Anja-louise a écrit :Bonjour rapsody,
Avant mon évaluation diagnostic au CRA, j'ai moi même oscillé entre schizophrénie atypique (sans symptômes positifs donc) et troubles schizo-affectifs vu que j'ai une composante de troubles de l'humeur plutôt sur le versant dépressif.
Si ce n'est pas trop indiscret, prend tu un traitement pour la psychose?
Pour mon part, pendant des années on m'a bourré de neuroleptiques différents jusqu'à ce que il y a 3 ans (lors d'une hospitalisation) on me mette un neuroleptique en association avec un thymorégulateur (pour l'humeur) et ce n'est pas trop mal là. Bien que j'essaie depuis quelques mois de diminuer le neuroleptique (avec l'accord de mon psychiatre) car tous les deux on se pose la question d'une réelle efficacité; peut être pour contrer certaines angoissantes trop envahissantes

et me paralysant. Par contre, je souhaite continuer le médicament pour l'humeur car quand je déprime je perd vite pied, ce qui a d'ailleurs conduit à la plupart des mes hospitalisations
Bonjour anja Louise,
Oui je prends du Loxapac actuellement.
En fait, j'ai énormément de mal à séparer les troubles psychotiques de l'aspects autistique.
Je pense par ex. au fait, quand je ne travaille pas, de passer tout mon temps libre inactive cloitrée chez moi, avec beaucoup de mal, mais vraiment beaucoup à faire les choses concretes, comme par ex. ramasser un morceau de papier qui est à terre. Je passe mes week end assise ou allongée, à ne rien faire. Typiquement, ce point là peut etre vu sous l'angle de la déréalisation: l'extérieur m'est alors totalement étranger, et j'ai souvent l'impression de devoir parcourir la distance terre lune pour l'atteindre, meme ce bout de papier. Je me sens aussi étrangere à lui que si j'étais sur Mars. Donc ca peut etre vu comme de la déréalisation (je ne parle meme pas de voir du monde). Mais en meme temps, ca peut etre vu comme: "je suis enfermée en moi, le monde l'extérieur je ne suis pas en lien avec, c'est mon noyau autistique qui m'empeche d'interagir avec la réalité".
Pour mon psy qui me suit depuis des années, la question est résolue, car l'autisme que j'ai est une psychose.
Mais pour l'équipe qui vient de me poser le diagnostique, en l'occurence le psychiatre, c'est bien un sympotme psychotique qui s'ajoute à l'autisme.
Je suis comme toi, j'ai peu de sympotmes positifs. Mise à part de grosses paranos et interprétations limites délirantes. Mais là a nouveau: est ce un délire interprétatif de parano, ou est ce que, par ex. dans le metro, je reçois tous les détails avec une telle intensité, que je me dis qu'ils sont en toute logique dirigés contre moi, vu que je les perçois. Psychose ou autisme ?
Pour ce qui est des antipsychotiques, je les ai à peu pres tous essayés. J'ai arreté depuis longtemps l'Abilify (qui d'ailleurs me faisait aussi prendre du poids), car je le trouve tres agressif sur l'énergie, il en simule une artificielle, et je n'aime pas ca.
Pour la composante troubles de l'humeur, à nouveau: psychose (schizo affectif) ou autisme ? Par ex. ca m'a été attribué car parfois je m'engouffre avec une telle passion dans des sujest d'intéret durant pluseirus semaines, que je m'enflamme et ne fais plus que ca. Jusqu'à mon diagnostique d'autisme, un psy me disait: composante humeur de la psychose shcizo, donc schizo affectif. Mais l'équipe qui me suit pour l'autisme me dit: passion dans un sujet d'intéret lié à l'autisme.
Donc tout ceci est difficile, et parfois imbrique. En tous les cas, la composante autistique elle est claire.
Pour ce qui est de la psychose (déréalisation, dissociation), c'est bien là. La partie humeur j'en doute plus. Mes psys me disent que je peux etre massivement dépressive parfois, mais moi, meme quand j'ai fait mes tentatives de suicide plus jeune, ou maintenant quand je vais moins bien, je ne ressens pas de dépression. Je me sens juste enfermée en moi.
Donc ils disent autisme + shcizo affectif.
Pour ce qui est de l'effet du Loxapac, chez moi c'est plus pour me déshniber. Avec, je fais plus de choses dans le concret. Sans moins. Et aussi avec, je suis plus en mesure de m'adapter aux discours. Sans récemment par ex., j'ai fait sur facebook lors d'une discussion des liens de cause à effet que certains ont taxé de délirant. Pour moi ca avait du sens, mais bon.
Ce que je ne comprends pas pour toi, c'est que si tu ne souffres "que de" dépression, pourquoi te parle t on de trouble de l'humeur, et pas juste de dépression passagère aussi massivent soient elles quand elles arrivent ?

TSA pour la psychologue, TED Asperger pour le psychiatre.