Ici, on parle de sortir des critères de diagnostic. Pas de transformations profondes dans les causes de l'autisme, qu'on ne connaît d'ailleurs pas, ou si peu. Évidemment, on apprend, on se débrouille Un gamin bien entouré, avec quelques bonnes cartes dans son jeu, et des occasions d'essayer en ayant le droit de faire des erreurs, ce gamin pourra très bien présenter un tableau moins évocateur de l'autisme au fil des années.
Je ne crois cependant pas que son fonctionnement intime aura changé fondamentalement. Le logiciel est mis à jour, mais le processeur reste le même...
autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison) ...
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
C'est bien ce que montre apparemment l'IRM fonctionnelle, mais la difficulté est qu'il y a les deux types d'autobiographies parmi les autistes devenus "indistinguables" comme dit Laurent Mottron (dans les articles optimal outcome = "issue optimale" de l'autisme): certains comme Hugo Horiot disent qu'intérieurement ils sont toujours autistes, d'autres comme Siff Exkorn disent qu'ils n'ont plus de souvenirs de leur autisme passé.WinstonWolfe a écrit :Je ne crois cependant pas que son fonctionnement intime aura changé fondamentalement.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
Le lien entre constatations lors d'un IRM fonctionnel et TSA sont encore très flous. Il n'y a pas de méthode de diagnostic de l'autisme par IRM. Alors cet examen a pu montrer une réorganisation du fonctionnement du cerveau, c'est assez courant dans les apprentissages et les compensations. Au-delà de ça, je ne crois pas qu'on puisse tirer beaucoup de conclusions. En l'absence de marqueur biologique de l'autisme, on peut juste constater des atténuations de symptômes, mais pas conclure sur la disparition de l'autisme.
Des autistes indistinguables, il y en a aussi par ici ; comme on l'a déjà discuté, c'est le fruit d'un apprentissage long, de travail constant, et surtout c'est très lié à la situation. Ce n'est pas parce qu'un autiste est indiscernable dans une cadre de vie qu'il pourra l'être dans toutes les circonstances. En tous cas, j'en suis persuadé pour le vivre de l'intérieur et avoir du abandonner tout fantasme d'invisibilité.
Des autistes indistinguables, il y en a aussi par ici ; comme on l'a déjà discuté, c'est le fruit d'un apprentissage long, de travail constant, et surtout c'est très lié à la situation. Ce n'est pas parce qu'un autiste est indiscernable dans une cadre de vie qu'il pourra l'être dans toutes les circonstances. En tous cas, j'en suis persuadé pour le vivre de l'intérieur et avoir du abandonner tout fantasme d'invisibilité.
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
C'est tout le problème du diag' adulte.
L'autisme est défini par des critère médicaux, donc de souffrance.
Sans souffrance, le sujet médical n’existe plus, par définition.
C'est une singularité définitive mais à laquelle on s’adapte, et dont on gère les effets secondaire, avec en générales des stratégie de contournement d'obstacles, des prothèses fonctionnelles.
La singularité reste, mais l'effet handicapant, selon la théorie environnementale du handicap (merci Ole) évolue, voir disparaît, ou sort des critère médicaux.
Est-on encore autiste si on a globalement vaincu les effets secondaires qui définissent médicalement l'autisme?
C'est la question que pose Donald Triplett, le premier homme à avoir marché sur l'autisme.
Il n'y a pas de mot non médical pour parler des structures de pensées associées aux souffrances fonctionnelles identifiés sous appellation générique d'autisme.
Et encore heureux, elle ne sont pas autistiques ces structures, elles sont humaine, et PARTAGEABLE.
Enfin moi je dis ça ...
J'aime les ponts qui relient, et pas les murs qui séparent (merci nouvelle)...
L'autisme est défini par des critère médicaux, donc de souffrance.
Sans souffrance, le sujet médical n’existe plus, par définition.
C'est une singularité définitive mais à laquelle on s’adapte, et dont on gère les effets secondaire, avec en générales des stratégie de contournement d'obstacles, des prothèses fonctionnelles.
La singularité reste, mais l'effet handicapant, selon la théorie environnementale du handicap (merci Ole) évolue, voir disparaît, ou sort des critère médicaux.
Est-on encore autiste si on a globalement vaincu les effets secondaires qui définissent médicalement l'autisme?
C'est la question que pose Donald Triplett, le premier homme à avoir marché sur l'autisme.
Il n'y a pas de mot non médical pour parler des structures de pensées associées aux souffrances fonctionnelles identifiés sous appellation générique d'autisme.
Et encore heureux, elle ne sont pas autistiques ces structures, elles sont humaine, et PARTAGEABLE.
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Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
Ça peut être vu oui ... mais je ne crois pas qu'il s'agisse de guérison, mais de compensation.
Dans ma famille, je l'ai observé, il y a des femmes qui peuvent compenser au point d'être considérées comme neurotypiques.
Mais ça reste de la compensation, pas de la guérison.
Elles ont compris comment jouer la comédie parmi les NT, c'est tout.
Désolé mais même un adulte aujourd'hui que j'ai connu enfant usant de stéréotypies (sauter sur place, taper des mains, dès la moindre émotion forte), restera un Aspie à mes yeux.
S'il peut s’intégrer, c'est que du bonheur pour moi. Mais il n'est pas pour autant "guéri de l'autisme".
Dans ma famille, je l'ai observé, il y a des femmes qui peuvent compenser au point d'être considérées comme neurotypiques.
Mais ça reste de la compensation, pas de la guérison.
Elles ont compris comment jouer la comédie parmi les NT, c'est tout.
Désolé mais même un adulte aujourd'hui que j'ai connu enfant usant de stéréotypies (sauter sur place, taper des mains, dès la moindre émotion forte), restera un Aspie à mes yeux.
S'il peut s’intégrer, c'est que du bonheur pour moi. Mais il n'est pas pour autant "guéri de l'autisme".
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
Non.manu a écrit :L'autisme est défini par des critère médicaux, donc de souffrance.
Si.Sans souffrance, le sujet médical n’existe plus, par définition.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
J'ai toujours fait ça, mon mari m'a dit que je n'en avais pas parlé lors de mon bilan, ni de mes tocs. Que ça puisse passer inaperçu j'en suis certaine, mais qu'on soit différent à l'intérieur j'en doute également.Bubu a écrit :Désolé mais même un adulte aujourd'hui que j'ai connu enfant usant de stéréotypies (sauter sur place, taper des mains, dès la moindre émotion forte), restera un Aspie à mes yeux.
S'il peut s’intégrer, c'est que du bonheur pour moi. Mais il n'est pas pour autant "guéri de l'autisme".
Je ne suis pas d'accord non plus avec le lien pathologie et souffrance.
TSA
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
Je ne vois pas de désaccord patent avec ce que j'ai dit.hazufel a écrit :J'ai toujours fait ça, mon mari m'a dit que je n'en avais pas parlé lors de mon bilan, ni de mes tocs. Que ça puisse passer inaperçu j'en suis certaine, mais qu'on soit différent à l'intérieur j'en doute également.Bubu a écrit :Désolé mais même un adulte aujourd'hui que j'ai connu enfant usant de stéréotypies (sauter sur place, taper des mains, dès la moindre émotion forte), restera un Aspie à mes yeux.
S'il peut s’intégrer, c'est que du bonheur pour moi. Mais il n'est pas pour autant "guéri de l'autisme".
Je ne suis pas d'accord non plus avec le lien pathologie et souffrance.
J'ai un cousin très jeune, qui présente tous les symptômes du SA. Intérêts restreints ( pour l'instant les pokémons), des stéréotypies vraiment typiques, une routine infaillible...
Je ne suis pas psychiatre évidemment, mais il y a la triade autistique, et l’absence manifeste de déficience intellectuelle (il est premier de sa classe) .
Je m'étais amusé à lui faire faire du calcul mental, en plus du ballon, et il était très fort.
Suite à ça, j'ai confié à ma tante que j'étais Aspie. Déni immédiat, elle m'a carrément refoulé .... Insultante, parlant de "maladie imaginaire"
Alors que je cherchais juste à lui mettre la puce à l'oreille.
Résultat, nous sommes fâchés, et elle, elle reste dans le déni.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: autisme, un diagnostic pas toujours définitif (guérison)
Je ne suis pas du tout en désaccord avec toi Bubu, au contraire, je trouve très juste ce que tu as dit.
Je relatais ma propre expérience suite à mon diagnostic, où il était évoqué une compensation intellectualisée. Mais je n'ai pas parlé de mes tocs ni des gestes que je fais chez moi et dont je ne me rends même pas compte.
La remarque concernant la souffrance venait de manu, puis Manichéenne y a répondu.
Je trouve très triste la réaction de ta tante. Tu pourrais lui apprendre ton mode de fonctionnement si elle veut mieux comprendre son fils. Le déni fait beaucoup de mal dans la compréhension et l'acceptation de l'autisme je trouve. De ce que je vois ici et de ce que j'ai entendu depuis que j'ai entamé les démarches pour mon fils.
Je relatais ma propre expérience suite à mon diagnostic, où il était évoqué une compensation intellectualisée. Mais je n'ai pas parlé de mes tocs ni des gestes que je fais chez moi et dont je ne me rends même pas compte.
La remarque concernant la souffrance venait de manu, puis Manichéenne y a répondu.
Je trouve très triste la réaction de ta tante. Tu pourrais lui apprendre ton mode de fonctionnement si elle veut mieux comprendre son fils. Le déni fait beaucoup de mal dans la compréhension et l'acceptation de l'autisme je trouve. De ce que je vois ici et de ce que j'ai entendu depuis que j'ai entamé les démarches pour mon fils.
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