Solitude, volonté d'indépendance, sociabilisation
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Re: Solitude
Un rien me fait .
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Solitude
Ttoille écrit
La difficulté majeure, c'est quand on travaille dans un milieu qui met le relationnel avant tout, je reconnais que du coup c'est difficile d'accepter d'être mal vu au boulot. Ma technique, c'est de blinder les trous de mon emploi du temps avec des choses que j'aime : aller à l'écurie (3h par cheval et par jour, ça occupe), travailler en ligne (il y a des petits jobs en distanciel, des conférences ou des MOOC sympas), faire de la natation (même si je déteste l'eau, personne ne va venir m'y faire la conversation au moins). Du coup, je peux refuser en toute légitimité et pour les collègues, ça fait "businesswoman" (et comme c'est à la mode... Tout le monde est content!)
Me renvoies à la période 1989 -2004 de ma carrière
1 sept 1989 date de ma titularisation de mon premier poste d’adjointe titre définitif d’institutrice de maternelle, 1ier contact réunion de pré-rentée, la directrice me dit: » bonjour, tu as été nommée sur la création de poste de maternelle, mais pour des raisons de service parce que il me sera plus facile d’exercer mes fonctions de direction sans décharge (temps hors classe) je prends ce poste et tu auras donc ma classe de CE1 CM1 »
BOUM Bing BONG pour faire bref après démarches (syndic, ancien inspecteur) j’ai finalement eu gain de cause,
mais bref, j’ai été mal vue par l’équipe, le personnel communal du petit village,
On m ‘a punie en m’isolant géographiquement en déménageant ma classe dans une maison de fonction de l’autre côté de la rue, 33 élèves ,Toute Petite Section, PS, PS MS, et l’ATSEM « male vue »,
mais que "même pas mal!" car pas de relationnel, du coup pas de gaspillage inutile pour « ma difficulté majeur »,
j’ai pu canaliser mon énergie et surmonter les difficultés des locaux inadaptés à ma classe « surchargée » avec les moyens du bord, bien faire mon boulot,
Donc reconnaissance de mes compétences même de la directrice et 3 ans après réintégration géographique de ma classe au sein de l’école (ben oui, une classe de TPS PS sans dortoir c’est pas possible!),
et là je comprends mieux pourquoi avec de meilleures conditions de travail j’ai commencé à me sentir épuisée...
Merci Ttoille, parce que sortir de mon isolement intégrer une équipe =« La difficulté majeure, c'est quand on travaille dans un milieu qui met le relationnel avant tout »
Et du coup, mise en place de stratégies d’éviction, je me suis blindée, façon toi « Ma technique, c'est de blinder les trous de mon emploi du temps avec des choses que j’aime »
avec des activités solitaires, course 1heure par jour, faire les courses en vélo (pour une famille de 4 personnes), escalade 2 fois par semaine, et 1km de natation 3 midis par semaine …
Le pourquoi du comment je comprends ma perplexité quand la collègue qui m’accompagnait à la piscine disait : « j’adore aller nager avec E, (moi), c’est le seul moment ou elle ne me soule pas à parler boulot »
Ben oui oh! combien je comprends mon dilemme
malgré la reconnaissance de mes capacités et mes compétences professionnelles, mon côté super à la mode, super maîtresse, supermaman, supersportive, superoccupée j’étais toujours perçue comme « soulante », « obsédée du boulot », « pas drôle », « pas sympa », « pas de bonne compagnie », pas sociable , mal vue, isolée.
Merci d’avoir, par vos témoignages, éclairer ma solitude, Bonne journée
La difficulté majeure, c'est quand on travaille dans un milieu qui met le relationnel avant tout, je reconnais que du coup c'est difficile d'accepter d'être mal vu au boulot. Ma technique, c'est de blinder les trous de mon emploi du temps avec des choses que j'aime : aller à l'écurie (3h par cheval et par jour, ça occupe), travailler en ligne (il y a des petits jobs en distanciel, des conférences ou des MOOC sympas), faire de la natation (même si je déteste l'eau, personne ne va venir m'y faire la conversation au moins). Du coup, je peux refuser en toute légitimité et pour les collègues, ça fait "businesswoman" (et comme c'est à la mode... Tout le monde est content!)
Me renvoies à la période 1989 -2004 de ma carrière
1 sept 1989 date de ma titularisation de mon premier poste d’adjointe titre définitif d’institutrice de maternelle, 1ier contact réunion de pré-rentée, la directrice me dit: » bonjour, tu as été nommée sur la création de poste de maternelle, mais pour des raisons de service parce que il me sera plus facile d’exercer mes fonctions de direction sans décharge (temps hors classe) je prends ce poste et tu auras donc ma classe de CE1 CM1 »
BOUM Bing BONG pour faire bref après démarches (syndic, ancien inspecteur) j’ai finalement eu gain de cause,
mais bref, j’ai été mal vue par l’équipe, le personnel communal du petit village,
On m ‘a punie en m’isolant géographiquement en déménageant ma classe dans une maison de fonction de l’autre côté de la rue, 33 élèves ,Toute Petite Section, PS, PS MS, et l’ATSEM « male vue »,
mais que "même pas mal!" car pas de relationnel, du coup pas de gaspillage inutile pour « ma difficulté majeur »,
j’ai pu canaliser mon énergie et surmonter les difficultés des locaux inadaptés à ma classe « surchargée » avec les moyens du bord, bien faire mon boulot,
Donc reconnaissance de mes compétences même de la directrice et 3 ans après réintégration géographique de ma classe au sein de l’école (ben oui, une classe de TPS PS sans dortoir c’est pas possible!),
et là je comprends mieux pourquoi avec de meilleures conditions de travail j’ai commencé à me sentir épuisée...
Merci Ttoille, parce que sortir de mon isolement intégrer une équipe =« La difficulté majeure, c'est quand on travaille dans un milieu qui met le relationnel avant tout »
Et du coup, mise en place de stratégies d’éviction, je me suis blindée, façon toi « Ma technique, c'est de blinder les trous de mon emploi du temps avec des choses que j’aime »
avec des activités solitaires, course 1heure par jour, faire les courses en vélo (pour une famille de 4 personnes), escalade 2 fois par semaine, et 1km de natation 3 midis par semaine …
Le pourquoi du comment je comprends ma perplexité quand la collègue qui m’accompagnait à la piscine disait : « j’adore aller nager avec E, (moi), c’est le seul moment ou elle ne me soule pas à parler boulot »
Ben oui oh! combien je comprends mon dilemme
malgré la reconnaissance de mes capacités et mes compétences professionnelles, mon côté super à la mode, super maîtresse, supermaman, supersportive, superoccupée j’étais toujours perçue comme « soulante », « obsédée du boulot », « pas drôle », « pas sympa », « pas de bonne compagnie », pas sociable , mal vue, isolée.
Merci d’avoir, par vos témoignages, éclairer ma solitude, Bonne journée
en cours de pré-diagnostic du SA auprès d'une psychologue spécialisée, en attente de réponse à ma demande de diagnostic auprès du CRA de ma région.
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Re: Solitude
Bonjour,
Personnellement, bien avant que l'on me dise atteint d'Asperger, j'ai vécu bien des choses (maladies...) qui m'ont forcé à l'isolement et à la solitude. Bien que tentant d'être sociable, j'ai toujours eu dû mal à me faire des amis ou à en conserver (cela ne signifie pas que je les faisais fuir). Drôle de zigoteau , on m'excusait mon comportement à cause de ma maladie et d'avoir été aussi souvent isolé.
Alors le jour où j'ai été diagnostiqué asperger, je me suis senti encore plus largué car je voyais mes problémes d'isolement comme lié aux conséquences de ma maladie. J'ai eu le sentiment d'avoir un beaucoup plus grand parcours à faire pour quitter mon isolement avec ce nouvel obstacle. Gérer un problème pour sortir de son isolement c'est faisable mais deux, cela devient très difficile.
J'ai toujours tenté d'être un bon ami (ce qui n'était pas toujours facile). Mais on me laissait de côté même lorsque j'étais malade. Finalement, on se dit pourquoi aller vers les autres si ils ne viennent jamais vers vous ou ne se demandent jamais comment on va.
J'ai finalement jeté l'éponge et même si être seul n'est pas souhaitable, se sentir sans arrêt rejeté l'est encore moins.
Je peux donner des conseils ou des retours pour sortir de l'isolement mais cela n'a pas été efficace pour moi.
On m'a dit de m'inscrire à un club ou une association (sport impossible pour moi, atelier écriture, théâtre, yoga...).
De faire du tutorat ou des organismes d'aides (Emmaüs, Restos du cœur ...)
De m’inscrire à des sites pour sortir en groupe avec des inconnus (comme le site On va sortir!) mais il n'y a jamais rien d'intéressant.
J'ai fait ou je continue de faire une partie des choses proposées mais je reste isolé. Certaines de ces activités, j'ai été obligé d'y renoncer pour des raisons de planning, de santé, d'ennui ou de gens vraiment crispants. Dans le reste que je continue, je suis assez invisible malgré mes efforts.
Personnellement, bien avant que l'on me dise atteint d'Asperger, j'ai vécu bien des choses (maladies...) qui m'ont forcé à l'isolement et à la solitude. Bien que tentant d'être sociable, j'ai toujours eu dû mal à me faire des amis ou à en conserver (cela ne signifie pas que je les faisais fuir). Drôle de zigoteau , on m'excusait mon comportement à cause de ma maladie et d'avoir été aussi souvent isolé.
Alors le jour où j'ai été diagnostiqué asperger, je me suis senti encore plus largué car je voyais mes problémes d'isolement comme lié aux conséquences de ma maladie. J'ai eu le sentiment d'avoir un beaucoup plus grand parcours à faire pour quitter mon isolement avec ce nouvel obstacle. Gérer un problème pour sortir de son isolement c'est faisable mais deux, cela devient très difficile.
J'ai toujours tenté d'être un bon ami (ce qui n'était pas toujours facile). Mais on me laissait de côté même lorsque j'étais malade. Finalement, on se dit pourquoi aller vers les autres si ils ne viennent jamais vers vous ou ne se demandent jamais comment on va.
J'ai finalement jeté l'éponge et même si être seul n'est pas souhaitable, se sentir sans arrêt rejeté l'est encore moins.
Je peux donner des conseils ou des retours pour sortir de l'isolement mais cela n'a pas été efficace pour moi.
On m'a dit de m'inscrire à un club ou une association (sport impossible pour moi, atelier écriture, théâtre, yoga...).
De faire du tutorat ou des organismes d'aides (Emmaüs, Restos du cœur ...)
De m’inscrire à des sites pour sortir en groupe avec des inconnus (comme le site On va sortir!) mais il n'y a jamais rien d'intéressant.
J'ai fait ou je continue de faire une partie des choses proposées mais je reste isolé. Certaines de ces activités, j'ai été obligé d'y renoncer pour des raisons de planning, de santé, d'ennui ou de gens vraiment crispants. Dans le reste que je continue, je suis assez invisible malgré mes efforts.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Solitude
Je suis sorti de la solitude. Il y a une meilleure communication et prise d'initiative depuis le diagnostic (dans quelques jours cela fait 5 ans que je suis diagnostiqué autisme de haut niveau ). Il y a encore beaucoup de progrès comme trouver un.e ami.e mais le service handicap, mes médecins et m'a famille sont très fiers (car personne ne m'a aidé ). Je vais être élu délégué d'une promotion d'environ 50 étudiants. Chaque fois qu'un enseignant ou un étudiant à besoin d'informations, je leur répond. Je suis même responsable informatique (bénévolat) à l'association ufc que choisir à Nancy.
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
noob54,
étudiant asperger de 21 ans,
diagnostiqué au CRA de Nancy en 2012.
étudiant asperger de 21 ans,
diagnostiqué au CRA de Nancy en 2012.
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Ambivalence de la solitude
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).
Ma vie quotidienne oscille entre deux envies dominantes : le besoin et l'envie de solitude ( qui est accentué depuis que je vis seule ) et l'envie de rencontrer du monde ou du moins de me faire des connaissances. Je suis beaucoup plus efficace virtuellement. Par exemple j'aime entretenir des correspondances par mail avec quelqu'un. Juste cela me suffit à sortir un peu de ma solitude et me connecter à un semblant de vie sociale. Mais dans la vraie vie j'ai beaucoup plus de mal... difficile pour moi de sortir seule dans un lieu. Sauf si vraiment l'événement m'attire beaucoup. Est ce que cela vous parle ?
Ma vie quotidienne oscille entre deux envies dominantes : le besoin et l'envie de solitude ( qui est accentué depuis que je vis seule ) et l'envie de rencontrer du monde ou du moins de me faire des connaissances. Je suis beaucoup plus efficace virtuellement. Par exemple j'aime entretenir des correspondances par mail avec quelqu'un. Juste cela me suffit à sortir un peu de ma solitude et me connecter à un semblant de vie sociale. Mais dans la vraie vie j'ai beaucoup plus de mal... difficile pour moi de sortir seule dans un lieu. Sauf si vraiment l'événement m'attire beaucoup. Est ce que cela vous parle ?
Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute.
Diagnostiquée asperger+HP
Diagnostiquée asperger+HP
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Re: Ambivalence de la solitude
Je ressens également la même chose. J'ai souvent envie / besoin de solitude, mais parfois je me sens ... seule. Et des fois ça me pèse, j'ai envie de rencontrer un peu de gens, d'avoir des bonnes discussions, de me sentir proche amicalement de quelqu'un. Mais paradoxalement, je fais très peu d'effort pour provoquer ces rencontres, et à la fac (quand j'y vais...) je m'isole et je ne cherche pas à entrer en contact.
Des fois j'ai l'impression d'être un peu difficile en terme d'amitié et de gens. En fait, je rencontre rarement des gens avec qui ça accroche du premier coup. Ou avec qui je me sens vraiment à l'aise et avec qui je ne m'ennuie pas.
J'avais un très bon ami il y a 3 ans, on s'est tout de suite hyper bien entendu, on avait pas mal de trucs en commun, on était identique sur pas mal de points. On était un peu bizarre tout les deux, un peu à côté de la plaque, et du coup ça fonctionnait bien. Ce qui était cool aussi c'est que comme on était dans la même promo de fac, on se motivait assez bien pour aller en cours. Mais il y a 1 an et demi il a déménagé, du coup on ne se voit plus. Et autre chose qui me caractérise bien, je suis très peu douée pour conserver et entretenir des amitiés. Ce n'est pas parce que je les ai oubliés ni parce que je ne les aime pas, mais je peux ne pas avoir de contact avec un quelqu'un pendant quelques temps sans que ça veuille dire que je me suis désintéressée de la personne. C'est juste que je suis comme ça. Parfois j'ai besoin d'être seule ou pas envie de sortir, et aussi parce que le téléphone et moi ça fait deux.
Je lis beaucoup de bouquins, dont des romans et parfois je lis de très belles amitiés où les personnages sont très proches, où ils partagent, ont des choses en commun et ont juste une relation qui fonctionne. Je trouve ça vraiment sympa et des fois j'aimerais bien vivre ça.
Enfin bref, je me sens un peu paradoxale. Avec ce besoin/envie de solitude mais cette espèce de tristesse d'être seule aussi. Et cette envie de rencontrer des gens mais mon rejet des gens quand je sors de chez moi.
Des fois j'ai l'impression d'être un peu difficile en terme d'amitié et de gens. En fait, je rencontre rarement des gens avec qui ça accroche du premier coup. Ou avec qui je me sens vraiment à l'aise et avec qui je ne m'ennuie pas.
J'avais un très bon ami il y a 3 ans, on s'est tout de suite hyper bien entendu, on avait pas mal de trucs en commun, on était identique sur pas mal de points. On était un peu bizarre tout les deux, un peu à côté de la plaque, et du coup ça fonctionnait bien. Ce qui était cool aussi c'est que comme on était dans la même promo de fac, on se motivait assez bien pour aller en cours. Mais il y a 1 an et demi il a déménagé, du coup on ne se voit plus. Et autre chose qui me caractérise bien, je suis très peu douée pour conserver et entretenir des amitiés. Ce n'est pas parce que je les ai oubliés ni parce que je ne les aime pas, mais je peux ne pas avoir de contact avec un quelqu'un pendant quelques temps sans que ça veuille dire que je me suis désintéressée de la personne. C'est juste que je suis comme ça. Parfois j'ai besoin d'être seule ou pas envie de sortir, et aussi parce que le téléphone et moi ça fait deux.
Je lis beaucoup de bouquins, dont des romans et parfois je lis de très belles amitiés où les personnages sont très proches, où ils partagent, ont des choses en commun et ont juste une relation qui fonctionne. Je trouve ça vraiment sympa et des fois j'aimerais bien vivre ça.
Enfin bref, je me sens un peu paradoxale. Avec ce besoin/envie de solitude mais cette espèce de tristesse d'être seule aussi. Et cette envie de rencontrer des gens mais mon rejet des gens quand je sors de chez moi.
Non diag
Diag TOC & Phobie scolaire/sociale
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Re: Ambivalence de la solitude
je n'ai jamais eut aucun amis a part 1 ami au college ,ni petite amie , un peu comme le type de 40 ans toujours puceau
au college , dans la cour de recre tous le monde parlait de futilités , de choses diverses dans le tumulte et moi je restais au milieu de la foule seul comme perdu , regardant ses choses bizarres dire des choses bizarres ,
la solitude est pour moi une chose normale,je pourrai tres bien vivre seul et je me rends compte en fait que les autres n'ont d'interet que ce qui peuvent nous apporter
je ne peut manger dans un snack si on me regarde , j'evite le regard des autres , l'autre c'est le danger
au college , dans la cour de recre tous le monde parlait de futilités , de choses diverses dans le tumulte et moi je restais au milieu de la foule seul comme perdu , regardant ses choses bizarres dire des choses bizarres ,
la solitude est pour moi une chose normale,je pourrai tres bien vivre seul et je me rends compte en fait que les autres n'ont d'interet que ce qui peuvent nous apporter
je ne peut manger dans un snack si on me regarde , j'evite le regard des autres , l'autre c'est le danger
non je suis pas diagnostiqué mais j'ai des resultats tres elevés aux tests des aspies
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Re: Ambivalence de la solitude
Oui c'est pareil.
Relations à distance. D'ailleurs, l'amitié envers certaines personnes que je connaissais depuis des années a véritablement commencé à se manifester qu'à travers des échanges par courrier. Et lorsque nous nous voyons en vrai c'est nul !
Pour ton envie de rencontrer, essaye de privilégier les rencontres en petit comité. Et en rapport avec tes centres d'intérêt.
Relations à distance. D'ailleurs, l'amitié envers certaines personnes que je connaissais depuis des années a véritablement commencé à se manifester qu'à travers des échanges par courrier. Et lorsque nous nous voyons en vrai c'est nul !
Pour ton envie de rencontrer, essaye de privilégier les rencontres en petit comité. Et en rapport avec tes centres d'intérêt.
2016 - Prédiag TSA / 2017 - Profil Asperger + Traumatisme précoce validé.
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
Profil INTJ au test MBTI (passé dans le cadre d'un bilan de compétences).
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Re: Ambivalence de la solitude
Il y a quelques temps, j'en parlais avec la psy, elle a résumé la situation "en gros vous avez besoin de quelqu'un en permanence mais vous avez peur de tout le monde, c'est bien ça" avec un regard genre ou comment combiner dépendance affective et phobie sociale.
Quand j'ai rencontré mon conjoint actuel, je lui disais que je n'avais pas envie de vivre à nouveau avec quelqu'un, que j'avais juste besoin de savoir que quelqu'un pensait à moi, de se voir de temps en temps et d'échanger des messages. Pour l'amitié c'est pareil. Je reconnais mes "vrais" amis uniquement quand je déménage. Mon critère, c'est ceux avec qui je continue à correspondre, et surtout que je peux contacter après 1 an de silence sans avoir à m'excuser.
Quand j'ai rencontré mon conjoint actuel, je lui disais que je n'avais pas envie de vivre à nouveau avec quelqu'un, que j'avais juste besoin de savoir que quelqu'un pensait à moi, de se voir de temps en temps et d'échanger des messages. Pour l'amitié c'est pareil. Je reconnais mes "vrais" amis uniquement quand je déménage. Mon critère, c'est ceux avec qui je continue à correspondre, et surtout que je peux contacter après 1 an de silence sans avoir à m'excuser.
Maman de R (20 ans, atypique), N (18 ans, Asperger) et A (8 ans, TSA).
Moi même THPI et Asperger
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Re: Ambivalence de la solitude
J'ai aussi un rapport très ambivalence à la solitude : à certains moments je la recherche désespérément, à d'autres elle me pèse terriblement. J'ai même parfois des difficultés à évaluer ce besoin : par exemple si j'accompagne mon mari à un repas avec ses amis je suis contente d'y aller avant, je me dis que je vais passer un bon moment et sortir un peu pour une fois. Mais lorsque j'y suis, au bout d'une heure ca devient déjà difficile de suivre les conversations, surtout s'il y a du bruit, et au bout de deux heures je suis très fatiguée et même si je passe un bon moment j'ai envie de rentrer. En parallèle je désespère car j'ai l'impression que je n'arrive pas à me connecter au gens, que je suis toujours en retrait des relations et cela me pèse.
Diagnostiquée Asperger en 2017 dans un CRA
Comprendre l'autisme : un site d'information sur l'autisme
http://comprendrelautisme.com/
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Re: Ambivalence de la solitude
Je me reconnais, envie de solitude mais triste d'être seule. Je suis parfois anxieuse que l'on ne me propose rien le samedi soir et en même temps je ne provoque pas de rencontre. Je peux me réjouir de voir telle ou telle personne à un moment X, et 1h avant décommander car je suis trop fatiguée et sortir de chez moi m'est insurmontable.
Ambivalence bonjour !
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En questionnement sur le TSA
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Re: Ambivalence de la solitude
Pour ma part, passer mes journées seul chez moi (à lire, rédiger, discuter sur les forums) ne me dérange pas. J'ai besoin de peu d'interactions sociales. Je ne me sens pas obligé d'augmenter mon train de vie social.
Les personnes n'ont pas toutes les mêmes formes de bonheur. On peut être serein tout en n'étant pas esclave de normes sociales.
Les personnes n'ont pas toutes les mêmes formes de bonheur. On peut être serein tout en n'étant pas esclave de normes sociales.
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Ambivalence de la solitude
Bien sûr, mais le problème se pose surtout lorsque l'on souffre de cette ambivalence.freeshost a écrit :On peut être serein tout en n'étant pas esclave de normes sociales.
Comme les précédents témoignages je cherche et souffre de la solitude en même temps. Je suis toujours partante pour voir les quelques amis que j'ai car ça n'arrive pas souvent, quitte à faire des efforts (me sentir mal dans les transports, me lever tôt alors que je manque de sommeil). Mais à chaque fois et même si je suis là en pensant que je vais passer un bon moment, j'ai du mal à me concentrer, à me sentir connectée à eux, mes sens sont saturés par mon environnement et je n'ai finalement qu'une hâte c'est rentrer chez moi! De ce fait j'ai toujours plus ou moins l'impression de passer à côté de ces moments qui sont sensés égayer un peu ma vie.
Je n'arrive pas plus à créer des liens virtuels. J'y arrivais mieux quand j'étais ado, je ne sais pas pourquoi. Par exemple quand cela fait plusieurs semaines que je ne suis pas venue sur ce forum j'ai beaucoup de mal à reprendre part aux discussions.
Diagnostiquée TSA le 5 mai 2017
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Re: Ambivalence de la solitude
Je suis comme toi !Nanouille a écrit :Bien sûr, mais le problème se pose surtout lorsque l'on souffre de cette ambivalence.freeshost a écrit :On peut être serein tout en n'étant pas esclave de normes sociales.
Comme les précédents témoignages je cherche et souffre de la solitude en même temps. Je suis toujours partante pour voir les quelques amis que j'ai car ça n'arrive pas souvent, quitte à faire des efforts (me sentir mal dans les transports, me lever tôt alors que je manque de sommeil). Mais à chaque fois et même si je suis là en pensant que je vais passer un bon moment, j'ai du mal à me concentrer, à me sentir connectée à eux, mes sens sont saturés par mon environnement et je n'ai finalement qu'une hâte c'est rentrer chez moi! De ce fait j'ai toujours plus ou moins l'impression de passer à côté de ces moments qui sont sensés égayer un peu ma vie.
Je n'arrive pas plus à créer des liens virtuels. J'y arrivais mieux quand j'étais ado, je ne sais pas pourquoi. Par exemple quand cela fait plusieurs semaines que je ne suis pas venue sur ce forum j'ai beaucoup de mal à reprendre part aux discussions.
Du coup j'essaie au maximum d'être dans des situations où je peux m'échapper.
Mais j'ai l'impression que cela s'aggrave avec le temps et je me demande si c'est normal.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir été comme ça plus jeune mais j'avais moins de sollicitations et je ne travaillais pas. Comme si une fatigue c'était instaurée avec le temps et les sursollicitations sociales. J'ai l'impression d'avoir atteint un degré de saturation, trop d'efforts pour me sociabiliser plus jeune et toutes mes réserves sont épuisées. Et puis l'intérêt pour les conversations aussi parfois qui manque.
Ça vous fait ça à vous ?
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En questionnement sur le TSA
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