Bonjour,
Est-il possible de vivre en étant bien psychologiquement ? Un aspie peut-il vivre en étant bien psychologiquement ?
A partir du moment où on a compris son mode de fonctionnement, et qu’on a accepté :
- d’être différent des autres (ou que les autres sont différents), quoique l’on fasse,
- de ne pas pouvoir se faire d’amis ou de n’avoir que quelques rares amis,
- de n’être qu’accepté par les personnes ayant les mêmes centres d’intérêt, mais sans plus (pas d’invitation …),
- d’avoir du mal à gérer certaines situations sociales (compte tenu de divers éléments : fatigue, difficulté dans les contacts …)
- d'avoir du mal avec le téléphone,
- d’avoir une très grande fatigue constante,
- d’être fort sensible aux bruits, lumière, odeurs ….
A partir du moment où on décide de retirer son masque de « conformité » aux autres, d’être soi-même, d’accepter ses limites, ses différences (ou la différence des autres), voire d’expliquer ses limites aux autres* suivant les contextes, à partir du moment où on accepte sa solitude et sa difficulté d’être intégré/compris par des personnes NT, est-il possible d’être tout à fait bien dans sa tête ?
*Par exemple, maintenant, j’explique à mon mari et à mes enfants que je ne supporte pas les magasins et qu’ils ne s’étonnent pas si je finis par les laisser seuls ou que je devienne extrêmement irritable (pour le restant de la journée) car à un moment donné, je n’en peux plus, je sature. J’ai un intérêt commun avec d’autres personnes et on part parfois en week-end (même si c’est assez difficile pour moi). Maintenant, j’explique que si je les laisse seuls ou si je refuse de partager ma chambre avec une autre personne, ce n’est pas parce que je ne les apprécie pas, mais j’ai besoin de me retrouver seule, c’est indispensable pour moi…
Je ne suis pas aspie, je le précise, mais je m’interroge fortement comme je l’ai déjà dit.
Avant, j’avais de la culpabilité. Je me disais : je suis sans doute trop paresseuse, égoïste, égocentrique … et maintenant, en prenant conscience de mes forces/faiblesses, capacités/incapacités, en les acceptant, en ayant découvert des moyens de gestion de mon stress, de ma fatigue, en ayant fait un travail sur moi, je m’accepte beaucoup mieux, je n’en veux plus non plus finalement aux personnes qui me rejettent, qui ne m’acceptent pas … et je me sens bien (même si très seule), je me sens en paix la plupart du temps. Mais j’ai toujours des craintes au niveau professionnel.
Pour en arriver à cette acceptation, il m’a fallu une quarantaine d’années (je ne compte pas ma petite enfance, car je ne m’en préoccupait pas), un diagnostic HQI et un diagnostic de SED (même si ça n’explique pas totalement mon côté « aspie»).
Si on va chez un psy en étant bien dans sa tête (même si j’ai bien sûr mes faiblesses psychologiques), il rejettera automatiquement toute forme de trouble ou problème ? Il ne voudra pas prendre le temps de me connaître, connaître ma vie, mon mode de fonctionnement, mes difficultés ? J’ai vécu en enfer pendant presque quarante ans et j'en suis sortie récemment. La dernière psy que j’ai vue m’a dit : on vient chercher un diagnostic pour avoir une reconnaissance de handicap. Si vous ne présentez visiblement aucun handicap, il n’y a pas besoin de diagnostic, ça prend du temps, beaucoup d’argent et vous n’en avez visiblement pas besoin. Mais avoir un diagnostic quel qu’il soit (autisme ou autre), qui puisse expliquer les incapacités et difficultés que l'on a est aussi une manière, un moyen d’encore mieux s’accepter tel que l’on est, et peut-être aussi de les expliquer à son entourage (personnel ou professionnel).
Qu’en pensez-vous ? Y a-t’il des aspies qui ont accepté leurs difficultés, leur handicap et qui vivent sereinement avec ?
Faut-il aller nécessairement (très) mal pour recevoir l'avis/diagnostic d'un psy ?
Désolée pour ce pavé et merci à ceux qui y répondront éventuellement.
Acceptation de soi
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Acceptation de soi
Diagnostiquée HPI en 2014
Diagnostiquée SED en 02/2018
Pré-diagnostic le 21/12 : TSA (asperger)
Diagnostic TSA (asperger) le °7/02/2019 par psychiatre
Diagnostiquée SED en 02/2018
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Re: Acceptation de soi
Bonjour
Bien sûr que j'y crois et j'y crois depuis toujours en cela, qu'on ne peut bien vivre qu'en acceptant qui on est. Même si ça n'a rien à voir avec ce qu'on nous a appris, ou ce qu'on a imité pour tenter une pseudo intégration.
J'y crois. Et ça marche. Je peux vivre seule, avoir quelques relations, des amours tombées en ruine, un parent décédé, fait une dépression, été abusée pendant longtemps, j'ai toujours cru qu'il y avait quelque part en moi quelque-chose de plus fort à découvrir. Quoi qu'il en coûte, et peu importe son aspect je voulais le trouver.
Maintenant que je l'ai touché, cet espace intérieur, je m'y réfugie. C'est ma ressource au milieu de tous les fracas. Et je sais que je peux y aller puisque je l'ai trouvé.
J'en pars souvent à cause de situations sociales ingérables pour moi. Etc. Mais ça va mieux, tellement mieux. Je ressens à nouveau de l'amour. Du plaisir à trouver des idées et les mettre en application.
Et pourtant je n'ai ni famille (mari et enfants), ni compagnon, ni travail, ni compte en banque fabuleux, rien de tout ça. Je crois que je suis une ascète des temps modernes et sans me la ramener en plus. Haha.
Ça demande de multiples 'morts'. Des douleurs intenses puis des peurs évacuées. Des trucs vieux qui sortent maintenant avec une situation de vie présente. Etc. Etc.
Bon voilà... J'ai peu mais j'ai tout. La résilience. J'ai survécu à tout.
Bonne soirée.
Bien sûr que j'y crois et j'y crois depuis toujours en cela, qu'on ne peut bien vivre qu'en acceptant qui on est. Même si ça n'a rien à voir avec ce qu'on nous a appris, ou ce qu'on a imité pour tenter une pseudo intégration.
J'y crois. Et ça marche. Je peux vivre seule, avoir quelques relations, des amours tombées en ruine, un parent décédé, fait une dépression, été abusée pendant longtemps, j'ai toujours cru qu'il y avait quelque part en moi quelque-chose de plus fort à découvrir. Quoi qu'il en coûte, et peu importe son aspect je voulais le trouver.
Maintenant que je l'ai touché, cet espace intérieur, je m'y réfugie. C'est ma ressource au milieu de tous les fracas. Et je sais que je peux y aller puisque je l'ai trouvé.
J'en pars souvent à cause de situations sociales ingérables pour moi. Etc. Mais ça va mieux, tellement mieux. Je ressens à nouveau de l'amour. Du plaisir à trouver des idées et les mettre en application.
Et pourtant je n'ai ni famille (mari et enfants), ni compagnon, ni travail, ni compte en banque fabuleux, rien de tout ça. Je crois que je suis une ascète des temps modernes et sans me la ramener en plus. Haha.
Ça demande de multiples 'morts'. Des douleurs intenses puis des peurs évacuées. Des trucs vieux qui sortent maintenant avec une situation de vie présente. Etc. Etc.
Bon voilà... J'ai peu mais j'ai tout. La résilience. J'ai survécu à tout.
Bonne soirée.
Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme
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Re: Acceptation de soi
Je n'arrive parfois à répondre aux sujets qu'après un jour de réflexion, parce qu'ils me frappent, mais sur le coup, je me sens la tête vide, sans idées pour répondre, alors que j'en ai envie.
Et puis, je m'y mets, et ça vient tout seul... Je ne suis pas diagnostiquée autiste, et c'est dommage en un sens, parce que ça n'est pas tout à fait l'avis que tu attends.
J'ai mis longtemps à culpabiliser de ne pas me sentir normale, tout en ne comprenant absolument pas comment je fonctionnais. J'étais envahie en permanence de sensations de malaises, provenant de situations sociales auxquelles je ne comprenais rien, je me sentais toujours larguée, au courant après tout le monde. Les incompréhensions, même avec des gens que j'appréciais, pouvaient se multiplier. J'avançais dans la peur, de mal faire, et obnubilée par cette peur, j'en oubliais comment me protéger, me reconnecter à mon silence intérieur, ma créativité particulière. Je ne savais pas m'arrêter, et ça m'a poussée à une grande détresse intérieure, j'étais à sec, comme mutilée.
Depuis que j'ai avancé, acquis un sentiment d'évidence par rapport à des traits autistiques d'après lesquels je me sens fonctionner, je retrouve le coeur de mon être, ma gaieté, mon espoir, mon envie, ma vie. Je retrouve un début de force pour être moi-même dans ce vaste monde.
J'ai dû pour ainsi dire "redevenir enfant" pour me serrer moi-même dans mes bras, me tendre la main et me dire d'avancer vers mon présent. J'étais restée quelque part en arrière...
Pour la question sur le psy, en fait ça dépend du but : si c'est pour un diagnostic, la compréhension de tes difficultés, mieux vaut trouver un psy qui connaît l'autisme - ce qui est le plus dur : savoir où frapper. Quand tu seras devant quelqu'un qui connaît le sujet, tu n'auras pas à masquer, il ou elle comprendra ta situation. Ca paraît dur au début, mais une seule bonne piste (il faut être patiente), un seul bon contact, et les portes s'ouvrent comme par magie.
Si tu veux juste dire "faire une thérapie", pour apprendre par exemple des méthodes de communication, peut-être plutôt un psychologue formé aux thérapies brèves. mais il me paraît plus important de se concentrer sur le diagnostic, et échanger, ici ou avec des gens.
Je crois au fait que, quand on évolue, des personnes qui ne nous font pas du bien, qui nous font violence, ne nous respectent pas, quittent notre vie, et de nouvelles personnes, bénéfiques, entrent par "hasard" dans notre vie, et ensuite, c'est comme des cercles concentriques, tout change. Et tu n'es plus seule, même si tu as démarré le chemin seule. Il y a toujours un après, et tu as démarré le plus difficile : la prise de conscience. Désormais tu agis en connaissance de cause, et ça change tout.
Et puis, je m'y mets, et ça vient tout seul... Je ne suis pas diagnostiquée autiste, et c'est dommage en un sens, parce que ça n'est pas tout à fait l'avis que tu attends.
J'ai mis longtemps à culpabiliser de ne pas me sentir normale, tout en ne comprenant absolument pas comment je fonctionnais. J'étais envahie en permanence de sensations de malaises, provenant de situations sociales auxquelles je ne comprenais rien, je me sentais toujours larguée, au courant après tout le monde. Les incompréhensions, même avec des gens que j'appréciais, pouvaient se multiplier. J'avançais dans la peur, de mal faire, et obnubilée par cette peur, j'en oubliais comment me protéger, me reconnecter à mon silence intérieur, ma créativité particulière. Je ne savais pas m'arrêter, et ça m'a poussée à une grande détresse intérieure, j'étais à sec, comme mutilée.
Depuis que j'ai avancé, acquis un sentiment d'évidence par rapport à des traits autistiques d'après lesquels je me sens fonctionner, je retrouve le coeur de mon être, ma gaieté, mon espoir, mon envie, ma vie. Je retrouve un début de force pour être moi-même dans ce vaste monde.
J'ai dû pour ainsi dire "redevenir enfant" pour me serrer moi-même dans mes bras, me tendre la main et me dire d'avancer vers mon présent. J'étais restée quelque part en arrière...
Pour la question sur le psy, en fait ça dépend du but : si c'est pour un diagnostic, la compréhension de tes difficultés, mieux vaut trouver un psy qui connaît l'autisme - ce qui est le plus dur : savoir où frapper. Quand tu seras devant quelqu'un qui connaît le sujet, tu n'auras pas à masquer, il ou elle comprendra ta situation. Ca paraît dur au début, mais une seule bonne piste (il faut être patiente), un seul bon contact, et les portes s'ouvrent comme par magie.
Si tu veux juste dire "faire une thérapie", pour apprendre par exemple des méthodes de communication, peut-être plutôt un psychologue formé aux thérapies brèves. mais il me paraît plus important de se concentrer sur le diagnostic, et échanger, ici ou avec des gens.
Je crois au fait que, quand on évolue, des personnes qui ne nous font pas du bien, qui nous font violence, ne nous respectent pas, quittent notre vie, et de nouvelles personnes, bénéfiques, entrent par "hasard" dans notre vie, et ensuite, c'est comme des cercles concentriques, tout change. Et tu n'es plus seule, même si tu as démarré le chemin seule. Il y a toujours un après, et tu as démarré le plus difficile : la prise de conscience. Désormais tu agis en connaissance de cause, et ça change tout.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Acceptation de soi
"j’explique à mon mari et à mes enfants que je ne supporte pas les magasins"
As-tu déjà essayé d'y aller à l'ouverture un jour de semaine. Certains ouvrent à 9h et c'est calme puis on trouve facilement de la place pour se garer. Ceux qui ouvrent à 10h, c'est déjà trop tard où alors juste pour 20 mn. Le "monde" arrivant vers 10h30. Le samedi, tu oublies même à 9h...
"Un aspie peut-il vivre en étant bien psychologiquement ?" oui mais il lui faudra éviter de cumuler les angoisses, 1 à la fois... facile à dire. L'équilibre est très délicat et un rien peut tout chambouler. Une dépression n'est jamais bien loin et il faudrait, pour le mieux, que tu puisses compter sur quelqu'un pour t'épauler et prendre soin de toi à ce moment là (pour qu'elle passe 1 peu plus vite)... en essayant de rendre la pareille.
As-tu déjà essayé d'y aller à l'ouverture un jour de semaine. Certains ouvrent à 9h et c'est calme puis on trouve facilement de la place pour se garer. Ceux qui ouvrent à 10h, c'est déjà trop tard où alors juste pour 20 mn. Le "monde" arrivant vers 10h30. Le samedi, tu oublies même à 9h...
"Un aspie peut-il vivre en étant bien psychologiquement ?" oui mais il lui faudra éviter de cumuler les angoisses, 1 à la fois... facile à dire. L'équilibre est très délicat et un rien peut tout chambouler. Une dépression n'est jamais bien loin et il faudrait, pour le mieux, que tu puisses compter sur quelqu'un pour t'épauler et prendre soin de toi à ce moment là (pour qu'elle passe 1 peu plus vite)... en essayant de rendre la pareille.
Un enfant diag en 2012
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Re: Acceptation de soi
Je vous remercie pour vos réponses.
@Anahata, merci pour ton témoignage. C’est très positif. J’y crois aussi à cet espace intérieur où on peut se réfugier, s’y ressourcer et être en paix.
@lulumae,
J’aime ce que tu dis ici. C’est également très positif Mettre un nom ou avoir un diagnostic doit vraiment permettre de s'accepter tel que l'on est, d'accepter son fonctionnement et être dans la paix.
Par rapport au psy, justement, je ne sais pas où frapper. Je ne sais pas où on peut trouver un psy en dehors d’un CRA pour un prédiagnostic adulte. Je souhaite seulement qu’on me dise que j’ai telle ou telle difficulté pour telle ou telle raison (que ça soit le Sed, un TSA, un trouble de la communication sociale …). Mais depuis que je pense à ce lien possible, à des éléments se ressemblant entre SED et autisme, j'accepte beaucoup mieux mes difficultés.
J'ai finalement demandé à mon médecin spécialiste SED ce qu'il pensait d'un lien éventuel SED/autisme. Il m'a répondu qu'il y aurait une possibilité. Il reçoit beaucoup de HP/SED, et des aspergers (ou aspergers "like")/SED. Mais pour l'instant, c'est un mystère et c'est un sujet passionnant qui mérite toute son attention. Malheureusement, il n'a pas pu sensibiliser de psychiatre sur cet aspect et je n'en saurai donc pas plus pour l'instant.
@ mikkel : Oui, gérer les angoisses, les sources d’angoisse … et donc restreindre finalement peut-être beaucoup de choses pour assumer et rester en paix.
Merci à tous
@Anahata, merci pour ton témoignage. C’est très positif. J’y crois aussi à cet espace intérieur où on peut se réfugier, s’y ressourcer et être en paix.
@lulumae,
Spoiler : :
J’aime ce que tu dis ici. C’est également très positif Mettre un nom ou avoir un diagnostic doit vraiment permettre de s'accepter tel que l'on est, d'accepter son fonctionnement et être dans la paix.
Par rapport au psy, justement, je ne sais pas où frapper. Je ne sais pas où on peut trouver un psy en dehors d’un CRA pour un prédiagnostic adulte. Je souhaite seulement qu’on me dise que j’ai telle ou telle difficulté pour telle ou telle raison (que ça soit le Sed, un TSA, un trouble de la communication sociale …). Mais depuis que je pense à ce lien possible, à des éléments se ressemblant entre SED et autisme, j'accepte beaucoup mieux mes difficultés.
J'ai finalement demandé à mon médecin spécialiste SED ce qu'il pensait d'un lien éventuel SED/autisme. Il m'a répondu qu'il y aurait une possibilité. Il reçoit beaucoup de HP/SED, et des aspergers (ou aspergers "like")/SED. Mais pour l'instant, c'est un mystère et c'est un sujet passionnant qui mérite toute son attention. Malheureusement, il n'a pas pu sensibiliser de psychiatre sur cet aspect et je n'en saurai donc pas plus pour l'instant.
@ mikkel : Oui, gérer les angoisses, les sources d’angoisse … et donc restreindre finalement peut-être beaucoup de choses pour assumer et rester en paix.
Merci à tous
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Diagnostiquée SED en 02/2018
Pré-diagnostic le 21/12 : TSA (asperger)
Diagnostic TSA (asperger) le °7/02/2019 par psychiatre
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Re: Acceptation de soi
Je crois qu'il est difficile (pas impossible) de s'accepter sans savoir "pourquoi".
Tu décris des situations et des sentiments qui ne semblent pas très éloignés de mon vécu.
Sauf que je n'ai jamais vu de psy durant 48 ans. Je m'acceptais et je compensais, sans conscience du problème de fond.
Maintenant je sais.
Et je peux enfin m'accepter vraiment, pleinement.
Mais cela entraîne d'autres questionnements, du style "alors je ne suis VRAIMENT pas comme les autres, et ça ne changera PAS" ... "On fait quoi ??" (... Sentiment de vide sidéral ...) ... "Ben on fait comme avant, mais on sait ce qui ne marchera pas" (... Sentiment de résignation et de détente).
Je crois que pour s'apaiser le diagnostic est important.
Mais il ne règle rien des problèmes concrets, et soulève de nouvelles frustrations.
Tu décris des situations et des sentiments qui ne semblent pas très éloignés de mon vécu.
Sauf que je n'ai jamais vu de psy durant 48 ans. Je m'acceptais et je compensais, sans conscience du problème de fond.
Maintenant je sais.
Et je peux enfin m'accepter vraiment, pleinement.
Mais cela entraîne d'autres questionnements, du style "alors je ne suis VRAIMENT pas comme les autres, et ça ne changera PAS" ... "On fait quoi ??" (... Sentiment de vide sidéral ...) ... "Ben on fait comme avant, mais on sait ce qui ne marchera pas" (... Sentiment de résignation et de détente).
Je crois que pour s'apaiser le diagnostic est important.
Mais il ne règle rien des problèmes concrets, et soulève de nouvelles frustrations.
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
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Re: Acceptation de soi
Les problèmes concrets restent, mais savoir que ce n'est pas par mauvaise volonté, que c'est du à une autre forme de fonctionnement, atypique, c'est peut-être frustrant, mais c'est aussi "libérateur" dans le sens déculpabilisant. Je ne peux pas y arriver, parce que je n'ai pas le mode d'emploi, ou parce que je ne peux pas avoir accès à mes données dans telle ou telle situation permet probablement de mieux s'accepter et de mieux gérer les frustrations que de se dire qu'on ne peut pas parce qu'on ne veut pas ou parce qu'on ne se préoccupe absolument pas des autres (par exemple).Alceste a écrit : Maintenant je sais.
Et je peux enfin m'accepter vraiment, pleinement.
Mais cela entraîne d'autres questionnements, du style "alors je ne suis VRAIMENT pas comme les autres, et ça ne changera PAS" ... "On fait quoi ??" (... Sentiment de vide sidéral ...) ... "Ben on fait comme avant, mais on sait ce qui ne marchera pas" (... Sentiment de résignation et de détente).
Je crois que pour s'apaiser le diagnostic est important.
Mais il ne règle rien des problèmes concrets, et soulève de nouvelles frustrations.
Diagnostiquée HPI en 2014
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Diagnostic TSA (asperger) le °7/02/2019 par psychiatre
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