Donald Trump veut mettre fin au droit du sol.
Le président remet en cause un principe majeur du droit américain, selon lequel les personnes nées sur le territoire obtiennent la nationalité. Tollé en vue
Le président des Etats-Unis Donald Trump souhaite mettre fin, par décret, au droit du sol. Ce principe constitutionnel stipule que tout enfant né sur le territoire américain a la nationalité américaine.
Cette proposition, formulée dans la dernière semaine d'une campagne électorale dans laquelle Donald Trump tente de placer l'immigration au cœur des débats, pourrait cependant se heurter à de sérieux obstacles. Dans un entretien à Axios, le président affirme qu'il envisage de signer un décret pour que les enfants nés sur le sol américain de parents en situation irrégulière ne bénéficient plus de ce droit.
«Nous sommes le seul pays au monde où, si une personne arrive et a un bébé, le bébé est citoyen des Etats-Unis... avec tous les avantages», affirme-t-il dans cet entretien télévisé. «C'est ridicule, c'est ridicule, il faut que cela cesse».
Au-delà de la levée de boucliers qu'elle devrait susciter, la possibilité même pour le président de pouvoir remettre en cause, par décret, ce principe inscrit dans le 14e amendement de la Constitution, est vivement contestée par nombre de juristes.
Donald Trump envoie 5 000 soldats pour arrêter la «caravane» de migrants.
Les Etats-Unis vont envoyer plus de 5 200 soldats à la frontière mexicaine pour bloquer la «caravane» de migrants centraméricains.
Répondant au président américain Donald Trump, l'armée américaine va envoyer plus de 5 200 militaires à la frontière mexicaine pour bloquer une «caravane» de migrants centraméricains. Ils vont s'ajouter aux quelque 2 100 membres de la garde nationale, déjà mobilisés.
«C'est seulement le début de cette opération», a indiqué lundi 29 octobre le commandant de la zone militaire nord-américaine, le général Terrence O'Shaughnessy, en confirmant un chiffre bien plus élevé que les 800 évoqués la semaine dernière.
Cette opération, baptisée «patriote fidèle», doit permettre de renforcer les postes-frontières du Texas à la Californie et d'apporter un soutien logistique aux agents du service des douanes et de la protection des frontières (CBP) sur d'autres zones moins bien protégées. «La sécurité aux frontières est une affaire de sécurité nationale et l'armée américaine va améliorer les capacités du CBP à renforcer la frontière», a assuré le général O'Shaughnessy.
Deux groupes
«Nous ne permettrons pas à un large groupe d'entrer aux Etats-Unis d'une façon dangereuse et illégale», a pour sa part assuré Kevin McAleenan, le patron du CPB. «En ce moment, des dizaines de milliers de migrants entre les frontières du Guatemala et des Etats-Unis font mouvement vers nous», a-t-il dit, estimant la taille des deux principaux groupes à 3 500 et 3 000 personnes.
Le président américain a répété ces dernières semaines que des troupes supplémentaires étaient nécessaires à la frontière américano-mexicaine. «De nombreux membres de gangs et de très mauvaises personnes se sont mélangés à la caravane qui se dirige vers notre frontière sud», a tweeté Donald Trump lundi matin, réitérant des affirmations non étayées déjà tenues la semaine dernière. «S'il vous plaît, faites demi-tour! Vous ne serez pas autorisés à entrer aux Etats-Unis, à moins de suivre la procédure légale», a-t-il ajouté. «C'est une invasion de notre pays et notre armée vous attend», a-t-il prévenu.
En route vers Mexico
En avril, face à la progression d'une autre caravane de migrants, il avait ordonné l'envoi d'un maximum de 4 000 membres de la garde nationale. Environ 2100 ont été déployés. Ces milliers de personnes ont fait une pause dimanche à Tapanatepec, dans l'Etat d'Oaxaca. Elles sont reparties lundi matin en direction de Mexico pour ensuite rejoindre la frontière.
Selon l'ONG Pueblos Sin Fronteras, qui voyage avec les migrants, la caravane ne comptait plus dimanche que 4 000 personnes, certaines ayant décidé de s'arrêter en route ou ayant préféré retourner en Amérique centrale.
Plus au sud, sur le pont frontalier, les autorités mexicaines ont bloqué l'entrée de milliers de Honduriens depuis le Guatemala. Le Mexique a déployé des policiers anti-émeutes et la marine empêche les migrants de traverser le fleuve Suchiate comme l'avaient fait ceux de la caravane en route vers les Etats-Unis. Dimanche, un Hondurien est décédé après avoir été touché par un projectile, alors que les migrants tentaient de forcer le passage.
Il tient vraiment à tuer le rêve américain.
Does he really make America great again ?