Comme ta première remarque m'a fait douté je suis allée faire une rapide recherche sur la toile pour vérifier et il n'y a pas de lien entre taux de chomage élevé et consommation d’anxiolytique et antidépresseurs. Il y plus de gens qui travaillent et qui du coup prennent des trucs pour tenir que de chomeurs sous médocs. M'enfin il faudrait que je trouve des études plus poussées, le sujet m'interpelle.Je ne suis pas sûre que les travailleurs prennent plus de psychotropes que les chômeurs. J'aurai tendance à croire l'inverse : le niveau de mal-être est généralement fortement corrélé avec l'exclusion sociale, ce sont donc les non travailleurs qui sont le plus souvent dépressifs.
Je m'interroge plus que je n'affirme d'ailleurs.La consommation excessive de d'anxio et AD en France est réelle mais a différentes causes connues. S'il devait y avoir un lien avec la désorganisation des conditions de travail propre à la France, ce serait très minoritaire.
Autour de moi j'écoute beaucoup de témoignages directs et j'observe, je vois beaucoup de NT à bout de nerfs, constatant (dans différents milieux professionnels) qu'on leur demande plus, avec moins de moyens, c'est très général comme phénomène mais c'est ce que moi je vois et entends, or tout ce petit monde ne me dit pas cash "maintenant je prend des cachets pour tenir".
A côté de ça j'entends dans les médias un accroissement d'anxiolytiques et d'antidépresseurs mais je ne peux pas faire le lien entre les deux sources, même si dans certains cas bien précis je sais que les deux facteurs sont liés.
Comme toi j'aimerais savoir voir une étude scientifique plus globale sur les raisons profondes qui conduisent les patients à prendre des traitements contre le stress ou la dépression, et qui pourrait faire le lien sur une plus grande échelle avec le monde du travail.
Mais il va falloir que je cherche sérieusement (tout ce que j'ai trouvé ce matin ce sont des chiffres globaux par région, par année et par prescripteurs psy/généraliste/autre) et je suis capable d'oublier du jour au lendemain en pensant à autre chose.

Sinon j'avais oublié de répondre à ça ce matin :
Ça ne me dérange pas qu'on dévie de sujet, je répondais à une de tes remarques sur le fait que les autistes avaient des problèmes d'adaptation partout, or je n'émets des idées que pour le milieu du travail. Sur les autres aspects de la vie je ne peux pas répondre ou ne veux pas répondre. En outre, comme tu fais ton job de modératrice en reclassant les posts quand on s'éloigne du sujet j'essaye de rester dans le cadre des "questions autour de l'emploi" pour ne pas refaire de sous-sujets.Ah, ça te dérange quand on dévie du sujet ? On parle ici d'AUTISME, pas des originaux qui ont du mal à s'intégrer.![]()
Mais ok, monde du travail.
On trouve des chiffres assez variés et peu sourcés sur l'emploi des personnes autistes. Généralement on parle de 80% sans emploi.
Et pour ce qui est des 80% d'autistes qui ne travaillent pas, je suppose que ça mélange ceux de hauts niveaux et les autres. J'avoue que dans mes remarques je pense surtout aux aspies (encore une fois je répondais à la question de Laura Ingalls au départ) et qui ont donc les capacités physiques et intellectuelles de faire des milliers de métiers différents (comme un NT en fait), pourvu qu'ils aient le bon cursus et moyennant un environnement adapté.
C'est normal de faire un burn out si tu restes trop longtemps au travail, même si tu aimes ça. Dans ma branche ça arrive souvent.Lepton a écrit :qu'il faut essayer de comprendre, c'est que ce n'est pas le stress du travail qui provoque les burn-out, mais les conditions de travail. Pour ma part, j'ai des responsabilités, mais je n'ai pas l'impression de faire un travail stressant. Au contraire, quand je suis à fond dans ce que je fais, j'ai parfois du mal à quitter mon travail le soir. Malgré tout, je me suis tapé quelques semaines d'arrêt au printemps, j'ai fait une petite cure d'anxiolytiques, et j'ai été obligé de faire mon coming-out pour expliquer les comportements bizarres que je n'avais plus la force de cacher.![]()
Ce qui me détruit tout doucement, c'est le fait de travailler dans un bureau de cinq personnes, avec des gens bruyants, plein de passage, de la musique, des appels téléphoniques, etc.
Je suis absolument certain qu'à ma place, une personne "normale" trouverait qu'il y a une ambiance sympa.
Visiblement, la perception du stress au travail n'est pas tout-à-fait la même chez les personnes avec ou sans TSA...
Les responsabilités c'est une origine de stress, il y a ceux qui le gèrent très bien (au point que le stress disparait ou entre dans le mode de fonctionnement de l'employé) et ceux qui ne peuvent pas avoir de responsabilité sans paniquer.
Ce qui me fait rire parfois c'est que vous me (ou aux NT) reprochez de généraliser et de ne pas prendre en compte les variables des différents cas de personnes autistes mais vous êtes nombreux à me répliquer des énormités de généralisation et de préjugés sur les NT.
Mon père n'a pas de TSA (bon par contre il a des phobies sociales) mais il avait déjà du mal à travailler avec une deuxième personne dans son bureau, alors 5 ? Avec du passage ? Certainement pas !
Quant à la musique j'ai deux collègues qui se sont fachés au bout d'un mois passé dans le même bureau à cause de ça (l'un voulait du silence, l'autre voulait de la musique sans écouteur). Les deux sont "bizarres" avec des caractères bien trempés mais aucun n'a de TSA a priori.
Ce ne sont pas les mêmes problèmes que pour les gens avec un TSA mais les conséquences sont les mêmes sur le travail fourni et l'ambiance au boulot. Tenter de cacher ses particularités n'est pas forcément le bon choix à cause de ça, même si tout le monde doit faire un effort d'adaptation il ne faut pas que ça vienne toujours du même côté (en même temps c'est le principe de la vie enfin du travail en communauté).
Là où par contre une personne sans TSA sera avantagée c'est que même si elle n'aime pas ce genre d'ambiance, à part si elle a vraiment des phobies ou des névroses particulières, elle va finir par s'habituer, s'adapter sans s'en rendre compte et considérer que c'est la normalité.
L'épanouissement n'est pas forcément là mais il n'y a pas de stress extrême non plus.
Quant à la perception du stress au travail, oui je pense qu'elle n'est pas la même entre avec ou sans TSA, de même que chez les NT c'est assez variable aussi. Ça dépend de beaucoup de choses qui sont liées au vécu et au tempérament des personnes. La gestion de la pression morale (genre management sauvage), des délais de production/rendus courts, la sensibilité aux bruits, le contact avec les autres, etc. D'où la nécessité de trouver un travail qui convienne à chaque personnalité.
Le stress apparaît n'importe où et sous bien des formes. Ça pour le coup j'ai eu du mal à m'en rendre compte, il a fallu que j'aille loin dans l'anxiété pour me rendre compte que ça faisait longtemps que j'étais confrontée à des trucs stressants pour moi (pour rejoindre ta remarque : stressants pour moi mais qui peuvent paraître normal à d'autres, ou que moi je trouvais normal alors que ça ne l'était pas du tout et que ça me rongeait doucement sans que je le vois).
Paradoxalement, dans mon ancien service, suite à une baisse très violente d'activité ils ont dégagé tous les CDD et n'ont gardé que celui qui a un handicap pour le quota de travailleurs handicapés, sachant que le handicap en question est une maladie cardiaque assez rare d'après ce que j'ai compris, d'extérieur il est comme tout le monde et les aménagements de postes sont ultra minimes à faire (une autre différence invisible).On remarque dans les chiffres du chômage que lorsque celui-ci augmente, il touche plus les personnes handicapées.
Pareil dans mon labo actuel, il n'y a que quatre CDI dont la secrétaire comptable qui est handicapée. Le jour où il faudra licencier (j'espère que ça n'arrivera jamais), ce sera la dernière à sauter vu que son poste est indispensable contrairement aux autres.
Comme quoi... Des hasards qui disent merdes aux chiffres

C'est quoi la phrase ? "Les exceptions qui confirment la règle".