Les phrases de nos proches

[pédeuceu]

kjhgfdqsefgh

[olivierfh]

"Ah donc comme tu ne peux pas construire des relations sociales, ton cerveau s'est développé en allant plutôt vers des compétences intellectuelles spécifiques d'où tes passions multiples".

Excellente remarque! il y a peu quelqu'un qui s'y connaît en suivi d'autistes m'avait dit qu'il n'y a pas de lien clair entre les traits sociaux (communication, interactions) et non sociaux (intérêts répétitifs/restreints) de l'autisme, et ta fille en un instant voit le lien, bravo!

[pédeuceu]

ikjuhygtfreszqsdfg

[Cjay]

A nuancer mais c'est un peu ça
Il y a des autistes qui savent interagir, en triant les personnes avec qui ils aiment le faire, et qui n'ont pas forcément d'intérêt envahissant.
Je suis plutôt du genre à interagir (sans tous les filtres sociaux acquis) mais ai un intérêt spécifique très envahissant.

[Mélimélo5]

Je dirais tout dépend du trait de caractère de la personne, on peut aimer être seule, avoir des passions dévorantes qui prennent du temps et de l'investissement.
Mais tout en ayant besoin à côté de socialiser, j'apprécie d'être entourée, par contre je sélectionne et je suis exigeante en amitié et sur le plan amoureux. J'évite les personnes trop sociables, je préfère la compagnie de gens calmes et réfléchis et j'apprécie d'avoir des discussions avec ces gens.

On peut mêler les deux, si tu apprécies une personne qui partage les mêmes passions que toi, cela peut donner lieux à des discussions assez approfondies, et cela permet de se sentir valoriser aux yeux des autres.
Je pense que l'être humain est sociable de nature.

Mais après en fonction de son parcours, à la suite de déceptions par exemple, on peut vouloir fuir ses pairs, ce qui m'est arrivé à plusieurs périodes de ma vie. Il faut après retrouver des gens dignes de confiance.

[pédeuceu]

kjhgfdeszqdfghj

[lepton]

Tu as su faire preuve de pédagogie.

C'est tellement rare d'être acceptés tels qu'on est, sans qu'on cherche à nous "améliorer"...

[Ewilan]

Je ne suis pas diag autiste mais je tiens à apporter un élément qui me turlupine. Mes parents n'arrêtent pas de me dire de sortir de pratiquer des activités, d'aller chez des ami.e.s, d'inviter lesdits ami.e.s chez moi, bref de rencontrer des gens, et cela encore plus depuis que je vis seule. Mon père est très sauvage, "encore plus sauvage que moi" comme il dit, mais il considère cela très important. Ils me disent que c'est en rencontrant des gens que je vais comprendre le monde, et que c'est donc fondamental. Que c'est pas dans les films et les livres qu'on comprends les gens mais dans le réel. Quand je leur demande pourquoi c'est si important de comprendre le monde, ils me disent que c'est tout simplement pour se rendre la vie plus facile et plus agréable. C'est vrai quand j'y pense.
Je me demande si ce principe ne s'applique plus ou s'applique différemment à des personnes autistes peu sociables ou des personnes avec un certain trouble de personnalité par exemple. Ces personnes sont elles """destinées""" à moins bien "comprendre le monde" ?
Et faut il se forcer quand on est pas atteint de handicap mais qu'on n'aime pas les interactions (ou qu'on en ressent pas le besoin, etc), à interagir pour comprendre les humains et donc le monde dans lequel on évolue ?
Moi je ne le fais pas naturellement mais je risque d'avoir l'impression d'être une personne qui prends la solution de facilité et qui loupe pleins de choses parce qu'elle ne comprends pas comment fonctionne le monde. Je me demande si j'ai le droit de continuer à aussi peu interagir par rapport aux personnes normales de mon âge, simplement parce que ça me demande de gros efforts. Alors bien sûr quand on a un handicap par rapport à la société la question doit moins se poser, mais... enfin j'ai du mal à comprendre comment réfléchir selon les cas par rapport à toute cette histoire "d'interagir pour comprendre".
Aaah c'est pas très clair ><

[freeshost]

On peut trouver des entre-deux, comme observer les personnes, les écouter, les regarder (discrètement, cela dit ), sans interagir avec elles.

Comprendre comment le monde fonctionne ? Ben, ça prend de la physique, de la chimie, de la biologie, de la psychologie, de la géographie, de l'histoire, de la philosophie, du droit, de l'économie, de la sociologie, de l'anthropologie, de la linguistique, de l'informatique, etc.

[Nel Blu]

L'on peut se forcer à la socialisation normale et ne rien y comprendre, car notre façon de fonctionner implique un besoin de compréhension logique par exemple, et que tu n'arriveras à vivre comme d'autres les expériences courantes, ni à comprendre comment eux les vivent.Au delà d'un manque de besoin manifeste et des efforts pour le dépasser, il faut voir si tu arrives à retirer quelque chose de positif de ces expériences de socialisation 'courantes' en terme d'apprentissage, ou personnellement.Possible que ça t'aide à comprendre à travers tes propres réactions, la façon dont toi tu peux le mieux comprendre le monde(social), si tu ne le sais déjaOu bien tu pourrais au contraire mieux comprendre en observant, décortiquant, lisant.Là t'as un conseil général, qui devrait etre ajusté, y'a aussi probablement des façons de socialiser qui te correspondrait mieux, avec un besoin de sens par exemple ou d'échanges sur des sujets qui t'intéressent.Ensuite, si tu vis peu le besoin social, le risque que je vois à terme à trop s'y plaire est de s'en déconnecter tout à fait progressivement, et de passer aussi à coté de certaines choses en soi pour finir plus ou moins piégé par son fonctionnement solitaire avec une restrictions des choix et possibilités.Chose dont il est difficile de s'inquiéter lorsqu'on vit trop bien la solitude.La question de si on a le droit ou pas/handicp est une question de normes/pression sociales, s'agit plutot de juger de ça selon les objectifs, personnalité, aspirations (moi, je n'aime pas l'idée de ne pas avoir le choix par ex..)d'un individu..(de ma vue)

[Ewilan]

Merci pour vos réponses. Mmmh je crois qu'il faudrait que je demande à mes parents plus précisément ce qu'ils entendent par "comprendre le monde"
J'ai l'impression que si je leur sortais "bah je peux observer et écouter" ils me "riraient au nez" en me disant "mais enfin observer et réellement interagir ça n'a rien à voir !".
Et je suis d'accord avec le risque à long terme de trop s'y plaire Nel Blu, c'est ça qui inquiète mes parents. Moi aussi un peu mais à court terme je me sens très bien. Enfin je crois. Quand à savoir si la socialisation m'apporte quelque chose.... je sais pas. A part sur internet ou je peux avoir des relations plus vraies et plus intéressantes (dis comme ça c'est paradoxal O_O), j'ai pas l'impression. Mais on est des êtres sociaux il paraît, donc sans doute que ça apporte, je m'en rends juste pas compte.
Bref, j'ai peur de partir en HS je m'arrête la

[Grisha]

Et je suis d'accord avec le risque à long terme de trop s'y plaire Nel Blu, c'est ça qui inquiète mes parents. Moi aussi un peu mais à court terme je me sens très bien. Enfin je crois. Quand à savoir si la socialisation m'apporte quelque chose.... je sais pas. A part sur internet ou je peux avoir des relations plus vraies et plus intéressantes (dis comme ça c'est paradoxal O_O), j'ai pas l'impression. Mais on est des êtres sociaux il paraît, donc sans doute que ça apporte, je m'en rends juste pas compte.

Je me demande aussi ce que ça va donner sur le long terme... On verra bien à la fin de mes études.
Quand la socialisation apporte quelque chose, ce n’est pas forcément un truc indispensable... Personnellement, qu’elle soit agréable ou désagréable, je m’en passe très bien. Parce que parfois, nos besoins sont simplement différents. Insiste là-dessus, Ewilan, si ton mode de vie te satisfait et si tes parents ont du mal à l’accepter.
En ce qui concerne les relations authentiques et intéressantes, faut bien chercher ! Faire du tri, beaucoup de tri... et avoir de la chance, sans doute. Le combo idéal, pour moi, c’est ouverture d’esprit + gentillesse, avec une bonne dose d’humour décalé et de culture. Mais ça dépend de toi, tout ça ne suffit pas toujours.

[Ewilan]

"Nos besoins sont différents" oui mais la vie elle, elle va pas s'adapter à un besoin différent
J'ai rediscuté avec mes parents du coup et voilà ce que j'ai compris :
Il faudrait côtoyer beaucoup de gens pour comprendre comment il fonctionnent afin de mieux les cerner et de pas se faire escroquer ou berner dans une situation donnée de la vie. Ça ferait partie de mieux comprendre le monde pour être mieux armé face aux événements de la vie. De la même manière que c'est mieux d'apprendre à nager au cas où on se retrouve sur un bateau qui coule. De la même manière qu'il faudrait apprendre à faire plein de choses.
Pour une vie plus facile en somme
Moi je comprends l'idée ça me paraît être le comportement idéal mais quand on veut minimiser les interactions, c'est compliqué de faire tout ça.
J'espère que c'est plus compréhensible

[olivierfh]

la vie elle, elle va pas s'adapter à un besoin différent

Certains dans notre vie s'adaptent, d'autres non.

Il faudrait côtoyer beaucoup de gens pour comprendre comment il fonctionnent (...) De la même manière que c'est mieux d'apprendre à nager au cas où on se retrouve sur un bateau qui coule.

Si on n'arrive pas à savoir nager on vit plus dangereusement mais on vit. Le bateau ne coule pas forcément.

[Flower]

J'ai lu qu'autrefois, les marins avaient plutôt tendance à ne pas apprendre à nager, à la fois par manque de temps (la mer, c'est sérieux, pas pour jouer) et parce qu'en cas de naufrage ou de chute à la mer, savoir nager ne faisait que retarder l'inévitable...
Je ne suis pas franchement douée dans les interactions et j'ai évolué dans un environnement plutôt protégé, ça ne m'empêche pas de vivre, ni de comprendre que tous les gens ne sont pas forcément gentils ou bien intentionnés. En fait pour arriver à ce que tu décris, il faudrait fréquenter des gens de milieux très variables et ça n'arrive finalement que très peu. (Exemple bête, mais je suis une pro-Européenne convaincue et de par mes choix professionnels, amenée plutôt à rencontrer d'autres pro-Européens, donc je ne comprends pas du tout comment des gens puissent être en faveur d'une sortie de l'UE...)


Pour revenir sur le sujet, j'ai un peu rigolé l'autre jour parce que mon copain m'a dit qu'il aimait pouvoir me serrer fort dans ses bras quand j'étais en crise et voir que ça me calmait.