J'ai recherché, mais je n'ai pas trouvé de sujet spécifique sur les surcharges sensorielles.
On a discuté de ça ce matin avec ma psy en TCC. Elle n'est pas du tout spécialiste autisme, mais est en train de lire pour se renseigner. J'aimerais faire le point avec vous sur ce sujet.
Je n'ai pas d'hypersensibilité propre, à part vestibulaire (et là je suis phobique) ou tactile (l'effleurement est insupportable). Du coup je suis rarement saturée par un seul sens, sauf séance de chatouille ou situation en hauteur, mais c'est tout à fait évitable (ou presque). J'ai décortiqué mes dernières surcharges, et c'est souvent un mélange bruit + mouvement ou bruit + enfermement. Ou alors, et c'est là que ma psy n'est pas d'accord avec moi, c'est parce que je dois trier dans l'afflux d'informations pour en faire quelque chose, et là ma psy appelle plutôt ça surcharge cognitive.
Pour elle la nuance est importante, parce que du coup elle se demande si ses techniques vont être utiles ou si on doit juste apprendre à faire avec.
Et pour vous, ça donne quoi ?
Surcharges sensorielles
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Surcharges sensorielles
Maman de R (20 ans, atypique), N (18 ans, Asperger) et A (8 ans, TSA).
Moi même THPI et Asperger
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Re: Surcharges sensorielles
Effectivement, la surcharge sensorielle va souvent de pair avec la charge mentale, notamment lorsqu'on est en situation de devoir faire face malgré tout à l'environnement. Exemple : supporter le bruit et les discussions dans une réunion, ça peut entraîner une surcharge sensorielle, mais si en plus on doit se contenir et suivre les discussions, alors la fatigue vient très vite de la charge mentale.
Je ne sais pas si on peut apprendre à mieux faire le tri, ou le faire avec moins de fatigue. L'expérience aide, mais c'est modéré, je pense. En revanche, les stratégies d'évitement, ça, ça marche !
Je ne sais pas si on peut apprendre à mieux faire le tri, ou le faire avec moins de fatigue. L'expérience aide, mais c'est modéré, je pense. En revanche, les stratégies d'évitement, ça, ça marche !
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
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Re: Surcharges sensorielles
(Apprendre à faire avec, le grand délire qui conduit au burn out....
Faire avec ce qu'on est oui. Le respecter oui. Vouloir faire comme le voisin, c'est bizarre.
C'est déjà assez pénible d'être comme un marsien, si on renie en plus sa planète, on est mais alors vraiment, très, très mal, barré.) -> possible que j'aie compris de travers. Sorry!
J'ai fait les tcc. Je me suis reniée aussi. Il faut ralentir. Méditer, écrire les mots qui encombrent notre mental. J'ai eu de multiples phases où je me suis dit : ah, mais alors je ne fais plus rien là, si je m'écoute. Ben oui. Il m'a fallu un moment avant que je capte que rien c'était quelque chose pour moi. Pour ma santé, mon équilibre.
Pour être sûre qu'on parlait de la même émotion, en groupe tcc, je les décrivais. Et je voyais la description physiologique du truc. Les manifestations physiques. Alors ça devient facile de savoir qu'on vit la peur, la colere, la joie, la tristesse etc etc.apres pour identifier les autres c'est plus complexe.
Ensuite, faut capter que tout ce qu'on a entendu est resté gravé dans notre tête et que souvent c'est sur ce genre de base qu'on a étayé tout un système de croyances. Très intrusives, très nocives. Comme on est littéral ben en fait on entend pas du tout ce que veut dire l'autre. Alors y'a de quoi déblayer vraiment beaucoup.
À mon avis tcc oui, mais c'est pas les tcc classiques pour un autiste. Même si ça peut aider à deconstruire le château de cartes. Par le simple fait qu'on apprend à nouveau à s'écouter.
Ah ! Si ! je rajouterais que c'est très important le groupe qui consiste à parler de manièrr affirmée. Donc ni passive, ni agressive, ni manipulatrice. Donc pour faire ça, faut déjà savoir ce qu'on ressent et apprendre à fixer les limites. Pour les limites, j'ai l'impression qu'on doive le faire avec l'expérience. C'est pas joyeux.. voilà mais c'est les bases de la communication non violente. C'est hyper important.
Faire avec ce qu'on est oui. Le respecter oui. Vouloir faire comme le voisin, c'est bizarre.
C'est déjà assez pénible d'être comme un marsien, si on renie en plus sa planète, on est mais alors vraiment, très, très mal, barré.) -> possible que j'aie compris de travers. Sorry!
J'ai fait les tcc. Je me suis reniée aussi. Il faut ralentir. Méditer, écrire les mots qui encombrent notre mental. J'ai eu de multiples phases où je me suis dit : ah, mais alors je ne fais plus rien là, si je m'écoute. Ben oui. Il m'a fallu un moment avant que je capte que rien c'était quelque chose pour moi. Pour ma santé, mon équilibre.
Pour être sûre qu'on parlait de la même émotion, en groupe tcc, je les décrivais. Et je voyais la description physiologique du truc. Les manifestations physiques. Alors ça devient facile de savoir qu'on vit la peur, la colere, la joie, la tristesse etc etc.apres pour identifier les autres c'est plus complexe.
Ensuite, faut capter que tout ce qu'on a entendu est resté gravé dans notre tête et que souvent c'est sur ce genre de base qu'on a étayé tout un système de croyances. Très intrusives, très nocives. Comme on est littéral ben en fait on entend pas du tout ce que veut dire l'autre. Alors y'a de quoi déblayer vraiment beaucoup.
À mon avis tcc oui, mais c'est pas les tcc classiques pour un autiste. Même si ça peut aider à deconstruire le château de cartes. Par le simple fait qu'on apprend à nouveau à s'écouter.
Ah ! Si ! je rajouterais que c'est très important le groupe qui consiste à parler de manièrr affirmée. Donc ni passive, ni agressive, ni manipulatrice. Donc pour faire ça, faut déjà savoir ce qu'on ressent et apprendre à fixer les limites. Pour les limites, j'ai l'impression qu'on doive le faire avec l'expérience. C'est pas joyeux.. voilà mais c'est les bases de la communication non violente. C'est hyper important.








