Ne pas supporter les autres

[axurit66]

Super, merci pour vos avis respectifs
Je vais donc mettre en pratique le port de ce bracelet.

A+ peut-être sur un sujet consacré au port de cet outil magique (ou pas...)

[MrsJack]

Je pense que ma capacité de recuperation en tant que NT est juste plus rapide. Mais du coup je suis a meme de comprendre ca, et je ne dois pas etre la seule NT a le comprendre donc ca vaut le coup d en parler a un moment ou on va bien. dire: je vous aime mais qd je suis ds cet état je dois m isoler et ce n est pas contre vous, c est juste moi.

Oui je confirme.
Certains NT comme violetta ou comme moi ont besoin d'isolement et de calme et peuvent entrer dans des phases de mutisme mais ce n'est pas comparable. C'est moins intense, moins extrême que pour des gens avec un TSA. Si je me force je peux parler, après c'est pas forcément cohérent ni joyeux, même aux prix d'efforts ça peut partir en sucette et je suis obligée de contrôler mon agressivité mais j'y arrive (sauf avec mes proches, car je sais que eux me pardonnerontsi je dérape), et on récupère beaucoup plus vite que les aspies à part s'il y a autre chose qui cloche comme par exemple une dépression mais là c'est un autre problème.


Sinon j'ai envie de te dire que le caissier de Monop on s'en fout...
Ils ont un boulot chiant alors j'essaye d'être la plus aimable possible pour leur rendre la tâche moins ingrate, mais pour en avoir discuté avec des étudiants qui font ça tout l'été ils me disent que ce qui les fait vraiment suer ce sont les clients qui font des scandales ou des remarques. L'impolitesse leur déplait mais c'est que dal par rapport à ceux leur font la liste des étiquettes erronées et des produits manquants.

[Pupuce]

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[MrsJack]

En fait, il faut je pense être pragmatique. Il est impossible de prévoir sans doute ces crises, et même en premier pour la personne qui crise. Elles dépendent de tant de choses aléatoires. C'est impossible! Donc pas la peine de se culpabiliser Et ensuite, la seule chose à faire, c'est de ne rien faire. PArce que sinon, ça rajoute une couche supplémentaire à traiter avec un cerveau déjà chauffé à blanc. Comment t'expliquer? C'est comme si tu rajoutais une goutte d'eau dans un vase déjà plein à ras bord : il déborde. Ce n'est pas ce que tu es qui fait saturer, mais le cerveau de l'autre qui n'est pas capable de gérer trop de stimulations. Tu n'y es vraiment pour rien, même si ça passe par ta personne. Je ne sais pas si je me fais comprendre?

Oui je comprends, essentiellement parce que tu n'es pas la première à le décrire (mais ta description est claire je trouve) et surtout je l'ai vécu, enfin j'en ai fait l'experience avec mon ami aspie. Vouloir l'aider ou lui demontrer de l'affection quand il n'est pas dans une bonne période c'est lui rajouter un poids supplémentaire, rajouté des stimulis quand son cerveau est déjà trop solliciter. Même si dans mon cas comme on se voit peu mais qu'on communique par mails surtout je ne peux pas voir son état émotionnel. Donc je fais des bourbes parce que c'est plus dur d'évaluer son état juste par son écriture au lieu d'avoir en plus son visage, ses gestes et sa voix.

[Pupuce]

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[user3571]

Alors, après 3 mois et demi en paierie départementale à la dgfip, je peux vous dire m'accomoder plus de la présence des autres que de leurs incessantes remarques relatives à ma concentration.

Et je vais m'attarder sur ce point: j'ai appris depuis mars 2017 que j'ai un trouble de déficit de l'attention sans hyper activité avec une comorbidité avec l'autisme. Mes collègues étaient au courant que mon attention pouvait être fluctuante mais l'ont oublié . Me faire des remarques n'est pas le problème, c'est le contenu des remarques qui pose problème. oserait t'on demandé à quelqu'un d'obèse pour des raisons génétiques de perdre du poids? Non jamais.

Alors pourquoi demander à une personne étant à 100% de de sa concentration d'en faire plus quand le handicap est derrière ça?

Je veux bien croire que je suis sensible à l'anxiété au point que je ne peux pas être multi tâches. Mais es ce que mes collègues normo pensants me rendent service en me faisant des remarques incessantes sur ce point? Es ce me rendre service que de ruminer en ma présence si ce n'est me communiquer indirectement que ma présence dérange?

Peut être que je vais changer de stratégie et quelque part je limite mon temps sur l'écran, la relaxation fait partie intégrante de ma vie. J'envisage aussi de m'inscrire pour faire du jujitsu.

Là ou je vais aller, il y'aura encore plus de promixuité, des tâches tournantes (raison pour laquelle, j'ai demandé à avoir un emploi du temps visuel à scratchs avec des étiquettes) et la nécessité de me servir de mes bouchons d'oreille .

Je pourrais faire une pause de 20 minutes le matin, 20 minutes l'après midi.

Mais je serais pourtant face à une équipe de normo pensants qui auront leur logique dont celle du travail.

Et je dois dire que je suis perplexe à l'idée qu'il faille leur faire des rappels.

J'ai passé des années à étudier le fonctionnement des normo pensants et eux en 2017 sont toujours aussi mal informés et sensibilisés au sa, au tda ect....

Et moi dans tout ça, j'aspire à avoir une carrière ou je défendrais aussi mes intérêts.

[MrsJack]

Pupuce => Plus mes sentiments sont forts et plus je suis susceptible, j'ai donc tendance à avoir plus de facilité à entretenir des relations amicales avec des gens dont je n'ai rien à cirer ou pas grand chose car je suis aimable et bienveillante par nature. La peur de perdre ceux qui sont plus précieux me fait perdre les pédales, j'en fais trop, je suis sensible, envahissante, collante, ou au contraire je m'isole pour ruminer.
C'est très handicapant car avec ce genre d'attitude je n'arrive pas à garder des amis qui me conviennent vraiment. Je finis par ne plus supporter certaines personnes qui m'entourent et d'autres me manquent de manière maladive car je sais qu'elles me faisaient du bien. Du coup je leur fait peur.

Avec mon ami aspie le problème est là : peu de gens me conviennent autant que lui mais il a besoin de distance et ça ça me fait souffrir. Plus il met de la distance et plus j'ai mal, et plus j'ai mal plus il met de la distance parce qu'il pense que ce n'est que comme ça qu'un jour je n'aurais plus mal. C'est absurde ! Sa réaction est idiote, à l'inverse de ce qu'il faudrait faire et mes émotions incontrolables détruisent ce qui me tient vraiment à coeur, c'est encore plus idiot et terriblement ironique en plus.

[axurit66]

Avec mon ami aspie le problème est là : peu de gens me conviennent autant que lui mais il a besoin de distance et ça ça me fait souffrir. Plus il met de la distance et plus j'ai mal, et plus j'ai mal plus il met de la distance parce qu'il pense que ce n'est que comme ça qu'un jour je n'aurais plus mal. C'est absurde ! Sa réaction est idiote, à l'inverse de ce qu'il faudrait faire et mes émotions incontrolables détruisent ce qui me tient vraiment à coeur, c'est encore plus idiot et terriblement ironique en plus.

Je réagis quelquefois... assez souvent même comme ton ami. Personnellement, sur le moment, je ne peux pas faire autrement. Sinon, bien évidemment je ferait autrement ! Je te rejoins, ce type de réaction est idiote...

[Pupuce]

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[MrsJack]

Je ne pense pas que ce soit ta part NT.
La plupart des NT ne réagissent pas comme ça.
Je ne sais pas d'où ça vient (névrose ? hypersensibilité ?) mais c'est plutôt quelque chose d'inhabituel.

Mais ce que j'ai compris, c'est que quand il y a souffrance, il ne faut pas insister

Oui c'est pour ça, entre autre, que mon ami ne veut plus me parler pour l'instant le temps de "démêler" tout ça.
Je vais essayer de travailler là dessus car j'en ai franchement marre de ne pas pouvoir rester avec des gens qui me font sentir bien et de devoir me contenter à chaque fois de personnes extraverties ou en manque d'attention mais qui ne me correspondent pas.

[Pupuce]

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[MrsJack]

C'est difficile pour moi de considérer que cette relation n'est pas adaptée.
Comme je le disais sur un autre topic (ou celui là, je ne sais plus), j'ai beaucoup de mal à trouver des gens qui me conviennent véritablement. Si je fais une liste des personnes/amis qui me sont les plus agréables il est dans mon top 5 et il serait très largement en tête sans ce problème de distance qui est je crois notre seule vraie difficulté (mais elle est majeure).
Du coup, je ne peux pas y renoncer, admettre que "non ça ne me convient pas" ce serait comme me condamner à une solitude éternelle. C'est sans doute faux mais je le le vis comme ça. J'ai espérer toute ma vie tomber sur quelqu'un comme lui et me prendre dans la figure un "ben non finalement ça cloche" c'est briser tous mes espoirs dans le domaine du relationnel. Je ne suis pas assez forte psychologiquement pour accepter un truc comme ça.

[Pupuce]

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[MrsJack]

C'est surtout le paradoxe qui me rend malade : faire fuir les gens en les aimant et attirer les gens en les appréciant à peine.

Avant que je ne le rencontre, je n'étais pas spécialement heureuse mais je n'étais pas malheureuse non plus. Je sentais que quelque chose clochait c'est tout... Je crois que j'avais déjà cette impression de ne pas être entourée par les personnes qu'il me fallait, mais je pensais que le problème venait de moi, que j'étais associale, bizarre, intolérante et une rêveuse indécrottable. Et puis quand je l'ai rencontré j'ai réalisé que je pouvais trouver des gens qui me correspondaient vraiment. Sauf que la séparation (chacun retourne dans sa vie) a été terriblement violente pour moi. Pendant quelques temps j'ai réussi à garder cette distance dont il a besoin, j'ai vécu ma vie normalement mais je ressentais toujours le "vide" qu'il avait mis en évidence, même si j'arrivais à vivre avec. Le problème vient du fait que le temps passe et que je n'arrive pas à combler ce vide, il faudrait quelqu'un d'autre ou quelques autres pour le combler et ça ne vient pas. Il n'y a que lui, donc je me raccroche à lui alors que ce n'est peut être pas une bonne idée vu son besoin d'indépendance et de solitude.
Je ne suis pas du genre à forcer le destin, j'attends de croiser des gens qui me plaisent, je ne pars pas à la recherche de.