[Livre] Nos intelligences multiples (Josef Schovanec)

[hazufel]

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Présentation :

Et si, dans la société standardisée et normative qui est la nôtre, il y avait encore une place pour la « biodiversité humaine » ?

Notre société, nos institutions privilégient trop souvent la standardisation des modes de vie et des façons de penser, plébiscitant notamment le diktat du QI, caricature de l’intelligence, qui déterminerait nos chances de réussites.

Pour Josef Schovanec, le bonheur est ailleurs ! Personne autiste longtemps tenue en marge de la société, philosophe et passionné de voyages, il nous prouve que le bonheur n’est pas intrinsèque à cette hyper-normalité prônée par les systèmes en place, bien au contraire.

Ses incessantes transhumances à travers le monde et les innombrables personnes rencontrées en chemin l’ont en effet convaincu qu’il existe une pluralité d’intelligences. Qu’elles se déploient dans le domaine des mathématiques, des langues secrètes chères à Tolkien, ou des profondeurs d’Internet, qui est en propre le pays des autistes, elles ont en commun le bonheur d’être différent.

Avec l’érudition, l’humour et la sensibilité qui le caractérisent, Josef Schovanec nous entraîne à la rencontre de ces intelligences multiples pour une véritable leçon d’humanité.

Il sort aujourd'hui : Nos intelligences multiples. Je vais le récupérer dans ma librairie avec Dans ta bulle de Julie Dachez ce midi. J'ai hâte de m'y plonger.

[freeshost]

Il sort aujourd'hui : Nos intelligences multiples.

Ton lien m'est "403 Forbidden".

[Tugdual]

Ici, le lien fonctionne ...

[Benoit]

"Chez moi ça marche" aussi TM (c) (R).

[freeshost]

Il va falloir que j'aille en France.

Ou que je commande directement.

[hazufel]

J’en suis à la moitié, et n’ai pas envie d’avancer trop vite, de crainte du manque ressenti une fois que je l’aurai terminé.
Mêlant les références littéraires, politiques, historiques, philosophiques, Josef Schovanec rappelle combien notre société est devenue normo tout, aplatissant les sommets, tirant la médiocrité en lieu de références.
Mettant en parallèle toutes les facettes de notre société qu’on souhaite voir lisses, issues du modèle occidental forcément perçu comme superieur...

P14. Notre temps, peut-être plus qu’aucun autre à l’excepotion de la valorisation antique de l’art rhétorique, fait de la parole volubile le premier des critères de l’intelligence.

P47. Les dépenses incompressibles de notre époque, du moins celles qu’impose un mode de vie suffisant pour être accepté, sont si élevées que les couvrir impose de consacrer la plus grande partie de son temps et de son énergie à un travail qui, à quelques rarissimes exceptions près, ne saurait être objectivement, c’est à dire hors de la pression qu’impose l’entreprise ou l’Administration pour avoir une bonne image, tenu pour créatif ou original.

P49. Naturellement, la créativité demeure toujours possible dans les marges de la société, et c’est à l’eloge de celle-là que le présent ouvrage est consacré. Toutefois, ce n’est que rarement, par exception ou accident, qu’elle trouve place dans la conscience collective et donc dans le cours de la société, toute tentative de forcer le destin en s’installant dans le siècle ayant l’abandon de la création véritable pour prix.

P68. Alors même que l’autisme est devenu considérablement plus connu qu’il y a quelques années, le nombre de cas d’interventions des services de l’enfance pour protéger les enfants autistes de l’influence pathogène de leurs parents tenue pour source du handicap a, selon toutes les associations, considérablement augmenté. Dans le cas particulier des parents eux-mêmes autistes, la probabilité de pouvoir conserver son enfant paraît désormais, selon diverses estimations, plus faible que le sort inverse.

[Benoit]

Je ne sais pas ce qu'il appelle "Créativité" mais je serais beaucoup moins pessimiste que lui dans ce domaine.

Ca fait à peu près depuis l'ère industriel que la fantaisie, l'étrange et le bizarre ont moins droit de cité et étaient mal vus.

Mais ça a changé, par exemple au niveau littéraire, autour des années 70 du siècle dernier, pour beaucoup parce que "ça rapporte du pognon" mais tout de même.

La "Quête" de l'Innovation, du Changement ou DesRuptures me semble de plus en plus importante dans ce monde concurrentiel, au point d'entrer en ligne de mire dans les motivations "à recruter des atypiques" des grosses boites (pas françaises, les boites).

Pour la "rhétorique" (et du coup la prédominance de la Forme sur le Fonds), il me semble que ça date des années 80 aux USA où des programmes type "concours d'éloquence" ont été développés, je ne connais pas l'historique, si quelqu'un l'a.

[hazufel]

Je pense qu’il parle de la créativité au sens large, de ce qui n’est pas la norme.
Après quand quelqu’un dit qu’il sort de l’Essec, on lui promet davantage grande réussite qu’un autre qui peint des toiles dans son atelier, ou à un autre qui va apprendre la vie des gens dans tous les pays du monde et surtout ceux que personne ne connaît.
je pense que c’est dans ce sens là.
Je suis d’accord avec toi pour la littérature notamment mais ceux qui peuvent bien vivre de leur plume, sont très peu nombreux, contrairement à ceux qui sortent des « grandes écoles » et qui suivent le chemin dicté par la démocratie libérale occidentale.

L’art antique de la rhétorique tel que le pratiquait Cicéron n’a quand même pas grand chose à voir avec l’art du bruit tel qu’omniprésent aujourd’hui avec comme tu le dis, bien plus de forme que de fond.

[Benoit]

Il faudra que je me procure le livre.

Je pense qye ca fait longtemps que la créativité artistique est compliquee ou bouchee, surtout pour les autistes vu tout l'entre soi de certains milieux.

Par contre dans les autres metiers, meme classiques, le modèle du chef de projet ou du commercial issus de grandes ecoles se casse gravement la gueule, par exemple dans le logiciel informatique .

Les nouvelles techniques (agile par ex) font qu'on n'a plus besoin de ces gens la, que sortir un produit non pas dans un planning precis mais 'when it's done', pourvu qu'il apporte quelque chose (la créativité ), ouvre un champ d'experimentation qu'il n'y avait pas il y a 10 ans.

Je suis persuadé que les IA remplaceront avantageuxsement les diplomes de commerce bien avant les innovateurs. Sauf cas tres precis type industrie 'lourde'.

[hazufel]

En MS MSIR Essec / ParisTech Telecom il y a 3 ans, on nous parlait beaucoup des méthodes agiles, de la créativité innovante, des SI performants et de l’IA.
Mais beaucoup préfèrent encore les grosses boîtes aux méthodes à 18n de hiérarchie plutôt que les petites boites innovantes qui disparaissent aussi souvent qu’elles essaiment. J’ai dans mes cours le taux de non succès, il est très grand quand même.
Après la comm qui va avec la créativité n’est pas le fort des autistes
Mais si l’avenir est à la création tant mieux. Qu’on arrête ête avec le vent

[Manichéenne]

Oui oui j’ai fait un MS MSIR Essec / ParisTech Telecom il y a 3 ans, on nous parlait beaucoup des méthodes agiles, de la créativité innovante, des SI performants et de l’IA.
Mais beaucoup préfèrent encore les grosses boîtes aux méthodes à 18n de hiérarchie plutôt que les petites boites innovantes qui disparaissent aussi souvent qu’elles essaiment.

Ton "mais" n'a pas de raison d'être... Des grosses boîtes à 18 niveaux de hiérarchie utilisent les méthodes agiles, innovent et ont des SI performants.
Pas dans toutes les entreprises, ni toutes les équipes, mais l'innovation est loin d'être réservée aux start-up.

[hazufel]

Bien sûr je ne dis pas le contraire. Mon mais n’est pas opportun en effet, d’autant qu’il n’explique en rien ma pensée. Je n’ai pas dit que les grosses boites au SI performant n’existent pas, je voulais dire que si la méthode attire, (le public était beaucoup plus jeune que moi), la notoriété de l’entreprise en terme d’ancienneté de réputation était plus importante pour eux que les méthodes appliquées, surtout pour débuter une carrière. Ce n’est pas une critique, juste un constat.

[Benoit]

Oui oui j’ai fait un MS MSIR Essec / ParisTech Telecom il y a 3 ans, on nous parlait beaucoup des méthodes agiles, de la créativité innovante, des SI performants et de l’IA.
Mais beaucoup préfèrent encore les grosses boîtes aux méthodes à 18n de hiérarchie plutôt que les petites boites innovantes qui disparaissent aussi souvent qu’elles essaiment.

Ton "mais" n'a pas de raison d'être... Des grosses boîtes à 18 niveaux de hiérarchie utilisent les méthodes agiles, innovent et ont des SI performants.
Pas dans toutes les entreprises, ni toutes les équipes, mais l'innovation est loin d'être réservée aux start-up.

Jusqu'à ce que quelqu'un se rende compte que les 18 strates de parasites augmentent le prix et introduisent de la lourdeur.
A moins de continuer a vendre a perte pour payer leurs salaires.

Hs. Toi qui es dans le coin, connais tu la responsable de la formation pour autistes de la GEM.(le truc en six mois)

[Manichéenne]

Jusqu'à ce que quelqu'un se rende compte que les 18 strates de parasites augmentent le prix et introduisent de la lourdeur.
A moins de continuer a vendre a perte pour payer leurs salaires.

Ou de vendre leurs produits plus chers, mais avec certains agrumes groupes ça passe.

Hs. Toi qui es dans le coin, connais tu la responsable de la formation pour autistes de la GEM.(le truc en six mois)

Pas directement, mais je connais celle qui l'a lancée et qui a le même profil "coach et asperger moi-même", et j'ai eu quelques échos par d'autres.

[Benoit]

Le principe de 'je sais ce qui est bien pour les aspies, la data, c'est pour ca que moi je suis coach' j'ai toujours du mal a m'y faire.

Je pensais naïvement qu'il y avait un gros client derrière mais comme les 2 MEuros de SAP sont 'fantomes' ca ressemble de plus en plus a un voeu pieux. ('au smic, on les embauchera sûrement')