Relations Homme-Femme

[Anahata]

Pareil, quand j'en peux plus, j'en viens aux sarcasmes. Si j'entends parler quelqu'un par exemple des Black sur un mauvais ton, je vais avoir tendance à dire avec beaucoup de calme ' c'est vrai, quelle idée d'être noir, franchement. '
Sinon de nos jours on ne peut plus élever les enfants fille dans une optique de dépendance. Faut deux revenus..

[Alone3545]

Cest trop Mimi ton chat et surtout tes deux poussins canard

[trublion]

Oui le sarcasme est un sacré refuge , l'humour noir , par exemple l'humour raciste etc mais je crois que j'ai tendance à ne pas comprendre que les gens ne comprennent pas systématiquement le second degré ainsi qu'ils ne le soupçonnent pas forcément si ils ne me connaissent pas , je sais pas si je suis asperger mais des fois je peux sortir des trucs supers racistes alors que je le suis pas du tout , même parfois je dis une blague et j'y pense et elle ne dénonce rien , c'est juste de la méchanceté gratuite et même si je ne le pense pas j'ai honte

[Calme]

C'est un peu le problème de l'humour oppressif, en général. On en joue, on en rit, on s'en moque mais en fin de compte, on n'a cesse de répandre des idées moisies que le second degré n'amoindrit que peu.
Si l'on véhicule toujours les ces idioties, même en ayant pris du recul, c'est bien qu'elles sont ancrées et peut-être s'en défaire est une piste à explorer.

Celui qui entend une blague raciste pour la énième fois se fiche de savoir à quel degré la rengaine a été réchauffée.

Je pratiquais beaucoup, fut un temps, ce type d'humour grinçant avant de me rendre compte que ce sont toujours les mêmes qui sont visés. En fin de compte, l'on peut être piquant en ayant d'autres cibles. C'est tout aussi drôle et ne laisse pas de saveur rance en bouche.

Petit, je m'étais demandé pourquoi les blagues de blondes étaient censées être drôle sous prétexte qu'il s'agissait d'une femme ayant telle teinte de cheveux. La question n'était pas idiote, je pense, et quand j'en entends je me dispense aujourd'hui de faire semblant de rire à ces plaisanteries.

Après, il faut évidemment distinguer l'ironie, le trait d'esprit, des blagues grasses et autres clichés éculées.

Bon, je m'en retourne taper le mur de mon crâne en psalmodiant les décimales de Pi, salut.

[trublion]

Exactement je pense qu'il faut réussir à cerner cela pour bien manipuler l'humour , ne pas lui faire perdre son sens premier dénonciateur , Barré et Louis CK y arrivent bien je trouve contrairement à Dieudonné hormis certains très bons sketchs

[Calme]

J'irai jeter un œil, merci du conseil.
Je pratique peu l'humour d'humoriste, mais il est certain qu'un peu de renouvellement ne peu pas faire de mal.
Tant que personne ne prend la relève de Michel Leeb, nous sommes sauvés.

[trublion]

Je te préviens ceux ci sont très dans le second degré , le mieux est de se dire que ce sont de parfaits humanistes qui se donnent une personnalité de vrais connards (excusez moi le mot) pour mettre en lumière les absurdités de la "bien - pensance" , pour Dieudonné il y a certains sketchs où il est vraiment trop antisémite c'est vraiment bizarre de rentrer dans son univers mais je te conseillerais "la société protectrice des animaux " et "la religion du rien"(ou mouvement pour rien je sais plus)

Et il y a beaucoup de pessimisme par contre dans ces humoristes par contre

[philigram]

Mizton:

Au sujet des stats sur la garde des enfants, le problème pour moi est bien là. Il ne devrait y avoir 70% des hommes qui ne la réclament pas.
Pas normal que les pères ne se préoccupent pas plus de leurs enfants. Malheureusement avec ces préjugés certains juges considèrent d'office qu'il est normal que ce soit la mère. Même si il n'y a que 3% des cas, ce sont des pères meurtris et injustement.

Je comprends aussi MrsJack quand elle dit que ce n'est pas mieux de dire aux filles qu'elles ne sont pas nulles en maths que de dire qu'elles sont nulles. C'est de la ségrégation dans les deux cas. Il y a des enfants plus aptes à comprendre et aimer les maths que d'autres.
Il y a de nombreuses filles en S. Bien plus qu'avant. Pourquoi ne les retrouve t-on pas ensuite dans les filières scientifiques ? Pas uniquement à cause de leur niveau en maths. J'ai été quand mon fils, il y 3 ans était en S. Aucune n'a fait prépa, et les 2/3 allaient en médecin/psycho et commerce.
Je ne sais pas si encourager les filles à faire science peut suffire. Tout dépend ce que l'on met derrière encourager. Si c'est leur dire "tu n'es pas nulle en maths", ça ne sert pas à grand chose., ou si peu.
Il faut les intéresser et tôt. Au lieu que les parents offrent des petits poney, Barbies, cuisines .... parce que ce sont des filles pourquoi pas déjà les tourner vers des jeux plus mixtes ou partager les jouets. Mes enfants, fille et garçon, ont tous deux joué aux poupées, poneys mais aussi voitures. Les jeux étaient en commun. Et on acheté à ma fille microscope, livres de sciences de tout genre. On les a amené au planétarium, au futuroscope , cité de l'espace ... Fille ou garçon, on a jamais fait de différence. Ça commence là. Ce n'est pas encouragé mais intéresser sans distinction de sexe.

Pour les quotas, je n'aime pas trop quand tu dis "je ne plaindrais pas les hommes quand les postes sont réservés en priorité aux femmes". Il ne s'agit pas de revanche, ni vengeance pour améliorer les choses.
Ca ne fait au contraire que rajouter de la discrimination et de la haine.
Le but n'est pas de choisir une femme parce que c'est une femme. Mais de choisir une personne compétente pour un poste.
L'effet peut être inverse de l'effet voulu. Embaucher des femmes parce qu'il faut un quota, risque de voir à des postes pourvu par des femmes non qualifiées pour le poste. Ma belle-soeur, pourtant féministe, le dit : parfois ça l'emmerde de devoir prendre une femme alors qu'elle avait un candidat plus qualifié. Tout ça parce qu'à la base peu de femmes postulent.

On en revient à l'éducation, les parents, mais aussi l'école. Il faut supprimer tous ces clichés, dans un sens comme dans l'autre. L'égalité pour les femmes ne consiste pas à devenir con comme un homme !
Arrêtons de faire du rose pour les filles, du bleu pour les gamins, un rayon jouet fille, un rayon garçon par exemple. Et il y a plus insidieux, dans les dessins animés. Il faut aussi que les pères ne voient pas la danse comme une activité de fille ou de pédé ! De même il ne faudrait pas que les parents, souvent les mères, poussent les filles à faire poney et ne pense pas à les mettre à la moto par exemple. (c'est cliché, oui, mais j'ai pu constater cela pour mes enfants ... le nombre incroyable de filles qui faisaient poney et danse classique ... et garçon foot et rugby.) Je crois que rien n'est inscrit dans le gênes et tout est culturel.

Edit: fautes.

[philigram]

Concernant l'éducation, je suis un exemple (le seul positif ).
Mes parents n'ont jamais fait de distinction fille/garçon. Ils n'ont rien imposé à ce sujet. C'était naturel.
Mon père faisait de la couture, il a fait nos vêtements assez longtemps : pantalon, blouson ... Il a tricoté, faisait la cuisine, les poussières, repassait. Pas de règles fille/garçon. Juste selon leur dispo. Si ma mère avait du temps, elle repassait, sinon c'était mon père.
Des petites habitudes simples.
Moi, j'ai fait du crochet, du tricot, du canevas, j'ai fait la cuisine aussi et je faisais le ménage naturellement. Jamais mes parents m'ont dit que c'était pour les filles ou les garçons.

Adulte, je continue et avec ma femme il n'y a aucun rôle déterminé. Ma femme va bricoler, réparer. Elle peut faire la vidange de la voiture, négocier avec un concessionnaire. Moi, je fais le ménage, le linge, achète ses linges périodiques. Et on ne pense même pas "sexe". On fait selon nos dispos, compétences.
Parfois ça choque certains. Parfois on voit dans le jeu des commerciaux les préjugés. On est agacé par les clichés du genre la femme ne sait pas lire une carte. Et ben, c'est ma femme qui me dirige en voiture, et elle le fait mieux que moi !
Pour mes enfants, il en est de même. On n'a jamais dit : ça c'est pour les filles, ça s'est réservé aux garçon.
On ne se pose même pas la question. Et j'espère qu'eux ne se poseront pas la question.

Alors j'ai du mal avec tous les clichés hommes/femmes, ces rôles soit-disant distribué, le besoin de quotas ...

[Pupuce]

.......................

[Anahata]

Bonjour Pupuce, en te lisant, je pense que ma mère pourrait voir le même raisonnement. Mais je crois qu'en dépit de la volonté de chacun, il y a quelque chose d'inéluctable aux trajectoire s empruntées. Parce qu'on est ce qu'on est et que même si on avait été différent, on ne sait pas ce que le résultat aurait donné.
Ma mère m'a laissé grande liberté. Mais c'est aussi son caractère. C'est une passionnée. Elle rêve avec moi. Et c'est déjà énorme.

[Flower]

Tu as raison Philigram sur le fait qu'il faut intéresser les filles aux sciences (et les garçons aux métiers sociaux ). C'est aussi comme ça qu'on crée des vocations. L'augmentation du nombre de filles en médecine, mine de rien, est déjà une évolution positive. Je connais aussi un nombre assez important de femmes professeurs en sciences (maths, chimie, SVT...).

Mais parfois l'intérêt de l'enfant pour les sciences ne fait pas la vocation: j'avais un microscope, je faisais des petites expériences, j'adorais passer des heures au muséum d'histoire naturelle et au zoo - et finalement j'ai fait des sciences politiques. J'avais envisagé la biologie, mais il aurait fallu faire de la physique pendant les études et les maths et la physique, ça ne m'intéressait tellement pas...

[Lilette]

Mais parfois l'intérêt de l'enfant pour les sciences ne fait pas la vocation: j'avais un microscope, je faisais des petites expériences, j'adorais passer des heures au muséum d'histoire naturelle et au zoo - et finalement j'ai fait des sciences politiques. J'avais envisagé la biologie, mais il aurait fallu faire de la physique pendant les études et les maths et la physique, ça ne m'intéressait tellement pas...

Idem.
Puis bon, avec un trouble logico-maths de toute manière, c'était fichu d'avance.

NB: Le nombre de profs féminins en maths entre en ligne de compte ?
Parce que je n'ai toujours eu que des profs femmes en tant que profs de maths.

[Bubu]

Tu as raison Philigram sur le fait qu'il faut intéresser les filles aux sciences (et les garçons aux métiers sociaux ). C'est aussi comme ça qu'on crée des vocations. L'augmentation du nombre de filles en médecine, mine de rien, est déjà une évolution positive. Je connais aussi un nombre assez important de femmes professeurs en sciences (maths, chimie, SVT...).

Mais parfois l'intérêt de l'enfant pour les sciences ne fait pas la vocation: j'avais un microscope, je faisais des petites expériences, j'adorais passer des heures au muséum d'histoire naturelle et au zoo - et finalement j'ai fait des sciences politiques. J'avais envisagé la biologie, mais il aurait fallu faire de la physique pendant les études et les maths et la physique, ça ne m'intéressait tellement pas...

Et il n'y a pas de polarité établie scientifiquement entre la nature du savoir et le sexe.
Non, les femmes ne sont pas destinées à la broderie et à la cuisine, et les hommes aux métiers techniques.

Il y a un siècle, déjà (environ), Marie Curie prouvait le contraire.

Coire en une quelconque prédisposition pour un métier ou un notre selon le sexe est du sexisme. J'espère que je parle pour ne rien dire, que j'enfonce une porte déjà ouverte.

(Le pire c'est que je connais, enfin j'ai connu, des femmes qui le croyaient et le revendiquaient elles-mêmes ....)

[philigram]

Bubu, tu enfonces en effet des portes ouvertes, mais beaucoup ne voient pas qu'elles le sont et vont dans le mur
Le sexisme est insidieux.
Un exemple qui a été repris par les médias : les rasoirs et autre produits cosmétiques qui devraient être unisexes. Etonnant de constater que ces produits sont plus chers pour les femmes, et que le design est étudié en fonction du sexe. Au rayon femme on aura des rasoirs rose, couleurs vives et profilés et au rayon hommes des rasoir noirs, basiques et fonctionnels.
J'ai été par curiosité voir hier chez Leclerc. Et ce n'est pas une caricature. J'ai comparé les prix et regardé le design.
Les hommes ne se rasent pas que la barde.
J'ai chez moi un rasoir rose pour ma femme et un noir pour moi.

On fait même des perceuses pour femmes. Juste le look et la couleur change.
Qu'est-ce que cela signifie ? Que les hommes se focalisent sur le fonctionnel avant le look et les femmes sur le look avant le fonctionnel ?
Des clichés qui semblent anodins et que tout le monde va trouver normal et transmettre.

Hier, j'ai vu une vidéo qui montre des prisonniers aux US humiliés. C'est le commentaire du présentateur. Humiliés car ils sont obligés de porter des slips roses. J'ai cru que le présentateur faisait de l'ironie. Mais non.