Faire attention à autrui (extrait de présentation)
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Faire attention à autrui (extrait de présentation)
Modération (Tugdual) : HS extrait à la suite de ce post (début).
@benoit.
Je ne suis pas sûr de comprendre ton propos.
Pour ma part, si je suis en réunion
(Je prends toujours des exemples de boulot ... Je viens de prendre conscience que je n'ai pas d'autre interaction sociale !)
donc en réunion il y a 3 possibilités
1) je ne sais pas : je n'affirme rien ; je pose des questions pour comprendre
2) je suis d'accord : je ne dis rien ; ou j'essaye de faire avancer plus vite
3) je ne suis pas d'accord : je le dis, et je dis pourquoi
Il n'y a pas de question d'empathie ?
Sauf à me mettre à la place de celui à qui ma contradiction peut déplaire ?
Si c'est de cela que tu parles, alors en effet ça ne m'effleure pas.
Je suis dans une dimension parallèle où cette notion n'existe pas.
@benoit.
Je ne suis pas sûr de comprendre ton propos.
Pour ma part, si je suis en réunion
(Je prends toujours des exemples de boulot ... Je viens de prendre conscience que je n'ai pas d'autre interaction sociale !)
donc en réunion il y a 3 possibilités
1) je ne sais pas : je n'affirme rien ; je pose des questions pour comprendre
2) je suis d'accord : je ne dis rien ; ou j'essaye de faire avancer plus vite
3) je ne suis pas d'accord : je le dis, et je dis pourquoi
Il n'y a pas de question d'empathie ?
Sauf à me mettre à la place de celui à qui ma contradiction peut déplaire ?
Si c'est de cela que tu parles, alors en effet ça ne m'effleure pas.
Je suis dans une dimension parallèle où cette notion n'existe pas.
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
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Re: Communication avec les psy
Il faut également faire attention à la forme.Alceste a écrit : 1) je ne sais pas : je n'affirme rien ; je pose des questions pour comprendre
2) je suis d'accord : je ne dis rien ; ou j'essaye de faire avancer plus vite
3) je ne suis pas d'accord : je le dis, et je dis pourquoi
Il y a plein de façons de manifester son désaccord de façon à ménager la susceptibilité de ses interlocuteurs, les américains sont des pros pour ça et les français "en général" des tanches (les japonais sont probablement les meilleurs dans leur façon de faire, mais je ne pense pas que tu parles japonais).
Si la question "ne t'effleure pas", je ne pense pas qu'il fasse continuer à essayer de travailler avec des gens. (crosstopic).
Complément : ce n'est pas un jugement de valeur, il y a des personnes qui fonctionnent ainsi, c'est factuel, y compris chez les autistes, il vaut mieux voir les réalités en face.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Communication avec les psy
À oui, la forme.Benoit a écrit : Il faut également faire attention à la forme.
C'est tellement contextuel !
Quand j'y pense je me plante à chaque fois.
Et 9 fois sur 10 je n'y pense pas. J'énonce des faits ... et je me fais des ennemis.
Je ne fais pas exprès ... Je ne suis pas dans leur tête.
Moi on peut me dire n'importe quoi : Je ne comprends donc pas que la forme prime sur le fait.
Mais je sais que tu as raison.
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
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Re: Communication avec les psy
Si tu veux travailler là dessus, il y a beaucoup de livres, de formations, de vidéo, même si la pratique est le plus important. Y compris dans les livres visant à apprendre les règles de la communication aux autistes. (*)
Très souvent, il n'y a pas d'urgence à exprimer son opinion dans la seconde dans une discussion, ce qui laisse le temps de transformer son argumentaire en formulation acceptable. (Et en plus, ça évite d'interrompre son interlocuteur).
L'idéal est de pouvoir bosser en environnement international et/ou diplomatique, où tout le monde s'astreint à suivre de telles règles. C'est alors quasiment ludique.
(*)
Le problème étant que beaucoup d'interlocuteurs français n'en auront rien à battre parce que "c'est comme ça", et que la plupart de ces livres sont du coup peu applicables aux environnements français (les bouquins pour autistes sont traduits littérallement sans se poser la question de la transposition culturelle). Par exemple, rarement un nord américain utilisera sa position hiérarchique comme "argument", alors que c'est très fréquent de ce côté.
Très souvent, il n'y a pas d'urgence à exprimer son opinion dans la seconde dans une discussion, ce qui laisse le temps de transformer son argumentaire en formulation acceptable. (Et en plus, ça évite d'interrompre son interlocuteur).
L'idéal est de pouvoir bosser en environnement international et/ou diplomatique, où tout le monde s'astreint à suivre de telles règles. C'est alors quasiment ludique.
(*)
Le problème étant que beaucoup d'interlocuteurs français n'en auront rien à battre parce que "c'est comme ça", et que la plupart de ces livres sont du coup peu applicables aux environnements français (les bouquins pour autistes sont traduits littérallement sans se poser la question de la transposition culturelle). Par exemple, rarement un nord américain utilisera sa position hiérarchique comme "argument", alors que c'est très fréquent de ce côté.
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Re: Communication avec les psy
Et les autres, se soucient-ils de me ménager ? Prêtent-ils attention au fond de mon propos, à son utilité au regard de la situation, au lieu de l'écouter seulement à travers le prisme de leur ego ? Et d'en perdre du coup l'essentiel du contenu ? En quoi un énoncé factuel est-il problématique, si on le prend dans sa seule réalité, et non pas comme un outil de mesure et de comparaison de la valeur des personnes ?
Je suis tentée de replacer ici un extrait d'un ouvrage dont j'ai déjà parlé là :viewtopic.php?f=6&t=5553&p=145777&hilit ... rd#p145777:
......
Il s'agit d'extraits d'un livre écrit par un Asperger américain, Ian Ford. Le titre anglais est "A field guide to earthlings" (guide de terrain chez les terriens) et cet ouvrage est à mes yeux la meilleure incursion dans le monde neurotypique d'un point de vue Asperger que j'ai lue jusqu'ici. Le livre n'a pas été traduit en français, mais j'ai commencé à le faire (traduction libre, donc approximative de ma part) pour éventuellement le partager. J'ai commencé par le dernier chapitre intitulé "Mais que peut bien faire un autiste ?". ...
(c'est moi qui souligne certains passages)
"La compréhension habituelle de l’autisme passe sous silence la différence entre acculturation et socialisation, en disant simplement que les autistes présentent des déficits sociaux. Il serait plus précis de dire que les autistes ont une faible acculturation (nous nous intégrons et nous conformons moins). Alors que nous ne nous engageons pas autant que les NTs dans le modèle de socialisation (tel que défini dans ce livre), nous pouvons éprouver autant que n’importe qui d’autre le besoin d’être connectés aux autres.
La question n’est pas de savoir si une norme culturelle est vraiment « normale » ou pas, au regard d’une caractéristique significative de l’autisme. Par exemple on considère le contact visuel direct comme approprié dans la culture US, mais dans certaines cultures, il est considéré comme intrusif ou menaçant. L’absence de contact visuel est l’un des signes d’un autisme possible aux US, et cela signifie simplement que la personne autiste ne se conforme pas à la culture du contact visuel. Même si la caractéristique de la personne autiste est « normale » selon les standards existants dans le monde entier, il n’en demeure pas moins qu’elle fait preuve d’une faible acculturation en échouant à se conformer à la culture la plus proche.
Une de mes correspondants autistes me dit la chose suivante :
« Je crois que toutes les choses qui sont « incorrectes » chez les personnes autistes sont simplement le résultat d’un faible ajustement de culture à personne, et de l’effet boule de neige de la dissonance cognitive produite par l’énorme fossé entre les contes de fée que les NTs considèrent comme La Vérité et les faits réels observables. »
Ce qu’elle appelle «contes de fée » correspond à ce que j’appelle réalité construite socialement. Son argument principal est qu’il n’y a rien d’ « incorrect » chez nous, mais les différences peuvent engendre de effets secondaires majeurs, qui peuvent être vus souvent comme « le problème ».
Elle poursuit en donnant un récit (explication ?) merveilleuse du côté émotionnel des autistes par rapport aux NTs, et je rapporte tous ses propos car ils m’ont donné beaucoup à penser, même si je suis encore sceptique. Elle dit :
« Le diagnostic agit sur nous pour nous faire douter de notre propre compétence et pour surestimer la compétence de personnes qui nous disent que nous faisons quelque chose d’ "incorrect". Mais, contrairement à ce qu’ils croient à propos d’eux-mêmes, les NTs ne sont pas «meilleurs» que nous dans des choses comme les habiletés sociales, la lecture des émotions des autres, ou l’empathie. Ceci, non pas pour dire que nous sommes bons dans ces choses-là – ce que je veux dire, c’est que ils ne sont ni plus ni moins que nous susceptibles d’être intrinsèquement bon ou mauvais dans ces choses. Ils sont simplement mauvais d’une façon différente, et ces différentes façons se font moins remarquer dans cette culture, à cette époque, parce qu’elles sont normalisées ; c’est leur culture après tout, alors elle est optimisée pour leurs aptitudes et déficiences spécifiques (mettez un NT tout seul dans un congrès ou une conférence remplie d’Aspies, et regardez comme ils sont « compétents » !). Ils sont aussi moins capables de remarquer quand ils font des erreurs, ce qui fausse encore davantage la perception qu’ils ont de leur propre compétence relative [.........]
SIMPLICITE ET AUTHENTICITE
Il y a un domaine dans lequel les autistes ont un avantage naturel : c’est la simplicité de notre pensée. Nos pensées sont moins encombrées par les émotions, et nous savons intuitivement que le langage est une invention. Nous ne savons pas mentir aussi facilement.
Dans les années 1990 et 2000, vaincre l’autisme est devenu un vaste mouvement dans le domaine de la santé et celui de l’éducation : des centaines de nouveaux livres, enseignants, et professionnels de toutes sortes viennent vous aider à vous rendre différent – vous aider à apprendre des habiletés sociales, à être moins sensible, etc. Si vous êtes entré dans ce système, je me sens très soucieux et ressens de la tendresse pour vous. Je n’ai pas donné beaucoup de conseils dans ce livre, et le conseil principal que je souhaite donner, c’est de rester authentique, de garder votre avantage naturel. Oui, apprenez donc des choses, mais s’il vous plaît comprenez que le système de l’ « aide » est une manifestation du dernier modèle.
Quand vous êtes entraîné vers la fausseté ou la complexification, résistez. Il est si facile de s’y perdre. La croissance au sens véritablement spirituel du terme ne peut être mesurée par personne d’autre que vous et n’est pas la même chose que la conformité. Ce que vous avez à offrir ne pourra jamais venir des habiletés superficielles que vous apprendrez du système. Cela viendra des profondeurs que vous avez déjà en vous. Tout le temps que vous perdez en croyant aux fausses notions de succès et d’échec est du temps perdu.
Dans « Black Beauty », Anna Sewell dit : « si une chose est juste, elle peut être accomplie ; si une chose n’est pas juste, on peut s’en dispenser ». Cette phrase est ma façon de me rappeler la notion de simplicité [........]
POURQUOI VOUS ALLEZ PERDRE LE PLUS SOUVENT
Pour de nombreux autistes comme moi, il n’y a généralement aucun espoir de se trouver à pied d’égalité avec les NTs. Nous ne jouons pas pour gagner, eux si. Même si nous pouvions abandonner nos forces et nous mettre au niveau le plus bas des NTs dans certains domaines (par exemple en abandonnant notre amour de la précision et en adoptant une conception de l’amitié basée sur la menace), cela ne nous permettrait pas pour autant d’acquérir leurs forces, telles que l’intégration sensorielle, et nous ne serions probablement pas capables de garder en mémoire leur culture en changement constant. Donc dans ce sens c’est sans espoir.
Prenez une situation professionnelle dans laquelle vous (l’autiste) découvrez et corrigez une erreur, et dans cette hypothèse l’erreur est un réglage sur une machine. Vous dites alors à un collègue ; « la production va échouer parce que le seuil a été mal réglé ». Maintenant, quand un autiste transmet une information de cette façon sans se conformer aux attentes NT en matière de communication, peu importe que l’information soit correcte ou claire au sens littéral. L’auditeur NT va d’abord écouter le contenu relatif aux croyances et influences, et seulement ensuite le contenu informationnel. Le message émis aura beau être correct du point de vue des faits, le message reçu sera compris comme quelque chose se rapprochant de « c’est ta faute, espèce d’abruti ». Si le récepteur n’entend que des menaces contre son identité, il ne peut pas entendre en même temps le message littéral. Vous avez donc créé un conflit.
On peut prendre les autistes pour des êtres manipulateurs, insensibles, grossiers, et même pour de dangereux sociopathes. Une fois que vous avez donné cette impression, vous êtes l’ennemi, et les ennemis qui ne combattent pas perdront.
Puisque vous n’avez pas accès aux symboles culturellement partagés, vous ne savez pas manipuler le système de croyance des autres. Puisque les gens sont sans arrêt en train de rivaliser en vue d’un classement, ils manipulent le système de croyance des autres, et le consensus général dans un groupe peut se faire sur le fait que vous êtes la cause de tous les problèmes. S’il s’agit d’un cadre dans lequel les gens tentent de se hausser à la hauteur de critères moraux élevés, vous pouvez juste être la cible de rumeurs ; dans les groupes avec des critères moins nobles, l’éviction et l’évitement pourraient être plus francs et plus énergiques. Dans les deux cas, vous perdez [......]."
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Je suis tentée de replacer ici un extrait d'un ouvrage dont j'ai déjà parlé là :viewtopic.php?f=6&t=5553&p=145777&hilit ... rd#p145777:
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Il s'agit d'extraits d'un livre écrit par un Asperger américain, Ian Ford. Le titre anglais est "A field guide to earthlings" (guide de terrain chez les terriens) et cet ouvrage est à mes yeux la meilleure incursion dans le monde neurotypique d'un point de vue Asperger que j'ai lue jusqu'ici. Le livre n'a pas été traduit en français, mais j'ai commencé à le faire (traduction libre, donc approximative de ma part) pour éventuellement le partager. J'ai commencé par le dernier chapitre intitulé "Mais que peut bien faire un autiste ?". ...
(c'est moi qui souligne certains passages)
"La compréhension habituelle de l’autisme passe sous silence la différence entre acculturation et socialisation, en disant simplement que les autistes présentent des déficits sociaux. Il serait plus précis de dire que les autistes ont une faible acculturation (nous nous intégrons et nous conformons moins). Alors que nous ne nous engageons pas autant que les NTs dans le modèle de socialisation (tel que défini dans ce livre), nous pouvons éprouver autant que n’importe qui d’autre le besoin d’être connectés aux autres.
La question n’est pas de savoir si une norme culturelle est vraiment « normale » ou pas, au regard d’une caractéristique significative de l’autisme. Par exemple on considère le contact visuel direct comme approprié dans la culture US, mais dans certaines cultures, il est considéré comme intrusif ou menaçant. L’absence de contact visuel est l’un des signes d’un autisme possible aux US, et cela signifie simplement que la personne autiste ne se conforme pas à la culture du contact visuel. Même si la caractéristique de la personne autiste est « normale » selon les standards existants dans le monde entier, il n’en demeure pas moins qu’elle fait preuve d’une faible acculturation en échouant à se conformer à la culture la plus proche.
Une de mes correspondants autistes me dit la chose suivante :
« Je crois que toutes les choses qui sont « incorrectes » chez les personnes autistes sont simplement le résultat d’un faible ajustement de culture à personne, et de l’effet boule de neige de la dissonance cognitive produite par l’énorme fossé entre les contes de fée que les NTs considèrent comme La Vérité et les faits réels observables. »
Ce qu’elle appelle «contes de fée » correspond à ce que j’appelle réalité construite socialement. Son argument principal est qu’il n’y a rien d’ « incorrect » chez nous, mais les différences peuvent engendre de effets secondaires majeurs, qui peuvent être vus souvent comme « le problème ».
Elle poursuit en donnant un récit (explication ?) merveilleuse du côté émotionnel des autistes par rapport aux NTs, et je rapporte tous ses propos car ils m’ont donné beaucoup à penser, même si je suis encore sceptique. Elle dit :
« Le diagnostic agit sur nous pour nous faire douter de notre propre compétence et pour surestimer la compétence de personnes qui nous disent que nous faisons quelque chose d’ "incorrect". Mais, contrairement à ce qu’ils croient à propos d’eux-mêmes, les NTs ne sont pas «meilleurs» que nous dans des choses comme les habiletés sociales, la lecture des émotions des autres, ou l’empathie. Ceci, non pas pour dire que nous sommes bons dans ces choses-là – ce que je veux dire, c’est que ils ne sont ni plus ni moins que nous susceptibles d’être intrinsèquement bon ou mauvais dans ces choses. Ils sont simplement mauvais d’une façon différente, et ces différentes façons se font moins remarquer dans cette culture, à cette époque, parce qu’elles sont normalisées ; c’est leur culture après tout, alors elle est optimisée pour leurs aptitudes et déficiences spécifiques (mettez un NT tout seul dans un congrès ou une conférence remplie d’Aspies, et regardez comme ils sont « compétents » !). Ils sont aussi moins capables de remarquer quand ils font des erreurs, ce qui fausse encore davantage la perception qu’ils ont de leur propre compétence relative [.........]
SIMPLICITE ET AUTHENTICITE
Il y a un domaine dans lequel les autistes ont un avantage naturel : c’est la simplicité de notre pensée. Nos pensées sont moins encombrées par les émotions, et nous savons intuitivement que le langage est une invention. Nous ne savons pas mentir aussi facilement.
Dans les années 1990 et 2000, vaincre l’autisme est devenu un vaste mouvement dans le domaine de la santé et celui de l’éducation : des centaines de nouveaux livres, enseignants, et professionnels de toutes sortes viennent vous aider à vous rendre différent – vous aider à apprendre des habiletés sociales, à être moins sensible, etc. Si vous êtes entré dans ce système, je me sens très soucieux et ressens de la tendresse pour vous. Je n’ai pas donné beaucoup de conseils dans ce livre, et le conseil principal que je souhaite donner, c’est de rester authentique, de garder votre avantage naturel. Oui, apprenez donc des choses, mais s’il vous plaît comprenez que le système de l’ « aide » est une manifestation du dernier modèle.
Quand vous êtes entraîné vers la fausseté ou la complexification, résistez. Il est si facile de s’y perdre. La croissance au sens véritablement spirituel du terme ne peut être mesurée par personne d’autre que vous et n’est pas la même chose que la conformité. Ce que vous avez à offrir ne pourra jamais venir des habiletés superficielles que vous apprendrez du système. Cela viendra des profondeurs que vous avez déjà en vous. Tout le temps que vous perdez en croyant aux fausses notions de succès et d’échec est du temps perdu.
Dans « Black Beauty », Anna Sewell dit : « si une chose est juste, elle peut être accomplie ; si une chose n’est pas juste, on peut s’en dispenser ». Cette phrase est ma façon de me rappeler la notion de simplicité [........]
POURQUOI VOUS ALLEZ PERDRE LE PLUS SOUVENT
Pour de nombreux autistes comme moi, il n’y a généralement aucun espoir de se trouver à pied d’égalité avec les NTs. Nous ne jouons pas pour gagner, eux si. Même si nous pouvions abandonner nos forces et nous mettre au niveau le plus bas des NTs dans certains domaines (par exemple en abandonnant notre amour de la précision et en adoptant une conception de l’amitié basée sur la menace), cela ne nous permettrait pas pour autant d’acquérir leurs forces, telles que l’intégration sensorielle, et nous ne serions probablement pas capables de garder en mémoire leur culture en changement constant. Donc dans ce sens c’est sans espoir.
Prenez une situation professionnelle dans laquelle vous (l’autiste) découvrez et corrigez une erreur, et dans cette hypothèse l’erreur est un réglage sur une machine. Vous dites alors à un collègue ; « la production va échouer parce que le seuil a été mal réglé ». Maintenant, quand un autiste transmet une information de cette façon sans se conformer aux attentes NT en matière de communication, peu importe que l’information soit correcte ou claire au sens littéral. L’auditeur NT va d’abord écouter le contenu relatif aux croyances et influences, et seulement ensuite le contenu informationnel. Le message émis aura beau être correct du point de vue des faits, le message reçu sera compris comme quelque chose se rapprochant de « c’est ta faute, espèce d’abruti ». Si le récepteur n’entend que des menaces contre son identité, il ne peut pas entendre en même temps le message littéral. Vous avez donc créé un conflit.
On peut prendre les autistes pour des êtres manipulateurs, insensibles, grossiers, et même pour de dangereux sociopathes. Une fois que vous avez donné cette impression, vous êtes l’ennemi, et les ennemis qui ne combattent pas perdront.
Puisque vous n’avez pas accès aux symboles culturellement partagés, vous ne savez pas manipuler le système de croyance des autres. Puisque les gens sont sans arrêt en train de rivaliser en vue d’un classement, ils manipulent le système de croyance des autres, et le consensus général dans un groupe peut se faire sur le fait que vous êtes la cause de tous les problèmes. S’il s’agit d’un cadre dans lequel les gens tentent de se hausser à la hauteur de critères moraux élevés, vous pouvez juste être la cible de rumeurs ; dans les groupes avec des critères moins nobles, l’éviction et l’évitement pourraient être plus francs et plus énergiques. Dans les deux cas, vous perdez [......]."
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HPI, diagnostiquée Asperger en janvier 2016
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Re: Communication avec les psy
Ouais, il y a toujours de bonnes excuses pour ne pas faire l'effort.
Personnellement, je préfère faire systématique les efforts y compris si les autres n'écoutent pas.
La société est à 98% NT, ne pas l'accepter revient refuser de vivre avec elle.
Rien n'empêche les neuf dizièmes des aspies de se conformer à des règles sociales, ça s'appelle le vivre ensemble.
Se conformer à des règles, c'est un comportement pour lequel beaucoup d'autistes ont une préférence.
J'aimerais bien voir un congrès ou une conférence remplie d'aspie ne se prêtant à aucune règle, et plus exactement j'aimerai bien voir quels résultats ils escomptent obtenir ainsi ? Toutes les réunions d'aspies valables auxquelles j'ai participé étaient plus ordonnées que la moyenne, les autres étaient des chaos indescriptibles.
Eta, et penser les relations sociales sous la forme de confrontation entre NOUS et EUX, ca n'est pas neurotypique pour lui ?

Personnellement, je préfère faire systématique les efforts y compris si les autres n'écoutent pas.
Ce paragraphe est de la merde en tube.« Le diagnostic agit sur nous pour nous faire douter de notre propre compétence et pour surestimer la compétence de personnes qui nous disent que nous faisons quelque chose d’ "incorrect". Mais, contrairement à ce qu’ils croient à propos d’eux-mêmes, les NTs ne sont pas «meilleurs» que nous dans des choses comme les habiletés sociales, la lecture des émotions des autres, ou l’empathie. Ceci, non pas pour dire que nous sommes bons dans ces choses-là – ce que je veux dire, c’est que ils ne sont ni plus ni moins que nous susceptibles d’être intrinsèquement bon ou mauvais dans ces choses. Ils sont simplement mauvais d’une façon différente, et ces différentes façons se font moins remarquer dans cette culture, à cette époque, parce qu’elles sont normalisées ; c’est leur culture après tout, alors elle est optimisée pour leurs aptitudes et déficiences spécifiques (mettez un NT tout seul dans un congrès ou une conférence remplie d’Aspies, et regardez comme ils sont « compétents » !). Ils sont aussi moins capables de remarquer quand ils font des erreurs, ce qui fausse encore davantage la perception qu’ils ont de leur propre compétence relative [.........]
La société est à 98% NT, ne pas l'accepter revient refuser de vivre avec elle.
Rien n'empêche les neuf dizièmes des aspies de se conformer à des règles sociales, ça s'appelle le vivre ensemble.
Se conformer à des règles, c'est un comportement pour lequel beaucoup d'autistes ont une préférence.
J'aimerais bien voir un congrès ou une conférence remplie d'aspie ne se prêtant à aucune règle, et plus exactement j'aimerai bien voir quels résultats ils escomptent obtenir ainsi ? Toutes les réunions d'aspies valables auxquelles j'ai participé étaient plus ordonnées que la moyenne, les autres étaient des chaos indescriptibles.
Eta, et penser les relations sociales sous la forme de confrontation entre NOUS et EUX, ca n'est pas neurotypique pour lui ?
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Re: Communication avec les psy
Il est certain que si c'est de cette façon que tu t'adresses aux gens, ils peuvent se sentir atteints dans leur Moi fragile.Benoit a écrit :Ce paragraphe est de la merde en tube.
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HPI, diagnostiquée Asperger en janvier 2016
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Re: Communication avec les psy
Il est certain que porter des oeillères sur son propre diagnostic aide à avancer.budakesi a écrit : Il est certain que si c'est de cette façon que tu t'adresses aux gens, ils peuvent se sentir atteints dans leur Moi fragile.
Le Moi fragile des autistes qui considèrent les NT comme un monobloc avec qui les seuls échanges sont de nature conflictuelle, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre.
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Re: Communication avec les psy
Ce n'est pas faux ...Benoit a écrit :Ouais, il y a toujours de bonnes excuses pour ne pas faire l'effort.
Ce paragraphe est de la merde en tube.
La société est à 98% NT, ne pas l'accepter revient refuser de vivre avec elle.
Rien n'empêche les neuf dizièmes des aspies de se conformer à des règles sociales, ça s'appelle le vivre ensemble.
Se conformer à des règles, c'est un comportement pour lequel beaucoup d'autistes ont une préférence.
Mais la question est jusqu'où renoncer à soi ?
Et que faire quand on n'y arrive pas ?
Il y a une question "philosophique" et un problème pratique.
Les deux positions sont difficilement conciliables.
J'aimerais rester "moi", mais je dois "changer" pour bosser, et je n'y arrive pas.
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
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Re: Communication avec les psy
@budakesi
Aurais-tu ce bouquin en pdf ?
Aurais-tu ce bouquin en pdf ?
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
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Re: Communication avec les psy
Encore une fois, il y a la question de ce que tu peux faire et de ce que tu veux faire. Il ne faut pas brûler les étapes.
Un diagnostic (sérieux) te permettra d'avoir un avis extérieur sur ces deux points. (Des proches pourrait aider également).
On a tous (surtout ici) des limites en matière sociale et en matière de "capacité à changer", même avec une volonté de fer.
(Volonté que les autistes ont souvent grande).
Cette phase est à mon avis indispensable avant de se poser la question de "ce qu'on veut faire".
Elle aide également à mettre en place à plan "réaliste" et éventuellement à être accompagné dans son déroulement (même si c'est très rare).
Ca n'empêche évidemment pas de faire comme le monsieur cité page précédente (s'"assumer" d'une certaine façon), mais on est alors (amha) dans le choix et non dans la capacité.
Un diagnostic (sérieux) te permettra d'avoir un avis extérieur sur ces deux points. (Des proches pourrait aider également).
On a tous (surtout ici) des limites en matière sociale et en matière de "capacité à changer", même avec une volonté de fer.
(Volonté que les autistes ont souvent grande).
Cette phase est à mon avis indispensable avant de se poser la question de "ce qu'on veut faire".
Elle aide également à mettre en place à plan "réaliste" et éventuellement à être accompagné dans son déroulement (même si c'est très rare).
Ca n'empêche évidemment pas de faire comme le monsieur cité page précédente (s'"assumer" d'une certaine façon), mais on est alors (amha) dans le choix et non dans la capacité.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Communication avec les psy
Les problèmes pratiques se résolvent en faisant avec le réel tel qu'il se présente. Dans l'action, et en tenant compte des réactions qu'elle suscite. Un problème est résolu quand le résultat souhaité est obtenu.Alceste a écrit :Mais la question est jusqu'où renoncer à soi ?
Et que faire quand on n'y arrive pas ?
Il y a une question "philosophique" et un problème pratique.
Les deux positions sont difficilement conciliables.
J'aimerais rester "moi", mais je dois "changer" pour bosser, et je n'y arrive pas.
"Renoncer à soi" et "changer" ce sont des idées totalement abstraites. Dont la contemplation peut te laisser immobile pour le reste de ta vie.
Concrètement, il y a des situations à affronter. Dépendant de la raison pour laquelle on y est exposé, de la raison pour laquelle on s'obstine à (on a besoin de) continuer à y être exposé, les choix ne sont pas les mêmes.
Non.Alceste a écrit :@budakesi
Aurais-tu ce bouquin en pdf ?
"I am, plus my circumstances." José Ortega y Gasset
HPI, diagnostiquée Asperger en janvier 2016
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Re: Communication avec les psy
de toute façon, et là je parle pour moi...
il y a une différence entre la théorie de la "bonne communication" et sa pratique...
je veux dire que l'on reste qui on est même quand on a appris que telle situation requière tel comportement, et que donc il semble que l'on ne faisait auparavant pas "comme il faut"...
Ok, ben la prochaine fois que la situation se présente je ferais la chose adéquate... et ça peut arriver, mais
trop souvent du fait que des situations 100% identiques c'est assez rare, ben dans une situation proche, mais apparemment pas assez reconnaissable en tant que telle, revoilà ce bon vieil Herlock pur jus qui refait un "faux pas"... donc je me dis "ah en fait c'était une variante de la situation lambda qui attendait une réaction que je n'ai pas mise en place alors que je la connais pourtant"...la prochaine fois, peut être que ça fonctionnera, si
j'ai le temps et le recul de l'analyse de cette situation
je reconnais assez de paramètres pour sortir de mon sac à attitudes la bonne et attendue réaction
sans ça... il peu y avoir du dégât, je vexe encore les gens, ou les irrite, etc... même si je passe pour un "gentil", je reste "pas facile" et les rares personnes qui me savent TSA comprennent mieux, ça lisse les moments d'incompréhension
il y a une différence entre la théorie de la "bonne communication" et sa pratique...
je veux dire que l'on reste qui on est même quand on a appris que telle situation requière tel comportement, et que donc il semble que l'on ne faisait auparavant pas "comme il faut"...
Ok, ben la prochaine fois que la situation se présente je ferais la chose adéquate... et ça peut arriver, mais
trop souvent du fait que des situations 100% identiques c'est assez rare, ben dans une situation proche, mais apparemment pas assez reconnaissable en tant que telle, revoilà ce bon vieil Herlock pur jus qui refait un "faux pas"... donc je me dis "ah en fait c'était une variante de la situation lambda qui attendait une réaction que je n'ai pas mise en place alors que je la connais pourtant"...la prochaine fois, peut être que ça fonctionnera, si
j'ai le temps et le recul de l'analyse de cette situation
je reconnais assez de paramètres pour sortir de mon sac à attitudes la bonne et attendue réaction
sans ça... il peu y avoir du dégât, je vexe encore les gens, ou les irrite, etc... même si je passe pour un "gentil", je reste "pas facile" et les rares personnes qui me savent TSA comprennent mieux, ça lisse les moments d'incompréhension
Prédiag TSA en 14...
Scores élevés sur WAIS en 14 et 16
Prédiag TSA bis en 16
TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme
Scores élevés sur WAIS en 14 et 16
Prédiag TSA bis en 16
TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme

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Re: Communication avec les psy
Je plussoie ce que tu dis Herlock. On sait, on essaie mais encore souvent notre « naturel communicationnel » l’emporte.
Pour ce qui est de ceux qui savent, il y en a dont les réactions aident et d’autres nous renvoient dans notre caverne (j’ai eu le cas hier d’une des deux seules collègues au courant de mes démarches pour mon fils et moi...)
Pour ce qui est de ceux qui savent, il y en a dont les réactions aident et d’autres nous renvoient dans notre caverne (j’ai eu le cas hier d’une des deux seules collègues au courant de mes démarches pour mon fils et moi...)
TSA
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Re: Communication avec les psy
@ Alceste:
A props de Ian Ford:
Mais qu'est-ce qui pousse à vouloir avoir, dès qu'on est exposé à un autre que soi, la "bonne et attendue réaction" ? Qu'est-ce qui pousse à rechercher en priorité ce qui va satisfaire l'autre (n'importe quel autre) plutôt que soi ? Serait-ce que l'être humain est toujours dans une altitude divinement altruiste ? Je n'y crois pas une seconde. Il me semble, bien plus humainement, que l'être humain a désespérément besoin du regard de l'autre pour savoir qui il est, pour savoir comment se comporter, quoi désirer, etc....et que l'autre le sent et en joue. La "bonne et attendue réaction", c'est souvent celle qui conforte l'autre dans la bonne image de lui-même qu'il s'évertue à construire toute sa vie.Et il me semble que la seule voie pour échapper à cette dépendance du regard de l'autre, c'est d'apprendre progressivement à avoir son propre regard sur soi, à lui faire confiance, et à s'affirmer tel qu'on est et non pas tel que les autres voudraient qu'on soit. Et ceci vaut quel que soit notre degré de typicité ou d'atypicité.
Les romans sont pour moi une source inépuisable d'apprentissage sur l'âme humaine. Je cite ci-après quelques phrases d'un roman de Richard Flanagan que j'ai beaucoup aimé: "la route étroite vers le nord lointain:
Modération (Tugdual) : HS extrait à la suite de ce post (fin).
A props de Ian Ford:
Spoiler : :
Oui, c'est une attitude possible: j'ai tendance à la qualifier de conditionnement progressif à l'adoption de la "bonne attitude", c'est-à-dire l'attitude que les autres attendent parce que c'est, depuis leur enfance, ce qu'on leur a appris comme étant la "bonne attitude" pour obtenir l'approbation d'autrui. (approbation qui est si souvent confondue avec amour), et que eux, ils ont intégrée sans y penser.Herlock Martin a écrit :il y a une différence entre la théorie de la "bonne communication" et sa pratique...
je veux dire que l'on reste qui on est même quand on a appris que telle situation requière tel comportement, et que donc il semble que l'on ne faisait auparavant pas "comme il faut"...
Ok, ben la prochaine fois que la situation se présente je ferais la chose adéquate... et ça peut arriver, mais
trop souvent du fait que des situations 100% identiques c'est assez rare, ben dans une situation proche, mais apparemment pas assez reconnaissable en tant que telle, revoilà ce bon vieil Herlock pur jus qui refait un "faux pas"... donc je me dis "ah en fait c'était une variante de la situation lambda qui attendait une réaction que je n'ai pas mise en place alors que je la connais pourtant"...la prochaine fois, peut être que ça fonctionnera, si
j'ai le temps et le recul de l'analyse de cette situation
je reconnais assez de paramètres pour sortir de mon sac à attitudes la bonne et attendue réaction
Mais qu'est-ce qui pousse à vouloir avoir, dès qu'on est exposé à un autre que soi, la "bonne et attendue réaction" ? Qu'est-ce qui pousse à rechercher en priorité ce qui va satisfaire l'autre (n'importe quel autre) plutôt que soi ? Serait-ce que l'être humain est toujours dans une altitude divinement altruiste ? Je n'y crois pas une seconde. Il me semble, bien plus humainement, que l'être humain a désespérément besoin du regard de l'autre pour savoir qui il est, pour savoir comment se comporter, quoi désirer, etc....et que l'autre le sent et en joue. La "bonne et attendue réaction", c'est souvent celle qui conforte l'autre dans la bonne image de lui-même qu'il s'évertue à construire toute sa vie.Et il me semble que la seule voie pour échapper à cette dépendance du regard de l'autre, c'est d'apprendre progressivement à avoir son propre regard sur soi, à lui faire confiance, et à s'affirmer tel qu'on est et non pas tel que les autres voudraient qu'on soit. Et ceci vaut quel que soit notre degré de typicité ou d'atypicité.
Les romans sont pour moi une source inépuisable d'apprentissage sur l'âme humaine. Je cite ci-après quelques phrases d'un roman de Richard Flanagan que j'ai beaucoup aimé: "la route étroite vers le nord lointain:
Spoiler : :
Modération (Tugdual) : HS extrait à la suite de ce post (fin).
"I am, plus my circumstances." José Ortega y Gasset
HPI, diagnostiquée Asperger en janvier 2016
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