L'amitié
-
- Intarissable
- Messages : 5860
- Enregistré le : mercredi 8 avril 2015 à 13:13
- Localisation : Au pied des Pyrénées
Re: l'amitié
J'ai un ami aspie et c'est en fait le seul avec lequel j'arrive à vraiment garder le contact depuis que j'ai déménagé. Parce qu'on s'envoie un message anodin une fois de temps en temps sans avoir besoin de fioritures, et parce qu'on sait que l'autre sera encore là même s'il n'a pas eu de nouvelles depuis longtemps. Puis j'essaie de le voir quand je viens à Paris aussi, donc au plus tard à ce moment-là je vais le contacter. Avant mon déménagement on n'habitait pas excessivement loin l'un de l'autre et on se voyait très souvent de manière parfaitement naturelle, ça ne demandait même pas un effort particulier. Parfois c'était lui qui demandait, parfois moi, juste pour nous voir ou pour une aide concrète en fonction des situations. Bref, on est très proches même si on ne se parle pas forcément beaucoup.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
-
- Prolifique
- Messages : 701
- Enregistré le : lundi 1 mai 2017 à 20:51
Re: l'amitié
Donc,
- je comprends qu'Anahata tu évoques surtout les amitiés avec des non aspies ou bien des hommes aspies (j'avoue, j'ai mal compris), vu que tu ne connais qu'une seule fille aspie. Ma question portait bien sur les relations amicales entre Aspies (sans considération de genre par contre). En tout cas je m'interroge bien sur la poursuite de la relation, l'entretien en fait. Pas le début. Quand tu parles d'affection, à quoi tu vois que tu ressens de l'affection amicalement parlant? Ca vient rapidement, ça tient à quoi?
- Flower, ça paraît naturel en effet... mais du coup moi je me demande toujours s'il y a un espèce de jeu de rôles du type leader//suiveur qui se met en place. Pour vous deux, c'est donc équilibré. Donc tu ne te prends pas la tête, tu dirais que tu peux le contacter spontanément? Je demande, c'est indiscret et si tu ne veux pas répondre ne le fais pas, qu'est-ce qui fait que tu as envie de le voir, que tu te sens naturellement poussée à le contacter?
Evidemment derrière ça je me demande au contraire ce qui fait qu'une relation s'effiloche sans raison apparente, et donc pourquoi il n'y a pas l'élan qui fait que l'un va vers l'autre. Des fois il me semble que c'est d'un autre ordre encore que le "coup de coeur" ou le bon feeling. Je suis toujours à me demander s'il y a des occasions ratées par maladresse sociale, ou bien si au final les affinités étaient non partagées etc.
A partir de quand par exemple pouvez-vous vous dire qu'un aspie ne veut plus voir, si son tempérament habituel fait que de toute façon il ne recherche pas le contact? Je reconnais que pour ma part, je n'ai pas du tout ce réflexe de contacter les gens (quels qu'ils soient) pour demander des nouvelles ou proposer de se voir... alors avec un autre aspie, au final ça me semble comme vouloir l'impossible que d'essayer d'entretenir une relation.
- je comprends qu'Anahata tu évoques surtout les amitiés avec des non aspies ou bien des hommes aspies (j'avoue, j'ai mal compris), vu que tu ne connais qu'une seule fille aspie. Ma question portait bien sur les relations amicales entre Aspies (sans considération de genre par contre). En tout cas je m'interroge bien sur la poursuite de la relation, l'entretien en fait. Pas le début. Quand tu parles d'affection, à quoi tu vois que tu ressens de l'affection amicalement parlant? Ca vient rapidement, ça tient à quoi?
- Flower, ça paraît naturel en effet... mais du coup moi je me demande toujours s'il y a un espèce de jeu de rôles du type leader//suiveur qui se met en place. Pour vous deux, c'est donc équilibré. Donc tu ne te prends pas la tête, tu dirais que tu peux le contacter spontanément? Je demande, c'est indiscret et si tu ne veux pas répondre ne le fais pas, qu'est-ce qui fait que tu as envie de le voir, que tu te sens naturellement poussée à le contacter?
Evidemment derrière ça je me demande au contraire ce qui fait qu'une relation s'effiloche sans raison apparente, et donc pourquoi il n'y a pas l'élan qui fait que l'un va vers l'autre. Des fois il me semble que c'est d'un autre ordre encore que le "coup de coeur" ou le bon feeling. Je suis toujours à me demander s'il y a des occasions ratées par maladresse sociale, ou bien si au final les affinités étaient non partagées etc.
A partir de quand par exemple pouvez-vous vous dire qu'un aspie ne veut plus voir, si son tempérament habituel fait que de toute façon il ne recherche pas le contact? Je reconnais que pour ma part, je n'ai pas du tout ce réflexe de contacter les gens (quels qu'ils soient) pour demander des nouvelles ou proposer de se voir... alors avec un autre aspie, au final ça me semble comme vouloir l'impossible que d'essayer d'entretenir une relation.
TSA HPI
-
- Prolifique
- Messages : 1386
- Enregistré le : mercredi 26 juillet 2017 à 17:51
Re: l'amitié
Avec des hommes aspies Pimpoline. Je le sais corporellement. Ça me fait une joie de voir les personnes. Au niveau du plexus. Ça tient à quoi ? Lol ça me fait rire parce que c'est une sacrée question ça non ?
Vas savoir, le mystère des affinités. Peut-être lié à un sentiment de familiarité. J'ai remarqué aussi que j'aime beaucoup ceux et celles dont l'autisme se voit. J'aime leur authenticité.
Mais j'avoue être assez effrayée par ce que je peux trouver de sec dans le contact avec l'asperger au féminin. Ça, c'est vraiment une question que je me pose. (Même si Hors sujet)
Mais je sais, pour avoir regardé divers témoignages féminins du syndrome, que ce n'est pas toujours le cas. Certaines dégagent de la tendresse !!! Ouff!! C'est dire mon angoisse. Bref. Je peux pas m'empêcher de faire un parallèle avec Bernadette dans the Big Bang Theory. Je peux pas l'encadrer à cause de ça lol. Du coup je comprends Amy. Mdr.
Vas savoir, le mystère des affinités. Peut-être lié à un sentiment de familiarité. J'ai remarqué aussi que j'aime beaucoup ceux et celles dont l'autisme se voit. J'aime leur authenticité.
Mais j'avoue être assez effrayée par ce que je peux trouver de sec dans le contact avec l'asperger au féminin. Ça, c'est vraiment une question que je me pose. (Même si Hors sujet)
Mais je sais, pour avoir regardé divers témoignages féminins du syndrome, que ce n'est pas toujours le cas. Certaines dégagent de la tendresse !!! Ouff!! C'est dire mon angoisse. Bref. Je peux pas m'empêcher de faire un parallèle avec Bernadette dans the Big Bang Theory. Je peux pas l'encadrer à cause de ça lol. Du coup je comprends Amy. Mdr.
Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme
-
- Prolifique
- Messages : 701
- Enregistré le : lundi 1 mai 2017 à 20:51
Re: l'amitié
Oui je sais bien que ce sont des questions absolument théoriques et sans réponse vraiment possible...
Je crois que j'essaie de savoir comment déterminer si quelqu'un d'aspie ne veut plus nous voir parce que ça ne colle pas, qu'il ne nous aime pas, ou bien parce qu'il n'est pas sollicité et donc attend qu'on vienne le chercher.
Je suppose qu'au bout d'un moment même un aspie serait capable de faire un pas vers l'autre s'il en a un minimum l'envie non? Bizarre cette impression du coup qu'on indiffère l'autre sans savoir si c'est vraiment ça ou si c'est juste un manque de ... réflexe!
Je crois que j'essaie de savoir comment déterminer si quelqu'un d'aspie ne veut plus nous voir parce que ça ne colle pas, qu'il ne nous aime pas, ou bien parce qu'il n'est pas sollicité et donc attend qu'on vienne le chercher.
Je suppose qu'au bout d'un moment même un aspie serait capable de faire un pas vers l'autre s'il en a un minimum l'envie non? Bizarre cette impression du coup qu'on indiffère l'autre sans savoir si c'est vraiment ça ou si c'est juste un manque de ... réflexe!
TSA HPI
-
- Prolifique
- Messages : 1386
- Enregistré le : mercredi 26 juillet 2017 à 17:51
Re: l'amitié
Ah oki.. je comprends alors. J'ai le même dilemme. C'est dur ça ((((((;((((
Du coup, je te partage mes questions. Peut-être que tu vis la même chose ?
Je me demande si j'ai été la seule à donner cette valeur à la relation.
Ça me fait revenir toutes les phrases qui m'ont été attribuées (que je m'attache 'vite', que je suis 'intense', que j'ai beaucoup d'imagination, en somme je me culpabilise)
Je me demande si j'ai dit un truc qui n'est pas passé et que c'est le temps de digestion.. mais quand ça fait des mois, je remets en doute l'hypothèse de la digestion...
Je me demande si je me suis faite manipuler. C'est à dire qu'on m'a fait croire à des choses qui n'existaient pas.
Je me demande si j'ai juste eu affaire à des personnes qui se sont senties vivre en me donnant tant, mais qui n'avaient pour autant jamais rien imaginé de l'ordre affectif. Je sais pas si c'est possible ça. Donner en pilote automatique, sans rien ressentir. En somme jai été le joujou de leur narcissisme défaillant.
En fait, C'est atroce. Je dois bien le dire. De n'arriver à aucune conclusion. J'en viens à me dire que je devrais peut être abandonner tout, l'amitié, l'amour, parce que ça fait trop. Parce que depuis le temps que j'essaie, que je travaille dessus, ça ne donne aucun résultat valable.
Ensuite je me dis que je n'ai peut être pas choisi les bonnes personnes à 'aimer' (amour amitié) jusque là. Qu'un jour, j'en aurai quand même un ou une.
Je ne comprends pas non plus qu'on ne communique pas. Je suis une communicante. Je ne comprends pas les Black out. Plus rien, plus personne. Tu vois, quand j'y pense Pimpoline, ça m'est déjà arrivé ča de ne plus donner signe de vie à des personnes.
J'ai partagé des choses un temps avec elles puis ça s'est cassé. J'ai été blessée.
Les personnes maladroites ça existe, y'en a plein. Et c'est facile de tourner la page quand le coeur n'était pas plus fort que les maladresses. Donc c'est peut être ce que ces personnes ont fait avec nous... Et je crois aussi que certaines personnes ont le coeur plus débordant que d'autres...et qu'on aurait tout avantage à rencontrer son alter égo en matière de débordement ?
Du coup, je te partage mes questions. Peut-être que tu vis la même chose ?
Je me demande si j'ai été la seule à donner cette valeur à la relation.
Ça me fait revenir toutes les phrases qui m'ont été attribuées (que je m'attache 'vite', que je suis 'intense', que j'ai beaucoup d'imagination, en somme je me culpabilise)
Je me demande si j'ai dit un truc qui n'est pas passé et que c'est le temps de digestion.. mais quand ça fait des mois, je remets en doute l'hypothèse de la digestion...
Je me demande si je me suis faite manipuler. C'est à dire qu'on m'a fait croire à des choses qui n'existaient pas.
Je me demande si j'ai juste eu affaire à des personnes qui se sont senties vivre en me donnant tant, mais qui n'avaient pour autant jamais rien imaginé de l'ordre affectif. Je sais pas si c'est possible ça. Donner en pilote automatique, sans rien ressentir. En somme jai été le joujou de leur narcissisme défaillant.
En fait, C'est atroce. Je dois bien le dire. De n'arriver à aucune conclusion. J'en viens à me dire que je devrais peut être abandonner tout, l'amitié, l'amour, parce que ça fait trop. Parce que depuis le temps que j'essaie, que je travaille dessus, ça ne donne aucun résultat valable.
Ensuite je me dis que je n'ai peut être pas choisi les bonnes personnes à 'aimer' (amour amitié) jusque là. Qu'un jour, j'en aurai quand même un ou une.
Je ne comprends pas non plus qu'on ne communique pas. Je suis une communicante. Je ne comprends pas les Black out. Plus rien, plus personne. Tu vois, quand j'y pense Pimpoline, ça m'est déjà arrivé ča de ne plus donner signe de vie à des personnes.
J'ai partagé des choses un temps avec elles puis ça s'est cassé. J'ai été blessée.
Les personnes maladroites ça existe, y'en a plein. Et c'est facile de tourner la page quand le coeur n'était pas plus fort que les maladresses. Donc c'est peut être ce que ces personnes ont fait avec nous... Et je crois aussi que certaines personnes ont le coeur plus débordant que d'autres...et qu'on aurait tout avantage à rencontrer son alter égo en matière de débordement ?
Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme
-
- Intarissable
- Messages : 5860
- Enregistré le : mercredi 8 avril 2015 à 13:13
- Localisation : Au pied des Pyrénées
Re: l'amitié
@pimpoline: J'ai eu des amitiés où les initiatives venaient toujours d'un côté, mais pas avec des aspies. Là avec mon ami, les contacts se font à peu près spontanément, dans le sens où souvent je vais y penser pendant un moment mais je ne vais pas réfléchir à l'avance à ce que je vais dire ou écrire. Et c'est justement ça qui me plaît avec lui, l'interaction n'est pas difficile. Puis il est à la fois très gentil, très intelligent et comme il est grand et plutôt large d'épaules, il fait des "hugs" très agréables - bien mieux qu'un truc lesté.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
-
- Prolifique
- Messages : 4594
- Enregistré le : vendredi 23 janvier 2015 à 18:16
Re: l'amitié
Anahata a écrit :J'ai remarqué aussi que j'aime beaucoup ceux et celles dont l'autisme se voit. J'aime leur authenticité.
Non mais sérieusement? On est où là en fait? C'est "Gorilles dans la brume", ça y est?
Tu te rends quand même un peu compte de ce que tu dis, ou alors vraiment pas du tout? (=vraie question motivée par une vraie curiosité d'ordre anthropologique)
Spoiler : :
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
***Nullius in verba***
-
- Prolifique
- Messages : 1386
- Enregistré le : mercredi 26 juillet 2017 à 17:51
Re: l'amitié
Mais qu'est ce qu'elle a elle !
Faut arrêter de bouffer du tigre sérieux !
Faut arrêter de bouffer du tigre sérieux !
Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme
-
- Prolifique
- Messages : 4594
- Enregistré le : vendredi 23 janvier 2015 à 18:16
Re: l'amitié
Ce qu'elle a, elle, c'est que lire ta phrase lui a rappelé les carnets de Dian Fossey, qui était une primatologue (=gens qui étudient les primates= animaux). Ses fameux carnets sont la base du livre+film que j'ai cité.
"Ceux et celles dont l'autisme se voit" = personnes (= êtres humains).
Si un jour il se trouvait qu'un de ces individus (=femelles qui t'effraient, par exemple) ou un parent vienne à t'en coller une en t'entendant dire ce genre de chose, ce qui statistiquement me semble plausible, tu sauras pourquoi. Ou en tout cas, tu auras eu des éléments. Mon message, dont le ton est discutable certes, se voulait informatif sur ce point.
De rien.
Vu ta réponse réfléchie et argumentée à ce qui était une vraie question de ma part, je m'en tiendrais là concernant cet échange.
"Ceux et celles dont l'autisme se voit" = personnes (= êtres humains).
Si un jour il se trouvait qu'un de ces individus (=femelles qui t'effraient, par exemple) ou un parent vienne à t'en coller une en t'entendant dire ce genre de chose, ce qui statistiquement me semble plausible, tu sauras pourquoi. Ou en tout cas, tu auras eu des éléments. Mon message, dont le ton est discutable certes, se voulait informatif sur ce point.
De rien.
Vu ta réponse réfléchie et argumentée à ce qui était une vraie question de ma part, je m'en tiendrais là concernant cet échange.
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
***Nullius in verba***
-
- Prolifique
- Messages : 1386
- Enregistré le : mercredi 26 juillet 2017 à 17:51
Re: l'amitié
Si tu as la télé, mets toi sur la 3, ils parlent de méditation profonde
Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme
-
- Prolifique
- Messages : 3342
- Enregistré le : mercredi 23 novembre 2016 à 21:00
- Localisation : Toulouse
Re: l'amitié
Ça dépend de quoi il s'agit qui se voit, vous ne devez pas penser à la même chose.misty a écrit :Anahata a écrit :J'ai remarqué aussi que j'aime beaucoup ceux et celles dont l'autisme se voit. J'aime leur authenticité.
Non mais sérieusement? On est où là en fait? C'est "Gorilles dans la brume", ça y est?
Par exemple une fille autiste qu'on voit souvent exploser de joie, c'est sympa même si ça ne lui plaît pas que les autres la trouvent bizarre, on peut se dire sans la trouver bizarre (ni instinctive/primitive comme un gorille) qu'elle a la sincérité (authenticité) qu'on aimerait voir chez tout le monde.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
-
- Prolifique
- Messages : 701
- Enregistré le : lundi 1 mai 2017 à 20:51
Re: l'amitié
Je repars sur le sujet initial.
L'amitié pose question à tout le monde de toute façon : je me rends bien compte que mes questions (de personne non encore diagnostiquée) se retrouvent chez plein de personnes, ici ou ailleurs.
Evidemment que si l'autre ne répond pas à mes sollicitations, je vais moi aussi avoir tendance à me remettre en question. C'est d'autant plus dur effectivement quand on ne sait pas soi-même vraiment ce qu'on attend des autres et qu'on n'arrive pas à comprendre ce qu'ils ont dans la tête...
Disons qu'au final, je me demandais surtout s'il y avait de la place pour la spontanéité et l'expression libre des envies chez des personnes aspies. Visiblement ça peut exister. Heureusement d'ailleurs. Et donc je m'en remets au bon sens pour dire que comme d'habitude, les réponses ne peuvent être généralisables et que c'est du cas par cas.
Reste que me concernant, je vois bien que les très rares amitiés que j'ai eues viennent de personnes plus extraverties que moi qui ont su s'adapter à mon rythme et ne pas s'imposer trop souvent. Ce qui fait que j'ai pu de moi-même parfois prendre des initiatives parce que je ne me sentais pas en danger d'invasion de ma bulle. Sans quoi, je me serais refermée comme d'habitude.
Et de fait, si je me retrouvais avec quelqu'un agissant comme moi, je crois qu'il ne se passerait jamais rien, sauf si par miracle l'un des deux osait prendre les devants pour proposer de se voir.
L'amitié pose question à tout le monde de toute façon : je me rends bien compte que mes questions (de personne non encore diagnostiquée) se retrouvent chez plein de personnes, ici ou ailleurs.
Evidemment que si l'autre ne répond pas à mes sollicitations, je vais moi aussi avoir tendance à me remettre en question. C'est d'autant plus dur effectivement quand on ne sait pas soi-même vraiment ce qu'on attend des autres et qu'on n'arrive pas à comprendre ce qu'ils ont dans la tête...
Disons qu'au final, je me demandais surtout s'il y avait de la place pour la spontanéité et l'expression libre des envies chez des personnes aspies. Visiblement ça peut exister. Heureusement d'ailleurs. Et donc je m'en remets au bon sens pour dire que comme d'habitude, les réponses ne peuvent être généralisables et que c'est du cas par cas.
Reste que me concernant, je vois bien que les très rares amitiés que j'ai eues viennent de personnes plus extraverties que moi qui ont su s'adapter à mon rythme et ne pas s'imposer trop souvent. Ce qui fait que j'ai pu de moi-même parfois prendre des initiatives parce que je ne me sentais pas en danger d'invasion de ma bulle. Sans quoi, je me serais refermée comme d'habitude.
Et de fait, si je me retrouvais avec quelqu'un agissant comme moi, je crois qu'il ne se passerait jamais rien, sauf si par miracle l'un des deux osait prendre les devants pour proposer de se voir.
Modifié en dernier par pimpoline le lundi 30 avril 2018 à 12:56, modifié 1 fois.
TSA HPI
-
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: l'amitié
Puisque le post initial partait de l'enfance, je vais reprendre de là : je n'ai le souvenir d'aucun ami(e) avant le collège. Je sais qu'en maternelle, j'avais un petit copain, qui s'est fait écraser à la sortie de l'école. C'est terrible, je ne me souviens pas de cet accident.
Au collège et lycée, j'ai eu 3-4 copines, on fonctionnait un peu en bande, et ce sont des amitiés que j'ai gardées jusqu'à l'âge adulte.
Je m'interroge toutefois sur le lien amical : pour les amies de longue date, je constate que je suis la seule à relancer les relations, sauf pour une. Ca me fatigue, étant celle qui a des difficultés sociales, d'être la seule à faire des efforts. Je me demande si je ne laisse pas passer des occasions, et ensuite je lasse mes amies, qui se découragent aussi. Toutefois, quand l'une ou l'autre appelle, c'est comme si on s'était quittées la veille. Heureusement que finalement, l'une ou l'autre (elles ou moi) finit toujours par faire cet effort, dont nous sommes heureuses. C'est important pour moi, je déteste perdre les gens.
Pour les amis récents, c'est plus compliqué : j'ai noué des liens avec des ami(e)s de forum, qui sont devenus des liens IRL (au moins par téléphone). C'était super, mais il y a eu un cafouillage "amoureux" avec l'un d'eux, et comme ils fonctionnent tous en groupe très restreint, ce qui arrive à l'un est répercuté par les autres, et je ne sais plus comment faire. Je me sens jugée et exclue, d'autant plus que depuis ce cafouillage, dont j'ai assumé ma part de responsabilité auprès de la personne concernée, plus aucun(e) ne reprend contact avec moi.
Je regrette que les gens éprouvent ce besoin de "faire corps" et se défendre contre celui/celle qui figure désormais l'intrus(e) dans le groupe social, et doit être éjecté(e).
C'est une réalité, et toujours ce qui se passe lors d'un divorce ; ce doit être rare les gens qui continuent à voir les deux personnes du couple, ils ne peuvent s'empêcher de prendre parti. Je suis assez blasée sur ce genre de situation, mais cela continue à m'attrister.
Je digère, parce qu'il faut bien avancer, et parce qu'une belle relation s'est présentée dans ma vie, mais je regrette de devoir déjà faire le deuil d'ami(e)s apparu(e)s et reparti(e)s aussi tôt. Toutefois, je veux continuer à vivre et à profiter de l'instant présent et de l'avenir proche, parce que je ne sais pas de quoi le futur lointain sera fait. Je ne peux plus me permettre la nostalgie.
Je pourrais parler des amitiés de mes filles, mais j'attendrai de savoir à quoi m'en tenir pour elles avant d'échanger plus avant en tant que parent (autiste ?) d'enfants (autistes ?).
Au collège et lycée, j'ai eu 3-4 copines, on fonctionnait un peu en bande, et ce sont des amitiés que j'ai gardées jusqu'à l'âge adulte.
Je m'interroge toutefois sur le lien amical : pour les amies de longue date, je constate que je suis la seule à relancer les relations, sauf pour une. Ca me fatigue, étant celle qui a des difficultés sociales, d'être la seule à faire des efforts. Je me demande si je ne laisse pas passer des occasions, et ensuite je lasse mes amies, qui se découragent aussi. Toutefois, quand l'une ou l'autre appelle, c'est comme si on s'était quittées la veille. Heureusement que finalement, l'une ou l'autre (elles ou moi) finit toujours par faire cet effort, dont nous sommes heureuses. C'est important pour moi, je déteste perdre les gens.
Pour les amis récents, c'est plus compliqué : j'ai noué des liens avec des ami(e)s de forum, qui sont devenus des liens IRL (au moins par téléphone). C'était super, mais il y a eu un cafouillage "amoureux" avec l'un d'eux, et comme ils fonctionnent tous en groupe très restreint, ce qui arrive à l'un est répercuté par les autres, et je ne sais plus comment faire. Je me sens jugée et exclue, d'autant plus que depuis ce cafouillage, dont j'ai assumé ma part de responsabilité auprès de la personne concernée, plus aucun(e) ne reprend contact avec moi.
Je regrette que les gens éprouvent ce besoin de "faire corps" et se défendre contre celui/celle qui figure désormais l'intrus(e) dans le groupe social, et doit être éjecté(e).
C'est une réalité, et toujours ce qui se passe lors d'un divorce ; ce doit être rare les gens qui continuent à voir les deux personnes du couple, ils ne peuvent s'empêcher de prendre parti. Je suis assez blasée sur ce genre de situation, mais cela continue à m'attrister.
Je digère, parce qu'il faut bien avancer, et parce qu'une belle relation s'est présentée dans ma vie, mais je regrette de devoir déjà faire le deuil d'ami(e)s apparu(e)s et reparti(e)s aussi tôt. Toutefois, je veux continuer à vivre et à profiter de l'instant présent et de l'avenir proche, parce que je ne sais pas de quoi le futur lointain sera fait. Je ne peux plus me permettre la nostalgie.
Je pourrais parler des amitiés de mes filles, mais j'attendrai de savoir à quoi m'en tenir pour elles avant d'échanger plus avant en tant que parent (autiste ?) d'enfants (autistes ?).
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
-
- Régulier
- Messages : 38
- Enregistré le : jeudi 19 avril 2018 à 16:07
Re: l'amitié
Je ne suis pas diagnostiquée mais en découvrant ce post, j'ai pris le temps de réfléchir.
Dans mon enfance, je ne me souviens pas avoir joué avec d'autres. Je sais que quand on allait au parc ma petite soeur se trouvait des "copains" en 5 minutes alors que moi je ne savais pas comment faire. Ma mère me disait: "commence par demander "comment tu t'appelles?"" mais j'en étais incapable. Je n'ai pas de souvenirs avant des jeux de billes ou de cartes dans la cours en CM2. Je me souviens que j'étais souvent à part, bien que cela ne me gène pas. Je me souviens qu'au début de l'élémentaire, je jouais seule dans la cours à "Bioman" et que je parlais et écoutais une montre imaginaire et que j'étais vu comme bizarre. Quand j'allais en centre aéré (ce qui n'a pas duré longtemps car je détestais ça), j'étais solitaire ou je traînais avec les animateurs. Je suis allée en colonie à la fin du CM2 et j'étais très isolée: les autres se moquaient de moi, de mes vêtements, de mon allure,... Je distribuais des bonbons et j'avais alors l'impression que les autres s’intéressaient à moi... Je pense que j'étais vu comme "faillote", hautaine, différente. Mais je ne m'en rendais pas vraiment compte et je n'ai pas le souvenir d'en avoir souffert car j'étais bien quand j'étais seule.
Au collège, ça ne s'est pas arrangé. J'étais scolarisé dans un environnement défavorisé, j'avais un langage très élaborée, j'étais très studieuse, je lisais pendant les interclasses, ne suivais pas la mode (bien que je me sois mise tardivement à demander les chaussures ou les marques à la mode à mes parents pour essayer d'être intégrée mais que ça n'a absolument pas fonctionné...) J'ai subi du harcèlement que je ne comprenais pas... Je pensais avoir une amie mais quand je ne la laissais pas copier sur moi pendant les interrogations, elle me harcelait alors avec les autres. Le midi, je mangeais seule à la cantine, me faisait piquer ma part de viande, vider des salières dans mon assiette ou mettre du vinaigre ou des crachats dans mon verre... Heureusement, je n'y suis allée que 2 ans... Je préférais aller au CDI ou, le temps du midi, à l'atelier "maquette" où un surveillant faisait une maquette du collège avec des allumettes et où il y avait très peu de monde. Les cours de sports étaient une horreur: je déambulais sur le terrain ou m'asseyais au milieu pour jouer avec des brins d'herbe.
Au lycée, ça a été mieux, je pense que j'avais appris à faire plus "ce qu'on attendait de moi". Déjà j'ai fait en sorte d'avoir des notes moyennes pour ne pas être repérée, j'avais appris aussi à m’intéresser aux groupes à la mode pour pouvoir participer à certaines conversations. J'ai intégré un groupe d'amis pas très intégrés lui même. Je les suivais et ils semblaient apprécier ce qui chez moi semblaient gêner les autres. Par contre, mes relations avec les autres étaient toujours catastrophiques...
De cette époque, j'ai gardé une amie qui est la seule que j'ai vraiment aujourd'hui. Si j'ai besoin, je sais qu'elle est là et inversement, mais finalement, je pense qu'elle sait très peu de choses de moi. Je ne pense pas partager avec elle comme d'autres semblent partager avec leurs amis. Je lui parle des événements de ma vie mais pas de ce que je pense ou ressent ou mes doutes.
A la fac, hormis cette amie que je voyais de temps en temps mais qui ne suivait pas la même filière que moi, j'étais très seule. J'ai eu un logement étudiant mais que j'ai rendu après moins de 6 mois car c'était trop difficile pour moi. Surtout au niveau de l'angoisse.
Quand j'étais avec le père des filles, je fréquentais ses amis, par obligation, mais je me sentais toujours mal à l'aise. Certains après 8 ans, pouvaient se tromper avec mon prénom... Avec lui, je pense que nous ne communiquions pas vraiment. Il me mentait beaucoup, me cachait des choses et j'ai mis beaucoup de temps à comprendre. J'étais très malheureuse mais personne n'en était conscient.
Aujourd'hui, je connais des gens, mais je ne peux pas dire que ce sont mes amis. Ce sont essentiellement ceux de mon conjoint et je sais qu'ils peuvent me trouver bizarre, distante, pas intéressée,... mais j'ai l'impression d'être plus ou moins intégrée, mais probablement juste par la force des choses.
Et il y a mon conjoint. Je crois que c'est le seul qui ait vraiment cherché à "me connaitre", cherché à savoir qui je suis et pas qui je parais être. C'est d'ailleurs en discutant vraiment ensemble que j'ai commencé à me rendre compte que tout le monde ne fonctionne pas comme je le fais et ne connait pas toutes ces difficultés.
Dans mon enfance, je ne me souviens pas avoir joué avec d'autres. Je sais que quand on allait au parc ma petite soeur se trouvait des "copains" en 5 minutes alors que moi je ne savais pas comment faire. Ma mère me disait: "commence par demander "comment tu t'appelles?"" mais j'en étais incapable. Je n'ai pas de souvenirs avant des jeux de billes ou de cartes dans la cours en CM2. Je me souviens que j'étais souvent à part, bien que cela ne me gène pas. Je me souviens qu'au début de l'élémentaire, je jouais seule dans la cours à "Bioman" et que je parlais et écoutais une montre imaginaire et que j'étais vu comme bizarre. Quand j'allais en centre aéré (ce qui n'a pas duré longtemps car je détestais ça), j'étais solitaire ou je traînais avec les animateurs. Je suis allée en colonie à la fin du CM2 et j'étais très isolée: les autres se moquaient de moi, de mes vêtements, de mon allure,... Je distribuais des bonbons et j'avais alors l'impression que les autres s’intéressaient à moi... Je pense que j'étais vu comme "faillote", hautaine, différente. Mais je ne m'en rendais pas vraiment compte et je n'ai pas le souvenir d'en avoir souffert car j'étais bien quand j'étais seule.
Au collège, ça ne s'est pas arrangé. J'étais scolarisé dans un environnement défavorisé, j'avais un langage très élaborée, j'étais très studieuse, je lisais pendant les interclasses, ne suivais pas la mode (bien que je me sois mise tardivement à demander les chaussures ou les marques à la mode à mes parents pour essayer d'être intégrée mais que ça n'a absolument pas fonctionné...) J'ai subi du harcèlement que je ne comprenais pas... Je pensais avoir une amie mais quand je ne la laissais pas copier sur moi pendant les interrogations, elle me harcelait alors avec les autres. Le midi, je mangeais seule à la cantine, me faisait piquer ma part de viande, vider des salières dans mon assiette ou mettre du vinaigre ou des crachats dans mon verre... Heureusement, je n'y suis allée que 2 ans... Je préférais aller au CDI ou, le temps du midi, à l'atelier "maquette" où un surveillant faisait une maquette du collège avec des allumettes et où il y avait très peu de monde. Les cours de sports étaient une horreur: je déambulais sur le terrain ou m'asseyais au milieu pour jouer avec des brins d'herbe.
Au lycée, ça a été mieux, je pense que j'avais appris à faire plus "ce qu'on attendait de moi". Déjà j'ai fait en sorte d'avoir des notes moyennes pour ne pas être repérée, j'avais appris aussi à m’intéresser aux groupes à la mode pour pouvoir participer à certaines conversations. J'ai intégré un groupe d'amis pas très intégrés lui même. Je les suivais et ils semblaient apprécier ce qui chez moi semblaient gêner les autres. Par contre, mes relations avec les autres étaient toujours catastrophiques...
De cette époque, j'ai gardé une amie qui est la seule que j'ai vraiment aujourd'hui. Si j'ai besoin, je sais qu'elle est là et inversement, mais finalement, je pense qu'elle sait très peu de choses de moi. Je ne pense pas partager avec elle comme d'autres semblent partager avec leurs amis. Je lui parle des événements de ma vie mais pas de ce que je pense ou ressent ou mes doutes.
A la fac, hormis cette amie que je voyais de temps en temps mais qui ne suivait pas la même filière que moi, j'étais très seule. J'ai eu un logement étudiant mais que j'ai rendu après moins de 6 mois car c'était trop difficile pour moi. Surtout au niveau de l'angoisse.
Quand j'étais avec le père des filles, je fréquentais ses amis, par obligation, mais je me sentais toujours mal à l'aise. Certains après 8 ans, pouvaient se tromper avec mon prénom... Avec lui, je pense que nous ne communiquions pas vraiment. Il me mentait beaucoup, me cachait des choses et j'ai mis beaucoup de temps à comprendre. J'étais très malheureuse mais personne n'en était conscient.
Aujourd'hui, je connais des gens, mais je ne peux pas dire que ce sont mes amis. Ce sont essentiellement ceux de mon conjoint et je sais qu'ils peuvent me trouver bizarre, distante, pas intéressée,... mais j'ai l'impression d'être plus ou moins intégrée, mais probablement juste par la force des choses.
Et il y a mon conjoint. Je crois que c'est le seul qui ait vraiment cherché à "me connaitre", cherché à savoir qui je suis et pas qui je parais être. C'est d'ailleurs en discutant vraiment ensemble que j'ai commencé à me rendre compte que tout le monde ne fonctionne pas comme je le fais et ne connait pas toutes ces difficultés.
En attente de rendez-vous au CRA (délai d'attente de 18-20 mois...)
-
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: l'amitié
Ca, c'est très important ; c'est ce que mon frère a conseillé à ma fille cadette, et c'est du moment où elle a suivi ce conseil qu'elle s'est fait plusieurs amies, qui sont devenues fidèles, et sont vraiment gentilles avec elle.perdue a écrit : Au lycée, ça a été mieux, je pense que j'avais appris à faire plus "ce qu'on attendait de moi". Déjà j'ai fait en sorte d'avoir des notes moyennes pour ne pas être repérée, j'avais appris aussi à m’intéresser aux groupes à la mode pour pouvoir participer à certaines conversations. J'ai intégré un groupe d'amis pas très intégrés lui même. Je les suivais et ils semblaient apprécier ce qui chez moi semblaient gêner les autres. Par contre, mes relations avec les autres étaient toujours catastrophiques...
(...)
Du moment où tu abandonnes l'idée de copiner avec les élèves populaires, et où tu as la maturité de rechercher davantage des gens comme toi, originaux et solitaires, ça fonctionne mieux. Disons qu'on arrive à s'entendre avec des "neuro-atypiques".
Mince, c'est exactement ce qui m'est arrivé avec mon ex-mari ! Avec le temps, j'ai cessé de vouloir le cataloguer comme manipulateur, et d'ailleurs on s'est un peu rapprochés amicalement, et c'est nécessaire pour échanger au sujet des filles. Et puis, dans la mesure du possible, il assume bien son rôle de père, et je suis contente que mes filles soient bien avec lui.perdue a écrit : Quand j'étais avec le père des filles, je fréquentais ses amis, par obligation, mais je me sentais toujours mal à l'aise. Certains après 8 ans, pouvaient se tromper avec mon prénom... Avec lui, je pense que nous ne communiquions pas vraiment. Il me mentait beaucoup, me cachait des choses et j'ai mis beaucoup de temps à comprendre. J'étais très malheureuse mais personne n'en était conscient.
A la différence près qu'au début de notre mariage, pendant environ 10 ans, je fréquentais ses amis, et, tout en ne me sentant pas toujours à l'aise, il se réfugiait derrière moi pour faire la conversation. Bizarrement, j'étais le "lien" entre lui et les autres.
Quand les filles ont été en primaire, je me suis fait des amies, d'un milieu totalement différent : des Marocaines et des Roumaines. J'aimais leur chaleur, leur accueil, leur sens de l'hospitalité. leur univers était passionnant, j'adorais apprendre des choses sur la langue arabe, leur culture. Mon ex-mari les jugeait durement, et parlait de "tes copines du lumpen proletariat". Je trouvais ça très dur, et j'ai continué à les voir seule, sans le mêler à ça. Mais je ne pouvais plus les inviter, et petit à petit j'ai dû espacer nos visites, et je me suis retrouvée toute seule, sauf deux amies roumaines qui me sont restées.
Aujourd'hui, j'ai gardé contact avec une, après avoir déménagé, qui est toujours mon amie de coeur. Et je suis toujours proche de la soeur de mon ex-mari, qui a choisi de garder contact avec moi. Et je lui en suis reconnaissante - nous nous étions rapprochées quand elle a eu un cancer, et ça me fait plaisir qu'elle ait décidé ne ne pas couper les ponts.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.