Question sur l aah, le renouvellement et l esat

Tout ce qui concerne les prestations (AAH, AEEH, AJPP, PCH …), les relations avec les MDPH (démarches administratives), l'assurance maladie etc …
Albert
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Re: Question sur l aah, le renouvellement et l esat

Message par Albert »

Merci pour votre réponse Mr jean

Quand vous dite que la RSDAE n est plus valable si on occupe un emploi a mi temps de manière stable, un petit travail de caissier ou a décharger des camions pendant 4-5 mois ce serait considéré comme stable par la mdph ?

Concernant la fusion des prestation sociale ca fait très peur car apparemment l aah va etre fusionner avec le rsa, et si l on se retrouve au meme niveau que le rsa l aah va forcément baissé :sick: ca m etonnerait qu ils donnent les 900 euros actuel de l aah au bénéficiaire du rsa

Concernant les apl cela fait des mois qu ils cherchent a les supprimé sans y parvenir (vu la vague d indignation des 5 euros en moins) cette fusion qui comprend les apl n augure rien de bon

Et si je travail en esat par exemple, je peux etre sur que mon renouvellement sera accepter vous pensez ?

Merci
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Jean
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Re: Question sur l aah, le renouvellement et l esat

Message par Jean »

Albert a écrit : lundi 24 septembre 2018 à 12:38Quand vous dite que la RSDAE n est plus valable si on occupe un emploi a mi temps de manière stable, un petit travail de caissier ou a décharger des camions pendant 4-5 mois ce serait considéré comme stable par la mdph ?
Je pense que ce ne sera pas considéré comme stable, mais on ne peut savoir à l'avance qu'elle sera la décision de la MDPH. Cela peut dépendre du moment où le renouvellement de votre droit sera étudié : est-ce que l'emploi est déjà terminé, ou est-ce qu'il est encore en cours.
Albert a écrit : lundi 24 septembre 2018 à 12:38Concernant la fusion des prestation sociale ca fait très peur car apparemment l aah va etre fusionner avec le rsa, et si l on se retrouve au meme niveau que le rsa l aah va forcément baissé :sick: ca m etonnerait qu ils donnent les 900 euros actuel de l aah au bénéficiaire du rsa

Concernant les apl cela fait des mois qu ils cherchent a les supprimé sans y parvenir (vu la vague d indignation des 5 euros en moins) cette fusion qui comprend les apl n augure rien de bon
On ne sait pas vraiment si l'AAH sera fusionnée avec le RSA, mais on peut s'attendre à ce qu'il y ait des dispositions spécifiques pour les personnes handicapées, qui leur permettront de garder le même niveau de prestations.
Albert a écrit : lundi 24 septembre 2018 à 12:38Et si je travail en esat par exemple, je peux etre sur que mon renouvellement sera accepter vous pensez ?
Pas de problème pour garder l'AAH quand on est en ESAT.
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Re: Question sur l aah, le renouvellement et l esat

Message par Marisol »

helene-22 a écrit : mercredi 19 septembre 2018 à 9:07 Sans vouloir faire peur, mais en 2020 l'aah risque bien de disparaitre, fusionnée avec tous les autres revenus minimums dans ce fameux RUA de Macron dans son plan pauvreté....
et ca risque de faire mal car le but est de supprimer les apl (les fusionner avec les autres aides, mais bon je doute qu'on garde les apl au max comme aujourd'hui....) et vu les propos de Macron sur le travail des personnes bénéficiant de ce RUA, les personnes handicapées pourront bien subir dans ce domaine les mêmes controles que tout le monde...
enfin perso, avec un petit boulot précaire de quelques heures par semaine, si le rua est mis en place et donc fusionné avec les allocs logement, je vais perdre 250 euros de revenus.... 15 % de moins... ( et encore au minimum car on ne sait rien du futur cumul rua + revenus du travail....)et ça remettra en cause mon accès à certains soins...
J'espère que ça ne passera pas, mais peu d'espoir...

https://www.faire-face.fr/2018/09/17/le ... ober-laah/


Aujourd'hui le travail en esat, n'empeche pas le renouvellement de l'aah (un couple d'amis est dans cettte situation). Mais en 2020 tout cela va changer...


Consultation pour ou contre la réforme RUA : Revenu Universel d'Activité qui doit regrouper TOUTES les allocs existantes : APL, RSA, AAH, ...

Sous couvert de simplifications, d'égalité (?) et d'économies attention aux dégâts !

https://www.consultation-rua.gouv.fr/
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Jean
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Re: Question sur l aah, le renouvellement et l esat

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Les associations de personnes handicapées en colère contre le futur revenu universel d’activité

Le comité d’entente des cinquante-cinq associations de handicapés et de leurs familles est en colère et ne cache pas son inquiétude à propos de la nature du futur revenu universel d’activité (RUA), en cours de discussion. Il s’agit d’une promesse du président de la République qui, le 13 septembre 2018, dévoilant, au Musée de l’homme, sa stratégie de lutte contre la pauvreté, annonçait notamment :

« Je souhaite que nous créions, par une loi, en 2020, sur la base d’un travail collectif, un revenu universel d’activité qui fusionne le plus grand nombre possible de prestations et dont l’Etat sera entièrement responsable. »

Cela signifiait le « droit à être aidé et accompagné, selon les spécificités de chacun, avec ce service public de l’insertion. En contrepartie, nous veillons à ce que les devoirs soient respectés, c’est-à-dire que chacun s’efforce réellement de retrouver une activité qui devra, bien entendu, être adaptée aux caractéristiques de chacun. »

Or, c’est ce dernier point qui choque les associations, à travers la formule « il faut que le travail paie » – sous-entendant que « le travail » doit rapporter plus que la somme des aides accordées. Au cours des négociations, qui se sont intensifiées depuis la rentrée, l’argument est en effet répété à l’envi par Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, et Fabrice Lenglart, rapporteur général à la réforme du RUA.

Compenser une inégalité de destin


Pour Roselyne Touroude, vice-présidente de l’Union nationale de familles et amis des personnes malades ou handicapées psychiques (Unafam), qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, mardi 8 octobre :

« L’allocation aux adultes handicapés [AAH] n’est pas un minima comme les autres. C’est un revenu d’existence pour ceux qui sont dans l’incapacité totale ou partielle de travailler en raison de leur handicap, un revenu garanti par la solidarité nationale et non la solidarité familiale, même si celle-ci a évidemment une place. »

Pour ces acteurs de terrain, l’AAH est bien une conquête pour l’autonomie, durement obtenue avec la loi du 30 juin 1975 et renforcée en 2005. D’un montant mensuel porté à 900 euros au 1er novembre 2019, elle bénéficie à 1,1 million de personnes handicapées, dont le nombre a doublé entre 1990 et 2017.

« Il n’est pas pertinent que cette allocation soit fusionnée avec d’autres aides, abonde Pascale Ribes, administratrice d’APF France Handicap. Sa philosophie n’est pas d’être un levier pour accéder à l’emploi ou sortir de la pauvreté, mais de compenser une perte de chance, une inégalité de destin. »
Lire aussi Cinq questions sur le « revenu universel d’activité » annoncé par Emmanuel Macron

Simplicité, transparence, responsabilité

Le comité d’entente démonte d’ailleurs un à un tous les arguments avancés par le gouvernement pour créer ce RUA censé apporter plus de simplicité, de transparence, de dignité et de responsabilité. « Cela ne concerne pas les handicapés, balaie Mme Touroude. L’obtention de l’AAH est simple, fondée sur des critères médicaux et sociaux objectifs et précis, délivrée par un guichet unique, les Maisons départementales des personnes handicapées, que tout le monde connaît, qui examinent les dossiers avec rigueur puisque seules 45 % des demandes sont acceptées. Il n’y a donc ni fraude, ni effet d’aubaine, ni non-recours », insiste-t-elle.

Ainsi, 72 % des allocataires sont des personnes seules et 80 % ne peuvent pas travailler. Seuls 20 % ont un emploi, le plus souvent à temps partiel, dont la moitié en milieu ordinaire, l’autre en milieu protégé dans des établissements et services d’aide par le travail.

« Exiger des contreparties en termes d’emploi est un non-sens, s’insurge Mme Ribes. Beaucoup de personnes handicapées aimeraient travailler plus, mais elles subissent de multiples discriminations et freins à l’emploi, ne serait-ce que des difficultés de transport, aucunement liés à la perception de l’AAH ». « Nous voulons que la singularité des personnes handicapées soit reconnue. Or, nous n’avons pas de réponses claires du gouvernement », s’inquiète Mme Touroude.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les acteurs du logement inquiets du futur revenu universel d’activité

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Message par Artautiste »

Jean a écrit : mercredi 9 octobre 2019 à 23:27 lemonde.fr
Les associations de personnes handicapées en colère contre le futur revenu universel d’activité

Le comité d’entente des cinquante-cinq associations de handicapés et de leurs familles est en colère et ne cache pas son inquiétude à propos de la nature du futur revenu universel d’activité (RUA), en cours de discussion. Il s’agit d’une promesse du président de la République qui, le 13 septembre 2018, dévoilant, au Musée de l’homme, sa stratégie de lutte contre la pauvreté, annonçait notamment :

« Je souhaite que nous créions, par une loi, en 2020, sur la base d’un travail collectif, un revenu universel d’activité qui fusionne le plus grand nombre possible de prestations et dont l’Etat sera entièrement responsable. »

Cela signifiait le « droit à être aidé et accompagné, selon les spécificités de chacun, avec ce service public de l’insertion. En contrepartie, nous veillons à ce que les devoirs soient respectés, c’est-à-dire que chacun s’efforce réellement de retrouver une activité qui devra, bien entendu, être adaptée aux caractéristiques de chacun. »

Or, c’est ce dernier point qui choque les associations, à travers la formule « il faut que le travail paie » – sous-entendant que « le travail » doit rapporter plus que la somme des aides accordées. Au cours des négociations, qui se sont intensifiées depuis la rentrée, l’argument est en effet répété à l’envi par Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, et Fabrice Lenglart, rapporteur général à la réforme du RUA.

Compenser une inégalité de destin


Pour Roselyne Touroude, vice-présidente de l’Union nationale de familles et amis des personnes malades ou handicapées psychiques (Unafam), qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, mardi 8 octobre :

« L’allocation aux adultes handicapés [AAH] n’est pas un minima comme les autres. C’est un revenu d’existence pour ceux qui sont dans l’incapacité totale ou partielle de travailler en raison de leur handicap, un revenu garanti par la solidarité nationale et non la solidarité familiale, même si celle-ci a évidemment une place. »

Pour ces acteurs de terrain, l’AAH est bien une conquête pour l’autonomie, durement obtenue avec la loi du 30 juin 1975 et renforcée en 2005. D’un montant mensuel porté à 900 euros au 1er novembre 2019, elle bénéficie à 1,1 million de personnes handicapées, dont le nombre a doublé entre 1990 et 2017.

« Il n’est pas pertinent que cette allocation soit fusionnée avec d’autres aides, abonde Pascale Ribes, administratrice d’APF France Handicap. Sa philosophie n’est pas d’être un levier pour accéder à l’emploi ou sortir de la pauvreté, mais de compenser une perte de chance, une inégalité de destin. »
Lire aussi Cinq questions sur le « revenu universel d’activité » annoncé par Emmanuel Macron

Simplicité, transparence, responsabilité

Le comité d’entente démonte d’ailleurs un à un tous les arguments avancés par le gouvernement pour créer ce RUA censé apporter plus de simplicité, de transparence, de dignité et de responsabilité. « Cela ne concerne pas les handicapés, balaie Mme Touroude. L’obtention de l’AAH est simple, fondée sur des critères médicaux et sociaux objectifs et précis, délivrée par un guichet unique, les Maisons départementales des personnes handicapées, que tout le monde connaît, qui examinent les dossiers avec rigueur puisque seules 45 % des demandes sont acceptées. Il n’y a donc ni fraude, ni effet d’aubaine, ni non-recours », insiste-t-elle.

Ainsi, 72 % des allocataires sont des personnes seules et 80 % ne peuvent pas travailler. Seuls 20 % ont un emploi, le plus souvent à temps partiel, dont la moitié en milieu ordinaire, l’autre en milieu protégé dans des établissements et services d’aide par le travail.

« Exiger des contreparties en termes d’emploi est un non-sens, s’insurge Mme Ribes. Beaucoup de personnes handicapées aimeraient travailler plus, mais elles subissent de multiples discriminations et freins à l’emploi, ne serait-ce que des difficultés de transport, aucunement liés à la perception de l’AAH ». « Nous voulons que la singularité des personnes handicapées soit reconnue. Or, nous n’avons pas de réponses claires du gouvernement », s’inquiète Mme Touroude.
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Isabelle Rey-Lefebvre
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Merci d'avoir relayé cet article, en effet moi aussi je suis très inquiet par rapport au RUA, qui ne me semble pas aller dans le sens d'une amélioration mais d'une stigmatisation supplémentaire des handicapés (qui n'avaient pas besoin de ça, étant déjà stigmatisés). On leur reproche tout bonnement d'être handicapés, en leur reprochant de toucher trop d'aides qui ne font pourtant que compenser le handicap.

Mais de toute manière il fallait s'y attendre, avec monsieur Macron et sa clique à la solde des plus riches. D'ailleurs en ESAT aussi on (les travailleurs handicapés, donc) nous faisait sentir la nécessité d'être productifs, de surpasser nos limites, on nous engueulait sans arrêt car il fallait être rentable : en cela, mon expérience au travail à la chaîne (en milieu ordinaire) n'était pas bien différente. Bien sûr on avait moins d'heures mais on le payait cher, on nous faisait payer notre "privilège" d'être handicapés. Exemple, au début si j'avais besoin de faire une pause pour évacuer le stress et éviter l'effondrement ils me laissaient faire, puis petit à petit ils m'ont moins laissé faire...
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Fusion des aides sociales : premières pistes pour réformer un système devenu « dangereusement illisible »
Laurence Girard

Une note expose les différents scénarios de regroupement pour créer le revenu universel d’activité.

Par Bertrand Bissuel et Raphaëlle Besse Desmoulières Publié hier à 10h31, mis à jour hier à 13h31

Annoncée en septembre 2018 par Emmanuel Macron, la refonte des « prestations de solidarité » vient d’entrer dans une phase délicate : celle de la définition de son champ d’application. Dans le cadre de la réflexion engagée sur ce projet, une note, diffusée samedi 9 novembre par le ministère des solidarités, expose plusieurs « scénarios de regroupement » d’allocations. Réalisé par Fabrice Lenglart, rapporteur général à la réforme du revenu universel d’activité (RUA), ce document de quelque 80 pages avait été remis, jeudi, aux organisations de lutte contre l’exclusion.

Il ne s’agit, à ce stade, que de pistes, aucun arbitrage n’ayant encore été rendu : elles passent en revue des possibilités de solutions qui vont plus loin que le schéma esquissé par le président de la République, il y a un an. Le secteur associatif craint que de telles idées, si elles se concrétisent, fassent beaucoup de perdants.
Lire aussi Cinq questions sur le « revenu universel d’activité » annoncé par Emmanuel Macron

La démarche de l’exécutif repose sur le constat qu’« il faut d’urgence refonder un système de protection sociale devenu dangereusement illisible pour nos concitoyens », aux yeux de Christelle Dubos, la secrétaire d’Etat chargée du dossier. A l’heure actuelle, il existe dix minima sociaux – parmi lesquels le revenu de solidarité active (RSA) –, auxquels s’ajoutent la prime d’activité et les aides personnelles au logement (APL). Attribuées sous conditions de ressources, ces allocations sont, en partie cumulables et obéissent à des règles différentes, notamment en matière d’éligibilité et de calcul.

Elles constituent « un filet de sécurité indispensable », comme l’indique M. Lenglart dans son rapport, mais s’avèrent terriblement complexes. Résultat : de nombreuses personnes ne les réclament pas alors qu’elles y ont droit. En outre s’insinuent dans les esprits « un sentiment d’injustice, voire des soupçons d’abus », selon M. Lenglart.

La réforme cherche donc à simplifier le dispositif et à le rendre plus équitable. Elle veut aussi garantir que la reprise d’une activité professionnelle augmente le revenu des ménages concernés – ce qui n’est pas toujours le cas, les gains issus du salaire pouvant entraîner une réduction, d’ampleur équivalente, des aides.

Précision importante : la réflexion en cours part du principe que l’enveloppe budgétaire consacrée à ces prestations demeure identique. Il n’est également pas tenu compte de la hausse du recours aux allocations, bien que celle-ci soit recherchée par le gouvernement et qu’elle ait un coût. Il faudra donc trouver des financements complémentaires. Pas évident, dans un contexte de disette budgétaire.
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Message par Jean »

Quatre associations de handicap tournent le dos aux concertations sur le revenu universel
Publié le 04/02/20 - Hospimedia

Ce 4 février, l'Apajh, APF France handicap, l'Unafam et l'Unapei claquent la porte des discussions sur la réforme du revenu universel d'activité. Ils promettent une mobilisation contre la disparition programmée de l'allocation aux adultes handicapés.
"Le Gouvernement s'entête à ignorer nos alertes", déplorent ce 4 février Apajh, AFP France handicap, Unafam et Unapei. Dans un communiqué commun, les quatre associations de handicap affiche donc la couleur : si l'exécutif semble décidé à orchestrer "la disparition programmée de l'allocation aux adultes handicapés" (AAH) avec sa réforme des minima sociaux, cela ne se fera pas sans confrontation.

Invitées à participer à la réflexion sur la création du revenu universel d'activité (RUA) depuis maintenant sept mois, les associations du secteur du handicap fulminent. "Sans faire aucun cas [d]es expressions associations et citoyennes, les ministres et conseillers de l'Élysée laissent entendre que la décision de faire disparaître l'AAH au profit du RUA est déjà prise, contredisant au passage les techniciens qui animent la concertation", écrivent-elles. Or, rappellent-elles, une intégration de l'AAH dans ce nouveau socle "viendrait dégrader les droits des personnes en situation de handicap".

Alors que 52% des Français s'exprimaient contre une fusion de l'AAH au RUA à l'occasion de la consultation citoyenne de novembre dernier (lire notre article), les signataires du communiqué ont donc choisi de quitter ce qu'ils qualifient de "simulacre de concertation". Une nouvelle étape après le boycott, le 14 janvier dernier, de la première réunion d'un nouveau cycle de rencontres sur l'AAH et le revenu universel (lire notre article). Et d'exprimer vouloir se mobiliser "dans les prochaines semaines pour faire entendre raison aux décideurs politiques".

Un décision "regrettée" par le Gouvernement


La décision n'a pas manqué de faire réagir. En réponse à la décision interassociative, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge des Personnes handicapées, et Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités, "prennent acte et regrettent la décision prise par les quatre associations".

Insistant sur le fait que RUA viendrait mieux articuler les prestations de solidarité "sans pour autant les confondre" et "en s'adaptant aux spécificités de chaque personne", elles assurent que l'intégration de l'AAH "n'est à ce jour pas acté". En réponse aux craintes de voir les fonds handicap siphonnés au profit d'autres allocation, l'exécutif réitère au passage ses engagements : le budget alloué au handicap restera "strictement destiné aux personnes en situation de handicap". Par ailleurs, "aucune obligation de reprise d'emploi ne s'appliquerait". Et de préciser au contraire que la fusion permettrait "une meilleure prise en compte du supplément de solidarité qui est dû au titre du handicap dans le calcul des droits des personnes, des couples et des familles".

Souhaitant poursuivre les échanges avec l'ensemble des associations, les ministres rappellent donc que les travaux continueront pour aboutir à la remise d'un rapport au Gouvernement d'ici à l'été 2020. "Ce n'est qu'à l'issue de ce travail de concertation que la décision d'intégrer ou non l'AAH au RUA sera prise", assurent-elles.
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Re: Question sur l aah, le renouvellement et l esat

Message par Jean »

Article JDD Handicap : ce qu'Emmanuel Macron va faire•

«La date est symbolique. Quinze ans après l'adoption de la loi "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées", le 11 février 2005 sous la présidence de Jacques Chirac, Emmanuel Macron recevra mardi à l'Elysée 450 acteurs du secteur, personnalités et ministres.
Intitulé de cette conférence nationale du handicap : "tous concernés, tous mobilisés". "L'idée est de conclure un pacte d'inclusion qui fait des personnes souffrant de handicap des citoyens comme les autres", explique l'Elysée.»

[...]

« Trois axes de travail
Le chef de l'Etat, dans son discours, a prévu de citer les Mémoires du général De Gaulle – dont la fille Anne souffrait d'une trisomie : "Sans elle, je n'aurais sans doute pas fait ce que j'ai fait." Il déclinera ensuite un "changement de paradigme". Sur l'école, d'abord, avec un objectif très symbolique, déjà fixé par la loi : "Aucun enfant, à la rentrée prochaine, ne doit se retrouver sans solution de scolarisation." Priorité sera donnée aux diagnostics précoces, trop peu développés.
Deuxième axe : assurer l'"inconditionnalité de l'accompagnement". Et, pour ce faire, "vaincre la bureaucratie". "L'idée est de ne laisser aucune personne en situation de handicap, enfant ou adulte, sans solution", poursuit-on dans l'équipe du Président. Avec une ambition parallèle : l'augmentation des capacités d'accueil, tragiquement insuffisantes, et la "volonté d'enrayer l'émigration vers la Belgique, faute de places". Les départements s'engagent à ramener à trois mois le délai d'examen des dossiers, actuellement beaucoup plus long. Un numéro d'appel national – le 360 – "dédié à l'accompagnement" sera institué. Côté accès à l'emploi, l'engagement d'augmenter de 50% le nombre de personnes handicapées en centre de formation d'apprentis sera pris.

Lire aussi - L'alerte de 47 associations sur le handicap : "Il est temps de taper du poing sur la table"

Troisième point, les "droits nouveaux". Après ceux de voter, de se marier et de divorcer sans autorisation du juge des tutelles, instaurés en 2019, le droit à la parentalité sera amélioré. La prestation de compensation du handicap sera améliorée, des aides techniques offertes à des parents qui n'y avaient pas accès. Dernière piste : le droit à un service sexuel, que le Président n'abordera pas, mais que la secrétaire d'Etat Sophie Cluzel envisage, dans un courrier adressé au président du Comité consultatif national d'éthique. Si aucune enveloppe budgétaire ne devrait être annoncée mardi, des ressources seront dégagées, promet l'Elysée.

Un projet de société inclusive

Avant Macron, Claude Chirac, la fille de Jacques, se sera exprimée sur le bilan de la loi de 2015. L'ancien chef de l'Etat avait fait du handicap l'une des grandes causes de son second mandat (2002-2007). Sa loi généralisait l'accès à l'éducation, à l'emploi et aux transports ; instaurait un droit à compensation ; et créait des Maisons départementales des personnes handicapées. En dépit de ces avancées, quinze ans après, l'application de la loi se heurte au réel. Au point que la tension est montée, ces derniers mois, entre les associations et le gouvernement.

Tout régresse. Désormais, on s'attaque aux seuls moyens de subsistance des personnes qui ne travaillent pas.

Les concertations sur le revenu universel d'activité (RUA) et les restrictions, en fin d'année, dans l'octroi aux couples de l'allocation adulte handicapé (AAH) - que le gouvernement a augmenté de 90 euros par mois - ont irrité. Sans compter la loi Elan, qui limite depuis octobre le plafond d'accessibilité à 20% pour les logements neufs. "Tout régresse, déplore Maryline Hanot, de l'APF-France Handicap. Désormais, on s'attaque aux seuls moyens de subsistance des personnes qui ne travaillent pas." Les associatifs redoutent une dissolution de l'AAH dans le futur revenu universel d'activité (RUA), mais aussi sa conditionnalité à une reprise d'activité.

"C'est la même configuration que sur les retraites : on nous demande un chèque en blanc et après on nous dira 'qui perd, qui gagne'", déplore Jean-Louis Garcia, président de l'Association pour Adultes et Jeunes Handicapés (Apajh). Son organisme, ainsi que trois autres (APF-France Handicap, Unafam, Unapei), avait quitté mardi la table des concertations sur le RUA. Pour déminer, Macron les a rencontrés en urgence, vendredi. Et s'est montré rassurant sur la préservation de l'AAH.

La société inclusive prônée par le gouvernement vise à ne pas faire de ces atypiques une catégorie à part. Ce qui, en matière d'emploi, se traduit par des incitations à aller vers les entreprises traditionnelles. Or les handicapés sont deux fois plus au chômage que les autres. Et certains ont une autonomie trop limitée pour répondre aux impératifs du secteur privé. "Au nom du dogme de l'intégration en milieu ordinaire, on a fermé les places en établissements pourtant adaptés aux plus en difficultés", regrette le président de l'Apajh. C'est avant tout sur la création de structures adaptées et de places d'hébergement, jusqu'ici oubliées, que le gouvernement sera jugé.

Alerte au vieillissement


Dans les établissements médico-sociaux, les adultes handicapés sont de plus en plus nombreux à gagner en âge : entre 3,7 et 6 ans selon le type de structure, d'après une étude du ministère de la Santé qui date… de 2006 (et qui compare avec 1995). Les données manquent pour anticiper cet allongement de l'espérance de vie qui inquiète les familles. Bien souvent, l'enfant handicapé survit au décès des parents et se pose alors la cruelle question de son devenir et du ­financement de sa dépendance.
"La France n'est pas équipée pour faire face à ce vieillissement", s'alarme Jean-Louis ­Garcia, président de la fédération Apajh ­(Association pour adultes et jeunes ­handicapés). 5.700 jeunes adultes sont maintenus dans des foyers pour enfants faute de place chez les majeurs. Absence de turnover, manque de structures adaptées… Beaucoup atterrissent en Ehpad à tout juste 60 ans. "C'est de la maltraitance", fustige Jean-Louis Garcia. Or avec l'âge, les handicapés cumulent les pathologies. Les trisomiques constituent un groupe à risque pour les démences de type ­Alzheimer et l'épilepsie. "C'est un trou noir des politiques publiques qu'il est urgent de combler", alerte le député ­Sébastien ­Jumel (PCF).
E. S.
»...

http://www.lejdd.fr/Politique/handicap- ... re-3948358
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olivierfh
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Message par olivierfh »

Jean a écrit : dimanche 9 février 2020 à 12:08"C'est la même configuration que sur les retraites : on nous demande un chèque en blanc et après on nous dira 'qui perd, qui gagne'", déplore Jean-Louis Garcia, président de l'Association pour Adultes et Jeunes Handicapés (Apajh). Son organisme, ainsi que trois autres (APF-France Handicap, Unafam, Unapei), avait quitté mardi la table des concertations sur le RUA. Pour déminer, Macron les a rencontrés en urgence, vendredi. Et s'est montré rassurant sur la préservation de l'AAH.

Emmanuel Macron sort l’AAH du RUA :
Emmanuel Macron l’a assuré en clôturant la Conférence nationale du handicap, le 11 février : « Jamais l’allocation adulte handicapé ne sera transformée, diluée, supprimée au bénéfice du revenu universel d’activité. » Un engagement qui rassure… mais ne clôt pas le débat sur l’insuffisance des ressources des personnes handicapées.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.