L’autiste et son double
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L’autiste et son double
Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis "À propos de l'autisme et du S.A."
Bonjour à tous,
Je suis nouvelle sur le forum et en sérieux questionnement sur le fait d’etre Aspergirl.. Quand j’étais petite vers 5 ou 6 ans, j’étais enfant unique et je me sentais très seule du fait que mon père était souvent absent et ma mère pas du tout à l´écoute, très centrée sur elle même et les tâches ménagères à faire.. j’ai alors décidé consciemment de me créer une amie imaginaire... je me suis dit très clairement : « bon, puisque personne ici ne m’écoute, ne me conseille, ne me guide, ne me rassure, ne m’encourage alors je vais créer cette personne qui sera toujours à mes côtés pour me soutenir ! » et voilà comment est apparue « Claudine »... pourquoi ce nom ? J’en sais rien du tout lol !! En tout cas à partir de ce jour j’ai fonctionné en double dans ma tête.. j’ai toujours eu conscience que c’était une création de mon esprit, un peu une façon personnifiée de me dire : « dans cette situation, qu’est ce que j’aimerais qu’on me dise, qu’on me conseille ? » du coup, je faisais dire des choses à Claudine du type : « t’inquietes pas, n’aies pas peur, ça va aller », ou alors « c’est super ce que tu as fait bravo ! » ou « fais plutôt comme ça, ca marchera mieux, ça coûte rien d’essayer etc. » ... aujourd’hui je fonctionne toujours comme ça même si je n’appelle plus ce personnage Claudine bien sûr lol.. c’est juste que je me parle pour me rassurer, me guider etc.. est ce que c’est un fonctionnement qui vous est familier ?
Bonjour à tous,
Je suis nouvelle sur le forum et en sérieux questionnement sur le fait d’etre Aspergirl.. Quand j’étais petite vers 5 ou 6 ans, j’étais enfant unique et je me sentais très seule du fait que mon père était souvent absent et ma mère pas du tout à l´écoute, très centrée sur elle même et les tâches ménagères à faire.. j’ai alors décidé consciemment de me créer une amie imaginaire... je me suis dit très clairement : « bon, puisque personne ici ne m’écoute, ne me conseille, ne me guide, ne me rassure, ne m’encourage alors je vais créer cette personne qui sera toujours à mes côtés pour me soutenir ! » et voilà comment est apparue « Claudine »... pourquoi ce nom ? J’en sais rien du tout lol !! En tout cas à partir de ce jour j’ai fonctionné en double dans ma tête.. j’ai toujours eu conscience que c’était une création de mon esprit, un peu une façon personnifiée de me dire : « dans cette situation, qu’est ce que j’aimerais qu’on me dise, qu’on me conseille ? » du coup, je faisais dire des choses à Claudine du type : « t’inquietes pas, n’aies pas peur, ça va aller », ou alors « c’est super ce que tu as fait bravo ! » ou « fais plutôt comme ça, ca marchera mieux, ça coûte rien d’essayer etc. » ... aujourd’hui je fonctionne toujours comme ça même si je n’appelle plus ce personnage Claudine bien sûr lol.. c’est juste que je me parle pour me rassurer, me guider etc.. est ce que c’est un fonctionnement qui vous est familier ?
Non diagnostiquée. RDV 25/04/2018 avec un psychiatre spécialisée en TSA pour commencer une démarche diagnostique. Le psychiatre m'ayant juste glacé le sang, j'ai décidé de ne pas poursuivre la démarche. Et c'est mieux ainsi.
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Re: L’autiste et son double
Je suis curieuse de ce phénomène. Et oui ca m'est familier mais en même temps different.
Depuis toute jeune j'ai comme des alter ego qui vivent des aventures dans leur monde et la façon dont le personnage auquel je m'identifie s'en sort m'aide à le mettre en pratique dans la vrai vie. Je ne suis pas sûre d'être claire. Par exemple le premier dont je me souvienne je devait avoir 8/9 ans et c'était une petite fille a l'épique des pharaons en Égypte. En gros j'étais cette petite fille même si je savais que c'était irréel et elle vivait des difficultés semblables aux miennes au quotidien. Dans ma tête j'essayais toutes les façons possible inimaginable d'améliorer la situation et quand ca me semblait coller j'essayais de faire ca en vrai.
Je dirais que j'ai eu trois personnages, à chaque grosse évolution j'en changeais (811-12 ans puis 12 16 ans et le dernier de 16/17 ans à 22/23 ans). Le dernier j'y pense encore mais bien bien moins présent. Et comme en plus j'ai eu une époque rôle play sur des forums son histoire est assez riche et complexe. Des personnes ayant lu les écrits que j'ai fait de ces aventures m'avait dit de les publier mais... Ça serait comme publier un journal intime du coup et je ne crois pas qu'ils s'en rendent compte.
Depuis toute jeune j'ai comme des alter ego qui vivent des aventures dans leur monde et la façon dont le personnage auquel je m'identifie s'en sort m'aide à le mettre en pratique dans la vrai vie. Je ne suis pas sûre d'être claire. Par exemple le premier dont je me souvienne je devait avoir 8/9 ans et c'était une petite fille a l'épique des pharaons en Égypte. En gros j'étais cette petite fille même si je savais que c'était irréel et elle vivait des difficultés semblables aux miennes au quotidien. Dans ma tête j'essayais toutes les façons possible inimaginable d'améliorer la situation et quand ca me semblait coller j'essayais de faire ca en vrai.
Je dirais que j'ai eu trois personnages, à chaque grosse évolution j'en changeais (811-12 ans puis 12 16 ans et le dernier de 16/17 ans à 22/23 ans). Le dernier j'y pense encore mais bien bien moins présent. Et comme en plus j'ai eu une époque rôle play sur des forums son histoire est assez riche et complexe. Des personnes ayant lu les écrits que j'ai fait de ces aventures m'avait dit de les publier mais... Ça serait comme publier un journal intime du coup et je ne crois pas qu'ils s'en rendent compte.
TSA Asperger confirmé par le CRA en 2017
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Re: L’autiste et son double
Je me retrouve énormément dans vos deux expériences.
J'ai... Je l'appelle ma conscience. Il porte le nom d'un personnage de série sur lequel j'ai eu un coup de foudre, mais qui a une tendance très névrosé et moralisateur. Vers mes 12 ans, j'ai pris conscience que j'avais des barrages, que je me forçais à ne pas faire des choses, que la moindre infraction à un règlement me tétanisait. Je mangeais un chewing gum en classe ? J'avais une sensation de mal être. Je ne disais pas la vérité, même sur un détail ? Pareil... Il s'est personnifié, je lui ai demandé de me laisser tranquille et puis...
Et puis un peu comme toi, lafilleavecsonchat, je me suis senti.e très seul.e. Et souvent stressé.e et en panique, sans personne pour m'aider. Alors il me rassurait, me forçais à surmonter mes difficultés en me disant ce dont j'avais besoin.
Il est toujours là. Je ne donne pas son nom, car c'est quelque chose de profondément intime, mais il est là et il m'aide.
Je sais qu'il... ben que mon cerveau l'a créé, même si je n'aime pas y penser. C'est une conscience.
Concernant l'expérience de Cha, j'admets qu'elle me rassure. Parce que tu as ces personnages que tu imagines, et tu es plus âgée que moi, et que je m'inquiétais un peu de toujours avoir ces personnages alors que mes camarades ont... passé ce stade. Je les ais toujours, ils sont plus nombreux, je pense que c'est en partie du à ma condition d'écrivain (potentiel. Un jour peut-être), qui imagine toujours de nombreux personnages mais ils recoupent un peu tous mes centre d'intérêts et mes angoisses. Imaginer leurs histoires me détend.
J'ai... Je l'appelle ma conscience. Il porte le nom d'un personnage de série sur lequel j'ai eu un coup de foudre, mais qui a une tendance très névrosé et moralisateur. Vers mes 12 ans, j'ai pris conscience que j'avais des barrages, que je me forçais à ne pas faire des choses, que la moindre infraction à un règlement me tétanisait. Je mangeais un chewing gum en classe ? J'avais une sensation de mal être. Je ne disais pas la vérité, même sur un détail ? Pareil... Il s'est personnifié, je lui ai demandé de me laisser tranquille et puis...
Et puis un peu comme toi, lafilleavecsonchat, je me suis senti.e très seul.e. Et souvent stressé.e et en panique, sans personne pour m'aider. Alors il me rassurait, me forçais à surmonter mes difficultés en me disant ce dont j'avais besoin.
Il est toujours là. Je ne donne pas son nom, car c'est quelque chose de profondément intime, mais il est là et il m'aide.
Je sais qu'il... ben que mon cerveau l'a créé, même si je n'aime pas y penser. C'est une conscience.
Concernant l'expérience de Cha, j'admets qu'elle me rassure. Parce que tu as ces personnages que tu imagines, et tu es plus âgée que moi, et que je m'inquiétais un peu de toujours avoir ces personnages alors que mes camarades ont... passé ce stade. Je les ais toujours, ils sont plus nombreux, je pense que c'est en partie du à ma condition d'écrivain (potentiel. Un jour peut-être), qui imagine toujours de nombreux personnages mais ils recoupent un peu tous mes centre d'intérêts et mes angoisses. Imaginer leurs histoires me détend.
Donc, oui. Je ne suis pas diagnostiqué.e non plus, et je ne saurais pas te dire si ça fait partie des caractéristiques, mais ça m'est familier, et donc, déjà, tu n'es pas toute seuleLafilleavecsonchat a écrit :c’est juste que je me parle pour me rassurer, me guider etc.. est ce que c’est un fonctionnement qui vous est familier ?
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Re: L’autiste et son double
J'ai une "meilleure" amie imaginaire depuis toute petite. Son nom est Aline (mon pseudo). Je ne me rappelle plus de comment elle est venue, mais elle représente en quelque sorte la partie de moi que je refoule.
Au départ c'était ma seule amie imaginaire, mais depuis pleins d'autres sont apparus. Ces autres amis ne sont par contre pas des doubles, mais bien des personnes à part entières, bien qu'imaginaires. Je les adore tous et ne voudrais surtout pas qu'ils disparaissent.
Au départ c'était ma seule amie imaginaire, mais depuis pleins d'autres sont apparus. Ces autres amis ne sont par contre pas des doubles, mais bien des personnes à part entières, bien qu'imaginaires. Je les adore tous et ne voudrais surtout pas qu'ils disparaissent.
Les personnes les plus difficiles à aimer sont celles qui en ont le plus besoin
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Re: L’autiste et son double
Ca me parle beaucoup, sauf que je n'ai aucun souvenir à quel moment j'ai commencé à me parler à moi-même mentalement. Je me souviens juste qu'à 7 ans, j'avais posé la question à une collègue à mon père de ce que c'était cette voix dans ma tête et elle m'a répondu que c'était ma conscience. Du coup, j'ai validé que ce dialogue était entre moi et ma conscience, même si elle est presque toujours d'accord avec moi.
Et ce qui est bizarre quand j'entends les gens parler de leur petite voix intérieure qui a tendance à les dénigrer, c'est que je n'ai jamais eu de petite voix qui soit négative avec moi. Au contraire, je me dénigre toute seule et "ma conscience" tente de positiver, de m'encourager. En gros, elle a le comportement qui aurait dû être du ressort de ma famille.
Mais je n'en parle jamais parce que je crains qu'on me traite de folle et qu'on me diagnostique un trouble psychique en pensant que j'ai des hallucinations auditives.
Et ce qui est bizarre quand j'entends les gens parler de leur petite voix intérieure qui a tendance à les dénigrer, c'est que je n'ai jamais eu de petite voix qui soit négative avec moi. Au contraire, je me dénigre toute seule et "ma conscience" tente de positiver, de m'encourager. En gros, elle a le comportement qui aurait dû être du ressort de ma famille.
Mais je n'en parle jamais parce que je crains qu'on me traite de folle et qu'on me diagnostique un trouble psychique en pensant que j'ai des hallucinations auditives.
En pleine démarche pour confirmer ou infirmer un SA
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Re: L’autiste et son double
Et, tu communiques avec eux ? Ensemble ? A voix haute ? Comment ça se passe ?Aline26 a écrit :Au départ c'était ma seule amie imaginaire, mais depuis pleins d'autres sont apparus. Ces autres amis ne sont par contre pas des doubles, mais bien des personnes à part entières, bien qu'imaginaires. Je les adore tous et ne voudrais surtout pas qu'ils disparaissent.
(Vu qu'on touche ici à un truc très intime, tu peux parfaitement me dire que tu ne veux pas en parler, je suis juste intéressé.e de savoir comment les autres fonctionnent avec leurs "autres".
(Si quelqu'un a un autre nom d'ailleurs, je suis preneur.se)
Ma conscience fait ça aussi... Mais comme j'ai une tendance à l'auto-apitoiement et parfois un besoin qu'on me bouge, il est souvent aussi ferme que rassurant.Anthea a écrit :Au contraire, je me dénigre toute seule et "ma conscience" tente de positiver, de m'encourager. En gros, elle a le comportement qui aurait dû être du ressort de ma famille.
Mais je n'en parle jamais parce que je crains qu'on me traite de folle et qu'on me diagnostique un trouble psychique en pensant que j'ai des hallucinations auditives.
J'en parle... A mon psy' des fois. A mon amoureux. Deux personnes qui ne vont pas me juger. Mais sinon, je garde ça pour moi, ou je minimalise.
Vu que j'ai aussi ces personnages que j'imagine, je comprend parfaitement ce que tu veux dire Anthea. Je n'en parle pas parce que... Parce que ce n'est pas "normal" [bouh, j'aime pas ce mot] pour les autres. Pas forcément très typique. Mais j'en ai besoin, ça me calme, ça me permet de décharger mes émotions, de rendre les espaces où je pourrais m'ennuyer supportables. J'aurais peur qu'on me prenne pour quelqu'un de tellement bizarre qu'on le dénigrerait et s'éloignerait.
Et puis il y a une notion d'intime là dedans aussi. J'en parle, mais je n'en dévoile pas le contenu, seulement les méthodes.
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Re: L’autiste et son double
Non ne t'en fais pas, je n'ai pas de problème pour en parler. Je communique avec eux soit à voix haute, soit en chuchotant. Souvent, je leur raconte des histoires, leur chante des chansons...RedMacbeth a écrit :Et, tu communiques avec eux ? Ensemble ? A voix haute ? Comment ça se passe ?
(Vu qu'on touche ici à un truc très intime, tu peux parfaitement me dire que tu ne veux pas en parler, je suis juste intéressé.e de savoir comment les autres fonctionnent avec leurs "autres".
je parle la plupart du temps de sujets qui m'intéressent (la littérature fantastique, la musique...) et je leur invente des réponses. Ça vient spontanément. Et surtout, avec eux je suis totalement moi-même, tout en étant aussi très sûre de moi, alors que dans la vraie vie ça n'est pas du tout le cas. Avec eux, je suis celle que je n'arrive pas à montrer aux autres parce que je suis trop inhibée et que je ne comprend pas tout ce qu'ils me disent.
Voilà pourquoi je les adore, en tout cas pour moi ça n'est pas du tout gênant, même si ce comportement est assez peu fréquent chez un adulte en général. Mais apparemment, avoir des "doubles" ou "amis imaginaires" - quelle que soit la forme qu'ils prennent - semble plus fréquent chez les personnes autistes d'après ce que j'ai pu lire.
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Re: L’autiste et son double
Il n'y a rien de fiable à ce sujet, et pour pas mal de spécialistes le fait qu'on en parle davantage au sujet des autistes vient de ce que la chose est étudiée en particulier dans ce cadre là: les gens sont moins enclins à demander à un enfant "normal" s'il a un ami imaginaire, pourtant ça me semble arriver à plein d'enfants typiques.Aline26 a écrit : Mais apparemment, avoir des "doubles" ou "amis imaginaires" - quelle que soit la forme qu'ils prennent - semble plus fréquent chez les personnes autistes d'après ce que j'ai pu lire.
Pour ma part ce sont plutôt des animaux (quand j'étais petite c'était une baleine , depuis je fais dans le moins encombrant ça se rapproche plus des créatures comme celles de la bd izunas). Ca m'aide souvent de m'imaginer accompagnée d'un animal quand je dois sortir et que c'est difficile. Par contre je ne leur parle pas: ça ne servirait à rien, ni les baleines ni les izunas ne comprennent le français
La "relation" que j'ai avec me fait beaucoup penser aux daemons dont parle Phillip Pullman dans A la croisée des mondes, même si elle est plutôt non-verbale.
Quand j'ai fait des recherches sur le sujet du daimôn de Socrate, je me suis rendue compte que ce n'est sans doute pas si marginal que ça d'avoir un double, ce qui me pousse d'autant plus à ne pas le lier systématiquement à l'autisme
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Re: L’autiste et son double
misty a écrit : La "relation" que j'ai avec me fait beaucoup penser aux daemons dont parle Phillip Pullman dans A la croisée des mondes, même si elle est plutôt non-verbale
J'ai ADORE cette trilogie, & je me disais, en le lisant, que mon PapiBull était mon daemon perso !
En tous cas, je trouvais que ça collait vraiment, étant donné que je pense à mes poilus toute la journée, même si je ne suis pas avec eux, que je communique avec eux d'une façon plus personnelle, enfin en tous cas, j'ai souvent fait le lien effectivement.
TSA.
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Re: L’autiste et son double
Ah oui effectivement, le fait que la chose soit plus étudiée chez les autistes est possible. J'avais lu entre autre Tony Attwood parler des amis imaginaires chez les femmes autistes. Ceci-dit, si beaucoup d'enfants semblent en effet avoir des amis imaginaires, relativement peu d'adultes rapportent en avoir (après, peut-être qu'un certain nombre d'entre eux n'ose pas en parler?). Je ne pense pas que ça soit directement lié à l'autisme, mais pour moi ça semble compréhensible qu'une personne ayant des déficits de communication puisse créer des amis imaginaires. Certaines études ont aussi mis en lumière le fait que ça pourrait être lié à une imagination abondante. Quant au double, il est possible que ce genre de phénomène soit plus fréquent chez un adulte, en tout cas ça ne m'étonnerait pas.misty a écrit :Il n'y a rien de fiable à ce sujet, et pour pas mal de spécialistes le fait qu'on en parle davantage au sujet des autistes vient de ce que la chose est étudiée en particulier dans ce cadre là: les gens sont moins enclins à demander à un enfant "normal" s'il a un ami imaginaire, pourtant ça me semble arriver à plein d'enfants typiques.
C'est marrant ça, des animaux imaginaires je n'en avais jamais entendu parler, c'est plutôt original.misty a écrit :Pour ma part ce sont plutôt des animaux (quand j'étais petite c'était une baleine , depuis je fais dans le moins encombrant ça se rapproche plus des créatures comme celles de la bd izunas). Ca m'aide souvent de m'imaginer accompagnée d'un animal quand je dois sortir et que c'est difficile.
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Re: L’autiste et son double
Oh. Comme moi... Sauf que moi, je ne suis pas vraiment moi, je suis un autre personnage... Disons que les histoires que tu racontes, je vais les vivre, avec ces personnages créés. A voix haute si je suis seul.e, chuchotées autrement. Je trouve... Que ça a un peu moins de poids dans mon esprit. Et comme toi, les réponses que je, qu'ils, font, viennent spontanément. C'est tellement naturel... que du coup ça ne me gêne pas non plus. Ils sont tous précieux.Aline26 a écrit :Non ne t'en fais pas, je n'ai pas de problème pour en parler. Je communique avec eux soit à voix haute, soit en chuchotant. Souvent, je leur raconte des histoires, leur chante des chansons...
Oui, mais est-ce que ces études portent aussi sur les adultes ? Les enfants ont souvent des amis imaginaires, en toute conscience, mais ils cessent de l'invoquer à l'âge adulte, pour la plupart, non ?misty a écrit :Il n'y a rien de fiable à ce sujet, et pour pas mal de spécialistes le fait qu'on en parle davantage au sujet des autistes vient de ce que la chose est étudiée en particulier dans ce cadre là: les gens sont moins enclins à demander à un enfant "normal" s'il a un ami imaginaire, pourtant ça me semble arriver à plein d'enfants typiques.
Je veux bien croire qu'il n'y ait rien de fiable, c'est certain... D'autant que les adultes vont généralement répondre "Non ça m'est rapidement passé", même si ce n'est pas vrai par peur du jugement, non ?
Pour les quelques adultes a priori typiques à qui j'en ai parlé, pas de conscience ni d'ami imaginaire ou de double. Je rejoins entièrement ton point de vue là dessus : c'est difficile de communiquer, difficile de trouver des personnes qui pourraient tourner en boucle sur les mêmes centre d'intérêts, alors qu'une conscience ou un "autre" écoute et répond sans juger.Aline26 a écrit : Ceci-dit, si beaucoup d'enfants semblent en effet avoir des amis imaginaires, relativement peu d'adultes rapportent en avoir (après, peut-être qu'un certain nombre d'entre eux n'ose pas en parler?). Je ne pense pas que ça soit directement lié à l'autisme, mais pour moi ça semble compréhensible qu'une personne ayant des déficits de communication puisse créer des amis imaginaires. Certaines études ont aussi mis en lumière le fait que ça pourrait être lié à une imagination abondante. Quant au double, il est possible que ce genre de phénomène soit plus fréquent chez un adulte, en tout cas ça ne m'étonnerait pas.
J'aime aussi beaucoup la théorie de l'imagination abondante, qui fait pleinement écho à ce que je ressens. Un espèce de besoin de créer, d'imaginer, de m'évader dans mon monde.
Sinon... Peut-être que les adultes typiques sont moins enclins à en parler, tout simplement. Pour rester dans la norme, ne pas être jugés bizarres... Les adultes qui ne sont pas typiques ont déjà plus l'habitude d'être jugés ainsi.
Sinon, je comprends tout à fait le concept d'animaux imaginaires ou de Daemons.
(J'adore aussi. Et j'aimerai vraiment, vraiment, avoir un Daemon pour tourner en boucle sur un sujet et qui me raisonnerait et jouerait ma conscience.
Ma conscience, je la voit plutôt comme un Compagnon, issu de l'univers Les Héros de Valdemar, de Mercedes Lackey. Parce qu'il est humain, et que les Compagnons communiquent avec leurs Elus par la pensée. Ca ressemble plus à la relation que j'ai avec ma conscience.)
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Re: L’autiste et son double
Bonjour à Toutes et à Tous,
Moi je me suis construit un monde depuis toute petite, me sentant toujours en décalage j'ai imaginé des personnages (anges, esprits (mauvais) et un dieu).
Même si je suis athée et je n'ai eu aucune éducation religieuse.
Ce monde m'a permis de croire et d'avoir de l'espoir dans ma souffrance endurée . Cela me cadrait aussi je crois...
J'ai toujours cru que je venais d'un autre monde, de ce monde.
Je parlais aux anges, je priais beaucoup, j'allais dans des lieux religieux, j'avais des rituels bref...
Et lorsque j'ai décidé de couper avec ce monde il y a un an à présent donc à 32 ans, j'ai pu m'ouvrir à d'autres choses et laissé place peut être à cette possibilité de ce syndrome d'Asperger...
A très bientôt
Moi je me suis construit un monde depuis toute petite, me sentant toujours en décalage j'ai imaginé des personnages (anges, esprits (mauvais) et un dieu).
Même si je suis athée et je n'ai eu aucune éducation religieuse.
Ce monde m'a permis de croire et d'avoir de l'espoir dans ma souffrance endurée . Cela me cadrait aussi je crois...
J'ai toujours cru que je venais d'un autre monde, de ce monde.
Je parlais aux anges, je priais beaucoup, j'allais dans des lieux religieux, j'avais des rituels bref...
Et lorsque j'ai décidé de couper avec ce monde il y a un an à présent donc à 32 ans, j'ai pu m'ouvrir à d'autres choses et laissé place peut être à cette possibilité de ce syndrome d'Asperger...
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Re: L’autiste et son double
Bonjour,
Comme biscotte, j'ai aussi un monde imaginaire que je visite quasi-quotidiennement depuis mon enfance. Quand j'étais enfant dans ce monde, je pouvais parler aux animaux et même en devenir un à volonté. Et parfois ça débordait sur la réalité et j'imitais les animaux. Ma famille en rigole toujours de raconter que parfois je ne parlais pas mais j'aboyais...
Dans ce monde, j'existe aussi mais j'incarne une personne un peu différente sur certains points. Par contre, dans ce monde cette personne (qui est moi) est aussi mal comprise et souvent rejetée des autres... Ce monde a maintenant évolué avec des ajouts venants de ce que j'ai vu, lu etc...
Il y a peu j'ai essayé de la structurer de manière plus formelle pour en tirer une histoire que je pourrais écrire.Une histoire qui se tiendrait dans ce monde mais dont le personnage principal ne serait pas celui auquel je m'identifie (ce serait bizarre et trop intime à écrire je pense).
Comme biscotte, j'ai aussi un monde imaginaire que je visite quasi-quotidiennement depuis mon enfance. Quand j'étais enfant dans ce monde, je pouvais parler aux animaux et même en devenir un à volonté. Et parfois ça débordait sur la réalité et j'imitais les animaux. Ma famille en rigole toujours de raconter que parfois je ne parlais pas mais j'aboyais...
Dans ce monde, j'existe aussi mais j'incarne une personne un peu différente sur certains points. Par contre, dans ce monde cette personne (qui est moi) est aussi mal comprise et souvent rejetée des autres... Ce monde a maintenant évolué avec des ajouts venants de ce que j'ai vu, lu etc...
Il y a peu j'ai essayé de la structurer de manière plus formelle pour en tirer une histoire que je pourrais écrire.Une histoire qui se tiendrait dans ce monde mais dont le personnage principal ne serait pas celui auquel je m'identifie (ce serait bizarre et trop intime à écrire je pense).
Ce que tu racontes, me rappelle une nouvelle que j'ai lu récemment qui s'appelle Légion écrite pas Sanderson. Dans cette nouvelle, le personnage est trop "intelligent" et a beaucoup trop de connaissance et il a donc incarné ses connaissances en personnes imaginaires ayant toutes une personnalité particulière. Par exemple, s'il a beaucoup lu sur la psychologie, il aura une personne imaginaire avec qui parler qui elle sera spécialiste en psycho, juste une extension de lui. Les histoires tournent autour d'enquêtes où ils "utilisent" ses amis imaginaires pour résoudre l'énigme. C'est assez rapide, original et sympa à lire !Aline26 a écrit :Au départ c'était ma seule amie imaginaire, mais depuis pleins d'autres sont apparus.
Demande de rendez-vous au CRA de Tours en cours, Test WAIS IV avec une neuro en cours. TSA et/ou HPI ?
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Re: L’autiste et son double
Est ce que ce monde nous a permis de vivre mieux...
Enfin pour moi en tout cas oui.
J'ai lu que les Asperger (autistes) n'avaient pas d'imagination, est ce que je me suis trompée?
Enfin pour moi en tout cas oui.
J'ai lu que les Asperger (autistes) n'avaient pas d'imagination, est ce que je me suis trompée?
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Re: L’autiste et son double
C'est à peu près du même niveau que "les surdoués sont bons en maths" (il y en a plein qui ne le sont pas du tout) ou "les asperger ont une mémoire extraordinaire" (il y en a plein pour qui cela n'est pas vrai).
J'ai beaucoup d'imagination et j'invente des histoires depuis au moins l'âge de 5 ans (j'ai une preuve vidéo ). En revanche je n'ai pas un monde imaginaire marqué, même s'il m'arrive encore d'imaginer de vivre en cachette dans une grotte et de chercher les choses dont j'ai besoin pour améliorer mon installation dans les encombrants. Mais c'est un truc que j'ai commencé à faire à l'adolescence parce que j'avais écrit une histoire sur une fille qui s'enfuit de chez elle.
J'ai beaucoup d'imagination et j'invente des histoires depuis au moins l'âge de 5 ans (j'ai une preuve vidéo ). En revanche je n'ai pas un monde imaginaire marqué, même s'il m'arrive encore d'imaginer de vivre en cachette dans une grotte et de chercher les choses dont j'ai besoin pour améliorer mon installation dans les encombrants. Mais c'est un truc que j'ai commencé à faire à l'adolescence parce que j'avais écrit une histoire sur une fille qui s'enfuit de chez elle.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.