merci pour le lien Tugdual !
Les ruminations sont un problème récurrent chez moi. Et la cause la plus fréquente de mes problèmes d'endormissement.
Je me reconnais parfaitement lorsque l'article évoque ces séances de ruminations intérieures où l'on a le sentiment de se "préparer" à un "cas-où" ou à ces répétitions d'évènements passés au cours desquelles on se demande "mais pourquoi je n'ai pas répondu ça ? ou réagit comme ça ?". On refait la scène une centaine de fois, en se disant que si jamais le cas se représente on saura mieux réagir et/ou répondre... On sait que c'est pas vrai, mais c'est plus fort que nous, on rumine.
Et là où je suis assez fière de moi, c'est quand je réalise que j'ai réussi à prendre conscience comme une grande que ça ne sert à rien ! Et que j'essaie de ne pas me laisser dominer. Instinctivement, j'en suis venue à développer une sorte de méthode proche de ce qu'ils nomment dans l'article : la redirection de l’attention. ça marche ou pas.. ça dépend de l'intensité de la pensée que je cherche à éviter ou du nombre de ces pensées (elles peuvent parfois se cumuler et tourner en boucle ^^). Quand je réalise que je suis en train de ruminer, j'essaie de me raisonner : "oh ! couillonne ! c'est fini, c'est passé, passe à autre chose... " - et là le truc est de trouver un autre chose qui ne soit pas une autre pensée intrusive et obsessionnelle.
Car cesser de penser à (exemple) ce [biiiip] de chauffard qui vous a klaxonné juste parce que vous n'avez pas avancé assez vite au feu vert pour se mettre à penser à ce que vous avez à faire le lendemain, ça aide pas forcément (/exemple) (oui, je suis capable de me gâcher une nuit entière en me mettant à dresser la liste des choses à faire et comment les faire et dans quel ordre et me flageller parce que j'aurais pu le faire avant et... etc.. etc... )
Le coup de l'image mentale d'un paysage paisible (par ex.) ça marche pas toujours. Un peu comme si l'intensité de l'image paisible était trop faible par rapport à l'intensité des autres pensées que j'essaie d'éviter. Et le problème c'est que j'ai tendance (Ô ironie suprême) à me demander, au bout d'un moment, si l'astuce à bien marché ; et du coup, ben, je reviens à la pensée envahissante...
Mais je pense qu'il ne faut pas que je renonce. A force d'exercer mon esprit à se mettre en repos à l'évocation d'une image paisible ou en concentrant mon attention sur mon souffle, je finirai bien par maitriser, ne serait-ce qu'un peu, mon esprit.