Les enfants autistes sont moins bien vaccinés que les autres
Les risques de sous-vaccination des enfants sont aussi plus élevés s'ils ont
un grand frère ou une grande sœur atteint d'un trouble du spectre autistique.
Les parents d'enfants atteints d'un trouble du spectre autistique (TSA) ont
tendance à moins bien les vacciner que les autres et le problème peut aussi
s'étendre à toute une fratrie: les risques de sous-vaccination des enfants sont
plus élevés si ceux-ci ont un grand frère ou une grande sœur autiste.
Telles sont les principales conclusions
d'une étude publiée le 28 mars dans
la revue JAMA Pediatrics, comparant 3.729 enfants (676 filles, 3.053 garçons)
présentant un syndrome autistique avec 592.907 autres sans TSA.
Tous les participants sont nés entre le 1er janvier 1995 et le 30 septembre
2010 –leurs cadets entre le 1er janvier 1997 et le 30 septembre 2014.
Les enfants autistes ont été diagnostiqués avant leurs cinq ans.
Les chercheurs, menés par Ousseny Zerbo et Nicola Klein, ont examiné
si les enfants avaient bien reçu les vaccins recommandés par les CDC,
la principale agence américaine de santé publique. Leurs données proviennent
de différents sites participant à un programme de surveillance de la couverture
vaccinale aux États-Unis, localisés notamment en Californie, dans le Colorado,
l'Oregon, à Washington et dans le Wisconsin.
Entre autres, leur étude montre que si les enfants de 7 ans sont couverts
à 94% en ce qui concerne les vaccins recommandés par les autorités sanitaires
américaines, la proportion tombe à 82% chez les enfants autistes. Quant au
vaccin ROR (rougeole oreillons rubéole), 96% des enfants non-autistes avaient
reçu leurs injections, contre seulement 84% des enfants atteints d'un TSA.
En outre, la proportion d'enfants couverts avec l'intégralité des vaccins
recommandés est également plus faible chez les frères et sœurs cadets
d'enfants autistes. Pour les vaccins recommandés entre 1 et 11 mois, 85% des
frères et sœurs plus jeunes d'enfants sans TSA avaient été vaccinés, contre
73% chez ceux qui avaient un grand frère ou une grande sœur atteint d'un TSA.