Harcèlement scolaire (relations difficiles)...
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Beaucoup d'enfants sont viscéralement non-violents et heureusement. Le mien à ça en lui, il essaie bien de se défendre, de se révolter mais c'est contre nature... si vous ajoutez des difficultés pour exprimer ses ressentis, de s'exprimer tout court... C'est dur pour ces enfants et pour les parents !
Nous avons encore contacté le directeur parce que notre fils se fait encore embêter par le même depuis 1 mois. Et ça prend une tournure que je n'avais pas envisagé, le papa de ce garçon voudrait en découdre avec moi... Mais je ne fais que défendre mon fils ! Qu'il le lâche et je ne lui causerai plus d'ennui ! Je ne laisserai plus rien passer, même pas les moqueries (il s'est moqué de lui hier car lorsqu'il court, il est tout raide avec les bras presque le long de corps... !! très intelligent...) Voilà, voilà... bon il a d'autres problèmes mais rien à voir avec du harcèlement, ce ne sont pas des attaques répétées et il n'est pas toujours innocent.
Toutes ces histoires commencent à peser et le climat est délétère à la maison... Mon épouse était en larme hier soir, même moi, j'ai du mal... Il faut tout le temps se battre, garder son calme et on est épuisé moralement...
Nous avons encore contacté le directeur parce que notre fils se fait encore embêter par le même depuis 1 mois. Et ça prend une tournure que je n'avais pas envisagé, le papa de ce garçon voudrait en découdre avec moi... Mais je ne fais que défendre mon fils ! Qu'il le lâche et je ne lui causerai plus d'ennui ! Je ne laisserai plus rien passer, même pas les moqueries (il s'est moqué de lui hier car lorsqu'il court, il est tout raide avec les bras presque le long de corps... !! très intelligent...) Voilà, voilà... bon il a d'autres problèmes mais rien à voir avec du harcèlement, ce ne sont pas des attaques répétées et il n'est pas toujours innocent.
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Un enfant diag en 2012
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Bon courage, j ai pas vraiment de solution......
Modifié en dernier par Enora12 le lundi 20 mai 2019 à 14:51, modifié 1 fois.
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Merci Enora12. J'ai lu ton témoignage et on les mêmes ! Lorsque mes fils se battent sur le lit (attention c'est ludique hein) il se laisse faire alors qu'il est nettement plus fort. Il se laisse tomber et attend que ça se passe... lorsque j'insiste pour qu'il se défende, c'est à peine plus difficile pour son petit frère de s'allonger sur lui... disons que ça lui prend 5 s de plus.
Le directeur est venu voir A ce matin :
Le directeur : « ça va ? »
A : « oui ça va »
Directeur : « personne ne t’embête ?»
A : « non personne "
Directeur : "je vais gronder H tout à l'heure."
fin de discussion
Je trouve ça injuste de la part d’A, il ne fait rien pour se défendre. Il aurait du expliquer ce qu'il se passait avec H !!! Mais ça ne m’étonne pas, la question était au présent et ouverte "est-ce que ça va ?", A aura pensé « est ce que ça va maintenant ? » "est ce que personne ne t'embête à cet instant ?" et comme il était en train de jouer avec son frère et les copains de son frère, tout allait bien à l'instant T. Bref c’est du beckett… Je n'ai même pas envie de l'expliquer au Directeur, c'est fatigant...
Le directeur est venu voir A ce matin :
Le directeur : « ça va ? »
A : « oui ça va »
Directeur : « personne ne t’embête ?»
A : « non personne "
Directeur : "je vais gronder H tout à l'heure."
fin de discussion
Je trouve ça injuste de la part d’A, il ne fait rien pour se défendre. Il aurait du expliquer ce qu'il se passait avec H !!! Mais ça ne m’étonne pas, la question était au présent et ouverte "est-ce que ça va ?", A aura pensé « est ce que ça va maintenant ? » "est ce que personne ne t'embête à cet instant ?" et comme il était en train de jouer avec son frère et les copains de son frère, tout allait bien à l'instant T. Bref c’est du beckett… Je n'ai même pas envie de l'expliquer au Directeur, c'est fatigant...
Un enfant diag en 2012
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Alors, tout d'abord merci pour vos interventions...
En bloc : Manon aussi est complètement dans l'instant : certaines jours elle a mal au ventre chaque matin, rentre fatiguée, abattue, puis d'autres, tout roule (parce que ça s'est bien passé, ou que K était malade, ou bien exceptionnellement n'a rien fait), et alors, elle "oublie" littéralement tout ce qui a pu se passer avant.
Il y a même un lundi, ou le matin : angoisse, maux de ventre, vomissements, pleurs. Je câline, je l'amène jusqu'au portail, je lui promet de venir la chercher le soir et d'en parler à la maîtresse (qui est aussi la directrice), et le soir venue, elle sort bras dessus bras dessous avec la fameuse K. qui serait miraculeusement devenue sa deuxième meilleure amie!!!
Alors évidemment, Manon m'explique que pas besoin de rendez-vous, que tout va bien, que maintenant, ça va aller...
Mais, vous vous en doutez, la semaine suivante, rebelote!
Par ailleurs, j'ai vue le film Marion, 13 ans pour toujours, et le débat qui a suivi.
Pas facile pour moi. Ca remue des choses, trop de choses. C'était pas aussi violent, pas tous les jours, il n'y avait pas les réseaux sociaux, et puis, j'étais un peu plus forte que Marion... En 4ème ils ont trouvé une autre victime, et m'ont fichu la paix. Mais quand même... ça marque.
Je ne vais pas montrer le film à ma puce : elle est bien trop sensible, je vais la ramasser à la petite cuillère là... mais par contre, je vais le lui raconter, je vais en discuter avec mes deux enfants. Je veux qu'on puisse parler de ça à la maison, l'identifier, pour eux mêmes, en tant que victimes, mais aussi en tant que bourreaux potentiels, et à tout le moins en tant que témoin.
Merci pur la recommandation. Je suis bonne pour quelques heures de gestion d'angoisses, et de stress, mais ça va aller, je suis forte. Je le dois, pour mes enfants.
A la suite de cette conversation, je vais discuter plus personnellement avec Manon et décider des actions à mener en conséquence. Je ne suis pas sûre que Manon ne me cache pas des choses (elle m'a demandé à voir une psy, "parce qu'il y a des choses trop difficiles qu'elle ne peut pas me dire").
Je sais aussi qu'elle a déjà eu des pensées suicidaires (non, pour être exacte, elle m'a dit qu'il y a des moments où elle préfèrerait être morte - ce qui n'est pas exactement la même chose).
Pensez-vous qu'il soit opportun de lui dire, sans trop faire de mal, que rien de ce qu'elle peut me dire, rien de ce qui peut nous arriver, ne pourrait me faire autant de mal que de la perdre? Qu'aussi insurmontables les problèmes puissent paraître, il existe toujours des solutions, et qu'il faut parfois plusieurs adultes pour les trouver (afin qu'elle ne se décourage pas de ne pas trouver d'aide auprès du premier adulte à qui elle parle enfin?)
Je suis désolée, c'est brouillon... mais c'est tellement compliqué dans ma tête aussi...
En bloc : Manon aussi est complètement dans l'instant : certaines jours elle a mal au ventre chaque matin, rentre fatiguée, abattue, puis d'autres, tout roule (parce que ça s'est bien passé, ou que K était malade, ou bien exceptionnellement n'a rien fait), et alors, elle "oublie" littéralement tout ce qui a pu se passer avant.
Il y a même un lundi, ou le matin : angoisse, maux de ventre, vomissements, pleurs. Je câline, je l'amène jusqu'au portail, je lui promet de venir la chercher le soir et d'en parler à la maîtresse (qui est aussi la directrice), et le soir venue, elle sort bras dessus bras dessous avec la fameuse K. qui serait miraculeusement devenue sa deuxième meilleure amie!!!
Alors évidemment, Manon m'explique que pas besoin de rendez-vous, que tout va bien, que maintenant, ça va aller...
Mais, vous vous en doutez, la semaine suivante, rebelote!
Par ailleurs, j'ai vue le film Marion, 13 ans pour toujours, et le débat qui a suivi.
Pas facile pour moi. Ca remue des choses, trop de choses. C'était pas aussi violent, pas tous les jours, il n'y avait pas les réseaux sociaux, et puis, j'étais un peu plus forte que Marion... En 4ème ils ont trouvé une autre victime, et m'ont fichu la paix. Mais quand même... ça marque.
Je ne vais pas montrer le film à ma puce : elle est bien trop sensible, je vais la ramasser à la petite cuillère là... mais par contre, je vais le lui raconter, je vais en discuter avec mes deux enfants. Je veux qu'on puisse parler de ça à la maison, l'identifier, pour eux mêmes, en tant que victimes, mais aussi en tant que bourreaux potentiels, et à tout le moins en tant que témoin.
Merci pur la recommandation. Je suis bonne pour quelques heures de gestion d'angoisses, et de stress, mais ça va aller, je suis forte. Je le dois, pour mes enfants.
A la suite de cette conversation, je vais discuter plus personnellement avec Manon et décider des actions à mener en conséquence. Je ne suis pas sûre que Manon ne me cache pas des choses (elle m'a demandé à voir une psy, "parce qu'il y a des choses trop difficiles qu'elle ne peut pas me dire").
Je sais aussi qu'elle a déjà eu des pensées suicidaires (non, pour être exacte, elle m'a dit qu'il y a des moments où elle préfèrerait être morte - ce qui n'est pas exactement la même chose).
Pensez-vous qu'il soit opportun de lui dire, sans trop faire de mal, que rien de ce qu'elle peut me dire, rien de ce qui peut nous arriver, ne pourrait me faire autant de mal que de la perdre? Qu'aussi insurmontables les problèmes puissent paraître, il existe toujours des solutions, et qu'il faut parfois plusieurs adultes pour les trouver (afin qu'elle ne se décourage pas de ne pas trouver d'aide auprès du premier adulte à qui elle parle enfin?)
Je suis désolée, c'est brouillon... mais c'est tellement compliqué dans ma tête aussi...
Maman d'une ado de 14 ans diagnostiquée TSA le 9/12/2019 (forte proba HQI également))
Famille recomposée (j'ai une fille, mon mari un fils) d'HQI avec des difficultés et particularités différentes...
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Autrement, tu peux aussi lire - si pas déjà lues - nos discussions sur le harcèlement voire sur harcèlement de rue.
Tout en te ménageant des pauses. C'est qu'elles se sont bien allongées, ces discussions.
Ruminer, ce n'est pas bon pour la santé psychique de soi.
Faire ruminer, ce n'est pas bon pour la santé psychique du groupe.
Tout en te ménageant des pauses. C'est qu'elles se sont bien allongées, ces discussions.
Ruminer, ce n'est pas bon pour la santé psychique de soi.
Faire ruminer, ce n'est pas bon pour la santé psychique du groupe.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Bonjour Symphonie,
Demande à Manon si elle avait prévenu k que t'allais intervenir. Ça aura changé la donne 1 semaine...
Pour nous, ça continue mais avec d'autres... un cm2* de sa classe (double niveau cm1-cm2), l'a bousculé dans les escaliers, il est tombé et tous les enfants se sont moqués de lui. Il a mal au poignet et a très honte de lui. Demain, j'accompagne sa classe à la piscine, chouette ambiance...
*une histoire de bille qui a mal tourné, il lui en veut depuis et mon fils ne comprend pas pourquoi...
J'ai revu ce we l'ancien psychomotricien de mon fils, il est à la retraite. Il m'a dit que les autistes étaient malheureusement une cible à l'école.
Demande à Manon si elle avait prévenu k que t'allais intervenir. Ça aura changé la donne 1 semaine...
Pour nous, ça continue mais avec d'autres... un cm2* de sa classe (double niveau cm1-cm2), l'a bousculé dans les escaliers, il est tombé et tous les enfants se sont moqués de lui. Il a mal au poignet et a très honte de lui. Demain, j'accompagne sa classe à la piscine, chouette ambiance...
*une histoire de bille qui a mal tourné, il lui en veut depuis et mon fils ne comprend pas pourquoi...
J'ai revu ce we l'ancien psychomotricien de mon fils, il est à la retraite. Il m'a dit que les autistes étaient malheureusement une cible à l'école.
Un enfant diag en 2012
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Bonjour Symphonie,
J'ai beaucoup de peine pour ta fille. L'idée de la mort ne devrait jamais traverser l'esprit d'un enfant. Si mon fils avait des idées suicidaires, je le laisserai d'abord souffler pendant quelques jours, on partirait en vacances. Puis on prendrait des mesures radicales et on mettrait tout en oeuvre pour supprimer la cause. Si c'était l'école, je lui donnerai un objectif : tu changeras d'école dès la fin du trimestre ou dès la fin de l'année scolaire. On ferait aussi la liste de toutes les bonnes raisons qu'il a de vivre. Ensuite le temps fera son oeuvre... Je te souhaite beaucoup de courage, c'est pas facile.
Mon fils a dit à son maître ce matin ce qu'il s'était passé. Je suis fier de lui, je sais que c'est dur pour lui de s'expliquer clairement. L'enfant a eu un bâton, il a nié l'avoir fait mais d'autres l'avaient vu évidemment. J'ai senti une volonté d'apaisement de la part du maître, j'ai donc été dans son sens. L'enfant n'a pas l'air bien, il a le regard dur, on sent de la souffrance chez lui. Je l'avais déjà constaté aux autres séances.
La piscine s'est bien passé, on n'en pas trop parlé. Il y a 2 nouveaux dans la classe, des enfants de la fête foraine, très gentils. Ils étaient dans mon groupe et l'un des deux s'est fait insulter et il est venu me le dire très tranquillement. Et en fait, je trouve ça plus sain de venir communiquer que de garder ça pour soi et de ruminer. En tout cas, je ne l'ai pas perçu comme un cafteur. J'ai puni l'élève 5 mn de banc (lui aussi a nié...) et on est passé à autre chose.
J'ai beaucoup de peine pour ta fille. L'idée de la mort ne devrait jamais traverser l'esprit d'un enfant. Si mon fils avait des idées suicidaires, je le laisserai d'abord souffler pendant quelques jours, on partirait en vacances. Puis on prendrait des mesures radicales et on mettrait tout en oeuvre pour supprimer la cause. Si c'était l'école, je lui donnerai un objectif : tu changeras d'école dès la fin du trimestre ou dès la fin de l'année scolaire. On ferait aussi la liste de toutes les bonnes raisons qu'il a de vivre. Ensuite le temps fera son oeuvre... Je te souhaite beaucoup de courage, c'est pas facile.
Mon fils a dit à son maître ce matin ce qu'il s'était passé. Je suis fier de lui, je sais que c'est dur pour lui de s'expliquer clairement. L'enfant a eu un bâton, il a nié l'avoir fait mais d'autres l'avaient vu évidemment. J'ai senti une volonté d'apaisement de la part du maître, j'ai donc été dans son sens. L'enfant n'a pas l'air bien, il a le regard dur, on sent de la souffrance chez lui. Je l'avais déjà constaté aux autres séances.
La piscine s'est bien passé, on n'en pas trop parlé. Il y a 2 nouveaux dans la classe, des enfants de la fête foraine, très gentils. Ils étaient dans mon groupe et l'un des deux s'est fait insulter et il est venu me le dire très tranquillement. Et en fait, je trouve ça plus sain de venir communiquer que de garder ça pour soi et de ruminer. En tout cas, je ne l'ai pas perçu comme un cafteur. J'ai puni l'élève 5 mn de banc (lui aussi a nié...) et on est passé à autre chose.
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Merci Mickaël,
Tu sais, elle ne me l'a pas dit au moment où s'est arrivé (hélas...), mais bien plus tard.
Je me souviens on était en voiture, elle m'a demander ce que c'était le suicide, et comment les gens faisaient. J'ai fais le choix de toujours essayer de répondre sincèrement, en m'adaptant à l'âge des enfants, aussi je lui ai répondu avec des mots qu'elle pouvait comprendre.
Elle a conclu qu'aucune des manières de mourir n'avait l'air d'être "indolore" et que ça devait être très difficile de le décider. Je lui ai demandé pourquoi elle posait toutes ces questions sur ce sujet, si quelqu'un lui avait parlé de quelque chose à l'école.
C'est là qu'elle m'a dit : j'ai peur de te le dire parce que tu vas t'inquiéter, et être triste.
J'ai donc arrêté la voiture (plus en état de conduire de toutes façons), et je l'ai prise dans mes bras, lui ai expliqué que c'était mon rôle de la protéger et pas l'inverse, que je suis forte et que je peux tout entendre, que même si certaines choses me rendent triste, ce sentiment là n'est pas insurmontable.
C'est là qu'elle m'a dit qu'il y a des moments où elle aurait préféré être morte, parce que trop de choses la faisaient souffrir.
Mais avec le recul elle sait dire aussi qu'elle adore plein de choses dans la vie, et qu'elle n'a pas envie de nous quitter.
Mais quand je vois ce film, et cette gamine adorable qui n'y avait peut être jamais pensé, basculer en quelques semaines, parce que très sensible, je me dis qu'il y a d'autant plus de risques chez une petite fille qui s'est déjà posé la question.
OU au contraire, Manon sera mieux armée parce qu'elle doit déjà faire face à des difficultés... Je ne sais pas.
J'ai été malmenée dans mon enfance, vécu des trucs pas cool, isolée à l'école, pas trop appréciée, harcelée par des plus grands au collège (heureusement, ce n'était pas tout le temps)
Et puis un passage vraiment dur :
J'avais été violée par un cousin (lui, 16 ans, moi , qui habitait mon village, il était le dernier d'une fratrie de ) C'était resté entre ses parents et les miens, mais lors d'une dispute de famille lorsque j'avais 13 ans, ça s'est enflammé, et c'est ressorti : ses grands frères/grandes soeurs ne se sont pas gênés pour mettre ma parole en doute, et en parler autour d'eux. La rumeur s'est répandue dans tout le village et je me suis pris pas mal de remarques au collège, me suis fait agressée verbalement, puis physiquement (l'intello, finalement, elle est dévergondée en fait, vas-y fais pas ta sainte, on sait que tu faisait des trucs à ton cousin...etc).
J'ai affronté tout ça seule, parce que mes parents n'étaient jamais intervenus en ma faveur avant, alors pourquoi là? J'ai relevé la tête, et j'ai répondu, je me suis défendu. J'ai cassé le nez d'une fille (j'en suis pas fière).
Avec le temps, ils se sont lassés, et ont trouvé un autre bourreau.
Mais voilà, j'ai été élevée dans une famille un peu rustique : de l'amour, mais pas beaucoup de démonstration de tendresse, pas de chichis, on ne s'écoute pas, on ne se plaint pas. Ca m'a endurcie.
J'ai offert tout l'inverse à ma fille, l'ai allaitée longtemps, autant de portage que nécessaire, beaucoup de douceur et de tendresse. Encore aujourd'hui, Manon est très demandeuse de câlins, et je ne rechigne jamais. Sans la couver, sans devancer ses besoins/demandes, en revanche, je m'efforce de les respecter.
Mais du coup, elle n'est pas aussi rude que je pouvais l'être, et je me dis qu'elle n'est pas "aussi armée"...
J'intellectualise peut être trop... Elle me surprendra peut être par sa force...
Tu sais, elle ne me l'a pas dit au moment où s'est arrivé (hélas...), mais bien plus tard.
Je me souviens on était en voiture, elle m'a demander ce que c'était le suicide, et comment les gens faisaient. J'ai fais le choix de toujours essayer de répondre sincèrement, en m'adaptant à l'âge des enfants, aussi je lui ai répondu avec des mots qu'elle pouvait comprendre.
Elle a conclu qu'aucune des manières de mourir n'avait l'air d'être "indolore" et que ça devait être très difficile de le décider. Je lui ai demandé pourquoi elle posait toutes ces questions sur ce sujet, si quelqu'un lui avait parlé de quelque chose à l'école.
C'est là qu'elle m'a dit : j'ai peur de te le dire parce que tu vas t'inquiéter, et être triste.
J'ai donc arrêté la voiture (plus en état de conduire de toutes façons), et je l'ai prise dans mes bras, lui ai expliqué que c'était mon rôle de la protéger et pas l'inverse, que je suis forte et que je peux tout entendre, que même si certaines choses me rendent triste, ce sentiment là n'est pas insurmontable.
C'est là qu'elle m'a dit qu'il y a des moments où elle aurait préféré être morte, parce que trop de choses la faisaient souffrir.
Mais avec le recul elle sait dire aussi qu'elle adore plein de choses dans la vie, et qu'elle n'a pas envie de nous quitter.
Mais quand je vois ce film, et cette gamine adorable qui n'y avait peut être jamais pensé, basculer en quelques semaines, parce que très sensible, je me dis qu'il y a d'autant plus de risques chez une petite fille qui s'est déjà posé la question.
OU au contraire, Manon sera mieux armée parce qu'elle doit déjà faire face à des difficultés... Je ne sais pas.
J'ai été malmenée dans mon enfance, vécu des trucs pas cool, isolée à l'école, pas trop appréciée, harcelée par des plus grands au collège (heureusement, ce n'était pas tout le temps)
Et puis un passage vraiment dur :
J'avais été violée par un cousin (lui, 16 ans, moi , qui habitait mon village, il était le dernier d'une fratrie de ) C'était resté entre ses parents et les miens, mais lors d'une dispute de famille lorsque j'avais 13 ans, ça s'est enflammé, et c'est ressorti : ses grands frères/grandes soeurs ne se sont pas gênés pour mettre ma parole en doute, et en parler autour d'eux. La rumeur s'est répandue dans tout le village et je me suis pris pas mal de remarques au collège, me suis fait agressée verbalement, puis physiquement (l'intello, finalement, elle est dévergondée en fait, vas-y fais pas ta sainte, on sait que tu faisait des trucs à ton cousin...etc).
J'ai affronté tout ça seule, parce que mes parents n'étaient jamais intervenus en ma faveur avant, alors pourquoi là? J'ai relevé la tête, et j'ai répondu, je me suis défendu. J'ai cassé le nez d'une fille (j'en suis pas fière).
Avec le temps, ils se sont lassés, et ont trouvé un autre bourreau.
Mais voilà, j'ai été élevée dans une famille un peu rustique : de l'amour, mais pas beaucoup de démonstration de tendresse, pas de chichis, on ne s'écoute pas, on ne se plaint pas. Ca m'a endurcie.
J'ai offert tout l'inverse à ma fille, l'ai allaitée longtemps, autant de portage que nécessaire, beaucoup de douceur et de tendresse. Encore aujourd'hui, Manon est très demandeuse de câlins, et je ne rechigne jamais. Sans la couver, sans devancer ses besoins/demandes, en revanche, je m'efforce de les respecter.
Mais du coup, elle n'est pas aussi rude que je pouvais l'être, et je me dis qu'elle n'est pas "aussi armée"...
J'intellectualise peut être trop... Elle me surprendra peut être par sa force...
Maman d'une ado de 14 ans diagnostiquée TSA le 9/12/2019 (forte proba HQI également))
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Symphonie, être confrontée à l'horreur comme tu l'as été, ne pas avoir été écoutée ni même défendue... j'ai beaucoup d'admiration pour la relation que tu as réussi à tisser avec ta fille, on vous croirait fusionnelles ! Ne doute pas que tout l'amour que tu lui donnes sera une force. Tu sais, l'important c'est pas où on va mais comment on y va. N'hésite pas à mettre ta main sur son coeur et à lui demander de le faire sur le tient (et ton mari), c'est un geste qui peut lui apporter du réconfort. Elle doit se sentir vivre.
Du coup, j'ai préféré m'assurer de ce que pensait mon fils de la mort et il m'a rassuré... il m'a dit d'ailleurs que j'étais complètement fou de lui poser une telle question, que la mort c'était trop nul car on ne peut plus rien faire et il m'a dit que c'était impossible que des gens veuillent mourir ! Je lui ai dit que ça arrivait car ils ne trouvaient plus de solution à leurs souffrances. Je lui ai aussi demandé comment il percevait le harcèlement et j'ai été épaté par sa clairvoyance, il a tout à fait intégrer les degrés de gravités, je vais pas rentrer dans les détails... Je voudrais juste vous souhaiter beaucoup de sérénité !
Du coup, j'ai préféré m'assurer de ce que pensait mon fils de la mort et il m'a rassuré... il m'a dit d'ailleurs que j'étais complètement fou de lui poser une telle question, que la mort c'était trop nul car on ne peut plus rien faire et il m'a dit que c'était impossible que des gens veuillent mourir ! Je lui ai dit que ça arrivait car ils ne trouvaient plus de solution à leurs souffrances. Je lui ai aussi demandé comment il percevait le harcèlement et j'ai été épaté par sa clairvoyance, il a tout à fait intégrer les degrés de gravités, je vais pas rentrer dans les détails... Je voudrais juste vous souhaiter beaucoup de sérénité !
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Re: Des relations difficiles au harcèlement...
Merci Mickaël!
Je vais bien, aujourd'hui. Tout n'a pas toujours été facile, mais maintenant, je vais bien.
Avec Manon, je ne dirais pas que nous sommes fusionnelles, car de mon côté, j'aspire à sa prise d'indépendance, et à ce qu'elle grandisse. En revanche, je suis très (trop? peut-on être trop?) à l'écoute, de ce qu'elle dit, mais aussi de ce qu'elle ne dit pas.
J'essaye de l'aider, de la guider, sans influencer, sans interpréter. Elle souffre d'un certain nombre de choses, et je me dois de lui venir en aide, à la fois pour limiter la cause de sa souffrance, mais aussi pour lui apprendre "à faire avec" s'il n'y a pas le choix.
C'est notre rôle de parents à tous, il me semble!
La réponse de ton fils est très saine! C'est aujourd'hui ce que me dit la mienne aussi! D'ailleurs, elle fait très bien la différence entre "préférer ne jamais être née" / "préférer être" morte : qui sont deux choses qui ont à un moment donné traversé son esprit, et "avoir envie de mourir" ou "envisager de se donner la mort" ce qui est inconcevable pour elle, par ailleurs! Elle m'a fait tout un discours sur le sujet... Des fois, elle me laisse sans voix, quand même!
Je vais bien, aujourd'hui. Tout n'a pas toujours été facile, mais maintenant, je vais bien.
Avec Manon, je ne dirais pas que nous sommes fusionnelles, car de mon côté, j'aspire à sa prise d'indépendance, et à ce qu'elle grandisse. En revanche, je suis très (trop? peut-on être trop?) à l'écoute, de ce qu'elle dit, mais aussi de ce qu'elle ne dit pas.
J'essaye de l'aider, de la guider, sans influencer, sans interpréter. Elle souffre d'un certain nombre de choses, et je me dois de lui venir en aide, à la fois pour limiter la cause de sa souffrance, mais aussi pour lui apprendre "à faire avec" s'il n'y a pas le choix.
C'est notre rôle de parents à tous, il me semble!
La réponse de ton fils est très saine! C'est aujourd'hui ce que me dit la mienne aussi! D'ailleurs, elle fait très bien la différence entre "préférer ne jamais être née" / "préférer être" morte : qui sont deux choses qui ont à un moment donné traversé son esprit, et "avoir envie de mourir" ou "envisager de se donner la mort" ce qui est inconcevable pour elle, par ailleurs! Elle m'a fait tout un discours sur le sujet... Des fois, elle me laisse sans voix, quand même!
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le harcèlement à l'école.
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).
Bonjour à tous,
Le comportement particulier de mon fils (sans autre diag que le tdah officiellement) fait qu'il se retrouve régulièrement dans le rôle de bouc émissaire.
il a 9 ans et est en cm1.
Avez-vous eu ce genre de difficultés ?
Qu'avez vous pu mettre en classe (qui ait ou non fonctionné) ?
Ce soir il est revenu caché sous sa capuche, j'ai compris qu'il s'était encore passé quelque chose et il avait été insulté toute la journée. Avant cela il était aussi frappé et cela s'était calmé après l'intervention de la directrice (en classe ou seulement auprès de certains élèves je ne sais pas).
Bonjour à tous,
Le comportement particulier de mon fils (sans autre diag que le tdah officiellement) fait qu'il se retrouve régulièrement dans le rôle de bouc émissaire.
il a 9 ans et est en cm1.
Avez-vous eu ce genre de difficultés ?
Qu'avez vous pu mettre en classe (qui ait ou non fonctionné) ?
Ce soir il est revenu caché sous sa capuche, j'ai compris qu'il s'était encore passé quelque chose et il avait été insulté toute la journée. Avant cela il était aussi frappé et cela s'était calmé après l'intervention de la directrice (en classe ou seulement auprès de certains élèves je ne sais pas).
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- Prolifique
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Re: le harcèlement à l'école.
Bonjour,
Pour ma part, j'ai été confrontée à ce genre de difficulté.
Le harcèlement a commencé en maternelle et a duré jusqu'au lycée où ça s'est calmé.
Je n'ai pas de solution a proposer.
Personne n'est jamais intervenu, alors que les enseignants et les surveillants voyaient tout. C'est peut-être parce que je ne disais rien.
Idem pour ma mère qui a vu aussi plusieurs fois et mes parents qui n'ont pas pu ne pas voir les traces de coups et les crachats dans les cheveux, sur les vêtements et sur mon cartable.
Je pense que déjà si vous pouvez en parler avec lui, s'il sait que vous êtes là, que vous le soutenez, c'est vraiment beaucoup.
Peut-être en reparler aux adultes de l'école aussi.
Bon courage, c'est bien difficile et douloureux tout cela.
Pour ma part, j'ai été confrontée à ce genre de difficulté.
Le harcèlement a commencé en maternelle et a duré jusqu'au lycée où ça s'est calmé.
Je n'ai pas de solution a proposer.
Personne n'est jamais intervenu, alors que les enseignants et les surveillants voyaient tout. C'est peut-être parce que je ne disais rien.
Idem pour ma mère qui a vu aussi plusieurs fois et mes parents qui n'ont pas pu ne pas voir les traces de coups et les crachats dans les cheveux, sur les vêtements et sur mon cartable.
Je pense que déjà si vous pouvez en parler avec lui, s'il sait que vous êtes là, que vous le soutenez, c'est vraiment beaucoup.
Peut-être en reparler aux adultes de l'école aussi.
Bon courage, c'est bien difficile et douloureux tout cela.
diagnostiquée autiste - TDAH - fibromyalgie - dyspraxie - TCA - etc.
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Re: le harcèlement à l'école.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: le harcèlement à l'école.
Oui il faut en parler.
J'en parle à mon fils. Nous lui répétons que ce n'est pas quelque chose de normal. (parce que moi enfant je ne l'ai pas su de suite mais cela a commencé plus tard et je réagissais physiquement.)
Lui n'a pas les moyens de se défendre et s'il n'est pas en sécurité physiquement et/ou moralement je ne pense pas l'y envoyer régulièrement.
Apprendre à socialiser ce n'est pas apprendre à encaisser les coups et les insultes au quotidien.
J'en parle à mon fils. Nous lui répétons que ce n'est pas quelque chose de normal. (parce que moi enfant je ne l'ai pas su de suite mais cela a commencé plus tard et je réagissais physiquement.)
Lui n'a pas les moyens de se défendre et s'il n'est pas en sécurité physiquement et/ou moralement je ne pense pas l'y envoyer régulièrement.
Apprendre à socialiser ce n'est pas apprendre à encaisser les coups et les insultes au quotidien.
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- Prolifique
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Re: le harcèlement à l'école.
Ca m'est arrivé à moi aussi.
Peut-être insistez auprès du personnel de l'école, leur faire part de vos profondes inquiétudes et de votre mécontentement aussi, c'est votre enfant et c'est légitime que vous le défendiez. Moi j'ai quasiment tout caché à mes parents alors qu'ils ont été et sont de bons parents. Puis un jour j'en ai eu tellement marre j'ai réussi à me défendre, ils ont eu peur. Même si j'étais toujours seule on me fichait la paix.
Même si je suis encore sujette aux moqueries, aux ragots pourtant adulte je fais du rentre-dedans comme on dit, chacun son monde. Chacun sa place. Il n'y a que ça qui fonctionne ! Heureusement c'est occasionnel maintenant.
Moi non plus je n'ai pas de solution miracle, mais au plus vous en parlerez, au plus peut-être ils agiront en conséquence.
Et comme ça été dit votre soutien est très important pour lui.
J'ai ces mêmes craintes pour mon petit garçon...Je suis donc très vigilante aussi.
Mais ça ne veut pas dire que votre fils n'aura pas d'amis(es), qu'il ne pourra pas rencontrer quelqu'un dans sa vie à venir.
Bonne chance
Peut-être insistez auprès du personnel de l'école, leur faire part de vos profondes inquiétudes et de votre mécontentement aussi, c'est votre enfant et c'est légitime que vous le défendiez. Moi j'ai quasiment tout caché à mes parents alors qu'ils ont été et sont de bons parents. Puis un jour j'en ai eu tellement marre j'ai réussi à me défendre, ils ont eu peur. Même si j'étais toujours seule on me fichait la paix.
Même si je suis encore sujette aux moqueries, aux ragots pourtant adulte je fais du rentre-dedans comme on dit, chacun son monde. Chacun sa place. Il n'y a que ça qui fonctionne ! Heureusement c'est occasionnel maintenant.
Moi non plus je n'ai pas de solution miracle, mais au plus vous en parlerez, au plus peut-être ils agiront en conséquence.
Et comme ça été dit votre soutien est très important pour lui.
J'ai ces mêmes craintes pour mon petit garçon...Je suis donc très vigilante aussi.
Mais ça ne veut pas dire que votre fils n'aura pas d'amis(es), qu'il ne pourra pas rencontrer quelqu'un dans sa vie à venir.
Bonne chance
Mariée, TSA de type Asperger avec trouble anxio-dépressif chronique diagnostiqué en septembre 2017.
Maman d'un garçon avec TSA sans déficit cognitif diagnostiqué en juillet 2016.
Maman d'un garçon avec TSA sans déficit cognitif diagnostiqué en juillet 2016.