Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Ouais, savourons l'imperfection, cette aventure. Un pourquoi suppose une intention, un dessein intelligent (ou pas).
Quand tu veux maîtriser le navire, tu es tenté ensuite de maîtriser les flots.
Quand tu maîtrises les flots, tu te dis que tu peux encore mieux maîtriser le navire.
...
Quand tu veux maîtriser le navire, tu es tenté ensuite de maîtriser les flots.
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Complètement d'accord.misty a écrit :ça me fait doucement rire les gens qui prétendent que les enfants autistes n'ont pas d'imagination: s'ils n'avaient pas la capacité de se créer un univers à eux je pense qu'ils ne survivraient tout bonnement pas...
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Pour ma part, je n'ai pas d'imagination, c'est très très marqué et très flagrant. Je ne sais pas créer d'univers, je ne sais pas imaginer des personnages, ni d'histoires.Nanouille a écrit :Complètement d'accord.misty a écrit :ça me fait doucement rire les gens qui prétendent que les enfants autistes n'ont pas d'imagination: s'ils n'avaient pas la capacité de se créer un univers à eux je pense qu'ils ne survivraient tout bonnement pas...
Pour survivre, je ne crée pas d'univers, je m'hyperfocalise sur quelque chose et me coupe du reste.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
L'ignorance me fait moins rire. Enseignons les spectres (autistiques, schizopréniques, bipolaires, etc.) en fin d'école obligatoire.
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
J'étais une enfant très sage, un bébé très calme qui ne pleurait qu'en cas de besoins.
Par contre, pour la nourriture, me coiffer, c'était la guerre systématique (ou presque). La plupart du temps, ma mère faisait des plats que je n'aimais pas, et quand j'étais petite, ayant régulièrement des épisodes d'hypoglycémie, elle n'entrait pas en matière et cédait à mon envie de pain et beurre. Dès que ce problème de glycémie s'est résorbé, ça a été une longue suite de conflits sur les repas avec un refus total d'avaler ce qu'on me donnait, quitte à aller à l'école avec juste le petit déjeuner dans le ventre qui se résumait à du lait et du Nesquik/Suchard.
Me faire coiffer par ma mère ou par un coiffeur, c'était une séance de torture. On essayait tant bien que mal de me faire répéter "Ail, oignon, échalote" pour ne pas que je parte en crise.
Je faisais beaucoup de "crises de colère" injustifiées selon ma mère, qui a voulu me refourguer à tous les psys possibles, parce qu'elle se sentait dépassée... Pour moi, c'était toujours justifié et ça l'est toujours. Problèmes d'intégration aussi qu'on a mis sur mes problèmes de santé, pensant que de me rendre souvent à l'hôpital me perturbait, alors que j'adore depuis toujours le milieu médical et qu'il m'est arrivé plus d'une fois de dire à mes parents que je préférais aller à l'hôpital qu'à l'école.
Au moins, à l'hôpital, les relations sociales étaient brèves, je pouvais me consacrer à ma passion de la médecine en demandant aux patients et à leurs parents de quoi ils souffraient et vu que c'était familier, les autres enfants se laissaient aller et s'amusaient tout comme moi et avec moi. Les règles sociales étaient totalement différentes, beaucoup moins complexes, peut-être parce qu'ils étaient dans une situation inconfortable ou angoissante pour eux et que de voir une enfant qui s'amusait comme si elle était chez elle les aidait ?
Je n'ai jamais compris les gens en-dehors de ce milieu et depuis l'enfance, j'imite les gens, pensant qu'en faisant comme eux, je finirai par m'intégrer. L'illusion marche un temps, quelques jours, semaines, puis sans prévenir, les actes de violence ou l'ignorance pleuvent, sans avoir vu de signes avant-coureurs.
Sinon, toujours première de classe en primaire, sans fournir d'effort et en manquant régulièrement. C'était dur quand à de rares occasions, d'autres élèves me demandaient de leur expliquer ce qu'ils n'avaient pas compris avec les explications de la prof, parce que je n'arrivais pas et n'arrive toujours pas à expliquer les choses. Pour moi, on me demande un exercice après avoir reçu la théorie, la marche à suivre pour résoudre l'exercice ou les réponses s'affichent dans ma tête, comme si on me mettait le corrigé juste à côté et le temps de recopier ce qui m'apparaît, j'ai tout oublié. Du coup, leur dire "je ne sais pas" n'a pas aidé à mon intégration.
Je parlais aussi beaucoup, et en interrompant les gens quand le sujet me passionnait et que j'étais avec des proches, sans voir si je les saoulais. Il m'arrivait également de sauter pour me déplacer et j'étais déjà très intransigeante. Soit une chose est bien/une personne gentille, soit c'est mal/une personne mauvaise. Il n'y a pas de nuances avec moi, soit blanc, soit noir. Ma mère m'a d'ailleurs souvent dit que je n'aimais personne et que je recherchais la perfection, des gens parfaits, mais ça n'existe pas et que je devais redescendre sur Terre parce que j'étais loin d'être parfaite ou facile à vivre.
Par contre, pour la nourriture, me coiffer, c'était la guerre systématique (ou presque). La plupart du temps, ma mère faisait des plats que je n'aimais pas, et quand j'étais petite, ayant régulièrement des épisodes d'hypoglycémie, elle n'entrait pas en matière et cédait à mon envie de pain et beurre. Dès que ce problème de glycémie s'est résorbé, ça a été une longue suite de conflits sur les repas avec un refus total d'avaler ce qu'on me donnait, quitte à aller à l'école avec juste le petit déjeuner dans le ventre qui se résumait à du lait et du Nesquik/Suchard.
Me faire coiffer par ma mère ou par un coiffeur, c'était une séance de torture. On essayait tant bien que mal de me faire répéter "Ail, oignon, échalote" pour ne pas que je parte en crise.
Je faisais beaucoup de "crises de colère" injustifiées selon ma mère, qui a voulu me refourguer à tous les psys possibles, parce qu'elle se sentait dépassée... Pour moi, c'était toujours justifié et ça l'est toujours. Problèmes d'intégration aussi qu'on a mis sur mes problèmes de santé, pensant que de me rendre souvent à l'hôpital me perturbait, alors que j'adore depuis toujours le milieu médical et qu'il m'est arrivé plus d'une fois de dire à mes parents que je préférais aller à l'hôpital qu'à l'école.
Au moins, à l'hôpital, les relations sociales étaient brèves, je pouvais me consacrer à ma passion de la médecine en demandant aux patients et à leurs parents de quoi ils souffraient et vu que c'était familier, les autres enfants se laissaient aller et s'amusaient tout comme moi et avec moi. Les règles sociales étaient totalement différentes, beaucoup moins complexes, peut-être parce qu'ils étaient dans une situation inconfortable ou angoissante pour eux et que de voir une enfant qui s'amusait comme si elle était chez elle les aidait ?
Je n'ai jamais compris les gens en-dehors de ce milieu et depuis l'enfance, j'imite les gens, pensant qu'en faisant comme eux, je finirai par m'intégrer. L'illusion marche un temps, quelques jours, semaines, puis sans prévenir, les actes de violence ou l'ignorance pleuvent, sans avoir vu de signes avant-coureurs.
Sinon, toujours première de classe en primaire, sans fournir d'effort et en manquant régulièrement. C'était dur quand à de rares occasions, d'autres élèves me demandaient de leur expliquer ce qu'ils n'avaient pas compris avec les explications de la prof, parce que je n'arrivais pas et n'arrive toujours pas à expliquer les choses. Pour moi, on me demande un exercice après avoir reçu la théorie, la marche à suivre pour résoudre l'exercice ou les réponses s'affichent dans ma tête, comme si on me mettait le corrigé juste à côté et le temps de recopier ce qui m'apparaît, j'ai tout oublié. Du coup, leur dire "je ne sais pas" n'a pas aidé à mon intégration.
Je parlais aussi beaucoup, et en interrompant les gens quand le sujet me passionnait et que j'étais avec des proches, sans voir si je les saoulais. Il m'arrivait également de sauter pour me déplacer et j'étais déjà très intransigeante. Soit une chose est bien/une personne gentille, soit c'est mal/une personne mauvaise. Il n'y a pas de nuances avec moi, soit blanc, soit noir. Ma mère m'a d'ailleurs souvent dit que je n'aimais personne et que je recherchais la perfection, des gens parfaits, mais ça n'existe pas et que je devais redescendre sur Terre parce que j'étais loin d'être parfaite ou facile à vivre.
En pleine démarche pour confirmer ou infirmer un SA
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Mon enfance, c'est justement le seul réel point qui me fait très fortement douter sur un possible SA pour moi... C'est pour ça que je souhaite le partager.
En fait, j'ai toujours été considérée comme très sociable étant enfant... Je vois beaucoup de descriptions d'enfants solitaires, dans leur bulle, timides etc. Moi j'étais le genre d'enfant qui allait vers tout le monde (enfants comme adultes), sans jamais se poser la moindre question d'ailleurs.
J'étais toujours été entourée même si j'avais tendance à papillonner. En fait, je n'avais pas de "meilleurs amis", mais j'étais en bon terme avec tout le monde et j'allais là où les occupations me semblaient intéressantes. J'ai toujours aimé être dans l'action, ce qui fait que je préférais être avec les garçons (bon là oui ça peut coller, j'étais d'ailleurs un vrai garçon manqué) à jouer au foot, construire des cabanes et j'en passe. Non je n'aimais pas blablater avec les filles mais oui, j'adorais jouer et tant qu'il y avait du jeu, j'aimais partager. Sans le jeu par contre, il était bien plus difficile pour moi de créer du lien, c'est d'ailleurs ce qui fait qu'au collège, les relations sont devenues bien plus complexes pour moi, bien que je n'ai jamais été seule, là je n'y comprenais plus grand chose.
A noter que j'ai grandi dans un milieu, très vite, très socialisant pour moi (quartier résidentiel avec beaucoup d'enfants en bas âge comme moi, dès qu'on a été en âge de marcher, tous les enfants et parents étaient réunis dehors etc ; école dès l'âge de 2 ans et centre de loisirs ++ aussi). J'étais donc toujours entourée d'enfants donc s'était normal pour moi et je n'en ai pas de mauvais souvenirs !
Par contre, j'avais, semble t'il, un très fort caractère, très affirmé et assumé. J'avais un tempérament de meneuse donc quand je devais être suiveuse, ça collait de suite beaucoup moins avec les autres. J'étais une fonceuse et j'étais sur tous les coups avec mes copains d'ailleurs. J'étais aussi incroyablement têtue, si j'avais dit "non" ou que je ne comprenais pas une chose dont l'explication ne m'était pas claire, là, on ne pouvais rien tirer de moi au point que je puisse en devenir quasi mutique. J'avais aussi une capacité à "couper" avec une facilité déconcertante avec les gens qui m'avaient déçue, trahie ou fait du mal. Mais en soi, rien dans mon comportement n'a jamais vraiment posé question. Je passais rarement inaperçu, mon fort caractère et ma "présence" sortaient du lot, mes capacités scolaires aussi (sans réel travail fourni), mais rien ne semblait bizarre.
Je ne vais pas développer plus, c'est vraiment l'aspect social de mon enfance qui me questionne (et dont je n'ai finalement pas tant de souvenirs pour me créer une vrai opinion, beaucoup de choses viennent de la vision qu'on a de moi à cette époque...).
En fait, j'ai toujours été considérée comme très sociable étant enfant... Je vois beaucoup de descriptions d'enfants solitaires, dans leur bulle, timides etc. Moi j'étais le genre d'enfant qui allait vers tout le monde (enfants comme adultes), sans jamais se poser la moindre question d'ailleurs.
J'étais toujours été entourée même si j'avais tendance à papillonner. En fait, je n'avais pas de "meilleurs amis", mais j'étais en bon terme avec tout le monde et j'allais là où les occupations me semblaient intéressantes. J'ai toujours aimé être dans l'action, ce qui fait que je préférais être avec les garçons (bon là oui ça peut coller, j'étais d'ailleurs un vrai garçon manqué) à jouer au foot, construire des cabanes et j'en passe. Non je n'aimais pas blablater avec les filles mais oui, j'adorais jouer et tant qu'il y avait du jeu, j'aimais partager. Sans le jeu par contre, il était bien plus difficile pour moi de créer du lien, c'est d'ailleurs ce qui fait qu'au collège, les relations sont devenues bien plus complexes pour moi, bien que je n'ai jamais été seule, là je n'y comprenais plus grand chose.
A noter que j'ai grandi dans un milieu, très vite, très socialisant pour moi (quartier résidentiel avec beaucoup d'enfants en bas âge comme moi, dès qu'on a été en âge de marcher, tous les enfants et parents étaient réunis dehors etc ; école dès l'âge de 2 ans et centre de loisirs ++ aussi). J'étais donc toujours entourée d'enfants donc s'était normal pour moi et je n'en ai pas de mauvais souvenirs !
Par contre, j'avais, semble t'il, un très fort caractère, très affirmé et assumé. J'avais un tempérament de meneuse donc quand je devais être suiveuse, ça collait de suite beaucoup moins avec les autres. J'étais une fonceuse et j'étais sur tous les coups avec mes copains d'ailleurs. J'étais aussi incroyablement têtue, si j'avais dit "non" ou que je ne comprenais pas une chose dont l'explication ne m'était pas claire, là, on ne pouvais rien tirer de moi au point que je puisse en devenir quasi mutique. J'avais aussi une capacité à "couper" avec une facilité déconcertante avec les gens qui m'avaient déçue, trahie ou fait du mal. Mais en soi, rien dans mon comportement n'a jamais vraiment posé question. Je passais rarement inaperçu, mon fort caractère et ma "présence" sortaient du lot, mes capacités scolaires aussi (sans réel travail fourni), mais rien ne semblait bizarre.
Je ne vais pas développer plus, c'est vraiment l'aspect social de mon enfance qui me questionne (et dont je n'ai finalement pas tant de souvenirs pour me créer une vrai opinion, beaucoup de choses viennent de la vision qu'on a de moi à cette époque...).
HPI (diag avril 2018) / SA : en questionnement
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Pas diagnostiquée, mais je réponds quand même.
Je ne me rappelle pas de ma petite enfance, mais je sais que je piquais des crises quand ma mère a essayé de me mettre à l’école maternelle. Finalement, elle m’en a retirée. J’ai eu beaucoup de chance car j’ai eu une enfance atypique et avec le recul, j’en suis très contente. J’ai échappé à l’enfer de l’école pendant mes maternelles et mes primaires (sauf à certaines périodes – obligation de passer un certain nombre de jour et certains examens dans une école pour que ma scolarité puisse être reconnue). C’est ma mère qui me donnait cours (ainsi qu’à mes frères). Ma mère essayait d’arranger des rencontres avec d’autres enfants, mais ça n’a jamais donné grand-chose en ce qui me concerne, car ça ne m’intéressait pas. Les filles ne m’intéressaient pas. Les périodes où j’étais à l’école, j’étais encore privilégiée car il n’y avait pas de fille de mon âge et j’avais donc un « traitement de faveur » et je pouvais rester dans la bibliothèque de ma petite école de village. L’enfer a commencé quand j’ai eu une scolarité « normale », rester enfermée des journées complètes dans une école avec une majorité de filles (plus à l’aise en général avec les garçons) et ne pas avoir accès à une bibliothèque sur le temps de midi.
Ce que j’aimais particulièrement : les contes de fée, la culture grecque, romaine, les gaulois, l’histoire des peuples, des pays, leur manière de vivre, leurs coutumes … (je dévorais les encyclopédies à ma disposition), le moyen-âge, la seconde guerre mondiale, les romans, et plus curieusement : les avions de chasse (je rêvais d’ailleurs de devenir pilote).
Ce que j’aimais, c’était m’imaginer être une héroïne de telle ou telle époque, être une espionne ou une guerrière et partir seule dans la forêt, dans les champs …. avec un livre ou le plus souvent tout simplement avec mon imagination. Jouer de la flûte ou du piano me passionnait également. Par rapport aux sujets, aux livres, je m’y intéressais, mais pas tous ces sujets à la fois. C’était par période. Je me consacrais sur un type de sujet, puis passait à un autre et ils revenaient parfois en boucle. J’adorais aussi dessiner.
Je n’ai jamais aimé les poupées, barbies, jeux de fille même si mes parents ont bien tenté de m’y intéresser. Ce que je préférais, c’étaient les peluches, les légos. Pas pour jouer il me semble, mais plutôt construire des maisons, inventer divers types de constructions. Et les jeux de cartes aussi (je connaissais beaucoup de jeux de réussite, donc à jouer seule). J’ai aussi eu mes périodes petites voitures dans la pelouse (et créer un village avec des brindilles et feuilles en tout genre). Je n’ai jamais aimé le sable (je déteste la texture et c’est toujours le cas).
Je préférais les livres aux BD, car avec les livres, j’étais « aspirée » dans l’histoire, je vivais intérieurement le récit. Je me créais tout un monde imaginaire et j’étais l’héroïne ou le héros du livre.
A l’adolescence : Toujours les contes de fée, mais surtout des policiers, thrillers, livres d’aventure, sur l’époque de la guerre de sécession (côté sud) … les dessins animés (style Capitaine Flamme, Albator, Goldorak …) Je collectionnais les étiquettes de vin, les timbres. J’aimais aussi les cailloux en tout genre. Dessiner, colorier, faire de très longues promenades en vélo, seule, dans la campagne, lire dans un arbre dans mon jardin, ou dans les prés aux alentours, au bord d’un ruisseau, seule en pleine nature ou me « perdre » dans l’écoute de divers groupes de musique.
Enfant, je ne me suis jamais préoccupée de la mode. Je mettais les vêtements que ma mère m’achetait, donc souvent des robes. Mais je pense que je préférais ça car j’étais plus à l’aise dedans et je détestais les jeans par exemple (la matière me dérangeait). En secondaire, j’ai commencé à vraiment prendre conscience de mon décalage grâce à une amie (qui m’a appris à me maquiller, à choisir des vêtements – mais je n’étais pas vraiment une bonne élève …). Je n’avais en général qu’une amie à la fois, mais j’ai eu la chance de « presque » toujours en avoir au moins une. J’ai pris conscience en fin de secondaire que ma manière de m’habiller n’était pas du goût des autres et j’ai pensé que mes difficultés d’intégration venaient de là. J’ai donc mis beaucoup d’énergie pour changer ça. On ne s’est plus moqué de moi pour mes tenues, mais il y avait toujours des choses qui clochaient chez moi.
A partir de mes études supérieures, j’ai développé une vie sociale avec toutes les fêtes estudiantines et sorties du week-end, mais je ne voyais pas mes « copains de guindaille » (c’étaient des garçons) en dehors de ces fêtes. Sinon, actuellement j’ai toujours une amie du même âge que moi, rencontrée à l’école, à 13 ans. On se voit 2 ou 3 fois par an. Elle est fort atypique également, ainsi que toute sa famille. Je suis certaine qu’au moins un de ses frères doit être asperger (et il est en grande souffrance) et je ne sais pas comment lui parler de cette éventualité du coup, je ne le fais pas. Mais si on me dit un jour qu’il l’est, ainsi que ses autres frères/sœurs, ça ne m’étonnerait pas du tout. Une autre, certainement HPI, et on se voit une fois tous les ans ou tous les 2 ans et une ex-collège aussi atypique (on se voit 1 ou 2 fois par an, mais je suis moins à l’aise, moins moi-même avec elle).
Je ne me rappelle pas de ma petite enfance, mais je sais que je piquais des crises quand ma mère a essayé de me mettre à l’école maternelle. Finalement, elle m’en a retirée. J’ai eu beaucoup de chance car j’ai eu une enfance atypique et avec le recul, j’en suis très contente. J’ai échappé à l’enfer de l’école pendant mes maternelles et mes primaires (sauf à certaines périodes – obligation de passer un certain nombre de jour et certains examens dans une école pour que ma scolarité puisse être reconnue). C’est ma mère qui me donnait cours (ainsi qu’à mes frères). Ma mère essayait d’arranger des rencontres avec d’autres enfants, mais ça n’a jamais donné grand-chose en ce qui me concerne, car ça ne m’intéressait pas. Les filles ne m’intéressaient pas. Les périodes où j’étais à l’école, j’étais encore privilégiée car il n’y avait pas de fille de mon âge et j’avais donc un « traitement de faveur » et je pouvais rester dans la bibliothèque de ma petite école de village. L’enfer a commencé quand j’ai eu une scolarité « normale », rester enfermée des journées complètes dans une école avec une majorité de filles (plus à l’aise en général avec les garçons) et ne pas avoir accès à une bibliothèque sur le temps de midi.
Ce que j’aimais particulièrement : les contes de fée, la culture grecque, romaine, les gaulois, l’histoire des peuples, des pays, leur manière de vivre, leurs coutumes … (je dévorais les encyclopédies à ma disposition), le moyen-âge, la seconde guerre mondiale, les romans, et plus curieusement : les avions de chasse (je rêvais d’ailleurs de devenir pilote).
Ce que j’aimais, c’était m’imaginer être une héroïne de telle ou telle époque, être une espionne ou une guerrière et partir seule dans la forêt, dans les champs …. avec un livre ou le plus souvent tout simplement avec mon imagination. Jouer de la flûte ou du piano me passionnait également. Par rapport aux sujets, aux livres, je m’y intéressais, mais pas tous ces sujets à la fois. C’était par période. Je me consacrais sur un type de sujet, puis passait à un autre et ils revenaient parfois en boucle. J’adorais aussi dessiner.
Je n’ai jamais aimé les poupées, barbies, jeux de fille même si mes parents ont bien tenté de m’y intéresser. Ce que je préférais, c’étaient les peluches, les légos. Pas pour jouer il me semble, mais plutôt construire des maisons, inventer divers types de constructions. Et les jeux de cartes aussi (je connaissais beaucoup de jeux de réussite, donc à jouer seule). J’ai aussi eu mes périodes petites voitures dans la pelouse (et créer un village avec des brindilles et feuilles en tout genre). Je n’ai jamais aimé le sable (je déteste la texture et c’est toujours le cas).
Je préférais les livres aux BD, car avec les livres, j’étais « aspirée » dans l’histoire, je vivais intérieurement le récit. Je me créais tout un monde imaginaire et j’étais l’héroïne ou le héros du livre.
A l’adolescence : Toujours les contes de fée, mais surtout des policiers, thrillers, livres d’aventure, sur l’époque de la guerre de sécession (côté sud) … les dessins animés (style Capitaine Flamme, Albator, Goldorak …) Je collectionnais les étiquettes de vin, les timbres. J’aimais aussi les cailloux en tout genre. Dessiner, colorier, faire de très longues promenades en vélo, seule, dans la campagne, lire dans un arbre dans mon jardin, ou dans les prés aux alentours, au bord d’un ruisseau, seule en pleine nature ou me « perdre » dans l’écoute de divers groupes de musique.
Enfant, je ne me suis jamais préoccupée de la mode. Je mettais les vêtements que ma mère m’achetait, donc souvent des robes. Mais je pense que je préférais ça car j’étais plus à l’aise dedans et je détestais les jeans par exemple (la matière me dérangeait). En secondaire, j’ai commencé à vraiment prendre conscience de mon décalage grâce à une amie (qui m’a appris à me maquiller, à choisir des vêtements – mais je n’étais pas vraiment une bonne élève …). Je n’avais en général qu’une amie à la fois, mais j’ai eu la chance de « presque » toujours en avoir au moins une. J’ai pris conscience en fin de secondaire que ma manière de m’habiller n’était pas du goût des autres et j’ai pensé que mes difficultés d’intégration venaient de là. J’ai donc mis beaucoup d’énergie pour changer ça. On ne s’est plus moqué de moi pour mes tenues, mais il y avait toujours des choses qui clochaient chez moi.
A partir de mes études supérieures, j’ai développé une vie sociale avec toutes les fêtes estudiantines et sorties du week-end, mais je ne voyais pas mes « copains de guindaille » (c’étaient des garçons) en dehors de ces fêtes. Sinon, actuellement j’ai toujours une amie du même âge que moi, rencontrée à l’école, à 13 ans. On se voit 2 ou 3 fois par an. Elle est fort atypique également, ainsi que toute sa famille. Je suis certaine qu’au moins un de ses frères doit être asperger (et il est en grande souffrance) et je ne sais pas comment lui parler de cette éventualité du coup, je ne le fais pas. Mais si on me dit un jour qu’il l’est, ainsi que ses autres frères/sœurs, ça ne m’étonnerait pas du tout. Une autre, certainement HPI, et on se voit une fois tous les ans ou tous les 2 ans et une ex-collège aussi atypique (on se voit 1 ou 2 fois par an, mais je suis moins à l’aise, moins moi-même avec elle).
Diagnostiquée HPI en 2014
Diagnostiquée SED en 02/2018
Pré-diagnostic le 21/12 : TSA (asperger)
Diagnostic TSA (asperger) le °7/02/2019 par psychiatre
Diagnostiquée SED en 02/2018
Pré-diagnostic le 21/12 : TSA (asperger)
Diagnostic TSA (asperger) le °7/02/2019 par psychiatre
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Je demande aux modérateurs de supprimer ce topic car celui-ci peut inciter des faux autistes ou a des personnes qui se le croient à utiliser les réponses en leur faveur lors du diagnostique.
édité citation : "Dans le respect de la charte (2.7), "il n'est pas souhaitable de donner trop de détails sur le processus de diagnostic (questions posées lors des tests, contenus des tests et évaluation), pour garantir la qualité de processus." Recommandation faite par des professionnels."
édité citation : "Dans le respect de la charte (2.7), "il n'est pas souhaitable de donner trop de détails sur le processus de diagnostic (questions posées lors des tests, contenus des tests et évaluation), pour garantir la qualité de processus." Recommandation faite par des professionnels."
Diagnostic par CMP en avril 2018.
Aspie ou ET this is the question.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Le titre aurait été "on répond quoi au psychiatre lorsqu'il nous pose des questions sur notre enfance pour avoir le diagnostic?" il aurait été plus explicite quant aux motivations de l'auteur.
Diagnostic par CMP en avril 2018.
Aspie ou ET this is the question.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Pour interpeller la modération, il y en bas à droite de chaqueaspieseul a écrit :Le titre aurait été "on répond quoi au psychiatre lorsqu'il nous pose des questions sur notre enfance pour avoir le diagnostic?" il aurait été plus explicite quant aux motivations de l'auteur.
post le bouton "!" qui permet de signaler quelque chose.
Ensuite, nous évaluons ce "quelque chose" en modération.
Mais on ne va pas pour autant interdire aux membres
d'échanger et de témoigner leurs parcours et ressentis ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
ha je ne savais pas pour le bouton "!" merci.
Bien sûre qu'il ne faut pas interdire aux membre d'échanger sur nos parcours et ressenti mais ce topic viole complètement la charte 2.7 et donne toutes les réponses à donner aux psychiatre lors de l'entretien pour le diagnostic.
Bien sûre qu'il ne faut pas interdire aux membre d'échanger sur nos parcours et ressenti mais ce topic viole complètement la charte 2.7 et donne toutes les réponses à donner aux psychiatre lors de l'entretien pour le diagnostic.
Diagnostic par CMP en avril 2018.
Aspie ou ET this is the question.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
<supprimé>
Modifié en dernier par Benoit le vendredi 4 mai 2018 à 14:08, modifié 1 fois.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Ça, c'est à nous d'en juger ...aspieseul a écrit :[...] mais ce topic viole complètement la charte 2.7 et donne toutes les réponses à donner aux psychiatre lors de l'entretien pour le diagnostic.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Après avoir "étalée" mon enfance sur ce topic il y a quelques jours, j'étais plutôt contente. C'est pour moi ce qui ne colle pas et le simple fait d'avoir écrit m'a un peu libérée et je me suis intéressée à d'autres sujets entre temps. Mais quand même, j'ai beau chercher, je bloque sur ça. Alors je me demandais, avez-vous déjà croisé des personnes dont le parcours social n'était pas "défaillant" durant l'enfance (voir mon précédent message) ?
C'est très compliqué pour moi car je me souviens du fait que j'étais sociable mais je n'ai pas de souvenir suffisants pour savoir de quelle manière je vivais mes relations ou les comprenais. Ma famille n'a que peu d'exemples concrets à me donner. Mais j'ai du mal à croire au fait qu'enfant j'étais capable de décoder ce que je ne sais plus décoder depuis l'adolescence... Ce n'est pas quelque chose qui se perd... Alors soit je n'ai aucune difficulté de base et mon problème est ailleurs, soit j'avais une capacité incroyable à m'adapter et à donner le change...
Je tiens à préciser au vu des derniers messages... Bien qu'ayant conscience que mon parcours puisse dénoter, je n'envisage pas une seule seconde de pouvoir un jour m'appuyer sur vos récits pour tenter de biaiser un quelconque test ou entretien si j'entreprends une démarche diagnostic ! Mon but n'est en aucun d'essayer au mieux de coller à un profil type (et à quoi bon si pour cela, on en vient à modifier sa propre histoire, dans ce cas, en pleine conscience de ce que j'aurais fait, je serai la première à ne pas pouvoir croire au diag par la suite). Mais comme je l'ai déjà précisé ailleurs, il y a tout autant de choses qui me poussent à confirmer l'hypothèse d'un possible TSA que de choses qui tendraient à venir l'infirmer. Mais seule et sans une réelle maîtrise du sujet, il est difficile de faire le tri...
Je ne cherche pas non plus à ce que vous veniez me confirmer quoique ce soit ou non, c'est au spécialiste auprès de qui j'ai fais une démarche que je confierai cette tâche. En gros, aucune réponse ne vaudra à mes yeux un "si personne, je ne suis pas..." ou "s'il y en c'est bon je suis..."
Je cherche juste à savoir s'il existe des personnes au parcours similaire au mien, ou non, ça ne va pas chercher plus loin.
C'est très compliqué pour moi car je me souviens du fait que j'étais sociable mais je n'ai pas de souvenir suffisants pour savoir de quelle manière je vivais mes relations ou les comprenais. Ma famille n'a que peu d'exemples concrets à me donner. Mais j'ai du mal à croire au fait qu'enfant j'étais capable de décoder ce que je ne sais plus décoder depuis l'adolescence... Ce n'est pas quelque chose qui se perd... Alors soit je n'ai aucune difficulté de base et mon problème est ailleurs, soit j'avais une capacité incroyable à m'adapter et à donner le change...
Je tiens à préciser au vu des derniers messages... Bien qu'ayant conscience que mon parcours puisse dénoter, je n'envisage pas une seule seconde de pouvoir un jour m'appuyer sur vos récits pour tenter de biaiser un quelconque test ou entretien si j'entreprends une démarche diagnostic ! Mon but n'est en aucun d'essayer au mieux de coller à un profil type (et à quoi bon si pour cela, on en vient à modifier sa propre histoire, dans ce cas, en pleine conscience de ce que j'aurais fait, je serai la première à ne pas pouvoir croire au diag par la suite). Mais comme je l'ai déjà précisé ailleurs, il y a tout autant de choses qui me poussent à confirmer l'hypothèse d'un possible TSA que de choses qui tendraient à venir l'infirmer. Mais seule et sans une réelle maîtrise du sujet, il est difficile de faire le tri...
Je ne cherche pas non plus à ce que vous veniez me confirmer quoique ce soit ou non, c'est au spécialiste auprès de qui j'ai fais une démarche que je confierai cette tâche. En gros, aucune réponse ne vaudra à mes yeux un "si personne, je ne suis pas..." ou "s'il y en c'est bon je suis..."
Je cherche juste à savoir s'il existe des personnes au parcours similaire au mien, ou non, ça ne va pas chercher plus loin.
HPI (diag avril 2018) / SA : en questionnement
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Bonjour à tous !
Je ne suis pas diagnostiquée, je me suis arrêtée à un RDV avec un psychiatre spécialisé en TSA avec qui j'ai pas du tout accroché, je l'ai même trouvé assez glaçant.. bref.. A la maternelle c'était compliqué déjà puisque j'ai eu des problèmes de santé qui ont fait que ma mère n'a pas voulu me mettre en petite section à 3 ans. Je suis arrivée direct en moyenne section à 4 ans et je n'étais scolarisée que le matin, ma mère, hyperprotectrice, préférait que je reste avec elle l'après-midi, vu que j'avais encore des problèmes de santé. Ca ne m'a pas aidée à m'intégrer avec les autres, dès le départ j'avais un statut particulier, donc ça a pu jouer aussi.. J'étais seule dans la cour, à regarder le ciel ou à fabriquer mon "jardin secret" à l'aide de feuilles mortes. Je me souviens d'avoir un peu participé aux jeux avec les gamines mais ça me laissait perplexe . Les instits ont alerté mes parents à cause de mon comportement rêveur mais mes parents ont fait la sourde oreille (tant mieux peut-être ?). A l'école primaire, mes problèmes de santé se sont résolus et j'ai pu m'intégrer à la classe, j'ai eu des amis pendant toute cette période, je jouais beaucoup et j'avais beaucoup d'imagination. J'étais très douée à l'école sans faire d'effort. Au collège, ça s'est corsé, mes amis ont tous trouvé leur petit groupe et je suis restée sur le carreau. Je ne savais pas quoi dire aux gens, j'étais très complexée, j'avais deux ou trois amis que je voyais en dehors des cours mais c'est tout. En quatrième, mon envie d'être enfin acceptée (après m'être fait traiter d'intello pendant 2 ans, harcèlement etc.) a été tellement pressante que je me suis mise à faire exprès de faire baisser mes résultats, sécher les cours avec les mauvais élèves, j'ai commencé à fumer.. ce fût le début de mon décrochage scolaire.. Au lycée, j'ai décroché très vite, je fumais beaucoup de cannabis, je buvais pas mal aussi en soirée, j'avais des copines avec qui j'allais en boite, j'ai eu pas mal de prises de risque.. j'ai eu mon bac avec 2 ans de retard.. après j'ai dérivé, j'ai fait des études mais j'ai pas pu travailler, incapable de tenir un boulot, de comprendre ce qu'on me demandait et de m'intégrer.. J'ai continué à consommer des drogues jusqu'à l'âge de 30 ans, après de gros problèmes, des prises de risques, des fuites à l'étranger etc. Grâce à narcotiques anonymes j'ai pu tout arrêter, reprendre des études de psycho dans lesquelles j'excelle, j'ai pu aussi apprendre à tenir les boulots et être moins cruche. Aujourd'hui je suis en master, je travaille à côté et j'ai fait un stage et un mémoire de recherche, tout ça en même temps.. c'est un miracle.. j'ai peu de liens sociaux, je suis phobique du téléphone, j'ai des connaissances et des potes à la fac et dans narcotiques anonymes mais j'approfondis pas les liens, de peur de décevoir, peur que les autres découvrent mon immense égocentrisme.. J'ai des centres d'intérêt, parfois obsessionnels pour la psycho par exemple mais mes potes à la fac sont pareils.. ça s'appelle peut-être plus être passionnée, je ne sais pas.. je suis obsessionnelle dans mon fonctionnement, mais pas hyper routinière, plutôt instable au contraire et j'ai pas de spécificité sensorielle, j'en ai jamais eu.. j'ai surtout de gros problèmes d'attention et de planification.. du coup pas sûr que je sois aspie.. HP c'est probable, ça m'a été renvoyé par plusieurs psys et j'ai passé la WAIS à la fac, parce que j'apprends la passation des tests psychotechniques donc on se le fait passer entre nous pour s'entrainer, c'est pas des conditions optimales, je sais donc pas trop ce que ça vaut mais j'aurais 131 de QI.. J'ai eu plusieurs diagnostics dans mes années d'errance, surtout borderline en fait et parfois bipolaire.. du coup j'en sais rien et en fait je ne veux plus savoir, j'apprends de plus en plus que l'humain est hyper complexe, trop complexe en tout cas pour rentrer dans des cases, ça dépend, ça dépasse comme dirait l'autre.. bref, j'ai tripé sur le syndrome d'Asperger un moment mais je pense que c'est plus compliqué que ça, j'ai eu des traumas dans l'enfance (dont les premières années de vie beaucoup à l'hôpital, en urgence, en réa.. c'est pas rien), dans l'adolescence aussi à cause des prises de risques et à l'âge adulte, toujours pour les mêmes raisons.. et puis ma mère a de gros gros problèmes psy, mon père n'a pas été très présent, j'ai été témoin d'inceste, j'ai une famille complètement dysfonctionnelle et pleine de traumas.. donc voilà, je sais pas si ça parlera à quelqu'un tout ça..
Je ne suis pas diagnostiquée, je me suis arrêtée à un RDV avec un psychiatre spécialisé en TSA avec qui j'ai pas du tout accroché, je l'ai même trouvé assez glaçant.. bref.. A la maternelle c'était compliqué déjà puisque j'ai eu des problèmes de santé qui ont fait que ma mère n'a pas voulu me mettre en petite section à 3 ans. Je suis arrivée direct en moyenne section à 4 ans et je n'étais scolarisée que le matin, ma mère, hyperprotectrice, préférait que je reste avec elle l'après-midi, vu que j'avais encore des problèmes de santé. Ca ne m'a pas aidée à m'intégrer avec les autres, dès le départ j'avais un statut particulier, donc ça a pu jouer aussi.. J'étais seule dans la cour, à regarder le ciel ou à fabriquer mon "jardin secret" à l'aide de feuilles mortes. Je me souviens d'avoir un peu participé aux jeux avec les gamines mais ça me laissait perplexe . Les instits ont alerté mes parents à cause de mon comportement rêveur mais mes parents ont fait la sourde oreille (tant mieux peut-être ?). A l'école primaire, mes problèmes de santé se sont résolus et j'ai pu m'intégrer à la classe, j'ai eu des amis pendant toute cette période, je jouais beaucoup et j'avais beaucoup d'imagination. J'étais très douée à l'école sans faire d'effort. Au collège, ça s'est corsé, mes amis ont tous trouvé leur petit groupe et je suis restée sur le carreau. Je ne savais pas quoi dire aux gens, j'étais très complexée, j'avais deux ou trois amis que je voyais en dehors des cours mais c'est tout. En quatrième, mon envie d'être enfin acceptée (après m'être fait traiter d'intello pendant 2 ans, harcèlement etc.) a été tellement pressante que je me suis mise à faire exprès de faire baisser mes résultats, sécher les cours avec les mauvais élèves, j'ai commencé à fumer.. ce fût le début de mon décrochage scolaire.. Au lycée, j'ai décroché très vite, je fumais beaucoup de cannabis, je buvais pas mal aussi en soirée, j'avais des copines avec qui j'allais en boite, j'ai eu pas mal de prises de risque.. j'ai eu mon bac avec 2 ans de retard.. après j'ai dérivé, j'ai fait des études mais j'ai pas pu travailler, incapable de tenir un boulot, de comprendre ce qu'on me demandait et de m'intégrer.. J'ai continué à consommer des drogues jusqu'à l'âge de 30 ans, après de gros problèmes, des prises de risques, des fuites à l'étranger etc. Grâce à narcotiques anonymes j'ai pu tout arrêter, reprendre des études de psycho dans lesquelles j'excelle, j'ai pu aussi apprendre à tenir les boulots et être moins cruche. Aujourd'hui je suis en master, je travaille à côté et j'ai fait un stage et un mémoire de recherche, tout ça en même temps.. c'est un miracle.. j'ai peu de liens sociaux, je suis phobique du téléphone, j'ai des connaissances et des potes à la fac et dans narcotiques anonymes mais j'approfondis pas les liens, de peur de décevoir, peur que les autres découvrent mon immense égocentrisme.. J'ai des centres d'intérêt, parfois obsessionnels pour la psycho par exemple mais mes potes à la fac sont pareils.. ça s'appelle peut-être plus être passionnée, je ne sais pas.. je suis obsessionnelle dans mon fonctionnement, mais pas hyper routinière, plutôt instable au contraire et j'ai pas de spécificité sensorielle, j'en ai jamais eu.. j'ai surtout de gros problèmes d'attention et de planification.. du coup pas sûr que je sois aspie.. HP c'est probable, ça m'a été renvoyé par plusieurs psys et j'ai passé la WAIS à la fac, parce que j'apprends la passation des tests psychotechniques donc on se le fait passer entre nous pour s'entrainer, c'est pas des conditions optimales, je sais donc pas trop ce que ça vaut mais j'aurais 131 de QI.. J'ai eu plusieurs diagnostics dans mes années d'errance, surtout borderline en fait et parfois bipolaire.. du coup j'en sais rien et en fait je ne veux plus savoir, j'apprends de plus en plus que l'humain est hyper complexe, trop complexe en tout cas pour rentrer dans des cases, ça dépend, ça dépasse comme dirait l'autre.. bref, j'ai tripé sur le syndrome d'Asperger un moment mais je pense que c'est plus compliqué que ça, j'ai eu des traumas dans l'enfance (dont les premières années de vie beaucoup à l'hôpital, en urgence, en réa.. c'est pas rien), dans l'adolescence aussi à cause des prises de risques et à l'âge adulte, toujours pour les mêmes raisons.. et puis ma mère a de gros gros problèmes psy, mon père n'a pas été très présent, j'ai été témoin d'inceste, j'ai une famille complètement dysfonctionnelle et pleine de traumas.. donc voilà, je sais pas si ça parlera à quelqu'un tout ça..
Non diagnostiquée. RDV 25/04/2018 avec un psychiatre spécialisée en TSA pour commencer une démarche diagnostique. Le psychiatre m'ayant juste glacé le sang, j'ai décidé de ne pas poursuivre la démarche. Et c'est mieux ainsi.