Salut, la compagnie Asperansa,
Il y a une question (parmi tant d'autres

Est-ce que, à force d'expériences (dans un domaine), vous anticipez ?
Que ce soit dans un certain type de problème de mathématique, dans un art martial, dans un instrument de musique, dans la conduite d'un véhicule in situ, dans l'apprentissage d'une nouvelle langue, dans un débat idéologique (politique, religion, droit, économie, etc.), dans une activité d'équipe (entreprise, football, projet de classe, projet de groupe, relation sexuelle, concert, spectacle d'humoriste(s), campagne électorale, etc.), dans le plongeon dans l'inconnu, etc.
Est-ce que vous êtes capables de tirer profit de vos expériences passées pour vous adapter plus rapidement ou plus adéquatement à de nouvelles situations ?
De prime abord, il semblerait que ce ne serait pas la spécialité des personnes autistes :
- en ce qui concerne des situations nouvelles (cas général de ma question),
- en ce qui concerne des situations sociales (avec des attentes en termes d'attitudes et de comportements sociaux).
Mais, une autre question me chatouille les neurones :
Est-ce que l'expérience (si on ne pratique plus le savoir-faire, la compétence) se perd chez les personnes autistes (et éventuellement chez les personnes non autistes) ?
- Notamment l'expérience sociale (de certaines interactions sociales ; de l'identification des intentions, de la compréhension du langage non verbal, de l'implicite, etc.) ?
- Voire d'aptitudes et de savoir-faire (manuels, cognitifs, sociaux, etc.) a priori non différents chez les personnes autistes de chez les personnes non autistes ?
Bref, avez-vous déjà eu l'impression ou la certitude d'avoir perdu des savoir-faire (avant la vieillesse, où le corps ne suit plus, y compris le cerveau), que ce soit par manque d'entraînement ou même malgré l'entraînement ?
Précisez votre diagnostic ou votre non-diagnostic.

Précisez le type d'expériences.
Par exemple (pour moi) :
- en termes d'apprentissages de mathématique : je n'ai presque rien oublié de ce qu j'ai appris au collège (au bac', pour les personnes étudiant en France),
- en termes de langue latine : je n'ai presque rien oublié sauf un peu en vocabulaire,
- en termes de langues parlées actuellement : difficile à dire, j'étais moins motivé par l'allemand et l'anglais que maintenant. Toutefois, ce que j'ai appris au collège ne m'a pas pas été inutile, même si j'ai appris beaucoup plus de vocabulaire par la suite (in situ),
- en termes de violon : j'avais commencé des cours privés vers 2004-2005 (avant de découvrir le Québec in situ ; ouais, les suites d'expériences s'enchevêtrent, c'est assez compliqué et long à expliquer


- en termes de vélo : encore plus difficile à dire... j'avais bien essayé vers 13 ans, mais les pantalons se sont embourbés dans les chaînes, l'équilibre n'était pas mon fort, je n'ai pas beaucoup essayé, et le prix des vélos ne me motivant pas en acheter un (sans compter la facilité à les voler, comme TiZ et d'autres s'en sont fait voler...). Pourtant, si on pouvait enlever "les vélos sont beaucoup volés", ça enlèverait un gros contre-argument à investir durablement dans un vélo (d'autant plus qu'il a beaucoup de points positifs : écologie, activité physique, économie, facilité à réparer, etc.),
- en termes de jeux de stratégies : Il faut que j'apprenne les bases, les règles du jeu, et même un peu plus. Autrement, j'oublie. Par contre, une fois que j'ai appris ces bases, elles restent. Certes, je ne serai jamais un champion, mais je pourrai développer ma stratégie, et la garder. Cela dit, j'ai tendance à rester sur mes acquis stratégiques (par analogie aux acquis sociaux). Ouais, je sais, la curiosité devrait m'inciter à découvrir toujours du nouveau. D'ailleurs, Gary Kasparov s'est remis à affronter les nouvelles têtes fortes cette semaine. Faut dire que, contre Poutine, faut pas trop espérer...

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