Autisme et emploi
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Oui, mais face à la discrimination on peut combattre des moulins à vent tenter de faire changer les mentalités, ou on peut partir vite trouver un meilleur environnement.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
J'ai lu avec intérêt vos messages, et cela m'a fait réfléchir. Je pense qu'il y a une phase où on croit qu'un diagnostic va tout changer, que nos difficultés seront reconnues, qu'on sera écouté(e) et accompagné(e). Oui, je rêve, c'est du monde du travail dont on parle, là.
Je rejoins Manichéenne, en ce sens qu'il faut apprendre à évoquer des points concrets, et formuler des attentes factuelles, ponctuelles.
On ne peut pas non plus balancer à la tête des gens "je suis comme ça, et c'est à prendre ou à laisser" (qu'on soit autiste ou non, d'ailleurs). Il faut continuer à construire des ponts, expliquer... J'ai ce problème déjà pour la surdité, de constater que les gens n'y connaissent pas grand-chose, et d'en avoir marre qu'on refuse de me répéter quand j'ai mal entendu. Il faut surmonter la fatigue, et y aller, inlassablement. C'est le plus usant, la répétition, et là-dessus je vous comprends, @lilette aussi.
Je n'ai pas envie de perdre mon boulot ou de me victimiser, j'ai encore un long chemin à parcourir. Y compris m'interroger sérieusement sur mes attentes par rapport au diagnostic...
Désolée pour le HS, mais comme j'ai interpellé les gens rudement sur l'ouverture d'esprit, je préfère répondre ici, et je m'excuse de mon manque de respect.
Je rejoins Manichéenne, en ce sens qu'il faut apprendre à évoquer des points concrets, et formuler des attentes factuelles, ponctuelles.
On ne peut pas non plus balancer à la tête des gens "je suis comme ça, et c'est à prendre ou à laisser" (qu'on soit autiste ou non, d'ailleurs). Il faut continuer à construire des ponts, expliquer... J'ai ce problème déjà pour la surdité, de constater que les gens n'y connaissent pas grand-chose, et d'en avoir marre qu'on refuse de me répéter quand j'ai mal entendu. Il faut surmonter la fatigue, et y aller, inlassablement. C'est le plus usant, la répétition, et là-dessus je vous comprends, @lilette aussi.
Je n'ai pas envie de perdre mon boulot ou de me victimiser, j'ai encore un long chemin à parcourir. Y compris m'interroger sérieusement sur mes attentes par rapport au diagnostic...
Désolée pour le HS, mais comme j'ai interpellé les gens rudement sur l'ouverture d'esprit, je préfère répondre ici, et je m'excuse de mon manque de respect.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Je crois qu’on a souvent pensé que le diagnostic pourrait être un sésame pour la compréhension (des autre) de nos fonctionnements, or à la lecture des nombreux témoignages ici, on s’aperçoit qu’il est souvent pris comme un carcan qui enferme celui qui le porte, et que les préjugés s’en trouvent être exacerbés, plutôt que la recherche de compréhension. D’autant qu’avec un même diagnostic, on s’apercoit que les autistes ont des attentes très différentes.
En tout cas, de ce que je retiens d’ici, c’est que la mise en avant du diagnostic ou de la RQTH a été davantage une mise au placard / ségrégation / non recherche de compréhension de fonctionnement qu’autre chose. Ou alors une réponse inadéquate : « ah oui vous / votre enfant êtes comme ça, vous le savez, vous allez pouvoir faire des efforts pour arriver à être comme « les autres ».
C’est plus souvent ce qu’on voit que ce que l’on souhaiterait malheureusement
En tout cas, de ce que je retiens d’ici, c’est que la mise en avant du diagnostic ou de la RQTH a été davantage une mise au placard / ségrégation / non recherche de compréhension de fonctionnement qu’autre chose. Ou alors une réponse inadéquate : « ah oui vous / votre enfant êtes comme ça, vous le savez, vous allez pouvoir faire des efforts pour arriver à être comme « les autres ».
C’est plus souvent ce qu’on voit que ce que l’on souhaiterait malheureusement
TSA
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Je ne serai pas aussi radicale que vous.
Je pense que, dans certaines circonstances, il est possible d'en parler au travail.
J'ai du mal à croire que parler de handicap soit plus acceptable que de parler d'autisme. Le handicap, ça fait peur, et les employeurs ne veulent pas s'encombrer de salariés potentiellement à problème.
Personnellement, je n'ai jamais utilisé le mot handicap, ni Asperger, mais j'ai bien balancé autisme.
Et j'ai utilisé ce mot comme excuse pour mes maladresses sociales, mais aussi comme source de mes compétences professionnelles.
Facile, étant dans le développement informatique, de jouer sur les clichés.
Surtout, je n'en ai informé que des responsables qui me félicitaient pour mon travail (oui, c'est possible), pas ceux qui me reprochaient mon attitude.
Et je l'ai présenté comme mon super-pouvoir qui me permet d'être super-efficace dans mon super-domaine d'intérêt.
Mais à quoi ça sert d'en parler si tout va bien ?
Eh bien, parce que parfois tout ne va pas bien (pour moi, les grosses difficultés sont au niveau relationnel), et que j'ose espérer plus de clémence pour mes ratés.
Et parce que je suis peut-être utopiste, mais je me dis qu'un employeur ayant déjà une expérience positive avec une personne autiste sera peut-être moins frileux si une autre venait toquer à sa porte pour lui demander un emploi, et qu'à mon petit niveau je peux contribuer à faire changer les mentalités.
Par contre, annoncer l'autisme à un employeur qui vous repproche vos difficultés, c'est comme lui confirmer que le problème vient bien uniquement de vous et qu'en plus il n'y a aucune chance que cela s'améliore. Sa réponse est toute trouvée.
Je pense que, dans certaines circonstances, il est possible d'en parler au travail.
J'ai du mal à croire que parler de handicap soit plus acceptable que de parler d'autisme. Le handicap, ça fait peur, et les employeurs ne veulent pas s'encombrer de salariés potentiellement à problème.
Personnellement, je n'ai jamais utilisé le mot handicap, ni Asperger, mais j'ai bien balancé autisme.
Et j'ai utilisé ce mot comme excuse pour mes maladresses sociales, mais aussi comme source de mes compétences professionnelles.
Facile, étant dans le développement informatique, de jouer sur les clichés.
Surtout, je n'en ai informé que des responsables qui me félicitaient pour mon travail (oui, c'est possible), pas ceux qui me reprochaient mon attitude.
Et je l'ai présenté comme mon super-pouvoir qui me permet d'être super-efficace dans mon super-domaine d'intérêt.
Mais à quoi ça sert d'en parler si tout va bien ?
Eh bien, parce que parfois tout ne va pas bien (pour moi, les grosses difficultés sont au niveau relationnel), et que j'ose espérer plus de clémence pour mes ratés.
Et parce que je suis peut-être utopiste, mais je me dis qu'un employeur ayant déjà une expérience positive avec une personne autiste sera peut-être moins frileux si une autre venait toquer à sa porte pour lui demander un emploi, et qu'à mon petit niveau je peux contribuer à faire changer les mentalités.
Par contre, annoncer l'autisme à un employeur qui vous repproche vos difficultés, c'est comme lui confirmer que le problème vient bien uniquement de vous et qu'en plus il n'y a aucune chance que cela s'améliore. Sa réponse est toute trouvée.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
- Les enfants de la lune rouge
- Et à venir prochainement La pie baladeuse
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
C’est ce qui me fait en parler en triant les interlocuteurs, pour que l’autisme soit mieux connu et les qualités reconnues.Lilas a écrit : Et parce que je suis peut-être utopiste, mais je me dis qu'un employeur ayant déjà une expérience positive avec une personne autiste sera peut-être moins frileux si une autre venait toquer à sa porte pour lui demander un emploi, et qu'à mon petit niveau je peux contribuer à faire changer les mentalités.
Je suis entièrement d’accord. D’où la difficulté de à qui et comment le présenter.Lilas a écrit :Par contre, annoncer l'autisme à un employeur qui vous repproche vos difficultés, c'est comme lui confirmer que le problème vient bien uniquement de vous et qu'en plus il n'y a aucune chance que cela s'améliore. Sa réponse est toute trouvée.
TSA
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Moi aussi j'ai parlé d'autisme, à mon chef de service, notamment car il m'a demandé la raison de ma RQTH.Lilas a écrit :Je ne serai pas aussi radicale que vous.
Je pense que, dans certaines circonstances, il est possible d'en parler au travail.
J'ai du mal à croire que parler de handicap soit plus acceptable que de parler d'autisme. Le handicap, ça fait peur, et les employeurs ne veulent pas s'encombrer de salariés potentiellement à problème.
Personnellement, je n'ai jamais utilisé le mot handicap, ni Asperger, mais j'ai bien balancé autisme.
Et j'ai utilisé ce mot comme excuse pour mes maladresses sociales, mais aussi comme source de mes compétences professionnelles.
Facile, étant dans le développement informatique, de jouer sur les clichés.
Surtout, je n'en ai informé que des responsables qui me félicitaient pour mon travail (oui, c'est possible), pas ceux qui me reprochaient mon attitude.
Et je l'ai présenté comme mon super-pouvoir qui me permet d'être super-efficace dans mon super-domaine d'intérêt.
Mais à quoi ça sert d'en parler si tout va bien ?
Eh bien, parce que parfois tout ne va pas bien (pour moi, les grosses difficultés sont au niveau relationnel), et que j'ose espérer plus de clémence pour mes ratés.
Et parce que je suis peut-être utopiste, mais je me dis qu'un employeur ayant déjà une expérience positive avec une personne autiste sera peut-être moins frileux si une autre venait toquer à sa porte pour lui demander un emploi, et qu'à mon petit niveau je peux contribuer à faire changer les mentalités.
Par contre, annoncer l'autisme à un employeur qui vous repproche vos difficultés, c'est comme lui confirmer que le problème vient bien uniquement de vous et qu'en plus il n'y a aucune chance que cela s'améliore. Sa réponse est toute trouvée.
A quelques collègues ouverts d'esprits également, et ça aura été bénéfique, car j'ai pu constater qu'ils en prenaient compte, lors de quelques entretiens, pour me faire des compte-rendus sur mon travail, (que par ex le fait de ne pouvoir communiquer avec plus d'1 personne à la fois c'était ma force, car quand je discute avec un résident, je suis vraiment avec lui, je ne m'éparpille pas avec tout le monde).
Mais là je crois que ce qui est expliqué/reproché, c'est de prendre l'excuse de l'autisme auprès d'un employeur alors qu'il n'y a même pas de diagnostique !
En tous cas, c'est pour cela que j'ai réagi personnellement !
TSA.
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Clairement, c’est se tirer une balle dans le pied, en plus de décrédibiliser les personnes diagnostiquées (si jamais son propre diagnostic n’est pas posé.).Lilette a écrit : Mais là je crois que ce qui est expliqué/reproché, c'est de prendre l'excuse de l'autisme auprès d'un employeur alors qu'il n'y a même pas de diagnostique !
TSA
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
d'accord avec toi!
oui. Mais je dirais que pour faire évoluer les mentalités, il me semble nécessaire de nomme le problème, de nommer que c'est bel et bien de la discrimination.Manichéenne a écrit :Oui, mais face à la discrimination on peut combattre des moulins à vent tenter de faire changer les mentalités, ou on peut partir vite trouver un meilleur environnement.
"L'autisme n'est pas contagieux et je trouve que c'est bien dommage d'ailleurs!" J. Schovanec
Diagnostiquée asperger
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Je suis d'accord avec Lilas mais aussi avec hazufel: Quand l'environnement s'y prête, dire son diagnostic peut être quelque chose de positif à la fois pour la personne concernée et pour l'image générale de l'autisme. Mais je pense qu'il est difficile d'évaluer la réaction de l'environnement à l'avance et qu'il y a énormément de risques à annoncer son diagnostic, surtout si de base il y a déjà un problème. Ce qui est au fond paradoxal car cela devrait au contraire permettre de résoudre les problèmes que de connaître les difficultés de la personne. Malheureusement dans la vraie vie, les gens ne veulent pas trouver des solutions à un problème, mais juste que l'autre s'adapte. Et donc le "soutien" qu'on va avoir, c'est "il faudra arrêter de faire ceci ou cela" - et si on a de la chance, ce sera dit de manière bienveillante, pas sous forme de reproches.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Dans le cadre de mon accompagnement on m'a conseillé de ne jamais évoquer un point faible ou une difficulté sans contrebalancer par un de mes points forts liés au handicap.
En mode kamikaze et/ou si on est sûr de l'humour de l'employeur il y a toujours la possibilité de porter ce genre de truc qui affiche la couleur (c'est une blague mais pas que car ça fait référence à une situation récurrente pour moi et à des insinuations voire accusations claires entendues au sujet de mon état et de mon attitude):
En mode kamikaze et/ou si on est sûr de l'humour de l'employeur il y a toujours la possibilité de porter ce genre de truc qui affiche la couleur (c'est une blague mais pas que car ça fait référence à une situation récurrente pour moi et à des insinuations voire accusations claires entendues au sujet de mon état et de mon attitude):
Spoiler : :
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Ce ne serait pas très conforme au dress code mais ça m'a bien fait rire comme inscription.
J'avoue que l'histoire de contrebalancer par un point fort "lié au handicap" me dépasse légèrement - je veux bien contrebalancer par un point fort, mais comment en trouver qui soit lié au handicap? (C'est là où on s'aperçoit de la difficulté des handicaps invisibles - personne n'embête les collègues non- ou malvoyants pour les aménagements de leurs postes de travail, c'est considéré comme évident.)
J'avoue que l'histoire de contrebalancer par un point fort "lié au handicap" me dépasse légèrement - je veux bien contrebalancer par un point fort, mais comment en trouver qui soit lié au handicap? (C'est là où on s'aperçoit de la difficulté des handicaps invisibles - personne n'embête les collègues non- ou malvoyants pour les aménagements de leurs postes de travail, c'est considéré comme évident.)
Modifié en dernier par Flower le lundi 19 mars 2018 à 18:15, modifié 1 fois.
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Comme ça par exemple !Lilette a écrit :ça aura été bénéfique, car j'ai pu constater qu'ils en prenaient compte, lors de quelques entretiens, pour me faire des compte-rendus sur mon travail, (que par ex le fait de ne pouvoir communiquer avec plus d'1 personne à la fois c'était ma force, car quand je discute avec un résident, je suis vraiment avec lui, je ne m'éparpille pas avec tout le monde).
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Hm, peut-être alors que ça ne m'apporte tout simplement pas de points forts utiles dans mon métier. Mon principal point fort est ma capacité d'analyse et je ne pense pas qu'il y ait de lien.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Par défaut je considère que les personnes non autistes ne seraient pas capable de faire mes points forts.
Pour reprendre ton exemple, on peut considérer que le papillonage neurotypique empêche d'atteindre un certain niveau d'analyse. En tout cas pour le vulgum pecus. (Les autres, les bons ils sont de toute façon déjà casés et ne cherchent pas un travail).
Pour reprendre ton exemple, on peut considérer que le papillonage neurotypique empêche d'atteindre un certain niveau d'analyse. En tout cas pour le vulgum pecus. (Les autres, les bons ils sont de toute façon déjà casés et ne cherchent pas un travail).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Autisme et emploi : comment rester positif ?
Je ne pense pas que d'aborder le problème sous l'angle de la discrimination ,excepté quelques âmes moralistes sans pouvoir décisionnaire soit efficace. Ce qui compte surtout dans notre société c'est qui produit de la valeur économique. Et les autistes peuvent en produire beaucoup si on leur laisse la possibilité de le faire.Laura Ingalls a écrit :d'accord avec toi!
oui. Mais je dirais que pour faire évoluer les mentalités, il me semble nécessaire de nomme le problème, de nommer que c'est bel et bien de la discrimination.Manichéenne a écrit :Oui, mais face à la discrimination on peut combattre des moulins à vent tenter de faire changer les mentalités, ou on peut partir vite trouver un meilleur environnement.
Un patron te sortira toujours l'argument de "je suis pas là pour faire du social" si tu aborde la problématique sous l'angle des pratiques discriminatoires. par contre le même patron, tu lui dit en revanche que t'a tel ou tel compétence recherchés et pourquoi ça lui rapporterait plus de valeur économique qu'un autre selon le poste auquel tu postules, il pourra difficilement t'attaquer ( sauf si bien entendu il est stupide mais ça c'est un autre sujet). Il aura toujours le choix de te dire oui ou non mais la grande différence c'est que y'aura un moment ou quelqu'un sera plus suceptible de te dire oui. Et puis si ce même patron ne veux pas y croire bah dit toi que lui il a loupé le coche et que quand il se fe
C'est sûr que si tu travaille dans un service ou les gens sont très fermés et veulent absolument que tu rentre dans les cases bah tu leur fait croire que c'est le cas et le problème est résolu.Flower a écrit :Je suis d'accord avec Lilas mais aussi avec hazufel: Quand l'environnement s'y prête, dire son diagnostic peut être quelque chose de positif à la fois pour la personne concernée et pour l'image générale de l'autisme. Mais je pense qu'il est difficile d'évaluer la réaction de l'environnement à l'avance et qu'il y a énormément de risques à annoncer son diagnostic, surtout si de base il y a déjà un problème. Ce qui est au fond paradoxal car cela devrait au contraire permettre de résoudre les problèmes que de connaître les difficultés de la personne. Malheureusement dans la vraie vie, les gens ne veulent pas trouver des solutions à un problème, mais juste que l'autre s'adapte. Et donc le "soutien" qu'on va avoir, c'est "il faudra arrêter de faire ceci ou cela" - et si on a de la chance, ce sera dit de manière bienveillante, pas sous forme de reproches.
Pas forcément que les gens ne veulent pas trouver la solution à un problème mais qu'ils ne peuvent pas le trouver pour pleins de raisons différentes.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
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