[Livre] Chroniques d'un psychiatre libertaire (Pierre Sans)

[Jean]

C'est un livre à recommander aux médiathèques ...

Il est désormais disponible sur papier : 348 pages, 10 € 44 ! sur Amazon

[Daredevil]

comme tu en as qui répondent avec des QI de 146 alors qu'en fait ils ont juste une intelligence typée pour le test de quotient intellectuel et sont cons à côté.

J'ai vraiment l'impression de me reconnaître

C'est être différent, je veux dire réellement différent, et en être à envier le club des cinq d'arriver à se supporter 24h/24

Moi j'ai toujours envié le clan des sept et le club des cinq Mes premières lectures. Trouver des gens qu'on supporte et qu'on arrive à apprécier 24/24.

C'est le gars que tout le monde prend pour un abruti ou un psychopathe, voire juste un taré, dont on se fout de sa gueule,

Cette impression ne m'a pas quitté de toute ma scolarité et quand elle revient adulte, mon médecin me dit que je suis "parano"...
C'est sûr qu'un adulte citant du Harry Potter en référence sérieuse , ca n'aide pas à être pris au sérieux.
Merci Jean
Ps
J'ai acheté le livre et je m'y attèle

Ps2
Mon amie a encore essayé de me faire" ranger" mon bureau "à sa façon. Parce qu'elle y voit un fouillis. J'ai piqué une colère. Mais je pense que sous ma colère il y a autre chose :

le mec qui refuse de changer le moindre objet de place chez lui sans quoi il se fait des attaques d'angoisse, tu connais ?

[Mariemento]

Wahou !
Super extrait. Je le partage (en mettant l'auteur et le lien vers la page pour acheter son livre) !

[smilyaspie]

Super texte ! je m'y reconnais un peu (les TOC, le bruit de la craie dont rien que le souvenir me crispe, le fait qu'on est mal ds sa peau)
J'ai pas pu m'empêcher de rire à certains passages ^^

[Jean]

L'analyse par le Dr Constant, dans "L'information psychiatrique", revue du Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux

L_Information Psychiatrique n_ 10-2016 Analyse de livres.pdf

Si çà ne vous donne pas envie de dépenser 0,99 € ...

[Jean]

N° 1202 | du 2 mars 2017 - Lien Social
Critiques de livres
Le 2 mars 2017 | Jacques Trémintin
Chroniques d’un psychiatre libertaire : 1966-2016
Pierre Sans
éd. C.S.I.P.P., 2016 (348 p. – 10,44 €) |

L’auteur de cet ouvrage n’a cessé, tout au long de sa carrière, de se lancer dans des innovations qui pour apparaître banales aujourd’hui n’en furent pas moins révolutionnaires à leur époque. Son cheminement épouse cinquante ans de psychiatrie et ses chroniques constituent un témoignage historique. Enfin, c’est un esprit libre qui n’a jamais sacrifié ses convictions et ses engagements à sa carrière.

Pierre Sans est ce pionnier qui crée l’un des premiers hôpitaux de jour pour enfants en 1972, l’un des premiers ateliers-foyers pour grands psychotiques en phase de réinsertion en 1976, l’un des premiers services de placement familial thérapeutiques pour adultes, en 1979 et l’un des premiers IME pour enfants avec autisme, en 2004. Fils d’une famille de réfugiés républicains espagnols, mai 1968 le surprend en pleines études de médecine. La décennie 1 970 va changer profondément une profession incroyablement sclérosée et conservatrice : l’aliéniste devient psychiatre et l’asile se mue en hôpital psychiatrique.

La discipline est fortement bousculée par l’anti-psychiatrie, la psychothérapie institutionnelle et la psychanalyse. La folie est alors considérée comme un voyage et l’internement comme un contrôle social d’une grande violence faite à la personne. Pierre Sans commence une analyse en 1972 et ouvre un cabinet libéral en 1975. La psychanalyse le marque profondément. Pour autant, il va se détacher progressivement d’une pratique qui vire progressivement à l’idéologie. Il faut dire que son fort caractère ne le prédispose pas à courber l’échine ou pencher dans le sens du vent. Il n’hésitera pas longtemps avant de dénoncer les dérives sectaires de la Fondation Pi, une structure nantaise se réclamant de Lacan. Son divorce sera consommé quand il accompagnera des enfants avec autisme, dénonçant l’impasse dont il accuse les thuriféraires de Freud d’enfermer les patients.

Quand sonne l’heure de la retraite, Pierre Sans décide d’aller à la rencontre des fous du continent africain tout juste libérés de leurs chaînes. Il s’investit au Bénin dans les centres d’hospitalisation relais qu’y a créé l’association Santé mentale en Afrique de l’Ouest. Incorrigible insoumis, il mettra un terme à sa collaboration, après avoir été témoin de pratiques qu’il ne peut approuver. Ces mémoires rédigées d’une plume alerte et fluide éclairent sur toute une époque et sur ses valeurs profondément humanistes, chevillées au corps.

NB : en numérique, 0,99 €

[Cottus Gobio]

Les aspies ne sont pas tous des génies... Mais tous ont, je crois, un sens moral, une loyauté et des valeurs supérieures aux neurotypiques. Et cela, on n'en parle presque jamais. Après, j'idéalise peut-être cet aspect des choses, j'aimerai tellement croire que c'est possible d'obtenir justice de cette malédiction avec un trésor intellectuel autre que cette pathétique parodie de Sheldon dont on est affublé (parfois à raison, parfois à tort).

[Bloat]

Texte tellement juste, magnifique !

• des soucis sensoriels (équilibre de merde. Pas de sport, pas de vélo, pas de permis de conduire, yep
• imagine un mec dont la seule manière de se relaxer Moi j'aimerais bien trouver un moyen de me relaxer...
• certaines vues (viande, légumes ou ratatouille), voire certaines odeurs ou bruits (craie pour la plupart, mais ça peut aussi être des totalement randoms qu'on ne peut pas supporter sans savoir pourquoi). Le tic-tac de l'horloge au mur ou de la montre de mon voisin me rend fou
• (le mec qui refuse de changer le moindre objet de place chez lui sans quoi il se fait des attaques d'angoisse, tu connais ?) Pour moi ça concerne certains objets seulement ; un collègue m'a demandé un jour si c'était du Feng shui et depuis je prends ça comme excuse
• constipation chronique Yep (enfin pas "constipation" mais je vous épargne les détails)
• la difficulté sociale Yep
• le manque d'empathie (dixit le gars qui peut pas s'empêcher de rire quand son pote de classe se pète un bras, c'est juste impossible de s'empêcher de rire) Ou rigoler à l'oral du concours des Grandes Écoles en décrivant au jury comment le scientifique dont on est en train de parler est mort d'un cancer, par exemple
• les intérêts restreints (et c'est pas seulement des passions mon p'tit pote, crois moi, c'est genre, tu dois faire que ça toute la journée sinon rebelote stress, et tu peux en avoir jusque des baisses d'appétit car tu penses qu'à ça toute la journée, heureusement que c'est aussi un truc qui peut te calmer très vite) Yep
• l'hypersensibilité et l'hyperémotivité, et la tendance à l'addiction très rapide. Yep
• Car ce que beaucoup de gens oublient, c'est qu'être un asperger, bah c'est pas drôle, putain. C'est énormément de souffrances. Yep
• envier le club des cinq Yep
• ça c'est au grand mot, moi c'est en 24h. Au bout de quelques heures j'arrête de leur parler et d'intéragir avec eux pour ne pas leur casser la gueule, yep

[Gwen666]

Mouais après moi j’ai 151 de QI et je suis con comme une brique. Je vois pas l’intérêt du «ou», c’est plutôt un «et», plus t’es intelligent plus t’es con en général ^^
Et non se dire «précoce» juste parce qu’on pense être le génie qu’on voit dans les films qui tape «sudo wget http://www.cia.gov» dans son terminal pour «pirater les serveurs de la cia» c’est presque aussi gênant que se dire «aspie» dans le même cas.
Ma mère avait pas capté que j’étais HQI parce qu’elle avait une amie qui avait un fils HQI qui savait lire l’heure à l’envers en maternelle et que moi je n’ai jamais su lire l’heure ^^" Il a fallu la psy de l’école pour qu’elle capte.
Pour le reste c’était intéressant.