L'éventuelle absence de feedback
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L'éventuelle absence de feedback
Bonjour à tous,
Dans ce fil je voudrais parler de l'absence de feedback (en tant que retour d'expérience ou tout simplement en tant que réponse) qu'on peut arriver de rencontrer après une sollicitation écrite (edit: ajout) d'une personne autiste.
L'absence de feedback après une remarque choquante pour le destinataire est quelque chose d'il me semble assez documenté et commentéà l'aide du concept de "mutisme sélectif", et de ce côté là je comprends assez bien le mécanisme (absence de feedback négatif sinon le silence car "coupure des ponts").
Cependant il y a aussi le revers de la médaille, c'est à dire l'absence éventuelle de feedback positif, qui pour moi (ayant des personnes que je soupçonne fortement d'être autiste dans mon entourage) est l'absence de feedback "positifs" plus destabilisante (edit : correction de la fin de la phrase) . C'est plus embêtant en partie parce que le silence je l'interprète beaucoup plus facilement comme une mesure de rétorsion face à un comportement ou message jugé choquant que comme une forme "d'acquiescement silencieux".
Et en plus j'ai l'impression que ça serait perçu violemment (ça le serai si on me le destinai) de renvoyer à une personne autiste "Bhé alors tu ne me réponds pas ?"., en l'absence de réponse de sa part à une communication quand bien même elle (le destinataire) l'aurait appréciée (edit : simplifié).
J'ai l'impression qu'en tant qu'autiste quelque part on peut être autant agressé par les manifestations négatives (au sens large) d'autrui, que par les manifestations trop positives d'autrui...
Malgré tout il faut trouver un moyen de signifier à celui qui nous communique quelque chose que si l'on est géné à un moment si c'est parce que l'on est trop blessé, ou bien au contraire trop ému et touché positivement par ce qui était envoyé...
Auriez-vous vécu des expériences où on vous aurait reproché "de ne pas avoir répondu", précisement parce que vous avez été ému positivement par une communication de quelqu'un, et où cela ce qui aurait abouti à une dégradation absurde d'une relation ?
(edit important, effectivement mon message n'était pas clair, désolé :s)
Dans ce fil je voudrais parler de l'absence de feedback (en tant que retour d'expérience ou tout simplement en tant que réponse) qu'on peut arriver de rencontrer après une sollicitation écrite (edit: ajout) d'une personne autiste.
L'absence de feedback après une remarque choquante pour le destinataire est quelque chose d'il me semble assez documenté et commentéà l'aide du concept de "mutisme sélectif", et de ce côté là je comprends assez bien le mécanisme (absence de feedback négatif sinon le silence car "coupure des ponts").
Cependant il y a aussi le revers de la médaille, c'est à dire l'absence éventuelle de feedback positif, qui pour moi (ayant des personnes que je soupçonne fortement d'être autiste dans mon entourage) est l'absence de feedback "positifs" plus destabilisante (edit : correction de la fin de la phrase) . C'est plus embêtant en partie parce que le silence je l'interprète beaucoup plus facilement comme une mesure de rétorsion face à un comportement ou message jugé choquant que comme une forme "d'acquiescement silencieux".
Et en plus j'ai l'impression que ça serait perçu violemment (ça le serai si on me le destinai) de renvoyer à une personne autiste "Bhé alors tu ne me réponds pas ?"., en l'absence de réponse de sa part à une communication quand bien même elle (le destinataire) l'aurait appréciée (edit : simplifié).
J'ai l'impression qu'en tant qu'autiste quelque part on peut être autant agressé par les manifestations négatives (au sens large) d'autrui, que par les manifestations trop positives d'autrui...
Malgré tout il faut trouver un moyen de signifier à celui qui nous communique quelque chose que si l'on est géné à un moment si c'est parce que l'on est trop blessé, ou bien au contraire trop ému et touché positivement par ce qui était envoyé...
Auriez-vous vécu des expériences où on vous aurait reproché "de ne pas avoir répondu", précisement parce que vous avez été ému positivement par une communication de quelqu'un, et où cela ce qui aurait abouti à une dégradation absurde d'une relation ?
(edit important, effectivement mon message n'était pas clair, désolé :s)
Modifié en dernier par Siobhan le jeudi 17 mai 2018 à 18:44, modifié 3 fois.
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Re: L'éventuelle absence de feedback
Désolée je n'ai rien.compris.
En clair tu veux dire/demander quoi ?
En clair tu veux dire/demander quoi ?
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Re: L'éventuelle absence de feedback
Effectivement mon message n'était pas clair du tout, je ne l'avais pas relu correctement.
Je l'ai modifié, j'espère que ça sera plus clair, encore désolé.
Je l'ai modifié, j'espère que ça sera plus clair, encore désolé.
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Re: L'éventuelle absence de feedback
MudBloodKnowItAll vraiment désolé , mais je pense qu'il faut que tu essayes de résumer tout ça. J'ai l'impression de comprendre sans comprendre, parce que tu tourne un peu autour du pot , ou alors parce que tu n'est pas assez concis dans ton disours.
L'impression que j'ai c'est d'avoir lu un texte dans une langue étrangère mais de n'avoir compris que certains mots.
Je peux me faire une idée du thème général mais ce n'est pas suffisant .
De quoi parles-tu ?
Quelle est la question que tu te poses?
L'impression que j'ai c'est d'avoir lu un texte dans une langue étrangère mais de n'avoir compris que certains mots.
Je peux me faire une idée du thème général mais ce n'est pas suffisant .
De quoi parles-tu ?
Quelle est la question que tu te poses?
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Mais mon Psy m'a orienté sur cette piste.
Mais mon Psy m'a orienté sur cette piste.
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Re: L'éventuelle absence de feedback
Je crois que la plupart des gens ont besoin de "feedback", une réponse émotive de l'autre qui leur confirme ou non que leur but communicatif est atteint, que leur message est passé comme ils le souhaitent.Akanata a écrit : Quelle est la question que tu te poses?
Je crois que MudBloodKnowItAll se heurte à un manque de feedback dont elle?/il? a besoin.
Ce manque de feedback est, je pense, assez typique chez les personnes avec autisme.
C'est ça MudBloodKnowItAll ? Ou pas?
Modifié en dernier par Moof le samedi 19 mai 2018 à 1:00, modifié 1 fois.
Moof - Probablement asperger ou autisme de haut niveau
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Re: L'éventuelle absence de feedback
Je vais essayer de clarifier en citant la réponse de Moof, j'ai bien conscience que ce que j'ai écrit n'est toujours pas très clair :s.Akanata a écrit :MudBloodKnowItAll vraiment désolé , mais je pense qu'il faut que tu essayes de résumer tout ça. J'ai l'impression de comprendre sans comprendre, parce que tu tourne un peu autour du pot , ou alors parce que tu n'est pas assez concis dans ton disours.
L'impression que j'ai c'est d'avoir lu un texte dans une langue étrangère mais de n'avoir compris que certains mots.
Je peux me faire une idée du thème général mais ce n'est pas suffisant .
De quoi parles-tu ?
Quelle est la question que tu te poses?
C'est ça le sujet que j'éssaye d'aborder oui, merci Moof.Moof a écrit :Je crois que la plupart des gens ont besoin de "feedback", une réponse émotive de l'autre qui leur confirme ou non que leur but communicatif est atteint, que leur message est passé comme ils le souhaitent.Akanata a écrit : Quelle est la question que tu te poses?
Ce manque de feedback est, je pense, assez typique chez les personnes avec autisme.
C'est ça MudBloodKnowItAll ? Ou pas?
Ce n'est pas en rapport avec une situation précise que je vis actuellement, j'aimerais trouver comment mieux gérer des absences de réponse venant d'autres personnes, étant donné que j'ai assez de mal à les supporter ces réponses silencieuses (j'ai aussi du mal à supporter les réponses tardives d'ailleurs, qui sont silencieuses avant d'arriver :s).Moof a écrit : Je crois que MudBloodKnowItAll se heurte à un manque de feedback dont elle?/il? a besoin.
Et puis savoir si des gens ici ressentent des choses comme ça aussi.
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Re: L'éventuelle absence de feedback
Si une personne autiste ne me répond pas par écrit :
-je me demande si mon message demandait vraiment une réponse, si l'autre pouvait le percevoir. Parce que parfois je n'arrive pas moi-même à répondre à un message qui me semble se suffire à lui-même ou ne pas poser de question directe. Il est normal que parfois un échange prenne fin.
-je sais que parfois il me faut beaucoup, beaucoup de temps pour répondre. Et que quand trop de temps est passé, je n'ose plus, ça fait bizarre de dire "oups, ton message date d'il y a 5 mois, mais j'ai eu beaucoup de mal à communiquer donc je ne réponds que maintenant". J'ai peur que ce soit encore plus vexant pour l'autre.
-si la réponse est importante pour moi, je peux aussi tenter un rappel poli.
-je me demande si mon message demandait vraiment une réponse, si l'autre pouvait le percevoir. Parce que parfois je n'arrive pas moi-même à répondre à un message qui me semble se suffire à lui-même ou ne pas poser de question directe. Il est normal que parfois un échange prenne fin.
-je sais que parfois il me faut beaucoup, beaucoup de temps pour répondre. Et que quand trop de temps est passé, je n'ose plus, ça fait bizarre de dire "oups, ton message date d'il y a 5 mois, mais j'ai eu beaucoup de mal à communiquer donc je ne réponds que maintenant". J'ai peur que ce soit encore plus vexant pour l'autre.
-si la réponse est importante pour moi, je peux aussi tenter un rappel poli.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: L'éventuelle absence de feedback
On peut avoir besoin de rétroaction :
- pour confirmation que l'autre a reçu [et lu] le message,
- pour confirmation que l'autre a compris le message,
- pour savoir et comprendre comment l'autre personne réagit au message,
- etc.
Le tout peut varier d'une situation à l'autre.
Mais cette rétroaction peut revêtir diverses formes, verbales, non verbales, avec des sourires, des smileys, des gestes, des regards, etc., selon le support, selon le mode de communication.
Les personnes qui ont moins de capacité de théorie de l'esprit peuvent éventuellement ne pas penser à ce besoin de rétroaction qu'a la personne interlocutrice.
Après, chez des personnes autistes comme chez des personnes non autistes, il peut y avoir de la surinterprétation (d'un mot, d'une phrase, d'un smileys, d'un sourire, d'un geste, d'un ton, d'un silence, d'une absence de rétroaction, etc.).
Les "interprétations" et "émissions" par défaut peuvent varier d'une personne à l'autre, mais peuvent progressivement s'adapter entre deux personnes au fur et à mesure que celles-ci interagissent (une complicité langagière peut se développer).
- pour confirmation que l'autre a reçu [et lu] le message,
- pour confirmation que l'autre a compris le message,
- pour savoir et comprendre comment l'autre personne réagit au message,
- etc.
Le tout peut varier d'une situation à l'autre.
Mais cette rétroaction peut revêtir diverses formes, verbales, non verbales, avec des sourires, des smileys, des gestes, des regards, etc., selon le support, selon le mode de communication.
Les personnes qui ont moins de capacité de théorie de l'esprit peuvent éventuellement ne pas penser à ce besoin de rétroaction qu'a la personne interlocutrice.
Après, chez des personnes autistes comme chez des personnes non autistes, il peut y avoir de la surinterprétation (d'un mot, d'une phrase, d'un smileys, d'un sourire, d'un geste, d'un ton, d'un silence, d'une absence de rétroaction, etc.).
Les "interprétations" et "émissions" par défaut peuvent varier d'une personne à l'autre, mais peuvent progressivement s'adapter entre deux personnes au fur et à mesure que celles-ci interagissent (une complicité langagière peut se développer).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: L'éventuelle absence de feedback
L'absence de feedback ne me dérange pas. Il n'y a vraiment que lorsque je pose une question que j'attends un retour. Mais lorsque j'exprime une envie, un sentiment, une anecdote, etc., je ne le fais pas pour avoir quelque chose en retour. Par contre, j'apprécie beaucoup quand j'ai un retour, même si ce n'était pas le but à la base.
Dans l'autre sens, on me reproche souvent de ne rien exprimer ou de ne pas répondre alors qu'il le faudrait.
Je peux ne pas répondre à un message parce que je ne trouve rien à dire, parce que ne ne trouve pas les mots pour le dire, parce que j'ai peur que ce que je vais dire soit mal interprété, ou simplement parce que j'ai d'autres priorités à ce moment.
Lorsqu'on m'envoie un message (écrit surtout, mais aussi oral), il peut m'arriver de tourner en boucle parce que je bute sur un mot ou une idée que je n'arrive pas à exprimer. Du coup, je ne réponds pas, ou je réponds en retard.
Et je sais que cette absence de réponse est souvent mal comprise par l'interlocuteur, et peut être interprétée comme un "je m'en fous ce que tu racontes", alors que ce n'est pas le cas...
Dans l'autre sens, on me reproche souvent de ne rien exprimer ou de ne pas répondre alors qu'il le faudrait.
Je peux ne pas répondre à un message parce que je ne trouve rien à dire, parce que ne ne trouve pas les mots pour le dire, parce que j'ai peur que ce que je vais dire soit mal interprété, ou simplement parce que j'ai d'autres priorités à ce moment.
Lorsqu'on m'envoie un message (écrit surtout, mais aussi oral), il peut m'arriver de tourner en boucle parce que je bute sur un mot ou une idée que je n'arrive pas à exprimer. Du coup, je ne réponds pas, ou je réponds en retard.
Et je sais que cette absence de réponse est souvent mal comprise par l'interlocuteur, et peut être interprétée comme un "je m'en fous ce que tu racontes", alors que ce n'est pas le cas...
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Re: L'éventuelle absence de feedback
La solution pragmatique et ingénieuse dans ce cas= trouver des gens qui ont le même souci pour échanger avec je ne vois pas du tout de qui vous voulez dire... .Manichéenne a écrit : Et que quand trop de temps est passé, je n'ose plus, ça fait bizarre de dire "oups, ton message date d'il y a 5 mois, mais j'ai eu beaucoup de mal à communiquer donc je ne réponds que maintenant". J'ai peur que ce soit encore plus vexant pour l'autre.
Sur ce coup là, on est trop fortes (comme Cindy).
Ce n'est qu'une demi-blague parce que je pense vraiment qu'il y a moins de barrières quand on sait que l'autre comprend, et aussi qu'il ne le prendra pas pour lui si retard il y a. Evoquer ça clairement dissipe tout malentendu, et personnellement je trouve ça très libérateur.Spoiler : Cindy :
Même les échanges virtuels peuvent beaucoup m'angoisser, à cause des moments où je n'arrive pas à communiquer (j'ai toujours peur que ça arrive, donc souvent je ne me lance pas du tout à échanger à cause de ça). Le forum public, on peut dire 2 ou 3 bêtises (ou choses sérieuses, aussi ) sans trop "se mouiller". Quand on est dans un échange plus perso, je trouve ça difficile car il peut être compliqué d'évoquer des choses personnelles ou de répondre à des questions, sans qu'on arrive à l'exprimer voire même à le comprendre. L'absence de réponses peut venir de là aussi, et quelqu'un peut sembler communicant juste parce qu'il est sur un terrain qui ne le rend pas trop vulnérable (ou qu'il s'adresse à tout le monde et personne à la fois). Ca peut changer vite selon le tour que prend la discussion, et le contexte. Dans ces cas là il me semble abusif d'interpréter ça comme du rejet ou de l'indifférence.
J'essaie de travailler dessus (notamment en échangeant ici) mais c'est un truc qui m'angoisse beaucoup. Evidemment c'est pire IRL, et j'ai tendance à tomber dans les situations d'évitement juste parce que je sais que je vais être déstabilisée par ça. Je trouve que c'est un peu la même chose pour arriver à partir. Je vois bien que quand je dis "je vais partir", ça fait sourire les gens mais comme partir sans rien dire est malpoli je trouve ça hyper compliqué.
Dans le cadre de mon suivi on m'a aussi expliqué que concernant les "réponses émotionnelles" je ne pouvais pas exprimer quelque chose que je ne comprends pas, et que c'est la base du problème.
edit: en fait, je suppose que justement plus l'émotion est là moins le retour va y être, parce que ça me "coupe les pattes". J'ai vexé pas mal de personnes à cause de ça parce qu'ils non pas compris que la communication ne passait plus à cause de ce que je ressentais (et ont pris ça pour du rejet et/ou de l'indifférence). De manière générale, un ressenti négatif a tendance à me rendre plus communicante qu'un ressenti positif (comment ça, ça se voit un peu? ). L'impulsivité doit jouer aussi. C'est intéressant à analyser, finalement (et je n'y aurais pas pensé).
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
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Re: L'éventuelle absence de feedback
L'absence de Feedback positif peut poser problème.
Il y a un lieu commun selon lequel "c'est toujours ceux qui se plaignent qu'on entend, quand quelqu'un est content, il ne dit rien" (j'ai entendu dire ça plusieurs fois à propos des commentaires sur un lieu ou un restaurant par exemple, mais je mets "lieu commun" car je ne suis pas allé vérifier).
A l'échelle du forum, on* peut peut-être plus facilement répondre quand une idée nous pose problème et ne rien dire quand on est d'accord, à quoi ça sert, puisque l'idée est déjà mise ?
Du point de vue de la réception, on peut également plus se focaliser sur un retour négatif car il est plus marquant. D'autant plus si le retour positif est absent. Par exemple, je peux me dire "oui je suis d'accord, je n'ajoute rien, c'est déjà dit, ça ne sert à rien".
Du coup il y a aussi l'importance des messages privés à prendre en compte. Par exemple, c'est arrivé plusieurs fois qu'après m'être """"disputé""" sur le forum on m'envoie en message privé quelque chose du type "je suis d'accord, n'en fais pas une maladie, la personne ne pense pas comme toi, c'est tout" ou quelque chose du style.
Cela peut avoir son importance. Pour moi, j'ai tendance à me dire "quelqu'un dit que ton intervention est nulle et n'apporte rien = tout le monde le pense et tout le monde pense que tu devrais arrêter d'intervenir", alors que c'est faux - ce sont les messages privés qui m'ont prouvé le contraire.
On peut aussi ne pas savoir quoi répondre ou si on doit répondre.
De plus l'absence de réponse peut faire se demander à l'émetteur si il a bien été compris, si personne n'a quoi que ce soit à ajouter, ou si tout le monde s'en moque.
Alors, d'après ce que j'imagine, pas de feedback positif car :
- Je suis d'accord, à quoi bon remettre l'idée qui a déjà été formulée
- Je n'entre pas dans le conflit, ça va être nocif (éventuellement, je peux envoyer un message privé)
- Je ne sais pas quoi dire, je n'ai pas d'opinion sur le sujet
- Ce sujet ne m'intéresse pas, me dépasse, je n'ai pas trop compris le message d'origine
- Je ne sais pas quand je dois répondre, ne plus répondre (pour ma part, ça me le fait beaucoup, on m'a déjà reproché de ne pas répondre car je n'avais pas compris que je devais le faire, ou alors parfois je ne m'arrête pas de répondre car je ne sais pas si je suis censé le faire ou non)
*hypothèse : on= n'importe qui
Il y a un lieu commun selon lequel "c'est toujours ceux qui se plaignent qu'on entend, quand quelqu'un est content, il ne dit rien" (j'ai entendu dire ça plusieurs fois à propos des commentaires sur un lieu ou un restaurant par exemple, mais je mets "lieu commun" car je ne suis pas allé vérifier).
A l'échelle du forum, on* peut peut-être plus facilement répondre quand une idée nous pose problème et ne rien dire quand on est d'accord, à quoi ça sert, puisque l'idée est déjà mise ?
Du point de vue de la réception, on peut également plus se focaliser sur un retour négatif car il est plus marquant. D'autant plus si le retour positif est absent. Par exemple, je peux me dire "oui je suis d'accord, je n'ajoute rien, c'est déjà dit, ça ne sert à rien".
Du coup il y a aussi l'importance des messages privés à prendre en compte. Par exemple, c'est arrivé plusieurs fois qu'après m'être """"disputé""" sur le forum on m'envoie en message privé quelque chose du type "je suis d'accord, n'en fais pas une maladie, la personne ne pense pas comme toi, c'est tout" ou quelque chose du style.
Cela peut avoir son importance. Pour moi, j'ai tendance à me dire "quelqu'un dit que ton intervention est nulle et n'apporte rien = tout le monde le pense et tout le monde pense que tu devrais arrêter d'intervenir", alors que c'est faux - ce sont les messages privés qui m'ont prouvé le contraire.
On peut aussi ne pas savoir quoi répondre ou si on doit répondre.
De plus l'absence de réponse peut faire se demander à l'émetteur si il a bien été compris, si personne n'a quoi que ce soit à ajouter, ou si tout le monde s'en moque.
Alors, d'après ce que j'imagine, pas de feedback positif car :
- Je suis d'accord, à quoi bon remettre l'idée qui a déjà été formulée
- Je n'entre pas dans le conflit, ça va être nocif (éventuellement, je peux envoyer un message privé)
- Je ne sais pas quoi dire, je n'ai pas d'opinion sur le sujet
- Ce sujet ne m'intéresse pas, me dépasse, je n'ai pas trop compris le message d'origine
- Je ne sais pas quand je dois répondre, ne plus répondre (pour ma part, ça me le fait beaucoup, on m'a déjà reproché de ne pas répondre car je n'avais pas compris que je devais le faire, ou alors parfois je ne m'arrête pas de répondre car je ne sais pas si je suis censé le faire ou non)
*hypothèse : on= n'importe qui
Diagnostiqué SA et HPI
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Re: L'éventuelle absence de feedback
misty a écrit :La solution pragmatique et ingénieuse dans ce cas= trouver des gens qui ont le même souci pour échanger avec je ne vois pas du tout de qui vous voulez dire... .Manichéenne a écrit : Et que quand trop de temps est passé, je n'ose plus, ça fait bizarre de dire "oups, ton message date d'il y a 5 mois, mais j'ai eu beaucoup de mal à communiquer donc je ne réponds que maintenant". J'ai peur que ce soit encore plus vexant pour l'autre.
Sur ce coup là, on est trop fortes (comme Cindy).
Ce n'est qu'une demi-blague parce que je pense vraiment qu'il y a moins de barrières quand on sait que l'autre comprend, et aussi qu'il ne le prendra pas pour lui si retard il y a. Evoquer ça clairement dissipe tout malentendu, et personnellement je trouve ça très libérateur.Spoiler : Cindy :
Même les échanges virtuels peuvent beaucoup m'angoisser, à cause des moments où je n'arrive pas à communiquer (j'ai toujours peur que ça arrive, donc souvent je ne me lance pas du tout à échanger à cause de ça). Le forum public, on peut dire 2 ou 3 bêtises (ou choses sérieuses, aussi ) sans trop "se mouiller". Quand on est dans un échange plus perso, je trouve ça difficile car il peut être compliqué d'évoquer des choses personnelles ou de répondre à des questions, sans qu'on arrive à l'exprimer voire même à le comprendre. L'absence de réponses peut venir de là aussi, et quelqu'un peut sembler communicant juste parce qu'il est sur un terrain qui ne le rend pas trop vulnérable (ou qu'il s'adresse à tout le monde et personne à la fois). Ca peut changer vite selon le tour que prend la discussion, et le contexte. Dans ces cas là il me semble abusif d'interpréter ça comme du rejet ou de l'indifférence.
J'essaie de travailler dessus (notamment en échangeant ici) mais c'est un truc qui m'angoisse beaucoup. Evidemment c'est pire IRL, et j'ai tendance à tomber dans les situations d'évitement juste parce que je sais que je vais être déstabilisée par ça. Je trouve que c'est un peu la même chose pour arriver à partir. Je vois bien que quand je dis "je vais partir", ça fait sourire les gens mais comme partir sans rien dire est malpoli je trouve ça hyper compliqué.
Dans le cadre de mon suivi on m'a aussi expliqué que concernant les "réponses émotionnelles" je ne pouvais pas exprimer quelque chose que je ne comprends pas, et que c'est la base du problème.
edit: en fait, je suppose que justement plus l'émotion est là moins le retour va y être, parce que ça me "coupe les pattes". J'ai vexé pas mal de personnes à cause de ça parce qu'ils non pas compris que la communication ne passait plus à cause de ce que je ressentais (et ont pris ça pour du rejet et/ou de l'indifférence). De manière générale, un ressenti négatif a tendance à me rendre plus communicante qu'un ressenti positif (comment ça, ça se voit un peu? ). L'impulsivité doit jouer aussi. C'est intéressant à analyser, finalement (et je n'y aurais pas pensé).
Merci beaucoup pour vos retour à tous les deux !Meddio a écrit :L'absence de Feedback positif peut poser problème.
Il y a un lieu commun selon lequel "c'est toujours ceux qui se plaignent qu'on entend, quand quelqu'un est content, il ne dit rien" (j'ai entendu dire ça plusieurs fois à propos des commentaires sur un lieu ou un restaurant par exemple, mais je mets "lieu commun" car je ne suis pas allé vérifier).
A l'échelle du forum, on* peut peut-être plus facilement répondre quand une idée nous pose problème et ne rien dire quand on est d'accord, à quoi ça sert, puisque l'idée est déjà mise ?
Du point de vue de la réception, on peut également plus se focaliser sur un retour négatif car il est plus marquant. D'autant plus si le retour positif est absent. Par exemple, je peux me dire "oui je suis d'accord, je n'ajoute rien, c'est déjà dit, ça ne sert à rien".
Du coup il y a aussi l'importance des messages privés à prendre en compte. Par exemple, c'est arrivé plusieurs fois qu'après m'être """"disputé""" sur le forum on m'envoie en message privé quelque chose du type "je suis d'accord, n'en fais pas une maladie, la personne ne pense pas comme toi, c'est tout" ou quelque chose du style.
Cela peut avoir son importance. Pour moi, j'ai tendance à me dire "quelqu'un dit que ton intervention est nulle et n'apporte rien = tout le monde le pense et tout le monde pense que tu devrais arrêter d'intervenir", alors que c'est faux - ce sont les messages privés qui m'ont prouvé le contraire.
On peut aussi ne pas savoir quoi répondre ou si on doit répondre.
De plus l'absence de réponse peut faire se demander à l'émetteur si il a bien été compris, si personne n'a quoi que ce soit à ajouter, ou si tout le monde s'en moque.
Alors, d'après ce que j'imagine, pas de feedback positif car :
- Je suis d'accord, à quoi bon remettre l'idée qui a déjà été formulée
- Je n'entre pas dans le conflit, ça va être nocif (éventuellement, je peux envoyer un message privé)
- Je ne sais pas quoi dire, je n'ai pas d'opinion sur le sujet
- Ce sujet ne m'intéresse pas, me dépasse, je n'ai pas trop compris le message d'origine
- Je ne sais pas quand je dois répondre, ne plus répondre (pour ma part, ça me le fait beaucoup, on m'a déjà reproché de ne pas répondre car je n'avais pas compris que je devais le faire, ou alors parfois je ne m'arrête pas de répondre car je ne sais pas si je suis censé le faire ou non)
*hypothèse : on= n'importe qui
Effectivement c'est l'absence éventuelle de retour positif qui me semble la plus "étrange" à vivre, même si en tant que récepteur de sollicatitations d'autrui je pense que je renvoie souvent malgré moi cette image d'un silence en retour.
Je comprends tout à fait, et quelque part (je pars un peu loin dans l'association d'idées, mais finalement peut-être pas tant que ça...) cette situation de "gêne à recevoir quelque chose de positif" me fait pas mal penser à cette scène du film "La cité de la peur" (désolé c'est un peu dégueulasse ) :misty a écrit : edit: en fait, je suppose que justement plus l'émotion est là moins le retour va y être, parce que ça me "coupe les pattes".
homme, diagnostic TSA.