Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?

[Ixy]

Je n'ai pas de pulsions suicidaires en général.
Mais ça m'arrive d'en avoir dans mes sautes d'humeur.
(A voir avec mon psychiatre).

Lorsque j'avais dans les 20 ans, j'ai connu un jeune homme qui disait qu'à la fin de l'été, en septembre, il se jetterai du pont bleu (Schumann à Brest).
Pourtant il avait l'air d'aller bien.
C'était un mec gentil, séduisant, à qui la vie souriait.
Mais, et c'est devenu tabou, il le répétait quand on revenait sur ce sujet, comme si c'était une tâche, une étape comme n'importe quelle autre.
Mais restait discret dessus quand on en parlait pas.

Et il l'a fait. Le con.
Pourquoi ? C'est incompréhensible. Car il avait toutes les chances devant lui.
Peut-être croyait-il que la vie ne valait pas d'être vécue ?
Pourquoi ne voulait-il pas vivre ?

Ça restera un mystère pour moi.
Car il ne l'a pas fait sur un coup de tête, ni en étant en dépression.
C'était planifié.
Abberant. Et tellement triste, dommage ....

Surtout quand on voit des personnes qui luttent pour survivre ....

Il y a des personnes peu deprimées qui ont de fortes envies suicidaires, des personnes très deprimées qui n'en ont pas ou rarement.

[Bubu]

Il y a des personnes peu deprimées qui ont de fortes envies suicidaires, des personnes très deprimées qui n'en ont pas ou rarement.

Merci pour la logique des prédicats, du premier ordre .... qui ne veulent rien dire ici.

Il n'y a rien de logique, ce garçon a prévu de le faire sans émotivité, sans pathos, c'était pour lui dans l'ordre des choses.
C'est ça qui est effrayant. Il l'a fait sans motivation.

[Ixy]

Lui avait un autre jugement.

[Bubu]

Lui avait un autre jugement.

Justement, j'aimerais savoir lequel.

Bon maintenant c'est fait, tant pis.
C'est un geste égoïste.
Voilà ce que j'en pense.
Et je l'aimais beaucoup.

EDIT : et je m'en veux de n'avoir pas prévenu ses parents, ou les autorités.

[le jean moulant]

Malheureusement une personne qui a vraiment envie d'en finir le fera, d'une façon ou d'une autre...

La meilleure amie de ma soeur a mit fin a ses jours...quelques minutes avant de mourir...elle lui a téléphoné pour lui dire adieu...ma soeur l'a suppliée d'arrêter, de lui dire ou elle se trouvait...elle est partie en laissant ma soeur culpabiliser...après ce drame elle a fait une terrible dépression.

Cette fille avait à peine trente ans, elle avait tout pour elle, mais elle n'a pas pu supporter le suicide de son propre frère.

C'est dur, mais tu n'as pas à t'en vouloir...personne n'aurais pu surveiller en permanence ce jeune homme.

[le jean moulant]

La mort me fait peur, plus celle des autres que la mienne...je peux me faire a l'idée de partir, mais de penser que je ne verrais plus ceux que j'aime...que eux ne verront plus les belles choses de la vie...je ne peux pas l'accepter.

J'essaie souvent de me representer ce qui se passe dans la tête des personnes qui s'en vont...cette infime petite seconde qui sépare la vie de la mort.

Que se passe t-il le jour d'avant, y a t-il quelque chose de différent, d'étrange, d'inexplicable...?

Les gens qui savent leur fin proche semblent appaisés, envers eux-mêmes et envers les autres...

La mort, la souffrance me tournent dans le crâne sans répit, comment vivre pleinement l'instant présent en pensant a ce qu'il peut se passer demain?

Lorsque j'apprend une triste nouvelle, même si cela ne me concerne pas directement, je me met dans la peau des proches, dans la tristesse, dans les démarches...et je pleure sans m'en rendre compte.

C'est dur, dur, dur...

[Itaya]

Je me sens souvent une extraterrestre par rapport aux autres sur ce sujet.

Je n'arrive pas à comprendre leurs réactions : (exemple typique ci-dessous)
"je me sens très mal, c'est affreux, ... , j'ai appris le décès d'une mère d'un copain de classe de ma fille. Crise cardiaque, elle avait 37 ans et laisse 2 enfants de 4 et 7 ans!"
Reponses des autres qui ne connaissent absolument pas : "c'est horrible", "mon dieu" ...
Moi : rien. Pourquoi, d'abord je ne connais pas cette personne, ensuite il y a des milliers de morts au même moment dans le monde (accident, guerre, meurtre, maladie, ...)

J'ai eu affaire à la mort depuis toute petite, est-ce pour cette raison, ou mon côté neuro atypique ???
J'ai eu ma phase vers 5 ou 6 ans, la conscience de la mort, ça m'a marqué, j'ai vu dans un jeu tv une personne d'un certain âge (cheveux blanc), je suis partie en courant voir mes parents : "Maman ! Papa ! Y a un vieux à la télévision, il va mourrir !!! "
Et astro le petit robot me faisait pleurer car lui ne pouvait pas mourir.

Je n'ai pas peur de la mort, nous avons tous une date de péremption, le plus tard serais le mieux, mais sans finir comme un légume en maison de retraite. C'est surtout la douleur qui me fait peur, ou maintenant de laisser ma fille de 2 ans.
Quand ma grand-mère est décédé à 82 ans de maladie, je n'ai pas assisté à l'enterrement, j'avais préféré aller à la soirée de mon frère qui n'avait pas pu annuler. (Il habitait à 4h de route pour preciser). J'estimais lui avais fait mes adieux bien avant, qu'elle avait eu une "belle" vie, et ... Je ne sais pas comment expliquer.

La vie après, la mort, les fantômes esprit, les réincarnations... C'est difficile à le prouver même si il y a des faits avérés. Comme je dis : je vous dirais quand je mourrais
Vers 12 ans, j'ai eu un rêve prémonitoire sur un tremblement de terre, j'avais déjà quelques temps avant eu exactement le même rêve, le lendemain je me suis sentie mal toute la journée, et le soir aux informations j'ai appris qu'il y avait eu un grave tremblement de terre meurtrié.

J'ai eu 2 expériences paranormales personnelles concernant mes enfants, à 10 jours de grossesse (c'est le jour où l'embryon se fixe sur la paroi utérine).
Faut que je vous explique pour mieux comprendre, et du coup répondre peut-être sur le côté ame.
Mon fils m'est apparu, en bébé flottant dans les airs, il m'a dit pas la pensée que c'était un garçon, et que je ne devais pas avoir peur tout se passerait bien. Si vous n'avez pas vu mon profil, il est né avec une maladie incurable et il est décédé à 1,5 mois. J'ai très mal vécu le fait que la vie ne lui fu si courte, sans pouvoir parler, rire, pleurer, jouer, ... Je vous rassure que je le vis aujourd'hui très bien
Puis ma fille, elle avait environ 7 ans, jouait et riait, je la regardais en parlant avec une autre maman à qui je disais que ça ne se voit pas comme ça que son entrée dans ce monde a été difficile. Ma fille a une cardiophatathie congenitale diagnostiqué pendant la grossesse et a subi 2 opérations à la naissance et 2 semaines difficiles en réanimation.
Donc, ces 2 expérience troublante, m'ont beaucoup questionnée sur les âmes, comment aurais-je pu les vivre, aussi tôt dans la grossesse. Même si c'était en réalité que des sortes de rêves prémonitoires.
Et pour conclure, que j'ai eu 2 autres grossesses non évolutives (fausses couches), bien pour elles je n'ai eu aucuns rêves.
Merci d'avoir pris le temps de me lire, et je vous laisse donc méditer sur le sujet

[Herlock Martin]

@Itaya: effectivement ce que tu partages appelle à méditer, mais on va partir dans tous les sens tellement c'est fort et difficile à s'approprier, en tous cas je comprends ta façon de voir...passé par d'autres expériences je ne suis pas très corpo sur la mort, collègue inconnu, voisin jamais rencontré, etc... le kilomètre mort, qui veut que plus on s'éloigne de chez soi et moins les morts importent, chez moi doit être de l'ordre du millimètre mort... autre variante du thème...
une personne que je connais qui est venue chez moi, et qui m'a invité chez elle me fait un coup vache, il y a de quoi se prendre en grippe et moi je tire un trait sur notre relation...le temps passe, elle perd un proche, on me dit tu pourrais quand même...non rien du tout, j'en ai strictement rien à faire, t'es plus mon amie pourquoi veux tu mon réconfort, tu as passé ton chemin pour le meilleur et pour le pire, byebye...

(heu, Itaya dans ta signature y'a un h mal placé, en anglais on dirait "aufisme" )

[Itaya]

@Itaya: effectivement ce que tu partages appelle à méditer, mais on va partir dans tous les sens tellement c'est fort et difficile à s'approprier, en tous cas je comprends ta façon de voir...passé par d'autres expériences je ne suis pas très corpo sur la mort, collègue inconnu, voisin jamais rencontré, etc... le kilomètre mort, qui veut que plus on s'éloigne de chez soi et moins les morts importent, chez moi doit être de l'ordre du millimètre mort... autre variante du thème...
une personne que je connais qui est venue chez moi, et qui m'a invité chez elle me fait un coup vache, il y a de quoi se prendre en grippe et moi je tire un trait sur notre relation...le temps passe, elle perd un proche, on me dit tu pourrais quand même...non rien du tout, j'en ai strictement rien à faire, t'es plus mon amie pourquoi veux tu mon réconfort, tu as passé ton chemin pour le meilleur et pour le pire, byebye...

(heu, Itaya dans ta signature y'a un h mal placé, en anglais on dirait "aufisme" )

Ce n'était pas mon but de partir dans tous les sens, juste une sorte de réponse à un débat dans les commentaires précédents.
J'avoue que mon expérience personnelle m'a fait et me fait méditer.
Je fonctionne pareil.

Bizarrement, plusieurs personnes de ma famille son décédé, sans que j'en sois boulversé, juste triste de ne plus les voir.
Mais, au funérailles du père d'une de mes amies proches, il avait ~50 ans, je ne sais pas pourquoi, en plus la seule à avoir fondue en larme, alors que je ne l'avais jamais vu.

Ps : merci pour la faute que j'ai oublié.

[Herlock Martin]

@Itaya: effectivement ce que tu partages appelle à méditer, mais on va partir dans tous les sens tellement c'est fort et difficile à s'approprier, en tous cas je comprends ta façon de voir...passé par d'autres expériences je ne suis pas très corpo sur la mort, collègue inconnu, voisin jamais rencontré, etc... le kilomètre mort, qui veut que plus on s'éloigne de chez soi et moins les morts importent, chez moi doit être de l'ordre du millimètre mort... autre variante du thème...
une personne que je connais qui est venue chez moi, et qui m'a invité chez elle me fait un coup vache, il y a de quoi se prendre en grippe et moi je tire un trait sur notre relation...le temps passe, elle perd un proche, on me dit tu pourrais quand même...non rien du tout, j'en ai strictement rien à faire, t'es plus mon amie pourquoi veux tu mon réconfort, tu as passé ton chemin pour le meilleur et pour le pire, byebye...

(heu, Itaya dans ta signature y'a un h mal placé, en anglais on dirait "aufisme" )

Ce n'était pas mon but de partir dans tous les sens, juste une sorte de réponse à un débat dans les commentaires précédents.
J'avoue que mon expérience personnelle m'a fait et me fait méditer.
Je fonctionne pareil.

Bizarrement, plusieurs personnes de ma famille son décédé, sans que j'en sois boulversé, juste triste de ne plus les voir.
Mais, au funérailles du père d'une de mes amies proches, il avait ~50 ans, je ne sais pas pourquoi, en plus la seule à avoir fondue en larme, alors que je ne l'avais jamais vu.

Ps : merci pour la faute que j'ai oublié.

Ce n'est pas toi qui pars dans tous les sens.
C'est qu'à la lecture de ton témoignage tout de même assez fort, les lecteurs de tes lignes vont pouvoir partir dans tous les sens s'ils ne font pas attention

En dehors de mon millimètre mort pour les inconnus, ma gestion particulière des émotions fait que j'ai eu de vives réactions à la mort de certains proches, pour une personne qui était comme mon grand frère (un oncle à peine plus âgé que moi), j'ai tellement pleuré que le dessous du matelas de mon lit était mouillé, quand ma grand-mère est partie, je me suis retrouvé à côté de son cercueil à l'église, et la savoir dans cette boite close pour toujours m'a fait quitter le lieu en courant en sanglots, après je n'ai plus pleuré pendant 15 ou 20 ans même pour des deuils, et malgré ces effusions je ne me perds pas dans de longs deuils, les disparus me manquent parfois, je leur souhaite alors d'être "bien là où ils sont", et je pass à autre chose, une sorte de peur de les retenir si je pense trop à eux...

peut être que finalement je crois à une chose dans le genre de ce que l'on appelle âme, après je me ferai mal à la tête de réfléchir à où elle réside de notre vivant, en quoi elle peut se manifester, que fait elle à notre mort, où va t elle, pèse t elle 21 gramme .?...

[Itaya]

Bon je fonctionne pareil pour le principe de rompre avec des personnes avec qui ça se passe mal.

Alors, sans vouloir une fois de plus partir sur des sujets totalement éloigner, à ta question où réside ton âme de ton vivant.
As-tu déjà entendu parlé du voyage astral, plus exactement de sortie du corps appelé décorporation.
Je dois visiblement être super anormal, car je l'ai déjà vécu, éveillée et plusieurs fois, généralement au travail, j'étais zen (ça fait longtemps que je ne l'ai pas été, lol), et j'ai fait cette expérience. Ça été très courts, quelques secondes, mais j'ai pas eu peur, au contraire j'étais plutôt dans uen sorte de plénitude.
Je l'ai dis, je suis bizarre.

[Tedrainbow]

Pour se qui est de la mort, je la connait depuis ma naissance et aussi mon père la connue étant vers la vingtaine du fait que quand ils était petit ils y a eu trois commission cérébral a la même place en joua au hockey.
Donc ces un point en commun, pour sa part depuis se jours, ils voie des couleur parfois sur les gens.

[lulamae]

La mort m'apparaît avec l'âge plus comme une interrogation : "Qu'est-ce que je veux avoir fait ici, sur terre, avant de mourir ?" et un stimulant pour créer, réaliser, dans la vie et sur le papier.

Je m'interroge aussi sur le fait que, si quelque chose devait m'arriver (je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir, c'est une dimension du temps qui m'échappe mentalement, demain, voire parfois dans une heure, me paraît déjà loin), je ne sais pas si j'ai armé mes filles pour la vie, si je leur ai légué suffisamment dès maintenant.

[Bubu]

J'ai peur de la mort.
Mais c'est surtout la peur de souffrir avant.

Depuis mes 15 ans, je fume énormément. J'en ai 39 aujourd'hui.
Un paquet de 30g me fait deux jours.

Le matin pendant une heure et demie, c'est quinte (pas do sol non ) de toux violente sur quinte de toux.
Cela me fait vomir très souvent. (A force de tousser comme un malade).

Je me suis remis à la e-cig. Ça va bcp mieux. 2 toux au réveil et c'est tout, plus de nausées et de vomissements.

Sans vouloir passer pour un hypocondriaque, j'ai une douleur légère, une pression, en bas du poumon gauche.
J'ai l'intention de passer une radio.

J'espère ne pas avoir un jour un cancer du poumon. C'est un des cancers les moins bien soignés, et qui engendrent une mort inexorable dans les 5 ans après le diagnostic. (Statistiquement)
Et c'est atrocement douloureux.

[J'ai un coeur]

La mort m'apparaît avec l'âge plus comme une interrogation : "Qu'est-ce que je veux avoir fait ici, sur terre, avant de mourir ?" et un stimulant pour créer, réaliser, dans la vie et sur le papier.

Exactement. Pour citer encore une fois Murakami " étudier n'est jamais du temps perdu "donc je me dis que je dois optimiser mon temps pour lire et apprendre un maximun de chose avant de mourir.