Page de mon site sur le Packing

[Murielle]

C'est une chose tellement ridicule...C'est si énorme, que finalement, cette parodie est presque aussi stupide que le vrai "packing"....J'adore l'ironie de la fille qui dit "ça marche que sur les français".!!!!
C'est de l'humour noir, grinçant...Moi, j'aime bien..

[Jonquille57]

Mais tu as le droit... Moi, j'ai du mal. Certains rient de situations dramatiques en les portant en dérision.. Mais je comprends qu'on puisse en rire, sauf que moi, je n'y arrive pas, car derrière ces situations, il y a beaucoup de souffrance.

[Murielle]

Je comprends bien ton point de vue Jonquille....Moi, je vois cela comme une façon de dénoncer quelque chose d'inacceptable....
Je ne sais pas quel est le meilleur moyen, mais je pense que tout est bon à prendre pour venir à bout de cette ignoble prise en charge.!

[omega]

J'aime beaucoup la dérision, parce que justement, elle permet de mettre un doigt sur l'indicible, l'inavouable... et de mettre surtout habilement les deux pieds dans le plat, là où fallait surtout pas!

Ce qu'elle dénonce est si réel, honteux et barbare qu'on en oublierait d'en rire... heureusement que la dérision en étale au grand jour tout le charlatanisme, le sadisme et les aspects grotesques.

Certaines pratiques perdurent grâce à la honte, parce que personne n'ose franchement les regarder en face et les remettre en cause. Tant du côté de ceux qui font ce "sale boulot" que de ceux qui le subissent.
A mes yeux, c'est pas forcément un mal d'arriver là-dedans avec ses gros sabots...

Mais je comprends aussi ta réaction, Jonquille.

[Jonquille57]

Si la dérision peut faire vraiment prendre conscience de l' abhération de ce traitement, alors, pourquoi pas ?

[Jonquille57]

Au début que Mysterio était à St Setiers, il nous parlait d'une salle d'apaisement avec des couvertures que l'on mettait sur lui... Mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai lu cela, mais en fait, cela n'a rien à voir avec le packing. Par contre, cela peut peut-être donner une idée à des parents qui ont des enfants super speeds et angoissés : il s'agit en fait d'une pièce ou se trouvent deux grandes couettes assez lourdes dans lesquelles la personne peut se mettre. Pour Mysterio, il va dans cette pièce à des intervalles réguliers lorsqu'il est en atelier, et cela l'apaise bien. Il y va seul et y reste environ 1/4 d'heure.

[maho]

Comme Murielle et Omega, je trouve le film trés drole, mais j'ai une excuse....c'est typiquement l'humour britannique..se moquer de soi meme
Jonquille, j'ai deja entendue parler des salles d'apaissement, ca a l'air bien, surtout si Mysterio y va de son propre gré et surtout si il trouve que ca fait du bien

[nicolew]

Il s'agit certainement de quelqu'un qui est concerné et a trouvé ce moyen pour s'exprimer. J'espère qu'un jour certains grands pontes comprendrons combien ils sont ridicules.

Voici l'histoire de Nathanael par le Pr Delion.
http://bibliothequeopa.blogspot.com/201 ... anael.html

On y retrouve le 'principe' du transfert, contre-transfert enfant-soignants. Mais aussi à la fin on revient sur la responsabilité de la maman.
Dans cette histoire, le Pr Delion a rêvé de Nathanael comme un monstre avec des grandes dents, normal, lors du pack qui a suivi, Nathanael dit avoir peur des dinosaures. Y a t-il un mot pour définir ce phénomène?
Pr Delion:

Après trois mois de prise en charge, je me réveillais à plusieurs reprises la nuit, en proie à une frayeur depuis longtemps disparue de mes expériences nocturnes, couvert de sueur, le visage de Nathanaël devant moi, les yeux comme des dents perforantes et les dents comme des becs venimeux .....[...]
Et un soignant a eu l’idée de lui faire un packing 4. Il était temps, nous étions au bord de la rupture...[...]
progressivement, il (Nathanael) peut aborder la question de ses angoisses archaïques mêlant les requins du film Les Dents de la mer aux tyrannosaures de Jurassic Park. Je repense alors à mes cauchemars dans lesquels je me réveillais avec « devant moi » un Nathanaël aux yeux comme des dents perforantes et venimeuses…

[omega]

Dans cette histoire, le Pr Delion a rêvé de Nathanael comme un monstre avec des grandes dents, normal, lors du pack qui a suivi, Nathanael dit avoir peur des dinosaures. Y a t-il un mot pour définir ce phénomène?
Pr Delion:

Après trois mois de prise en charge, je me réveillais à plusieurs reprises la nuit, en proie à une frayeur depuis longtemps disparue de mes expériences nocturnes, couvert de sueur, le visage de Nathanaël devant moi, les yeux comme des dents perforantes et les dents comme des becs venimeux .....[...]
Et un soignant a eu l’idée de lui faire un packing 4. Il était temps, nous étions au bord de la rupture...[...]
progressivement, il (Nathanael) peut aborder la question de ses angoisses archaïques mêlant les requins du film Les Dents de la mer aux tyrannosaures de Jurassic Park. Je repense alors à mes cauchemars dans lesquels je me réveillais avec « devant moi » un Nathanaël aux yeux comme des dents perforantes et venimeuses…

Des psychopathes...
Ce serait une parodie, on trouverait ça trop gros et de trop mauvais goût...

(Maho: j'adore carrément l'humour britannique... )

[manu]

Ce serait une parodie, on trouverait ça trop gros et de trop mauvais goût...

Et pis heureusement qu'on lui a fait un force 4 pass' qu'on en pouvait plus. A non mais c'est des monstres, hein, ils nous regardent, ha mais méchant hein, comme si il nous mordaient, alors t'a qu'a voir hein, pff, tyrannosaure toi même!

Miroir mon beau miroir, qui est le loup qui a les plus grandes dents ...

aux yeux comme des dents perforantes et venimeuses

C'est au delà de toute caricature. Et il est réveillé en plus et il écrit ça sérieusement. Cet homme soigne des enfants et quant il se réveille (lui dans ces rêve par contre tout vas bien apparemment), et quant il s'éveille il fait face a l'horreur de la réalité, celle d'un enfant qui le regarde avec des yeux comme des dents perforantes et venimeuse.

C'est de la psychoses ça non?

[manu]

Le titre est "NATHANAËL, SA PSYCHOSE ET SES INSTITUTIONS"
Il suffit d'enlever le prénom, ou de mettre pierre delion, pour tout comprendre. [on comprend mieux pourquoi SES institutions].

Très sérieusement, par ce que c'est grave, je crois que ce type est emblématique de la façon dont certaines pathologies se cachent dans la psychanalyse.

Je pense qu'il est indispensable dans ce contexte de comprendre ce qu'est la psychanalyse et le transfert pour se prémunir de la folie de ceux qui comme lui confondent leur propre folie et l'image qu'il en projette dans des enfants dont le manque de communication le permet.

Quant on atteins de tel degré de projection, ça déborde de partout, c'est énorme, c'en est même un support claire pour arriver a comprendre ce mécanisme.

Je pense même que le paravent de l'excuse de contre transfert (en claire c'est si tu dit que j'ai un problème c'est toi qui a un problème, c'est du chat perché), ne peut absolument plus tenir quant on en arrive a ce niveau là.

[manu]

Troisième niveau de réponse, décidément ça me travail : ce cas est emblématique de la façon de la façon dont certain jouent de la psychanalyse.

Il en on fait LE méchant, avec deux avantage notable :
_Toute la colère est orienté contre la psychanalyse et pas contre eux, comme si c'était le théorie qui torturait, alors que c'est bien eux.
_L'outil de détection de leur problème a eux deviens un outils pestiféré, représentatif du mal.

Il est grand temps de sortir de cette nasse!

[nicolew]

Tout se passe comme si quand il voit arriver un enfant, cet enfant lui fait peur.
Peut-être, plus que peur de l'enfant lui-même, peur inconsciente de ne pas savoir faire son travail de soigneur et de tenir son rôle dans la société. (ici, c'est moi qui imagine, mais pas tout à fait car dans le récit, il accueille l'enfant dans son service en se disant que le soigner serait facile mais n'a toujous pas de résultats après 3 mois ). D'où angoisse et cauchemars.
Tout s'arrangerait parce qu'il existe une panacée : le pack.
Le pack ne servirait alors qu'à soigner l'angoisse des soignants et à leur rendre leur confiance en eux-même.

[manu]

Oui, la peur transpire, et oui aussi au fait de se rassurer eux même avec ces "pack" mais, pour le reste de l'interprétation je ne rejoint pas tout a fait.

Ce que moi j'imagine c'est la peur de devoir affronter l'existence de l'enfant plus qu'autre chose.
Pour moi cet enfant est le refuge de ce qui de lui dysfonctionne, et il le justifie a longueur de temps, il a besoin de dire que c'est l'enfant qui déconne.

Quant l'enfant exprime la peur de se faire bouffer, c'est du symbolique à la porté de quiconque a déjà lu un conte, il réagit aux en faussant les cartes et en commencant par placer devant sa peur a lui de se faire bouffer par l'enfant, mais avec "des yeux comme des dents perforante et venimeuse".
Pour moi c'est la peur d'être traversé par l'idée même que l'enfant existe hors de son délire (délire projeté du soignant), la peur que l'apparition de cet être autre contaminerais sa vision du monde dans lequel il n'est que support, c'est le regard souvent qui imprime et exprime l'état de la personne.

C'est important en générale dans l'autisme car le peut d'expressivité, ou l'expression pas toujours bien fonctionnelle autorise ce genre de main mise, c'est même un aubaine pour qui a besoin de projeter, et c'est bien pour ça que le sujet de l'autisme est toujours si passionnel.
Le pack c'est la forme extrême du problème, il ne sert pas qu'a soigner l'angoisse du soignant, il permet de verrouiller toute expression de l'enfant (ici le besoin de hurler qu'il se fait bouffer) pour autoriser l'entourage a y placer ce qu'il a besoin d'y mètre ... d'où la notion d'intégrale qu'on comprend d'un seul coup beaucoup mieux.

[nicolew]

Je n'ai rien à redire au diagnostic d'Oméga et à l'analyse de Manu. Pour moi, il est bon à être packé deux fois par jour pour qu'il puisse « jouer et déjouer » à sa guise, à la fois les angoisses qui l’assaillent, mais aussi les moyens qu’il a utilisés pour s’en défendre.
En fait, c'est tellement énorme et il a tellement d'assurance qu'il devient impossible de dire que le roi est nu.

Ce serait pour conjurer leurs propres angoisses que les soignants ne voient qu'angoisse chez les enfants et en conséquence la provoque. Et l'enfant doit supporter le délire de tous les soignants réunis.
Petite remarque : comme le nombre de soignant ne peut être qu'entier, on ne peut guère parler d'intégrale mais de 'somme discrète', terme beaucoup moins ronflant mais mieux adapté.

Il y a aussi la dérive magique de sentiment de toute puissance signalée par le HCSPR.
Sentiment de toute puissance quand il s'agit de 's'imaginer l'expérience intime des enfants' mais toute puissance réelle qui s'est imposée au HCSPR.