Attention, message sans filtre, comme je le ferais à l'oral, comme je le ferais si je ne savais pas que je suis autiste et que je peux choquer et blesser.
Les autres modérateurs feront leur boulot au besoin.
MrsJack a écrit :J'ai beau ne pas être autiste je reste persuadée que le diag n'est PAS nécessaire pour connaitre ses limites.
On a compris que t'es pas autiste, tu le répète à chaque message et c'est dans ta signature.
Ca ne te donne aucun droit de nier nos témoignages, nos vécus.
Je ne connaissais pas la majorité de mes limites avant le diagnostic. Si on enchaîne les burnout ce n'est pas pour rien.
Tu as ton avis sur la question, tu as ton avis sur tout, même quand tu n'en sais rien, même quand on te dit le contraire. C'est chiant. Si les TSA t'intéressent, lis-nous, regarde, écoute. Va à une rencontre irl pour voir des gens très différents de l'unique Asperger que tu connais, et là tu observes et tu écoutes sans intervenir.
On peut (sur)vivre toute une vie sans aller voir le médecin, c'est juste plus difficile et plus dangereux.
A la base, on parle ici de handicap, donc déjà il ne s'agit pas médecine et de soins.
Ensuite, "survivre" quand c'est "juste plus difficile", c'est multiplier le risque de suicide par 18 pour une femme Asperger.
Il ne s'agit pas de ne pas aller voir le médecin pour une personne en bonne santé, et espérer qu'elle ne va pas tomber malade.
On peut aussi conduire à contre-sens sur l'autoroute, c'est "juste plus difficile et dangereux". Et on peut y survivre, c'est arrivé, donc c'est possible, hein.
C'est l'expérience qui permet de connaître ses limites, pas le diagnostic.
NON. Pas quand on a un handicap cognitif qui touche à la théorie de l'esprit, à la reconnaissance de ses propres émotions, à la compréhension sociale, etc. On ne SAIT PAS exactement pourquoi des fois ça merde, pourquoi on fait des crises, pourquoi les autres nous rejettent.
Des tas de gens ont des limites et des incapacités qu'ils ignorent, parce qu'en se basant sur ses propres perceptions on ne peut pas tout savoir. Exemple simple : les dischromates.
Le diagnostic est un bilan fait par un professionnel qui va l'écrire noir sur blanc dans votre dossier médical, mais ce n'est pas lui qui décide de vos limites, c'est ce que vous êtes. Or vous l'êtes avant de passer le diag et vous l'êtes après, tout le monde n'a pas besoin d'un psychiatre pour faire de l'introspection.
"Tout le monde" n'est pas autiste.
L'introspection est nettement insuffisante.
Il suffit de vous lire : vos difficultés sont plus ou moins les mêmes à la base mais dans le détail on voit que certains d'entre vous rrivez à dépasser certaines limites et pas d'autres.
Comment peux-tu juger que nous avons des difficultés similaires, et de quelles limites parles-tu ? Sais-tu à quel prix certaines réussites sociales (si c'est de ça que tu parles) sont obtenues ?
Je n'ai pas les même profil sensoriel que les autres, j'ai moins de difficultés avec les implicites que la moyenne, je gère mieux les imprévus, je gère moins bien mes émotions, mes synesthésies sont uniques, etc.
Nous mettre tous dans le même sac, c'est humiliant.
"Quand vous avez rencontré un autiste, vous avez rencontré
un autiste."
Si je prends la comparaison avec les NT c'est justement parce que ce sont des gens SANS HANDICAP qui, par méconnaissance du monde du travail ou du métier dans lequel ils se sont lancés, se retrouvent malgré tout en difficulté.
Le problème sera le même pour les NAT, même s'ils ont un diag.
Arrête avec "NAT", personne d'autre que toi ne l'utilise ici.
Non, le problème ne sera pas le même. J'en ai croisé des gens qui se sont trompés de voie ou qui détestaient leur boulot, je ne m'y reconnais pas du tout.
Etre en difficulté dans un métier qui ne nous convient pas, c'est sans commune mesure avec le fait d'être en situation de handicap.
J'ai un métier qui me convient, ça ne suffit pas.
Mais vous connaissiez vos limites non ? Vous étiez prévenus que vous étiez hypersensible, solitaire, etc. Et malgré ça vous êtes dans une situation ultra stressante parce que le problème ne vient pas du diagnostic mais d'une méconnaissance du métier choisi qui n'était pas adapté à votre handicap.
Non, je ne connaissais pas toutes mes limites, et pour celles que j'avais identifiées j'en ignorais l'ampleur.
Tu confonds métier et conditions de travail. Quand on choisi un domaine de travail on ne sait pas si on sera en open space ou non, ça varie d'une entreprise à l'autre.
On ne choisi pas un métier en fonction du handicap. Tu ne vas pas dire à tous les autistes d'éviter l'informatique parce qu'il y a un risque de se retrouver en open space. C'est aussi idiot que de dire au paraplégique d'éviter toutes études pouvant mener à un travail de bureau parce qu'ils pourraient tomber dans une entreprise sans ascenseur et avec des étages...
On choisit son emploi en fonction de ses compétences et de ses intérêts. Ensuite on peut adapter l'environnement.
"Aucun métier n'est inaccessible à un Asperger, à part peut-être ceux liés à la communication." (Guide AAF par Josef Schovanec, citation de mémoire)
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.