Bonjour à toutes et à tous !
A mon tour, je viens déposer mon petit témoignage sur le sujet.
Sur les encouragements de mes proches et aussi par envie personnelle de mobilité individuelle (j'habitais alors dans une petite ville et j'avais le sentiment qu'il me serait plus facile de décrocher un emploi si j'avais le permis de conduire), je me suis inscrite dans une auto-école lorsque j'avais ... euh... 22/23 ans, je crois (moi et les repères temporels on est pas très potes). J'ai passé le code sans éprouver difficulté. Par contre, les cours de conduites, ça a été un autre problème. Tout d'abord, ma monitrice refusait catégoriquement de me croire lorsque je lui disais que "non, je n'ai jamais conduit de voiture de ma vie" que : "non, je ne suis pas comme les autres jeunes de la ville, je n'ai jamais conduit sans le permis parce que quand on a pas le permis, on a pas le droit de conduire, point... et ça serait trop dangereux" et que "non, je ne mens pas pour éviter des sanctions."... etc... Ensuite, elle ne comprenait pas mes difficultés à gérer plusieurs choses en même temps (attention sur la route, direction, pédales...). Elle n'a pas comprit non plus mon absence de réaction lorsqu'elle m'a fait "passer un test". Elle m'avait conduite sur une route de campagne assez pentue (dans le sens de la descente) et sinueuse. Elle m'avait dit : "je m'occupe des pédales (et donc de l'accélérateur) et toi, du volant." Elle a laissé la voiture prendre de la vitesse ce qui m'a semblé étrange, mais je n'ai pas osé intervenir. Puis, évidemment, à un moment donné, elle a freiné jusqu'à arrêter la voiture et elle m'a demandé pourquoi je n'avais pas freiné.... ^^ Il m'a fallut un moment pour comprendre que je venais de subir un test et que j'y avais échoué. Et lorsque je lui ai répondu que "ben, vous m'aviez dit que vous vous occupiez des pédales et moi du volant. Je vous faisais confiance." , elle n'a pas comprit et s'est obstiné à n'y voir qu'une "absence de réaction face au danger"... Là, déjà, j'avais perdu toute confiance en elle est les leçons suivantes sont devenues très pénibles et très stressantes. Jusqu'au jour où sur un axe un peu plus fréquenté, alors que je commençais à m'en sortir un peu mieux, elle a soudain écrasé son frein et s'est mise en m'engueuler. Le fait est qu'un véhicule sur la file opposé avait déboité devant nous pour dépasser un véhicule. ça se passait loin devant et, de fait, je ne l'avais pas vu. Etait-il vraiment nécessaire d'écraser le frein ? J'en doute. Il aurait sans doute suffit de lever le pied de l'accélérateur un moment... mais sur le coup, j'ai eu très peur, je me suis mise à douter et j'ai décidé de laisser tomber les cours de conduite.
Ce n'est que plus tard, sous les encouragements de l'homme qui partageait alors ma vie et avec lequel je vivais en couple, que j'ai repris mes cours de conduite. Il m'y a encouragé car il savait que j'avais envie de cette forme d'indépendance qu'offre le permis. En outre, nous habitions à Grenoble, nos familles respectives habitaient du côté d'Agen ou de Dijon et nous voulions tous les deux que je sois capable de prendre le relais sur les longs trajets pour leur rendre visite.
Mon code était toujours valide, nous n'avons donc eu à investir que dans les cours de conduite. Cette fois, mon moniteur a accepté mes difficultés à gérer plusieurs choses à la fois. Compréhensif, il m'encourageait à détacher mon regard de mes pieds, m'expliquant que je devais me faire confiance ainsi qu'à la mémoire musculaire pour gérer les pédales et le levier de vitesse et que, avec le temps, ça finirait pas devenir automatique. Il a multiplié les leçons sur les routes désertes pour me laisser le temps de gérer cette aspect de la conduite, puis lorsqu'il a senti que j'étais prête, on a commencé "les vraies leçons". Lorsqu'il a vu que j'avais du mal à regarder au delà de quelques mètres au delà du nez du véhicule, il m'a gentiment expliqué que si je portais mon regard au loin, mon cerveau continuerait de voir ce qu'il y avait entre l'horizon et mon véhicule (même si c'était hors focus) et que je pourrais donc continuer de réagir à ce qui se passerait juste devant mon véhicule. Il m'a encouragé à avoir un regard mobile et il a fait preuve de patience envers moi dans ce domaine. Les ronds points étaient mon point noir. J'avais du mal à estimer à quel moment introduire mon véhicule dans la circulation. Et il m'est arrivé, une fois, d'oublier de tourner une fois sur le rond point, si bien qu'il a dû freiner pour nous éviter de rentrer dans le terre-plein central.. ^^ Mais il ne m'a pas engueulé. Il nous a sorti du rond point, il a stoppé le véhicule un peu plus loin et il m'a laissé reprendre contenance avant de reprendre le cours, non pas comme si de rien n'était, mais en m'encourageant à reprendre confiance en moi.
Avec ce moniteur et quelques heures de heures de conduite de plus que prévu au départ, j'ai obtenu mon permis après le premier examen.
Aujourd'hui, je suis heureuse d'avoir le permis de conduire.
J'aime conduire, même si, étrangement, je conduis mieux lorsque je suis seule (ou avec mes enfants) que lorsque je suis en présence de mon mari.
Je redoute toujours un peu les ronds-points (ou sens giratoires - il me semble qu'il y a une différence entre les deux), mais je sais qu'il me suffit de me concentrer pour m'en sortir alors quand j'aborde un rond-point, ben, je me concentre.
Pour la musique en voiture, en général, je n'ai pas de soucis. Et comme de toute façon, nous partons du principe (mon mari et moi) que c'est celui qui conduit qui choisi, si à un moment donné, j'ai envie d'écouter un album ou un style de musique en particulier, ben, on met l'album ou le style de musique en question. Ce qui fait que si ce n'est pas la radio, on se retrouvera à écouter le Soldat Rose, Dire Strait (Sultan of Swing), Mark Knopfler (Shangri-la ou Tracker), ou Rag'n Bone Man.
Ceci étant dit, au quotidien, je ne conduis pas forcément beaucoup. Zhom prend la voiture pour se rendre à son bureau du lundi au mardi et moi, je fais mes déplacements avec les transports en commun ou à pied, ce qui me convient très bien. Le vendredi, on change un peu. Je le dépose au boulot. Puis, avec la voiture, je vais faire les courses pour la semaine et je le récupère le soir. Depuis quelques temps, il lui arrive de se rendre au travail à vélo (il lui faut une heure environ, mais ça lui fait faire un peu de sport). Et, ces jours là, j'ai la voiture. Mais elle ne sort pas du garage avant que ce soit l'heure d'aller le récupérer s'il décide de ne pas faire le trajet retour à vélo.
Et lorsque nous partons en vadrouille, les longs trajets ne nous font pas peur puisque nous pouvons alterner. En général, nous essayons d'anticiper et de prévoir qui fera quel tronçon de route en fonction des difficultés prévues et du plaisir de chacun (on s'arrange donc, autant que possible pour avoir chacun un bout de route difficile - travaux, par ex. et chacun un bout de route tranquille (ou prévu comme tel). Et croyez moi, lorsqu'on a 1200 km à faire, voire plus -entre Graz et la région d'Agen, c'est pas moins de deux jours de conduite qu'il faut prévoir, on est bien content d'être deux chauffards euh.. chauffeurs.
Enfin, je conclurais que, en tant que mère de famille, ça me rassure d'avoir le permis, en cas de besoin, ou d'urgence.
Voili voilou.
