Crises, meltdown/shutdown...
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Re: meltdown/shutdown
Le surrégime dont on parle, c’est dans une situation très précise (surcharge, frustration qu’on ne peut pas gérer, dispute, ordres contradictoires...)
Le cerveau se met à tourner à fond pendant quelques minutes, jusqu’au bug : explosion pour les personnes qui font des meltdowns, ou extinction des feux pour celles qui font des shutdowns...
Le cerveau se met à tourner à fond pendant quelques minutes, jusqu’au bug : explosion pour les personnes qui font des meltdowns, ou extinction des feux pour celles qui font des shutdowns...
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Re: meltdown/shutdown
Dans les crises de meltdown/shutdown il est surtout question d'une extrême souffrance et d'une grande détresse. Ça n'a rien à voir avec du sur régime "hyperactif".
Les crises sont en général conséquentes à un mélange de stimuli sensoriels trop importants / fatigue intense /interactions compliquées / frustration prégnante due à notre mode de fonctionnement (cf ces fameuses fonctions exécutives quand je lis la réaction du petit de Bidouille).
edit : pardon lepton j'ai écrit en même temps que toi et mon écrit est redondant.
J'ajoute qu'on vit une sorte de court circuit mental très violent, c'est pas "tripant" du tout, c'est une très vive douleur qu'on ne peut stopper. Ou qui nous éteint.
Les crises sont en général conséquentes à un mélange de stimuli sensoriels trop importants / fatigue intense /interactions compliquées / frustration prégnante due à notre mode de fonctionnement (cf ces fameuses fonctions exécutives quand je lis la réaction du petit de Bidouille).
edit : pardon lepton j'ai écrit en même temps que toi et mon écrit est redondant.
J'ajoute qu'on vit une sorte de court circuit mental très violent, c'est pas "tripant" du tout, c'est une très vive douleur qu'on ne peut stopper. Ou qui nous éteint.
TSA
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Re: meltdown/shutdown
Je crois comprendre que ce n'est pas ce que je ressens même si en soi ça n'a rien de trippant ou de rigolo même en sur-régime Ma neuropsy me voit comme une hpi peut-être que je dois plus chercher de ce côté là. Et oui lulamae, je garde conscience et lucidité. Comme tu dis c'est plus dans la gestion d'énergie.
Merci pour vos éclairages
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Demande de rendez-vous au CRA de Tours en cours, Test WAIS IV avec une neuro en cours. TSA et/ou HPI ?
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Re: meltdown/shutdown
-Merci à hazufel et lulumae pour m'avoir donné le lien du sujet-
C'est... Ces six pages, ça correspond exactement à mon ressenti, mes ressentis.
J'ai des meltdown provoqués par la violence -verbale, physique ou psychologique- du monde qui m'entoure, ou lorsque je souffre trop d'une situation. Ca commence par un agacement, une colère sourde qui monte ou une tristesse infinie, et puis ensuite ça termine par une crise d'angoisse.
En passant, comment différencier les meltdowns des crises d'angoisse ?
J'ai des crises plus ou moins violente, allant d'une hyperventilation qui s'arrête quand je sors de la pièce à un énorme truc impressionnant. Je crois que ces crises énormes sont souvent des meltdowns... La frontière est brouillée, un peu.
Les metdowns, provoqués par des situations précises -violence, dispute, injustice- ont tendance à commencer avec une rage un peu effrayante, une envie de frapper l'autre, et puis finalement, ça rejoint la crise d'angoisse énorme. Généralement, j'ai réagi vivement verbalement auparavant. Il y a un élément en plus généralement : je me blesse, je me griffe (ça évite de griffer la personne/chose responsable) et si on essaie de m'en empêcher je me débat.
Je déteste mes meltdowns. Ils sont tellement violents et spectaculaires qu'on m'a qualifié.e de "dangereux.e". Et dit "quand on est malade on reste chez soi". Je tombe au sol et je hurle, avec des convulsions, je feule, je me griffe, je risque de griffer ceux qui tentent de me contenir.
Je traverse une énorme période de shutdown en ce moment. Je suis irritée par tout : un truc dans le passage, le bruit de frottement de mon compagnon sur du tissu, le moindre contact physique, la moindre parole de travers...
C'est un peu, dans ces moments là, comme si le monde tournait autour de moi, et je vois sans y être vraiment. Les gens rient et je ne parviens pas à me défaire de ce qui me pose problème. Alors je m'isole, parce que je ne veux pas dévoiler mes problèmes, je me roule en boule et je pleure à peu près silencieusement.
J'aimerais que ça s'arrête, ça a du mal à passer en ce moment. A cause du diagnostic et de mes doutes ; je me suis engagé.e dans un parcours du combattant de deux ans et c'est très stressant et éprouvant psychologiquement.
Quelqu'un a dit que ça le dérangeait d'avoir ces meltdown/shutdown à 40 ans... Exactement. Les autres n'en ont pas. Les gens autour l'acceptent quand tu es enfant, mais dès que tu grandis, c'est très mal vu et mal jugé. Et ce regard fait culpabiliser.
Je me suis isolé.e une fois à une fête d'anniversaire parce qu'un imprévu très contrariant était arrivé, et beaucoup m'en ont voulu de ne pas profiter, de rester en boule dans mon coin. Le truc, c'est que j'attends que ça passe parce que c'est la seule chose à faire : retourner aux autres veut dire leur montrer les larmes et une mauvaise humeur. Impossible de faire semblant et de sourire, même avec la meilleure volonté du monde.
Quelqu'un d'autre a évoqué le fait de se rouler sous une table en couinant... C'est rassurant. Récemment, mes shutdowns s'accompagnent de ce qui ressemble à des cris d'animal blessé, parce que ce qui les provoque est une personne ou plusieurs, et qu'il(s) m'ont blessé.e. Rassurant, parce que je ne suis pas seul.e.
J'aimerais les faire stopper, diminuer, mais c'est pratiquement impossible. Supprimer la source du problème veut dire ne plus jamais sortir de chez moi, et c'est impensable. Comme si je n'allais plus pouvoir rien faire parce que mon hypersensibilité et mon hyperémotivité me mettent dans un état pas possible selon certains éléments.
La fatigue doit jouer, la lassitude, et l'angoisse des démarches. Ainsi que l'année prochaine qui est totalement dans le flou.
Ca devrait diminuer une fois la situation stabilisée, n'est-ce pas ?
C'est... Ces six pages, ça correspond exactement à mon ressenti, mes ressentis.
J'ai des meltdown provoqués par la violence -verbale, physique ou psychologique- du monde qui m'entoure, ou lorsque je souffre trop d'une situation. Ca commence par un agacement, une colère sourde qui monte ou une tristesse infinie, et puis ensuite ça termine par une crise d'angoisse.
En passant, comment différencier les meltdowns des crises d'angoisse ?
J'ai des crises plus ou moins violente, allant d'une hyperventilation qui s'arrête quand je sors de la pièce à un énorme truc impressionnant. Je crois que ces crises énormes sont souvent des meltdowns... La frontière est brouillée, un peu.
Les metdowns, provoqués par des situations précises -violence, dispute, injustice- ont tendance à commencer avec une rage un peu effrayante, une envie de frapper l'autre, et puis finalement, ça rejoint la crise d'angoisse énorme. Généralement, j'ai réagi vivement verbalement auparavant. Il y a un élément en plus généralement : je me blesse, je me griffe (ça évite de griffer la personne/chose responsable) et si on essaie de m'en empêcher je me débat.
Je déteste mes meltdowns. Ils sont tellement violents et spectaculaires qu'on m'a qualifié.e de "dangereux.e". Et dit "quand on est malade on reste chez soi". Je tombe au sol et je hurle, avec des convulsions, je feule, je me griffe, je risque de griffer ceux qui tentent de me contenir.
Je traverse une énorme période de shutdown en ce moment. Je suis irritée par tout : un truc dans le passage, le bruit de frottement de mon compagnon sur du tissu, le moindre contact physique, la moindre parole de travers...
C'est un peu, dans ces moments là, comme si le monde tournait autour de moi, et je vois sans y être vraiment. Les gens rient et je ne parviens pas à me défaire de ce qui me pose problème. Alors je m'isole, parce que je ne veux pas dévoiler mes problèmes, je me roule en boule et je pleure à peu près silencieusement.
J'aimerais que ça s'arrête, ça a du mal à passer en ce moment. A cause du diagnostic et de mes doutes ; je me suis engagé.e dans un parcours du combattant de deux ans et c'est très stressant et éprouvant psychologiquement.
Quelqu'un a dit que ça le dérangeait d'avoir ces meltdown/shutdown à 40 ans... Exactement. Les autres n'en ont pas. Les gens autour l'acceptent quand tu es enfant, mais dès que tu grandis, c'est très mal vu et mal jugé. Et ce regard fait culpabiliser.
Je me suis isolé.e une fois à une fête d'anniversaire parce qu'un imprévu très contrariant était arrivé, et beaucoup m'en ont voulu de ne pas profiter, de rester en boule dans mon coin. Le truc, c'est que j'attends que ça passe parce que c'est la seule chose à faire : retourner aux autres veut dire leur montrer les larmes et une mauvaise humeur. Impossible de faire semblant et de sourire, même avec la meilleure volonté du monde.
Quelqu'un d'autre a évoqué le fait de se rouler sous une table en couinant... C'est rassurant. Récemment, mes shutdowns s'accompagnent de ce qui ressemble à des cris d'animal blessé, parce que ce qui les provoque est une personne ou plusieurs, et qu'il(s) m'ont blessé.e. Rassurant, parce que je ne suis pas seul.e.
J'aimerais les faire stopper, diminuer, mais c'est pratiquement impossible. Supprimer la source du problème veut dire ne plus jamais sortir de chez moi, et c'est impensable. Comme si je n'allais plus pouvoir rien faire parce que mon hypersensibilité et mon hyperémotivité me mettent dans un état pas possible selon certains éléments.
La fatigue doit jouer, la lassitude, et l'angoisse des démarches. Ainsi que l'année prochaine qui est totalement dans le flou.
Ca devrait diminuer une fois la situation stabilisée, n'est-ce pas ?
Officiellement diagnostiquée avec un Trouble du Spectre Autistique.
Trouble Anxieux
Soupçon de dyspraxie.
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Re: meltdown/shutdown
Azeann, tu sauras bientôt pour le HPI ? J’ai un ami HPI qui vit les périodes que tu décris.
RedMacBeth, Est-ce que tu ne peux pas voir un psychologue ou psychiatre connaissant l’autisme avant ton rdv au CRA ? Tu as l’air en souffrance, et peut-être qu’il pourrait t’aider ?
C’est Lepton qui parlait de 40 ans et Onchao de se rouler sous la table en couinant.
Chacun a ses propres crises mais elles se ressemblent dans le ressenti d’une très grande violence. Qu’elle soit exprimée extérieurement ou rentrée.
Et je dirais que non, elles ne passent pas. Les mêmes causes induisent les mêmes effets. Ce qui les empêcherait serait d’éviter toutes les causes (l’enfant qu’on met dans sa chambre dont l’Asperger disaprait cf Tony Attwood), mais à moins de vivre tranquille au fond des bois ou dans un univers paisible et plutôt désert, c’est compliqué...
RedMacBeth, Est-ce que tu ne peux pas voir un psychologue ou psychiatre connaissant l’autisme avant ton rdv au CRA ? Tu as l’air en souffrance, et peut-être qu’il pourrait t’aider ?
C’est Lepton qui parlait de 40 ans et Onchao de se rouler sous la table en couinant.
Chacun a ses propres crises mais elles se ressemblent dans le ressenti d’une très grande violence. Qu’elle soit exprimée extérieurement ou rentrée.
Et je dirais que non, elles ne passent pas. Les mêmes causes induisent les mêmes effets. Ce qui les empêcherait serait d’éviter toutes les causes (l’enfant qu’on met dans sa chambre dont l’Asperger disaprait cf Tony Attwood), mais à moins de vivre tranquille au fond des bois ou dans un univers paisible et plutôt désert, c’est compliqué...
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Re: meltdown/shutdown
C'est peut-être plus HPI ces périodes de surrégime/sous-régime, mais il me semble que quand le haut-potentiel nous entraîne vers les sommets, on se laisse vite rattraper par un déferlement de sensations et d'émotions qu'on ne peut plus gérer.
Mince, je suis sûre d'être capable de voir clairement ce que sont shutdown et meltdown, et d'en avoir connu, mais je suis épuisée, j'ai une pression dans la tête, et je n'arrive plus à réfléchir. Je vais me reposer, j'ai une violente envie de dormir.
Et je viens juste d'aller chercher mes filles et de faire des courses pour deux repas, je ne comprends pas.
Mince, je suis sûre d'être capable de voir clairement ce que sont shutdown et meltdown, et d'en avoir connu, mais je suis épuisée, j'ai une pression dans la tête, et je n'arrive plus à réfléchir. Je vais me reposer, j'ai une violente envie de dormir.
Et je viens juste d'aller chercher mes filles et de faire des courses pour deux repas, je ne comprends pas.
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Re: meltdown/shutdown
Voilà un témoignage intéressant !lulamae a écrit : J'ai été diagnostiquée bipolaire à tort (le diagnostique a été invalidé officiellement par le psychiatre qui me suivait depuis 5 ans pour ça) : on retrouvait ces sautes d'humeur et de "régime" comme vous dites, mais pas d'une manière délirante ; je gardais ma lucidité, c'est juste la gestion de l'énergie qui n'était pas régulée.
La distinction doit être difficile à établir, j'imagine.
Quels sont les signes qui ont permit à ton psy d'invalider la bipolarité et de se tourner vers un autre diagnostic ?
Je demande, car ma nièce a été diagnostiquée bipolaire et du coup, ben, le sujet m'interpelle, évidemment.
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Maman "Asperger" d'un petit garçon et d'une petite fille tout deux diagnostiqués "Asperger".
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Re: meltdown/shutdown
Oui, c'est de ça dont je parlais, j'aurais dû être plus précise. J'ai aussi des périodes d'hyperactivité, mais la sensation n'a rien à voir. Physiquement, la montée de la crise de rage est rapide et hyper douloureuse, comme une brûlure ou une irritation vraiment intense, alors que pour l'hyperactivité c'est plutôt lié à de la motivation, un peu comme un gamin à qui on a promis un tour de poney (pour moi, en tout cas).lepton a écrit :Le surrégime dont on parle, c’est dans une situation très précise (surcharge, frustration qu’on ne peut pas gérer, dispute, ordres contradictoires...)
Pour ce qui est des crises liées à l'angoisse, la meilleure explication que j'ai vue est dans le film Please stand by quand elle dit que c'est comme avoir très envie de faire pipi sauf que tu as beau aller aux toilettes tu ne peux rien faire (voilà, c'était la minute glamour ).
Je pense que l'activité physique très régulière est un des meilleurs outils concernant les crises. Dans les périodes très tendues, j'ai vraiment l'impression que partir courir dès que je me lève en écoutant au casque des types hurler comme des boeufs (genre Gojira ou Being as an ocean) m'évite de finir par taper sur des gens ou me faire du mal. Quand je commence ma journée après ça j'ai l'impression que malgré ma vulnérabilité je pourrais gérer quasi tout ce qui se présentera, alors que quand je n'ai pas eu ce moment c'est l'inverse: la sensation que pour un panneau de signalisation de travers je pourrais démolir verbalement et physiquement quelqu'un qui passe là par hasard.
Je crois que ça peut vraiment aider les enfants, les arts martiaux pour ceux qui y arrivent sont super pour ça, mais il y a possibilité de trouver d'autres sports qui canalisent vraiment les nerfs et espacent les explosions.
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Re: meltdown/shutdown
Je n'ai passé qu'une étape et je vois la neuropsy une fois par mois... Ce qui me frustre quand je vais la voir c'est que j'ai l'impression qu'elle ne me comprend pas. Elle me dit que tout le monde réagit comme je réagis mais à moins que je sois aveugle je n'ai pas l'impression de voir mes collègues pleurer en partant du boulot le soir, ils ne prennent pas non de jours de congés en urgence pour souffler et s'isoler Bref, je vais garder mes questions et avancer le test WAIS IV car déjà ça me fera un début de cadre !hazufel a écrit :Azeann, tu sauras bientôt pour le HPI ? J’ai un ami HPI qui vit les périodes que tu décris.
Oui je vois le genre même si a priori pour moi je ne me suis pas promise de tour de poney (pourtant j'adorais ça). Ca m'est arrivé vendredi dernier et ça s'est déroulé tout le week-end. Je pense que le beau temps couplé à un week-end libre où je n'avais rien à faire, m'a rendue contente mais comme je vis tout à l'excès, oui j'étais comme un enfant qu'on emmène faire un truc qu'il adoremisty a écrit :l'hyperactivité c'est plutôt lié à de la motivation, un peu comme un gamin à qui on a promis un tour de poney (pour moi, en tout cas).
Oh j'adore faire ça le matin aussi, je me sens invincible avec ce genre de musique D'ailleurs je ne connais pas Being as an ocean je vais écouter.misty a écrit :je me lève en écoutant au casque des types hurler comme des boeufs (genre Gojira ou Being as an ocean)
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Re: meltdown/shutdown
Je suis d'accord. Au delà des crises, ça permet de libérer la colère, les frustrations, et de se vider la tête.misty a écrit :Je pense que l'activité physique très régulière est un des meilleurs outils concernant les crises.
C'est l'accumulation de tout ça qui prépare le terrain pour l'apparition des crises. Quand on est déjà sur les nerfs, il ne faut pas grand chose pour partir complètement en vrille...
Je pense que c'est pour ça que perso, je fais plutôt mes crises le soir...
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Re: meltdown/shutdown
Invincible c'est le mot oui!Azeann a écrit : je me sens invincible avec ce genre de musique D'ailleurs je ne connais pas Being as an ocean je vais écouter.
C'est comme dans l'enfant sauvage de Gojira: "I owe myself life" (faut dire que quand tu cours avec ça en fonds musical tu as l'impression d'être un 33 tonnes, en même temps... )
Spoiler : :
Spoiler : Being as an ocean :
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Re: meltdown/shutdown
Bonjour!Artelise a écrit :Voilà un témoignage intéressant !lulamae a écrit : J'ai été diagnostiquée bipolaire à tort (le diagnostique a été invalidé officiellement par le psychiatre qui me suivait depuis 5 ans pour ça) : on retrouvait ces sautes d'humeur et de "régime" comme vous dites, mais pas d'une manière délirante ; je gardais ma lucidité, c'est juste la gestion de l'énergie qui n'était pas régulée.
La distinction doit être difficile à établir, j'imagine.
Quels sont les signes qui ont permit à ton psy d'invalider la bipolarité et de se tourner vers un autre diagnostic ?
Je demande, car ma nièce a été diagnostiquée bipolaire et du coup, ben, le sujet m'interpelle, évidemment.
moi aussi ça m'intéresserait de connaître les points qui ont permis le diagnostic différentiel entre bipolarité et SA.
Est-ce que ces périodes de crise (meltdown) ou de repli (shutdown) ressemblent à l'amplitude émotionnelle dans la bipolarité?
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Re: meltdown/shutdown
De ce que je sais de la bipolarité, il y a une phase positive. Ça n’est pas le cas ni dans le shutdown ni dans le meltdown, et les phases ne sont pas dans la même durée non plus.
Je ne pense pas que ce soit ces « crises autistiques » qui puissent faire penser à la bipolarité mais ce n’est que mon avis.
Quant à la disparition des crises, j’ai beau écouter de la musique qui rend invincible, faire marcher mes muscles, m’y concentrer pour que mon cerveau évite de ruminer ou de mouliner, un grain de sable peut très vite faire tout partir en vrille. La plus grande aide étant pour moi, la lutte contre la fatigue en ayant une hygiène de vie des plus sobre.
Mais en observant trois personnes chez moi, je constate que le nombre d’interactions dans la journée + la fatigue (accentuée chez nous trois par les stimuli sensoriels, les interactions, les frustrations cognitives en proportions variables d’impact sur chacun de nous) peut faire survenir une crise n’importe quand.
Mais ce n’est que mon cas, et celui de mes fils. Et on ne peut pas toujours lutter contre la fatigue ni éviter les interactions comme on veut selon nos conditions de vie (établissement scolaire, travail ou pas, conditions de celui-ci, conditions de trajet pour s’y rendre, environnement de vie, âge et nombre d’enfants si on en a, leurs particularités, qualité des échanges avec qui on vit, ou qui on rencontre, etc.)
Je ne pense pas que ce soit ces « crises autistiques » qui puissent faire penser à la bipolarité mais ce n’est que mon avis.
Quant à la disparition des crises, j’ai beau écouter de la musique qui rend invincible, faire marcher mes muscles, m’y concentrer pour que mon cerveau évite de ruminer ou de mouliner, un grain de sable peut très vite faire tout partir en vrille. La plus grande aide étant pour moi, la lutte contre la fatigue en ayant une hygiène de vie des plus sobre.
Mais en observant trois personnes chez moi, je constate que le nombre d’interactions dans la journée + la fatigue (accentuée chez nous trois par les stimuli sensoriels, les interactions, les frustrations cognitives en proportions variables d’impact sur chacun de nous) peut faire survenir une crise n’importe quand.
Mais ce n’est que mon cas, et celui de mes fils. Et on ne peut pas toujours lutter contre la fatigue ni éviter les interactions comme on veut selon nos conditions de vie (établissement scolaire, travail ou pas, conditions de celui-ci, conditions de trajet pour s’y rendre, environnement de vie, âge et nombre d’enfants si on en a, leurs particularités, qualité des échanges avec qui on vit, ou qui on rencontre, etc.)
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Re: meltdown/shutdown
Je peux (essayer d') en parler mais je crains le HS, je vais reprendre sur ce fil :
viewtopic.php?f=6&t=10544&hilit=bipolarit%C3%A9
Je précise que je ne suis pas encore diagnostiquée SA, et sur la piste d'un syndrome d'Ehler-Danlos, qui ne présente peut-être pas tout à fait les mêmes traits autistiques.
viewtopic.php?f=6&t=10544&hilit=bipolarit%C3%A9
Je précise que je ne suis pas encore diagnostiquée SA, et sur la piste d'un syndrome d'Ehler-Danlos, qui ne présente peut-être pas tout à fait les mêmes traits autistiques.
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Re: meltdown/shutdown
Bonjour
C'est très intéressant ce que vous dîtes et cela me permet de mieux comprendre les comportements que je peux avoir ou que je n'ai pas. Je suis en recherche, en plein questionnement et j'avoue que cela me prend la tête plusieurs heures par jour (C'est devenu un intérêt).
Je viens de visionner une vidéo (Autism TMI Virtual Reality Experience) où l'on parle de surcharge sensorielle. Un enfant autiste se "balade" dans un centre commercial avec sa mère. La caméra nous montre ce qu'il voit, entend...L'enfant est littéralement agressé. Il panique puis se coupe du monde( Tout devient noir). La lumière ne revient qu'à la sortie du magasin.
Je suis sûrement naïve mais cette coupure en noir est-ce un effet caméra ou l'enfant perd -il réellement la vue ?
Est-ce un shutdown/ meltdown?
C'est très intéressant ce que vous dîtes et cela me permet de mieux comprendre les comportements que je peux avoir ou que je n'ai pas. Je suis en recherche, en plein questionnement et j'avoue que cela me prend la tête plusieurs heures par jour (C'est devenu un intérêt).
Je viens de visionner une vidéo (Autism TMI Virtual Reality Experience) où l'on parle de surcharge sensorielle. Un enfant autiste se "balade" dans un centre commercial avec sa mère. La caméra nous montre ce qu'il voit, entend...L'enfant est littéralement agressé. Il panique puis se coupe du monde( Tout devient noir). La lumière ne revient qu'à la sortie du magasin.
Je suis sûrement naïve mais cette coupure en noir est-ce un effet caméra ou l'enfant perd -il réellement la vue ?
Est-ce un shutdown/ meltdown?