[Série] series vo

[Siobhan]

La discussion me redonne envie de relire tout Sherlock, les 4 romans et toutes les nouvelles, chronologiquement, et de remettre de l'ordre dans mes connaissances. Les séries ou adaptations me font souvent cet effet - inlassablement revenir à l'oeuvre, à la source, que je préfère toujours, et je leur vois d'intérêt surtout celui-ci, attirer vers l'oeuvre...

Vous attisez ma curiosité pour les romans sur Sherlock de Conan Doyle du coup ^^.

Pour les avoir lus à l'âge adulte, je vous le déconseillerais plutôt.
Sherlock Holmes est un personnage encensé par ACD dans les livres et nouvelles, Watson dit et repête son "génie", mais ce n'est vraiment que dans les séries ou les films qu'il est montré dans son travail logique.

Ok ! Je me ferais un avis que je vous partagerai si je prends le temps (du coup j'ai envie d'en lire encore plus vite haha)

[Benoit]

Si tu lis l'anglais, l'oeuvre est dans le domaine public, disponible en ligne.
https://sherlock-holm.es/html/

[Siobhan]

Si tu lis l'anglais, l'oeuvre est dans le domaine public, disponible en ligne.
https://sherlock-holm.es/html/

Super ! Merci

[Siobhan]

Ça y est, téléchargé ^^.

[lulamae]

Si tu lis l'anglais, l'oeuvre est dans le domaine public, disponible en ligne.
https://sherlock-holm.es/html/

Ah, c'est cool, je n'en ai retrouvé qu'un dans ma bibli !

[lulamae]

Vous attisez ma curiosité pour les romans sur Sherlock de Conan Doyle du coup ^^.

J'ai bien aimé la série Sherlock .

@Benoit parle du travail logique mis à l'oeuvre dans les séries : je trouve très bien montrée la façon dont les déductions de Sherlock s'enchaînent comme sur un écran d'ordi, lorsqu'il recueille les indices, ou qu'il observe une personne, et je m'amuse beaucoup de ses remarques pas très délicates sur les potentiels petits amis de Mrs Hudson, Molly ou sa compagne de mariage.

[Benoit]

Oui les scenaristes des séries ont admirablement adapté la narration des livres.
Je pensais trouver plus dans l oeuvre mais helas c est plutôt moins. Et je suis convaincu que l auteur n était ni autiste ni intéressé par les récits d investigation. Il avait d ailleurs tue Holmes volontairement.

[hazufel]

Tu ne trouveras jamais les milliers de détails des livres dans une série...
Et les déductions de Holmes sont largement détaillées, les détails de son appartement de Baker Street, de ses vêtements, ses manies, ses descentes dans des contrées torturées.
Je ne suis pas du tout d’accord avec toi Benoit et pour avoir lu le Canon de nombreuses fois, chaque fois que je m’y replonge, je retrouve d’autres détails.
Autiste ou pas autiste je m’en fiche, c’est la complexité du personnage dans cette époque que j’aime particulièrement qui me fascine.

[Benoit]

C est la narration qui m interesse dans ce genre et elle est rarement à mon goût.
Je crois que le roman de Holmes que je préfère c est celui sans Holmes. Rien à gagner à dire lequel.

[Flower]

Conan Doyle a "tué" Sherlock Holmes parce qu'il voulait passer à autre chose - sauf que ses lecteurs ont tellement râlé qu'il a dû trouver un moyen de le "ressusciter". Il est d'une certaine façon devenu "prisonnier" de son personnage et ne pouvait plus s'en défaire alors que ce n'était pas forcément son ambition première. Les histoires sur Holmes ont a l'origine été écrites pour un magazine, probablement sur commande histoire de payer le loyer...
On remarquera que Maurice Leblanc dans les histoires sur Arsène Lupin utilise le même genre de procédés narratifs: un résultat surprenant puis une explication du chemin emprunté pour y arriver. Cela permet de garder le suspense et l'intérêt du lecteur. C'était plutôt populaire à l'époque.

[Benoit]

On remarquera que Maurice Leblanc dans les histoires sur Arsène Lupin utilise le même genre de procédés narratifs: un résultat surprenant puis une explication du chemin emprunté pour y arriver. Cela permet de garder le suspense et l'intérêt du lecteur. C'était plutôt populaire à l'époque.

Un peu comme les séries TV aujourd'hui, avec le déguisement de l'épisode, le méchant de l'épisode, la déduction de l'épisode, etc.

C'est ce carcan que je déplore dans la majorité des nouvelles.

[Flower]

Je ne regarde pas trop les séries TV... Mais il y a des histoires qui ne sont pas racontées de cette façon. Mais effectivement pour qu'une histoire fonctionne, il faut un personnage principal et un conflit ou un antagoniste (qui ne doit pas nécessairement être "méchant"). C'est le conflit qui va faire avancer la narration. A moins de vouloir écrire des histoires illisibles où il ne se passe jamais rien.
Le roman policier est un genre spécifique avec ses codes, d'où une certaine uniformité dans la construction. Il est possible d'en sortir mais c'est beaucoup plus difficile. C'est comme dans le fantastique, l'objectif est quasi toujours de sauver un monde, ça fait partie des codes du genre.

[Benoit]

J'aimerais savoir quand est-ce qu'ont été "rajoutés" historiquement les fils narratifs (inter-épisodes) qui font réellement l'interêt de la plupart des séries.
Ca permet aussi de faire de character building, sans quoi les personnages restent figés dans le temps.

Les nouvelles de Sherlock peuvent être lues dans n'importe quel ordre (sauf 3 ou 4 d'entre elles), c'est ce qui introduit l'absence de fil conducteur, de continuité, et je me demande qu'est-ce qui l'empêchait de le faire ?

[Flower]

Les nouvelles de Sherlock peuvent être lues dans n'importe quel ordre (sauf 3 ou 4 d'entre elles), c'est ce qui introduit l'absence de fil conducteur, de continuité, et je me demande qu'est-ce qui l'empêchait de le faire ?

Ce sont des histoires indépendantes les unes des autres qui ne font que reprendre les mêmes personnages, dans un contexte de publication pour un magazine et de lecture de loisir. D'où le fait que l'ordre des histoires importe peu et que les personnages n'évoluent pas vraiment. Je pense qu'à la base Conan Doyle ne voulait même pas écrire autant d'histoires sur ces personnages. Avant de "tuer" Holmes, apparemment Conan Doyle avait d'ailleurs annoncé à plusieurs reprises qu'il arrêtait avec ce personnage. Il n'y a pas de planification longue du coup, pas d'histoire au-delà de chaque "épisode". Encore qu'il y a des petites évolutions pour Watson, peut-être est-ce aussi fait exprès que Holmes reste le même, je ne sais pas. Je ne saurais même pas te dire si Conan Doyle aimait son personnage (ce qui peut jouer aussi sur son traitement).

En plus il s'agit effectivement d'un des "problèmes" du genre policier de mettre plus d'accent sur l'action que sur les personnages, sauf pour certaines exceptions - mais dans ce cas ce sont souvent des gros romans, pas des histoires de 3 pages. Quand on écrit des histoires courtes, il y a aussi la problématique de la place.

[Tugdual]

Un début de réponse :

• Une série n’est pas un feuilleton ...

Je ne serais pas remonté aussi loin que "Happy days" pour illustrer
le début du "feuilletonnage" des séries, j'en ai trop peu de souvenirs ...