
08 Octobre 2010
Les enfants autistes ne sont pas bons pour dissimuler leurs mensonges : étude de Queen’s University
Les enfants autistes diront des mensonges inoffensifs pour protéger les sentiments des autres et ils ne sont pas très bons pour dissimuler leurs mensonges, selon une étude de Queen’s University.
L'étude, menée par le professeur de psychologie Beth Kelley et la doctorante en psychologie du développement Annie Li, est l'une des premières études scientifiques sur le mensonge et l'autisme."Les résultats sont surprenants, car il y a une notion que les enfants autistes ont des difficultés à apprécier les pensées et les sentiments des autres, nous nous ne nous attendions donc pas à ce qu'ils mentent pour éviter de dire des choses qui peuvent blesser les autres», dit le Dr Kelley.
Dans un essai, on a dit aux enfants autistes qu'ils allaient avoir un grand cadeau, et on leur a remis ensuite une savonnette. Lorsqu'on leur demande s'ils ont apprécié leur cadeau, la plupart inclinent la tête ou disent oui au lieu de dire qu'ils étaient déçus d’obtenir du savon.
Les chercheurs se réfèrent à cela comme un mensonge pro-social dit pour maintenir de bonnes relations avec les autres.
Dans un second essai, on a donné aux enfants des indices audio et on leur a demandé de deviner un objet caché. La plupart des indices étaient devinés facilement, un poulet quand ils ont entendu un gloussement de poulet -, mais un indice intentionnellement difficile (la musique de Noël et une poupée Elmo) - a été utilisé comme un test pour un mensonge.
Après avoir joué la musique de Noël, le testeur a quitté la salle. Le testeur est retourné et a demandé aux enfants s'ils avaient jeté un œil à l'objet. A la fois les enfants autistes et les non-autistes étaient également susceptibles de mensonge qu'ils n'avaient pas jeté un œil. Mais lorsqu'on leur a demandé ce qu'ils pensaient qu’était l'objet, les enfants autistes se rendaient compte que donner la bonne réponse révélerait qu'ils avaient jeté un oeil et ainsi ils étaient plus susceptibles de mentir et de dire: «Père Noël» ou «arbre de Noël."
L'étude a été acceptée pour publication au Journal de l'autisme et des troubles développementaux [Journal of Autism and Developmental Disorders].
Kang Lee de l'Université de Toronto a également participé à l'étude.
PS du traducteur : si quelqu'un veut bien m'expliquer, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris la conclusion sur le deuxième test.
article signalé par Référentiel Autisme
http://referentiel-autisme.fr/#e20101008T154104