Je n'ai pas voulu entrer dans les détails, j'ai sorti le "c'est trop chronophage". Oui, je sais, excuse très bof.
En vrai, j'éprouve la même aversion pour Messenger (ou le vieux MSN, ou Skype) que pour le téléphone. Je vis l'apparition d'une notification sur Messenger de la même façon que je vis un appel téléphonique non attendu : mal, très mal ! Ca me stresse, ça me fait râler, je vis ça comme une intrusion, une invasion, que sais-je.
Le téléphone, c'est d'ailleurs réglé comme du papier à musique : je sais qu'il n'y a qu'un moment où il risque de sonner. Le soir, entre 19h00 et 19h30, heure à laquelle mon père peut appeler...à moins que je n'appelle avant qu'il ne le fasse, toujours dans ces horaires-là, pour ne pas avoir à subir la sonnerie (j'ai pourtant choisi une mélodie toute douce)...
Le problème avec les trucs comme Skype ou Messenger, c'est que les gens se manifestent dès qu'ils ont envie d'échanger et qu'ils nous voient en ligne. Et même si on cache sa présence, on peut avoir des messages en absence (autre horreur pour moi : le répondeur ! c'est la pochette-surpris... "vous avez un nouveau message"... quand on a aussi peu de liens sociaux que moi, c'est anxiogène, ce machin !)...
Et puis comme au téléphone, je ne sais pas quoi dire et QUAND le dire. Ca part à droite, ça part à gauche...
Je ne sais pas comment terminer la discussion...
Et ça me gonfle, je crois, tout simplement...
J'ai parlé ici de l'homme avec qui j'ai échangé pendant dix mois. Il aimait beaucoup échanger via Skype. Sans vidéo, j'avais été claire là-dessus et il m'avait dit qu'il n'en raffolait pas non plus. Pendant dix mois, régulièrement le soir il me faisait signe sur Skype. Au début j'ai essayé d'y trouver un intérêt, d'autant qu'il avait des discussions pas inintéressantes. Ca m'a très vite lassée. Et je vivais ce moment comme un "kidnapping", parce que pendant trente, quarante mn, mon temps libre ne m'appartenait plus vraiment. C'était encore trop social pour moi, même avec cette distance... Je préférais cent fois les échanges par mail. Dans un mail, on peut réfléchir à ce qu'on met, relire, remettre en forme. La spontanéité me gêne. Evidemment, il semblerait que pour le commun des mortels, ce soit justement cette spontanéité qui plaise. Ouin.
Quant à FaceTime, je n'en parlerai pas... Heureuse propriétaire d'un Mac, d'un iPhone et d'un iPad, je n'ai JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS trouvé le courage d'essayer cette chose qui me semble tout bonnement effroyable.
