Comportements sexuels inappropriés / troubles sexuels

[axurit66]

Bonjour

Un sujet sensible que voilà...
Mais en lisant de nombreux articles sur le SA, il est souvent mentionné (pour ne pas dire tout le temps) un paragraphe sur les autistes et les comportements inappropriés en matière de sexualité.

Sur ce forum, il ne semble pas qu'un tel sujet ait été créé, alors le voici !

Ce sujet me préoccupe beaucoup, énormément même. Tel un couperet prêt à me trancher en deux, j'attends des résultats courant septembre concernant ces problèmes sexuels. Pour le moment, aucun psy n'a été capable de trancher (d'où l'histoire du couperet ) et de dire si mes troubles comprenant une belle collection de comportement inappropriés depuis ma plus jeune enfance (4-5 ans) sont dus à un TED ou à un traumatisme vécu pendant la petite enfance. Même la psychiatre du CRA qui m'a fait le pré-diag m'a conseillé d'explorer la piste du traumatisme... ce qui ne m'enchante pas trop ... car cela voudrait dire qu'il s'agit de véritables perversions sexuelles et non pas de TED

Alors, l'occasion d'échanger sur le sujet, serait peut-être un moyen de faire baisser cette tension. Voire peut-être de trouver des cas similaires au sein de la communauté ? J'accepte la discussion par MP si jamais vous préférez garder une certaine discrétion à ce sujet.

Edition de mon message pour celles et ceux qui ne comprennent pas :
Je possède des comportements sexuels inappropriés (des sortes de perversions) qui m'empoisonnent la vie au plus haut point ! Et ce, depuis que je suis un petit garçon de 4-5 ans. Personnellement, je ne sais pas si c'est du à un TED ou à un traumatisme précoce.
Lors de mon pré-diag, la psychiatre du CRA a soulevé l'hypothèse que ces comportements sexuels inappropriés seraient plutôt engendrés par un traumatisme survenu pendant l'enfance plutôt que par un TED.
La seconde psy que j'ai vu plus longuement, n'a pas pris le risque de conclure et émis également l'hypothèse d'un traumatisme sur fond de TED.... Et demande à la première psychiatre du CRA de trancher.
Bref, c'est le gros flou ! Et j'ai l'impression que ces deux psys ne se sentent pas capable d'apporter une réponse !

Alors, je décide d'engager la discussion sur ce forum pour savoir si d'autres personnes autistes ou pas, possèdent également des comportements inappropriés et comment cela est abordé dans le monde de psy ?

Je suis un peu perdu là, et je me sens un peu condamné. Le couperet tombera le jeudi 7 septembre... et ma tête avec en fonction de ce que l'on me dira

[maëlys73]

je ne comprend pas ou tu veut en venir mais je suis comme toi j'ai étais agrésser et harceler .

[freeshost]

Quel genre de comportements sexuels inappropriés ? En solo ? Avec d'autres personnes ? En tenant compte du consentement et du non-consentement d'autrui ? C'est rendu une obsession ?

Ou est-ce le manque de pudeur ? Faire l'amour ou se masturber, se caresser n'est pas inapproprié. Le faire en public n'est pas approprié à notre culture.

[axurit66]

Euh, je n'aie pas vraiment envie de dévoiler sur le forum, les choses que je fait en détail hein
Mais que l'on soit clair, ce sont tout le temps des comportements en solitaire et bien souvent inappropriés aux yeux de notre culture.
Et à aucun moment donné, je n'ai commis de crime avec une personne non consentante.

Par contre, j'ai pu choquer des personnes sans en avoir l'intention, ça oui.

Bref, je vais m'arrêter là avec les détails, j'en ait trop donné même !

[freeshost]

Bon, il vaut mieux le faire discrètement, sachant que cela peut choquer.

Après, il faut voir si tu peux te contrôler, décider de ne pas le faire, voir si c'est un trouble obsessionnel compulsif voire une addiction.

Bon, à la base, il ne faut pas que ça te fasse du mal, que ça te nuise, d'abord physiquement.

[axurit66]

Pour moi, il est clair qu'il s'agit plus d'un TOC que d'une addiction.

Premièrement, car dans certaines circonstances, par exemple si je suis en situation d'hyperactivité ou de stress notamment, je peux totalement "oublier" ces comportement pendant des semaines durant. Sans éprouver le sentiment de manque.

Secondement, ces comportement existent depuis ma petite enfance. Je suis pratiquement né avec ça.

[freeshost]

Une thérapie cognitivo-comportementale avec une personne formée et expérimentée ?

Bon, a priori, ça ne me semble pas lié au spectre autistique. Je n'ai pas beaucoup lu de personnes du spectre autistique avoir des troubles sexuels.

[axurit66]

Pourquoi lit-on dans certains ouvrages que parfois des autistes peuvent avoir des comportements sexuels inadaptés voire inappropriés ?
Cela n'a rien à voir avec les comportements que j'ai décrit ci-dessus ?

Par exemple l'ouvrage d'Isabelle Hénault sur la sexualité des autistes, mentionne des comportements très proches ou similaires de ceux que j'ai pu avoir pendant mon adolescence.

[freeshost]

Je n'ai pas encore lu ce livre.

Faut voir au cas par cas.

[axurit66]

oui, il faut voir au cas par cas, c'est sur !

D'ailleurs, maintenant que j'y pense, même la BD de Julie Dachez, à la fin, il est mentionné un tout petit encadré où l'on peut lire qu'il peut y avoir des comportements sexuels inappropriés ou inadaptés chez certaines personnes atteintes de SA.

[freeshost]

Bonne route pour corriger le tir, pour te libérer avec liberté, lâcher-prise et sérénité.

[Bubu]

Ça va être difficile de tenir un tel sujet tant ça touche l'intimité, au delà de l'anonymat ....
Ce que je veux dire, c'est que tant que c'est une pratique en solitaire, ou avec autrui consentie et respectant la loi, il n'y a pas de mal.

Certains encore considèrent que l'homosexualité est un vice, une perversion !

[bluebird]

Euh, je n'aie pas vraiment envie de dévoiler sur le forum, les choses que je fait en détail hein
Mais que l'on soit clair, ce sont tout le temps des comportements en solitaire et bien souvent inappropriés aux yeux de notre culture.
Et à aucun moment donné, je n'ai commis de crime avec une personne non consentante.

Par contre, j'ai pu choquer des personnes sans en avoir l'intention, ça oui.

Bref, je vais m'arrêter là avec les détails, j'en ait trop donné même !

Si c'est en solitaire et que tu n'a impliqué personne de non consentant je ne vois aucun problème. Si ça te fait du bien et que ça ne fait de mal à personne, peu importe la nature de la chose, pourquoi pas ?

[Lucielle]

J'ai eu, gamine, des soucis avec un cousin, plus âgé que moi. Longtemps, j'ai pensé que mes "problèmes" de sexualité venaient de là.
Le fait est que les causes sont souvent multiples.

Un traumatisme peut modifier la façon de réagir. Mais...
L'hérédité peut transmettre une sexualité plus ou moins exacerbée. Dans ma famille, je constate, de témoignages à demi mots, que nous sommes des "chauds-lapins". La libido est très élevée.
Ensuite, concernant les comportements, on parle souvent de fétichisme. Un fétichisme est un comportement inhabituel qui procure une excitation sexuelle. Souvent, on entend parler de fétichiste des pieds ou des chaussures. C'est l'un des plus "acceptables" aux yeux de la société. Mais la liste est longue ! Et comme dit plus haut, tant que ce que tu fais est légal et n'impacte pas quelqu'un d'autre sans son consentement éclairé, alors tu n'as absolument pas à culpabiliser.
En sachant que potentiellement, un traumatisme peut exacerber un fétichiste, ou bien faire culpabiliser (à tort).

Concernant le TSA, naturellement, nos limites sont différentes des NT. Que ce soit l'aspect moral, les sensations... Si certaines réactions te bloquent, tu peux demander de l'aide pour les débloquer (exemple personnel : saturation avec certains stimuli et blocage complet). Mais le plus important : apprend à te connaître et à aimer tes particularités. Personne, pas même la personne qui partage ta vie, n'a à te juger.

Et c'est valable pour chacun d'entre nous

[piedsboueux]

j'évoque l'idée selon mon expérience personnelle, mais aussi la logique que vu les décalages de perception sensorielle, donc le non-partage et la non-sécurité affective en début de vie, sachant les niveaux de conscience les plus "hard" (comme le bios et le hardware d'un ordinateur avant le chargement des couches logicielles), le problème se tient dans la sensualité de foetus, bébé et enfant (sensualité périnatale, lactation...).

Je soumet l'idée de chercher à éprouver le comblement de ce qui frustre autant (et impose donc autant de conduites compensatoires) dans la régression volontaire à l'état d'enfant et bébé dans la sensualité, sans s'interdire la masturbation (et en mettant de coté toutes les constructions sexuelles "d'adulte" souvent forcées et sources d'interdits, donc de perversion), et cela afin de pouvoir éprouver la sensualité un peu après la masturbation (quand il est de nouveau possible de bander).
Si la masturbation pose problème d'intimité, aller la faire dans son coin et expérimenter ensuite la sensualité avec un partenaire de régression infantile, tout seul ou avec autre chose selon le besoin du moment.

problème à élucider: peux t'on faire une régression infantile avec un partenaire avec qui on a tout construit sur une relation sexuelle d'adulte et en "cachant" cela dans son coeur intime? pour cela je pense que c'est extrêmement difficile avec un partenaire sexuel et que le travail d'aveu mutuel de tels besoins d'enfant est un travail psychologique long et relativement difficile, avec beaucoup de sabotage entre temps par attachement à des habitudes de compensation et même des idéaux alors remis en cause..

Si il n'y plus d'urgence à éjaculer, il est également plus facile de ressentir la sensualité "spéciale" de l'enfant "carencé" qu'on a été, sans que l'envie ou le besoin d'éjaculer perturbe plus alors ce désir de sensualité plus profond que celui de "jouir" (c'est justement cette sensualité que souvent les couples normaux ne connaissent pas, du fait que quand ils ont joui, ils se séparent et s'endorment, et ne désirent même pas du fait de l'interposition de fantasmes codifiés sur la pénétration et la sexualité, c'est justement cela qui frustre tant des partenaires de couples qui "se déchirent" alors on "ne sait pas pourquoi")

guili guilli... Ârheuu..

selon les vieux traités de médecine chinoise: voici la fréquence des masturbations: si on ne respecte pas ça, il ya un déséquilibre.

tous 1 à 1.5 jours 20 à 30 ans
tous les 3 à 5 jours 30-50 ans
tous les 7 jours au delà.
il ne s'agit pas d'actes sexuels, mais de vidage de couille hygiéniques... si on ne respecte pas ces fréquences, soit on bloque sur l'éjaculation (peur de sexualité innaproprié), soit "ça part" trop vite et c'est "salissant".

ceux qui ont une sexualité normale adulte et non frustrante peuvent se vider les couilles à la bonne fréquence, à l'occasion de leur rapports sexuels normaux, ça ne fait pas de mal de baiser (mais ça surpeuple la planète), mais quand il s'agit de travailler sur un "problème" et une sensualité que les rapports sexuels normaux ne contactent pas, l'envie d'éjaculer perturbe cette recherche.
Il faut donc au moins respecter cet impératif de santé, sinon, l'envie d'éjaculer entraîne des troubles divers et des perversions de son désir à ce niveau là.

Éjaculer suffisamment était même conseillé pour les moines quelques milliers d'années déjà avant Jésus (sur des traités de médecine chinoise on retrouve ce constat), car ne pas éjaculer assez souvent provoque de déséquilibre de santé, et empêche d'éprouver la sensualité qui est nécessaire à toute pratique spirituelle telle qu'elle soit mettant en oeuvre la perception de son corps.
plus tard, dans notre époque récente, l'interdit de masturbation et de sensualité doublé de la diabolisation des plaisirs de la chair par l'église, en plus de l'abandon du yoga associé explique bien les problèmes de curés pédérasts actuels: la perversion sexuelle pure et simple du désir de contact et de sensualité d'enfant projeté en l'Autre, cet "enfant" qui nous appelle "mon père".


comprenne qui pourra...