, selon laquelle les CRA seraient envahis de faux autistes cherchant absolument à obtenir un diagnostic à seule fin de se faire mousser ou de bénéficier d'aides (en pratique quasiment inexistantes pour les adultes) me semble relever davantage du fantasme que de la réalité. Franchement, quand on voit la durée d'attente pour un diagnostic, on se dit que pour se faire mousser, il doit y avoir des méthodes plus rapides et moins pénibles !!!
(Misty a écrit :il y a aussi le HPI qui n'est pas un diagnostic ni un trouble mais que tout le monde associe sans arrêt à l'autisme et à l'idée de différentiel des TSA.
Pourquoi dire que ce n'est pas un diagnostic, alors qu'il y a un test pour ça? (Parce que le terme est connoté médicalement? Mais on parle bien, dans le domaine du bâtiment, de diagnostics techniques, ou de diagnostics de performance énergétique...) Quand au risque de confusion entre HPI et certaines formes d'autisme, il est considéré comme suffisamment sérieux pour que certains se soient donnés la peine de faire des tableaux comparatifs (la valeur de ceux-ci est un autre débat). Le fait est que les "intérêts spécifiques" sont fréquents chez les personnes à haut potentiel, et ces dernières peuvent avoir des difficultés sociales pour toutes de raisons, souvent sans lien avec le HPI, mais ne relevant pas forcément de l'autisme non plus.
Misty a écrit :il y a des besoins différents car les autistes sont différents.
En effet, et - je crains de faire grincer beaucoup de dents - c'est là que le DSM-V me semble justement avoir un inconvénient: en regroupant tout dans une même catégorie, il n'aide pas à l'évaluation des besoins des uns et des autres.
Modération (Tugdual) : Correction de balises (quote).
Diagnostiqué SA (septembre 2016).