Ewilan a écrit :
Il parait que les NT interprètent beaucoup ce qu'on leur dit, et que les autistes interprètent rien du tout. Mais quand on sait qu'on est autiste (ou lorsque la communication est simplement notre point faible), est ce qu'on ne pourrait pas avoir tendance à sur-interpréter ? Sur-interpréter n'importe comment, certes, mais sur-interpréter quand même. Dans une tentative désespérée de chercher une explication à certains comportements/paroles autour de nous ? Ou est ce qu'on reste toujours très premier degré sans rien essayer d'interpréter ?
Mon expérience, L'interprétation est valable pour nous deux.
La différence, c'est je finis par ne plus attacher d'importance à certaines petites phrases qui ne sont que des vérités toutes simples sans méchanceté aucune.
Quelques fois, quand c'est trop gros, je lui explique ce qui peut être sous entendu.
"Là, avec ce que tu me dis, tu sous entends que je suis vieille

"
Lui, il laisse un blanc : "j'ai dit une connerie ! Bon en même temps, tu es plus vieille que la personne dont nous parlons ?"
"C'est ce que je t'explique, c'est vexant."
Blanc à nouveau " oui, mais c'est la vérité pourquoi ça serait vexant ?"
Forcément je commence à pouffer de rire.
Et là, d'une voix plaintive "tu te moques"
Je ris : "tu me traites de vieille"
"T'es nulle"
"je te taquine"
"T'es nulle"
Au moins, je ne suis plus vieille
Ce qui est plus dur pour nous, c'est quand lui, n'as pas compris ce que je lui ai dit.
Quand je le taquine, j'annonce clairement que je le taquine, j'ai appris ...
Mais quelques fois, si ma voix change d'intonation, il va pensé de suite qu'il est coupable.
Et je ne sens pas toujours la nuance et là, nous sombrons dans l'incompréhension mutuelle et ce n'est pas toujours très fun.