perte de repères .... comment voyagez vous ??

[Flower]

Je trouve au contraire l'expatriation plus simple que les voyages courts: on s'installe avec toutes ses affaires, on a le temps de découvrir petit à petit donc au début on peut se concentrer sur l'essentiel. Puis généralement les gens pardonnent plus facilement les comportements un peu bizarres d'un étranger qui vient de s'installer dans le pays.

[scorame]

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[Timo]

Bonjour à tous et à toutes,
il m'est déjà arrivé de voyager mais jamais seule - il s'agit de visites à ma famille quelque part en Afrique du Nord. Ca se passe plutôt bien et je ne sors qu'avec ma famille étant donné que je me perdrais au premier carrefour autrement
J'ai voyagé en Angleterre j'ai fais une partie du trajet seule (jusqu'à Londres), ce qui a angoissé et affolé toute ma famille comme si j'annonçais que j'étais engagée auprès de l'Armée de Terre et que je partais en mission demain . Je suis bien arrivée à destination avec ma soeur mais j'ai fais le retour toute seule.

C'est essentielement chez ma soeur en Angleterre où j'ai eu le plus de liberté -elle travaille toute la journée et elle souhaitait que je parle avec les gens (je suis étudiante en fac d'anglais donc ça se comprends ) donc j'ai du y aller malgré moi. J'y suis allée avec des repères que je me suis forgée en sortant avec elle le lendemain de mon arrivée. Son but, je pense, était aussi que j'apprenne à me repérer dans une ville inconnue. Le pari est gagné: en deux semaines, je me repère mieux là--bas et je me suis sentie plus à l'aise que dans ma véritable ville natale .

Et puis au Royaume-Uni ils acceptent bien mieux les personnes "différentes" qu'ici, en l'occurence un style très 80s à la Matrix (Il faut bien savoir rire de soi) et le fait que je sois très certainement autiste. Personne ne m'a reluquée ni jugée alors qu'en France c'est tous les trois pas, et dès que je demande mon chemin (les gens parlent bien fort, je suis lente mais pas sourde . )

J'espère que mon témoignage t'aura aidé. A bientôt,

Timo

[scorame]

CBCBBCCCBC

[Anahata]

Oui mis après on n'est plus un nouvel arrivant. Et c'est les mêmes difficultés qu'avant sans tout ses repères d'avant. J'y vois pas de solutions. Si vous en avez....

[Bloat]

Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est.

J’aime voyager à l’étranger : j’y ai le droit d’être bizarre et par là j’y suis plus confortable que chez moi même ; je n’aime pas voyager en France : autrui s’y attend à ce que je lui sois semblable.

[scorame]

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[Flower]

Anahata, ça dépend de la durée qu'on y passe, à l'étranger. Quand tu es expatrié pour 3-4 ans, idéalement dans un pays où la langue est compliquée et les gens plutôt anglophones, tu gardes ton statut d'étranger pendant toute la durée de ton séjour. Avec les avantages et les inconvénients, parce qu'il y a des pays plus ou moins ouverts.

[scorame]

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[Nanouille]

Cette thématique de la peur du voyage tombe à pic car je suis en plein dedans aussi.

J'ai du temps de libre en ce moment et je ressens une grande frustration à rester chez moi alors que je pourrais faire du tourisme et découvrir un nouveau pays, une nouvelle ville. Comme vous tous à priori j'aime cette impression d'être "à sa place" en tant qu'étrangère à l'étranger, par opposition au fait de se sentir étrangère dans son environnement proche et quotidien.

Le problème c'est la peur, elle me paralyse. Je ne suis pas la seule apparemment, ça me rassure!
Je ne suis jamais partie seule car être accompagnée me rassure. Je n'ai aucune confiance en mon cerveau, ni en ma capacité à me débrouiller, et je n'ai aucun sens de l'orientation. Je me dis aussi que c'est sûrement plus difficile de partir seule à l'aventure à l'étranger quand on est une fille, aspie ou pas.

J'aimerais pouvoir le faire sans me poser de questions, juste parce que j'en ai envie. J'ai déjà étudié le projet, j'ai sélectionné la ville, la durée (2 jours, faut pas exagérer pour une première), j'ai une idée des vols et de l’hôtel, j'ai regardé le trajet jusqu'à l'aéroport. J'aimerais bien faire des marchés de Noël et des musées ou simplement me balader dans les rues. Mais pas moyen de franchir le pas.
J'aimerais aussi le faire pour me prouver que je peux y arriver. Je n'aime pas les grandes phrases du style "il faut affronter ses peurs" mais je sens que j'en aurais bien besoin!
Après je me dis pourquoi chercher les emm*rdes, les complications, le stress lié à l'inconnu si je peux rester au chaud tranquille chez moi?

un planning non respecté c'est insupportable.

Oooh je plussoie! C'est pour ça que j'ai peur d'un séjour même court à l'étranger, il y a beaucoup d'inconnues et autant d'angoisses dans l'équation .

Moi aussi quand je fais un voyage (ça peut être aussi anodin que de ma campagne à Paris) j'écoute le même album pour avoir au moins quelque chose de familier dans les oreilles, j'emporte toujours de quoi manger, boire, un parapluie s'il pleut, du Rescue pour une éventuelle crise de panique. Et mon portable bien sûr pour pouvoir joindre quelqu'un au cas où j'ai besoin de conseils ou d'être rassurée...

[Benoit]

Anahata, ça dépend de la durée qu'on y passe, à l'étranger. Quand tu es expatrié pour 3-4 ans, idéalement dans un pays où la langue est compliquée et les gens plutôt anglophones, tu gardes ton statut d'étranger pendant toute la durée de ton séjour. Avec les avantages et les inconvénients, parce qu'il y a des pays plus ou moins ouverts.

Si les gens y sont vraiment acceuillants, (et pas seulement curieux de l'alterite), c'est super dommage de passer a cote de leur culture comme ca, je trouve.

[Flower]

@Nanouille: Tu n'a pas de connaissances qui habitent à l'étranger? Je trouve que ça rassure de connaître quelqu'un sur place, même si c'est juste un point de chute en cas de problème.

@Benoît: Ça ne veut pas dire qu'on ne s'intéresse pas à la culture locale. Mais quand on bosse 45 heures par semaine dans un environnement international - donc en anglais essentiellement - dans un pays dont la langue est très complexe (genre Hongrie, Estonie, Croatie...), c'est très difficile d'apprendre vraiment la langue en question, au-delà de quelques phrases du quotidien. Surtout si en plus on a des horaires qui ne correspondent pas aux horaires de travail habituels du pays. Les gens font toujours de grands yeux quand je leur explique que je finis à 18h...

[Lilette]

Anahata, ça dépend de la durée qu'on y passe, à l'étranger. Quand tu es expatrié pour 3-4 ans, idéalement dans un pays où la langue est compliquée et les gens plutôt anglophones, tu gardes ton statut d'étranger pendant toute la durée de ton séjour. Avec les avantages et les inconvénients, parce qu'il y a des pays plus ou moins ouverts.

Si les gens y sont vraiment accueillants, (et pas seulement curieux de l’altérite), c'est super dommage de passer a cote de leur culture comme ça, je trouve.

+1.

[Anahata]

Réponse à flower : en fait il s'agit de ressenti personnel la question d'être étranger. Les premiers temps ce n'est pas le genre de préoccupation qu'on a. Puis au fur et à mesure, passé le mal du pays, j'ose espérer qu'on developpe un sentiment de comme à la maison, ce qui rend caduque toutes les considérations d'être étranger ou pas. Mais peut-être que 3 ou 4 ans ne sont pas suffisant en effet. Je n'ai pas fait d'expérience aussi longue. En terme de chgt de région oui.

[Nanouille]

Je crois qu'il ne faut pas non plus idéaliser l'étranger et s'imaginer qu'on va se sentir enfin à sa place, que tout sera plus simple parce qu'on sera un étranger et que les gens n'attendront rien de particulier de nous, qu'on va laisser derrière nous nos difficultés, nos complexes, notre manque de confiance en nous etc.

@Flower, non malheureusement je ne connais personne à l'étranger. Je ne connais pas grand monde tout court alors ça limite les possibilités .

Est-ce que je suis la seule pour qui la peur empêche de suivre ses envies?