…lacer ses chaussures, écrire, dessiner, nettoyer une assiette, faire ses courses,…
Oui, et je renonce souvent (presque toujours) à regarder un film sur mon PC dans le train parce qu'il y a quel qu'un juste à côté de moi
et même à modifier les scripts, écrire, ou tout ce que j'avais prévu de faire pendant ce long voyage,
et du coup, je reste à ne rien faire qu'à penser pendant 6 à 10 heures de train, mais je tiens le coup
car je prévois toujours d'arriver 24 heures avant afin de pouvoir récupérer au calme
chez mon fils qui habite à 20 mn de métro du lieu de RDV avec le médecin.
Je cache la couverture du livre que je lis.
Dans les grandes surfaces, j'attends que le rayon soit vide pour pouvoir choisir tranquillement si je me sens observé,
ou alors, si j'en ai vraiment besoin, je repère le produit et je repasse plus tard prendre ce que j'ai choisi sans m'arrêter.
(Si je peux, je prends des photos du rayon, et je choisis chez moi avant de partir)
Il m'arrive même de sortir du magasin sans rien avoir acheté parce que je n'ai pas pu le prendre,
pour revenir plus tard, à une heure à laquelle je pense trouver moins de monde.
Et pour le regard face à face, là, je ne peux plus rien dire si je n'ai pas déjà échangé quelques phrases avec la personne
alors j'évite le regard car de toutes façons, je sais que je suis incapable de le reconnaître ou de reconnaître ses expressions,
et si je le regarde, j'ai l'impression de lui donner beaucoup trop d'information, surtout celle concernant ma faiblesse :
incapable de le reconnaître ou de reconnaître ses expressions.
Ça tourne en rond dans ma tête, je perds mes mots, je bafouille, je vais même parfois dire tout le contraire de ce que je voulais dire.
Maintenant, j'ai décidé de m'autoriser à fermer les yeux :
tant pis pour l'autre, il me faut me concentrer sur ce qu'il dit
et ce que je vais lui répondre.