Les ancêtres traumatisés par les guerres c'est presque tout le monde, les autistes c'est environ 1% de la population: dans ce cadre-là on ne peut pas faire de statistiques.manu a écrit :Si oui, alors une part des autismes cliniquement observés pourraient trouver là au moins un élément de cause, un des facteurs à l'origine de cette façon d'être au monde.
Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des parents
-
- Prolifique
- Messages : 3342
- Enregistré le : mercredi 23 novembre 2016 à 21:00
- Localisation : Toulouse
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
-
- Passionné
- Messages : 419
- Enregistré le : jeudi 29 mars 2018 à 7:16
- Localisation : PACA
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
Il me semble qu'il faille aussi prendre en compte le contexte. Le même fait n'est pas traumatisant partout ni au même moment.
Ex 1 : aujourd'hui, perdre un enfant = traumatisant
Rome antique : on pouvait abandonner son enfant aux colonnes de lait dès leur que quelque chose ne nous plaisait pas chez eux ou nous faisait douter. De plus, un enfant a longtemps été considéré comme une charge potentielle voire un investissement pour les vieux jours, et la mortalité infantile a longtemps été importante.
Ex 2 : Un vieil homme qui a une relation sexuelle avec un jeune enfant : de nos jours = traumatisme
Grèce antique : pédéia qui donne le mot pédagogie = une norme : un vieil homme enseignait tout ce qu'il savait à un jeune garçon et ils avaient des relations sexuelles ensemble (je schématise).
Le traumatisme dépend donc étroitement du contexte et de ce qui y est défini comme non normal.
Donc dire qu'il y a toujours eu des guerres, des massacres et qu'on est tous traumatisé ne me semble pas pertinent. Il faudrait être capable de juger ce qui peut être traumatisant pour la génération concernée.
La guerre n'est devenu un traumatisme qu'à partir du moment où on en a perdu le sens. Pendant longtemps on y voyait un moyen d'élévation, de gloire, voire, dans certaines cultures d'accomplissement - que ce soit au nom des dieux, de Dieu, de la patrie ou d'une idéologie.
Ex 1 : aujourd'hui, perdre un enfant = traumatisant
Rome antique : on pouvait abandonner son enfant aux colonnes de lait dès leur que quelque chose ne nous plaisait pas chez eux ou nous faisait douter. De plus, un enfant a longtemps été considéré comme une charge potentielle voire un investissement pour les vieux jours, et la mortalité infantile a longtemps été importante.
Ex 2 : Un vieil homme qui a une relation sexuelle avec un jeune enfant : de nos jours = traumatisme
Grèce antique : pédéia qui donne le mot pédagogie = une norme : un vieil homme enseignait tout ce qu'il savait à un jeune garçon et ils avaient des relations sexuelles ensemble (je schématise).
Le traumatisme dépend donc étroitement du contexte et de ce qui y est défini comme non normal.
Donc dire qu'il y a toujours eu des guerres, des massacres et qu'on est tous traumatisé ne me semble pas pertinent. Il faudrait être capable de juger ce qui peut être traumatisant pour la génération concernée.
La guerre n'est devenu un traumatisme qu'à partir du moment où on en a perdu le sens. Pendant longtemps on y voyait un moyen d'élévation, de gloire, voire, dans certaines cultures d'accomplissement - que ce soit au nom des dieux, de Dieu, de la patrie ou d'une idéologie.
Diagnostiqué SA et HPI
-
- Passionné
- Messages : 392
- Enregistré le : lundi 4 juin 2018 à 10:17
- Localisation : Planète Zorg/Repli interstellaire en Normandie
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
Là, tu te places du coté de celui qui fait la guerre, pas du coté de ceux qui la subissent , pour qui , de tout temps amène assurément un traumatisme :Meddio a écrit :La guerre n'est devenu un traumatisme qu'à partir du moment où on en a perdu le sens. Pendant longtemps on y voyait un moyen d'élévation, de gloire, voire, dans certaines cultures d'accomplissement - que ce soit au nom des dieux, de Dieu, de la patrie ou d'une idéologie.
quelques soient les époques :
-perdre des proches
-devenir esclave ( perdre sa petite vie tranquille)
- être torturé
tous ces points sont obligatoirement des traumatismes !
Que je te coupe la jambe, viole ta femme et ta fille devant tes yeux et torture ton petit dernier en l'an 40, an l'an 1000 avant JC, ou demain, ça reste traumatisant !
L'époque ou l' idée que l'on se fait de la guerre n'a rien à voir avec la résultante !
Trouble du Spectre de l'Autisme sans déficit intellectuel ni altération du langage.
Prototypique ( surfonctionnement perceptif/raisonnement non-verbal/habiletés visio-spatiales/dev.langage non précoce avec hyperlexie)
THQI
Prototypique ( surfonctionnement perceptif/raisonnement non-verbal/habiletés visio-spatiales/dev.langage non précoce avec hyperlexie)
THQI
-
- Passionné
- Messages : 419
- Enregistré le : jeudi 29 mars 2018 à 7:16
- Localisation : PACA
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
Si, c'est justement mon propos.
Que mon enfant meure en 40 ou en 1940, ce n'est pas la même chose.
Cela dépend de la fréquence à laquelle ça arrive, de si j'ai fait subir la même chose, de ce en quoi je crois, de ce qui est considéré comme "normal" à mon époque, etc. Et tous ces paramètres font qu'un même fait ne peut, il me semble, pas être vécu de la même façon selon les contextes.
Que mon enfant meure en 40 ou en 1940, ce n'est pas la même chose.
Cela dépend de la fréquence à laquelle ça arrive, de si j'ai fait subir la même chose, de ce en quoi je crois, de ce qui est considéré comme "normal" à mon époque, etc. Et tous ces paramètres font qu'un même fait ne peut, il me semble, pas être vécu de la même façon selon les contextes.
Diagnostiqué SA et HPI
-
- Passionné
- Messages : 392
- Enregistré le : lundi 4 juin 2018 à 10:17
- Localisation : Planète Zorg/Repli interstellaire en Normandie
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
Si je reprend mon exemple traumatisant, puisque c'est le sujet , Pour toi :
"Que je te coupe la jambe, viole ta femme et ta fille devant tes yeux et torture ton petit dernier en l'an 40, an l'an 1000 avant JC, ou demain"
tu es assuré que cela peut être "non traumatisant" en fonction de l'époque et bien évidemment de la culture du peuple en question ? J'entend et je peux me poser la question ...
J'imagine un peuple comme les viking dont le quotidien est d'aller massacrer et piller depuis très jeune , alors on pourrait s'égarer à croire qu'ils n'en avait que faire de leur propres émotions , sensations qu'en à leur propres proches dans le cas inverse. La question se pose.
"Que je te coupe la jambe, viole ta femme et ta fille devant tes yeux et torture ton petit dernier en l'an 40, an l'an 1000 avant JC, ou demain"
tu es assuré que cela peut être "non traumatisant" en fonction de l'époque et bien évidemment de la culture du peuple en question ? J'entend et je peux me poser la question ...
J'imagine un peuple comme les viking dont le quotidien est d'aller massacrer et piller depuis très jeune , alors on pourrait s'égarer à croire qu'ils n'en avait que faire de leur propres émotions , sensations qu'en à leur propres proches dans le cas inverse. La question se pose.
Trouble du Spectre de l'Autisme sans déficit intellectuel ni altération du langage.
Prototypique ( surfonctionnement perceptif/raisonnement non-verbal/habiletés visio-spatiales/dev.langage non précoce avec hyperlexie)
THQI
Prototypique ( surfonctionnement perceptif/raisonnement non-verbal/habiletés visio-spatiales/dev.langage non précoce avec hyperlexie)
THQI
-
- Modérateur
- Messages : 4978
- Enregistré le : samedi 17 décembre 2016 à 19:19
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
Oui, mais non. Ce seraient plutôt des processus neurologiques qui seraient à l’œuvre...manu a écrit :On sait qu'il y a plus d'autiste parmi les prématurés, c'est un fait connu et scientifiquement renseigné. Ca devrais répondre à ta question.minicil a écrit : Et qu'en est-il des personnes autistes ayant subi un traumatisme dû à l'environnement ?
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/a ... sque_28954
Diagnostiqué. CRA, 2016.
-
- Passionné
- Messages : 419
- Enregistré le : jeudi 29 mars 2018 à 7:16
- Localisation : PACA
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
@Plieur Fou :
C'est un peu ça. En gros, il me semble que les mêmes faits ne sont pas vécus de la même façon selon le contexte (époque, culture, etc.) ce qui impliquerait une certaine relativité de la notion de traumatisme.
Ex : perdre un enfant à telle époque, dans tel pays rend triste, alors que la même chose dans tel autre pays à telle autre époque bouleverse. Faire la guerre à telle époque dans tel pays est un honneur, faire la guerre à telle autre époque dans tel autre pays est un choc, etc.
C'est un peu ça. En gros, il me semble que les mêmes faits ne sont pas vécus de la même façon selon le contexte (époque, culture, etc.) ce qui impliquerait une certaine relativité de la notion de traumatisme.
Ex : perdre un enfant à telle époque, dans tel pays rend triste, alors que la même chose dans tel autre pays à telle autre époque bouleverse. Faire la guerre à telle époque dans tel pays est un honneur, faire la guerre à telle autre époque dans tel autre pays est un choc, etc.
Diagnostiqué SA et HPI
-
- Familier
- Messages : 116
- Enregistré le : mardi 3 avril 2018 à 17:10
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
Bonjour Manu,
Je fais suite à ton message d'hier matin.
J'ai de la difficulté avec les termes.
Pour moi, une personne souffrant de dissociation traumatique (héritée ou non) présentant des traits autistiques pourrait être soignée de son traumatisme, tout en gardant probablement une forte sensibilité selon l'environnement.
Ca ne me semble pas être le cas d'une personne autiste car l'autisme n'est pas une maladie.
Un autre point : il me semble que la thèse d'un autisme épigénétique, transmis ou non (hérité de générations précédentes ou bien développé lors des stades précoces de la vie d'un individu) rejoint un peu la thèse de Bruno Bettelheim selon lequel l'environnement joue un rôle primordial dans le trouble du développement et sa rémission - j'écris "un peu" car je ne fais pas référence uniquement à la mère mais de l'environnement plus large.
J'avais employé le terme "confusion" en référence à la phrase que tu as écrite dans ton premier message :
Par rapport à la Dre Salmona :
Les troubles de la communication sociale et les intérêts restreints ne sont pas les seuls attributs de l'autisme.
J'aimerais plus de précision et d'exhaustivité de sa part.
Merci pour tes éclaircissements et si tu ne sais pas ce n'est pas grave.
Je fais suite à ton message d'hier matin.
J'ai de la difficulté avec les termes.
Pour moi, une personne souffrant de dissociation traumatique (héritée ou non) présentant des traits autistiques pourrait être soignée de son traumatisme, tout en gardant probablement une forte sensibilité selon l'environnement.
Ca ne me semble pas être le cas d'une personne autiste car l'autisme n'est pas une maladie.
Un autre point : il me semble que la thèse d'un autisme épigénétique, transmis ou non (hérité de générations précédentes ou bien développé lors des stades précoces de la vie d'un individu) rejoint un peu la thèse de Bruno Bettelheim selon lequel l'environnement joue un rôle primordial dans le trouble du développement et sa rémission - j'écris "un peu" car je ne fais pas référence uniquement à la mère mais de l'environnement plus large.
Bof pas trop.On sait qu'il y a plus d'autiste parmi les prématurés, c'est un fait connu et scientifiquement renseigné. Ca devrais répondre à ta question.
J'avais employé le terme "confusion" en référence à la phrase que tu as écrite dans ton premier message :
Selon ma compréhension de ce que tu dis, ce n'est pas une confusion mais une identité, il n'y aurait pas lieu de distinguer autisme génétique et autisme épigénétique ? Est-ce correct ?le site de Muriel Salmona explique bien que la dissociation traumatique (qui me concerne) peut être confondue avec des troubles autistiques
Par rapport à la Dre Salmona :
Je peux comprendre, mais je trouve limite d'employer le terme d'autisme sans être plus précis.C'est pas du tout son domaine d'étude. Elle c'est les abus et violences sexuels. le lien n'est là que pour la mise en évidence du mécanisme physiologique et pas psychologique.
Les troubles de la communication sociale et les intérêts restreints ne sont pas les seuls attributs de l'autisme.
J'aimerais plus de précision et d'exhaustivité de sa part.
Merci pour tes éclaircissements et si tu ne sais pas ce n'est pas grave.
Diagnostiquée Asperger en Janvier 2016 à 35 ans
-
- Prolifique
- Messages : 1794
- Enregistré le : mercredi 27 janvier 2010 à 13:44
- Localisation : montceau les mines
Re: Autisme et traumatisme l'autre voie d'absolution des par
bonjour
Tout ceci n’étant que des points de vue, le sujet est à explorer par vous même, ici je l'ai pointé, je ne prétend pas le maîtriser.
La part de l'acquis et de l'innée dans cette affaire restant de toute façon indéterminée.
Tout ça reste flou, c'est juste des pistes de réflexions, que pour ma part je trouve intéressantes à suivre, sans savoir où elle peuvent mener précisément.
En effet, c'est pas une maladie, par contre la couche traumatique que peux créer les défauts de communication peuvent être considérées sous cet angle, tout en le distinguant du fonctionnement intellectuelle propre à chacun (dont autistique) ... enfin il me semble.minicil a écrit : Pour moi, une personne souffrant de dissociation traumatique (héritée ou non) présentant des traits autistiques pourrait être soignée de son traumatisme, tout en gardant probablement une forte sensibilité selon l'environnement.
Ca ne me semble pas être le cas d'une personne autiste car l'autisme n'est pas une maladie.
Je ne pense pas, l’influence des facteurs environnementaux au sens large est déjà considéré comme une vérité scientifique sans que personne ne dise que ça donne du poids aux théories de cet homme. Pas besoin de le déterrer ces sujets sensibles selon moi.minicil a écrit : Un autre point : il me semble que la thèse d'un autisme épigénétique, transmis ou non (hérité de générations précédentes ou bien développé lors des stades précoces de la vie d'un individu) rejoint un peu la thèse de Bruno Bettelheim selon lequel l'environnement joue un rôle primordial dans le trouble du développement et sa rémission - j'écris "un peu" car je ne fais pas référence uniquement à la mère mais de l'environnement plus large.
Je ne dis pas ça. En ce qui me concerne j'ai tendance a mettre un S à autismes, l'idée que les deux puisse coexister ne me paraît pas farfelu. Et alors les distinguer serait judicieux à mon avis.minicil a écrit :Selon ma compréhension de ce que tu dis, ce n'est pas une confusion mais une identité, il n'y aurait pas lieu de distinguer autisme génétique et autisme épigénétique ? Est-ce correct ?
Tout ceci n’étant que des points de vue, le sujet est à explorer par vous même, ici je l'ai pointé, je ne prétend pas le maîtriser.
Peut importe la nature du processus, ça reste un traumatisme subi, donc une cause environnementale.lepton a écrit :Oui, mais non. Ce seraient plutôt des processus neurologiques qui seraient à l’œuvre...manu a écrit :On sait qu'il y a plus d'autiste parmi les prématurés, c'est un fait connu et scientifiquement renseigné. Ca devrais répondre à ta question.minicil a écrit : Et qu'en est-il des personnes autistes ayant subi un traumatisme dû à l'environnement ?
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/a ... sque_28954
La part de l'acquis et de l'innée dans cette affaire restant de toute façon indéterminée.
Et même individu par individu!Meddio a écrit : Il faudrait être capable de juger ce qui peut être traumatisant pour la génération concernée.
Tout ça reste flou, c'est juste des pistes de réflexions, que pour ma part je trouve intéressantes à suivre, sans savoir où elle peuvent mener précisément.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!