Dépression à 13 ans...

[camival]

Bonjour

En recherche d'aide et de solutions, comme beaucoup d'entre vous...
Ma fille asperger est en fin de 5ème et cette année au collège a été très compliquée. Jusqu'en 6eme elle a été très bonne élève, 1er trimestre de 5eme aussi... Sa puverté la perturbe énormément, ses notes ont été un peu en baisse dès le début de 5eme , elle se met énormément la pression (pour elle une bonne note c'est 17, niveau qu'elle a de plus en plus souvent du mal à atteindre). 2nd trimestre 14 de moyenne général, et là c'est la cata elle a été complètement démoralisée et n'a plus rien fait du tout. Depuis mars elle est en dépression, grosse régression (elle ne sait" même plus lire un texte simple, suivre une consigne, participer à un jeu de société) elle est complétement paralysée....nous n'avons pas voulu la déscolariser totalement mais finalement cela a fait pire que mieux puisqu'elle s'est completement épuisée et coupée du monde (en mettant les profs au courant bien sur de ne pas l'évaluer en cette fin d'année..certains ont joué le jeu d'autres non...elle s'est récolté des 0!!! alors qu'elle 'n'arrive m^me plus à se concentrer pour manger correctement ni à mener une conversation normale). Le suivi psy (pédopsy + psychologue ) en libéral n'y change rien. Pas de traitement (hors sophrologie, naturopathie réflexologie...) n'a été mis en place, nous cherchons une solution pour une hospitalisation afin qu'elle soit vue par une équipe compétente et surtout aidée! Elle passe tout de même en 4eme avec un soutien d'un sessad (pour la première fois..car en libéral il n'a jamais été possible de mettre en place un suivi complet) mais j'avoue que je m'inquiète pour son avenir....
Avez vous deja été confrontés à ce genre de situation? Un bon élève qui s'effondre et finit en burn out total et surtout comment s'en sortir?

merci...

[bidouille]

Bonjour,

probablement que mon message ne servira a rien, je n'ai jamais été dans cette situation pour mon fils. Je vous envois tout pleins de courage.

[3enfants]

Ma fille n'a qu'une année de moins... Heureusement, je n'ai pas été confrontée à une situation aussi grave de façon personnelle. Je sais que des élèves ont parfois ce type de difficulté, je pense notamment à une jeune fille et à un jeune homme, je pense que l'entourage familial est très important.

Dans quel coin de France (ou autre) cherchez-vous une structure adaptée ? Le CRA de votre région ne serait-il pas en capacité de vous proposer une adresse ?

[Christian]

Mon fils EIP-TDA a connu ça de façon semble-t-il très similaire... Déscolarisation, HP,... Il a eu la chance de pouvoir rentrer dans un hopital de jour où il a pu reprendre sa scolarité et obtenir son BAC sans redoublement. La mise en place d'un traitement TDA a été nécessaire. Il est maintenant à la fac de sciences où il retrouve beaucoup d'autres comme lui (même s'ils n'ont pas eu un parcours aussi perturbé).

[LOUNA]

Bonjour Camival,

Quand j'ai eu 13 ans, à la rentrée de 4ème, j'ai également subi une dépression. Dans mon cas, je refusais d'aller à l'école. J'ai été également une excellente élève jusqu'en 6ème, avec des facilités. Cette période de "phobie scolaire" est un très mauvais souvenir. J'avais du mal à travailler, je n'avais plus d'amis, je ne savais pas m'adapter aux nouvelles matières, je me sentais en décalage avec les autres. Je voulais rester à la maison ou qu'on me mette dans une école spéciale. Malheureusement ma mère m'a forcée à retourner au collège, ce que j'ai finalement fait sous la menace de la CPE de m'envoyer à l'hôpital. La puberté concomitante a certainement été un accélérateur de ce phénomène.

Sur le plan scolaire, à défaut de prise en compte de ma situation particulière (qui ne portait aucun nom à l'époque), j'ai adopté une attitude plutôt je-m'en-foutiste et je n'ai jamais réussi à trouver une quelconque motivation pour l'école jusqu'à l'université. Mon moral s'est tout de même bien amélioré en 3ème, de lui-même. Ce qui m'a beaucoup aidée dans cette période, c'est la découverte d'une passion qui est encore aujourd'hui à mes côtés, et l'adoption d'un chaton qui me faisait un bien fou.

Ta fille a sans doute des centres d'intérêt en dehors des résultats scolaires, qui pourraient l'aider à surmonter cette période difficile.

Courage.

[misty]

Sur le plan scolaire, à défaut de prise en compte de ma situation particulière (qui ne portait aucun nom à l'époque), j'ai adopté une attitude plutôt je-m'en-foutiste et je n'ai jamais réussi à trouver une quelconque motivation pour l'école jusqu'à l'université. Mon moral s'est tout de même bien amélioré en 3ème, de lui-même.

Pareil pour moi, excepté que si mon moral s'est amélioré c'est parce que je me suis complètement repliée dans mon monde, sur moi même et mes centres d'intérêt. Au niveau scolaire, je n'ai jamais pu raccrocher les wagons, aujourd'hui je m'estime définitivement perdue pour la cause dans ce domaine.

Ce que je me permettrais de vous conseiller, c'est:
-1/ de ne pas attendre pour intervenir sérieusement que l'encadrement scolaire décide que votre fille est une capricieuse/flemmarde/givrée qui n'a pas envie (c'est ce qui s'est passé pour moi, et je me contrefichais tellement de leur opinion que je n'ai même pas tenté de m'en défendre ni de m'expliquer: le fait qu'ils me fournissent une explication "clés en main"m'a épargné la peine d'en chercher une moi-même)
-2/ de ne pas vous laisser "prendre" par l'attitude désintéressée de votre fille si vous commenciez à percevoir ça chez elle. J'ai eu cette attitude et ce discours, pour autant j'avais un réel désir d'apprendre et de m'intégrer un minimum. J'étais juste découragée: je me souviens avoir fait un genre de "cérémonie de suicide symbolique", pour laisser derrière moi tout ça; une façon de me détacher définitivement de ce que les gens attendaient de moi et que je ne pourrais jamais leur donner. Cette étape et la sensation de pouvoir vivre en paria m'a permis, je pense, de survivre. Mais ça a impacté mon avenir de façon très négative à cause du peu de perspectives professionnelles.

Si elle est diagnostiquée, c'est déjà un plus qui devrait pouvoir éviter ce type d'écueil. Vous avez l'air impliquée et à l'écoute, c'est un autre atout

Avez-vous pensé aux cours par correspondance? A-t-elle des passions fortes qui pourraient l'aider?

[camival]

Merci pour vos réponses. Avons rencontré ce matin le psy du sessad qui a également reçu notre fille. Tres etonnant elle lui a bien parlé et a réclamé de l'aide (à a sa façon), lui a confié certaines choses que nous ignorions (moqueries au college par ex) alors que la pédopsy qui la suit depuis 3 ans n'a jamais eu un mot!!!!! (juste oui/non réponses aux questions...). Ce Mr a tout de suite mis le doigt sur l'adolescence, les moments de dépressions qui durent une quinzaine de jours et ensuite elle va mieux, et ça recommence le mois suivant donc pour lui clairement lié à son cycle!!!!! personne n y a pensé avant et pourtant on en a vu des médecins, psy et autres!!! donc voilà avant l'hospitalisation on va aller voir un gynéco....ensuite on avisera à la fin de l'été...si elle est toujours aussi mal elle ne fera pas sa rentrée, en effet on a pensé aux cours à domicile (SAPAD?)
Le truc c'est qu'elle est vraiment pas bien une semaine par mois, et ensuite elle a du mal à se "reconnecter". plus grand chose ne l'intéresse vraiment, elle ne lit plus (du mal à se concentrer alors que c'est sa passion numéro 1!!) , pas d'amis, un grand mal être au collège et le sentiment d'échec alors qu'elle était si bonne élève....

on va croiser les doigts pour que le suivi sessad soit vraiment mis en place et on attend le RV gynéco...début août...

[camival]

Alors oui je me relis et en effet entre temps on a quelques pistes pour l'hospitalisation, donné par le CRA...et le psy vu ce matin nous adonné aussi l'adresse d'un pole ado (plus près de chez nous donc hospi de jour possible).
Merci encore pour vos réponses, c'est très interessant vos différents ressentis

[misty]

Elle pense quoi de l'idée de l'hospitalisation? Vous en avez parlé un peu avec elle?

[Flower]

Effectivement le cycle peut avoir un impact, surtout si c'est nouveau et "fort". En vous lisant, je m'étais aussi posé la question s'il n'y a pas des problèmes avec les camarades, ce qui semble donc se confirmer. Il serait bien d'avoir un peu plus de détails sur le sujet de la part de votre fille, afin de pouvoir aborder la question avec le professeur principal voire le proviseur - tout ce que vous pourrez mettre en place chez vous ne servira à rien si au retour à l'école, votre fille se retrouve de nouveau harcelée! En fonction du degré du problème, peut-être une intervention dans la classe peut être suffisante, sinon il faudrait envisager un changement de classe voire de collège.
C'est une bonne nouvelle en tout cas que votre fille a parlé au psy du Sessad, y a-t-il moyen qu'elle le revoie?

[camival]

Effectivement le cycle peut avoir un impact, surtout si c'est nouveau et "fort". En vous lisant, je m'étais aussi posé la question s'il n'y a pas des problèmes avec les camarades, ce qui semble donc se confirmer. Il serait bien d'avoir un peu plus de détails sur le sujet de la part de votre fille, afin de pouvoir aborder la question avec le professeur principal voire le proviseur - tout ce que vous pourrez mettre en place chez vous ne servira à rien si au retour à l'école, votre fille se retrouve de nouveau harcelée! En fonction du degré du problème, peut-être une intervention dans la classe peut être suffisante, sinon il faudrait envisager un changement de classe voire de collège.
C'est une bonne nouvelle en tout cas que votre fille a parlé au psy du Sessad, y a-t-il moyen qu'elle le revoie?

Oui alors la classe a déjà été sensibilisée en début d'année, c'est une classe à effectif allégé (il y a des élèves qui sont dans l'ULIS dans cette classe) Je pense que le souci doit venir des autres élèves...j'ai peu que si je ne lui pose la question directement elle ne se referme, et comment dire...pour elle une simple moquerie (je ne minimise pas, c'est pas normal que l'on se moque...) est ressentie puissance mille.....
Le psy du Sessad elle ne le reverra malheureusement que si elle y entre...ce qui n'est pas certain à 100%... mais ç m'ouvre deja la perspective que selon la eprsonne elle est prête à se confier et ça, je n'aurais pas cru!!!

[camival]

Elle pense quoi de l'idée de l'hospitalisation? Vous en avez parlé un peu avec elle?

oui elle a peur, mais elle est d'accord et elle ne se sent pas capable de retourner au college même si elle en a envie...Depuis hier elle a bien parlé avec nous, que de contrariétés dans sa tête!!! tout ça lui pollue l'esprit...

[camival]

Des news....alors qq jours après mon dernier message notre fille a eu une très belle période, nous sommes partis en vacances et elle était trs bien! lisait, jouit, partageait avec ses frères et avec nous, bien active etc....
et là depuis hier re coupure du "courant"....je sens bien arriver la déprime habituelle (fatigue intense, devient mutique, insomnies ...) liée à son cycle donc.... la gynéco vue ce matin a prescrit une pilule...Elle pense que c'est une piste (gros SPM).
Pas de news du tout du Centre hospitalier qui devait nous contacter fin juillet pour une éventuelle hospi....bon pour maintenant on va attendre le cycle suivant...pffffff.

[Aurore99]

Bonjour,

Pour matthieu, afin de gérer à la fois la scolarité et la dépression (automutilation, envie suicidaire...) nous avons déjà opté pour dès la fin de cinquième une quatrième en deux ans avec certaines matières la première année et les autres la seconde année.

[camival]

Bonjour,

Pour matthieu, afin de gérer à la fois la scolarité et la dépression (automutilation, envie suicidaire...) nous avons déjà opté pour dès la fin de cinquième une quatrième en deux ans avec certaines matières la première année et les autres la seconde année.

oui c'est certainement une tres bonne option !!! ça ou les cours à la maison (ou en partie)...en attendant je ne crois pas qu'elle fera sa rentrée. donc 4eme en deux ans très certainement...il faut que je m'y fasse
bon courage à vous!!!