Diagnostiqués à l'âge adulte, réaction des parents ?

[Ketiapie]

Bonjour,

Je poste le sujet ici car je me suis rendue compte que c'est plutôt dans cette section qu'il devrait être, je crois, donc pardon pour le doublon ... Edit : doublon enlevé.

Pour ceux qui ont été découverts sur le tard (disons à partir de 20 ans), quelle fut la réaction de vos parents ?
Vous ont-ils posé des questions ?
Leur comportement a t -il changé ?

Pour ceux qui ont des relations houleuses avec leurs parents ou l'un d'eux, le diagnostic a t -il permis de restaurer un dialogue ?

Merci,

Ketiapie.

[Manichéenne]

Pour ceux qui ont des relations houleuses avec leurs parents ou l'un d'eux, le diagnostic a t -il permis de restaurer un dialogue ?

On peut dire ça comme ça... Je leur ai annoncé le diagnostic alors que je ne les avais pas vu depuis 4 ans.
Je ne sais pas si le diagnostic va arranger la situation.

Maintenant ils se renseignent, mais j'ai du mal à déterminer si c'est par réel intérêt ou parce qu'ils se sentent obligés d'en passer par là pour garder le contact.
Ils ont posé quelques questions.
Je ne peux pas vraiment dire que leur comportement est le même... le même que quand ? Ca n'a pas tellement de sens dans mon cas.


(j'ai enlevé le doublon)

[Flower]

Je l'ai dit à mon père, mais n'ai pas encore osé l'annoncer à ma mère... J'ai trop peur d'une réaction négative de sa part.
Mon père m'a dit qu'il se posait parfois des questions sur lui-même - il a raconté que quand il est entré en maternelle, il a passé plusieurs semaines tout seul dans un coin, puis la maîtresse a dit à sa mère que ça n'avait pas de sens qu'il vienne. Et il a effectivement toujours un peu des difficultés sur le plan social, donc il n'est pas impossible qu'il soit un aspie non diagnostiqué.
Sinon j'en ai parlé à ma petite soeur aussi, qui est prof et s'est un peu intéressée aux enfants "différents" pendant ses études. Elle n'a pas été surprise... Ma meilleure amie d'enfance, qui travaille entre autres avec des enfants autistes, n'était pas surprise non plus. En gros aucune des personnes à qui j'en ai parlé et qui se sont un peu intéressées aux TSA n'a été surprise.

[WinstonWolfe]

Je penses que je rentre dans la catégorie de ceux qui ont été diagnostiqués sur le tard...
J'en parle un peu dans ma présentation, mais globalement, ça m'a pris beaucoup de temps pour leur en parler (jétais déjà diagnostiqué), je leur ai finalement dit. Ma mère a dit "oui, Asperger, c'est ceux qui sont vachement doués, et tout", et mon père (que je suspecte de m'avoir offert son gène) a dit "bof, on a tous nos traits de caractère". Et depuis, on n'en a jamais reparlé. Je ne sais pas s'ils se sont renseignés, je suspecte que oui, mais c'est juste une hypothèse. Nos rapports n'ont pas spécialement évolué suite à ça, mais nos relations ne sont pas houleuses de toutes façons.

[Ketiapie]

Pour ceux qui ont des relations houleuses avec leurs parents ou l'un d'eux, le diagnostic a t -il permis de restaurer un dialogue ?

On peut dire ça comme ça... Je leur ai annoncé le diagnostic alors que je ne les avais pas vu depuis 4 ans.
Je ne sais pas si le diagnostic va arranger la situation.

Maintenant ils se renseignent, mais j'ai du mal à déterminer si c'est par réel intérêt ou parce qu'ils se sentent obligés d'en passer par là pour garder le contact.
Ils ont posé quelques questions.
Je ne peux pas vraiment dire que leur comportement est le même... le même que quand ? Ca n'a pas tellement de sens dans mon cas.


(j'ai enlevé le doublon)

Pourquoi ne pas leur poser la question ? Si c'est par intérêt ou par obligation.

[Ketiapie]

Je l'ai dit à mon père, mais n'ai pas encore osé l'annoncer à ma mère... J'ai trop peur d'une réaction négative de sa part.
Mon père m'a dit qu'il se posait parfois des questions sur lui-même - il a raconté que quand il est entré en maternelle, il a passé plusieurs semaines tout seul dans un coin, puis la maîtresse a dit à sa mère que ça n'avait pas de sens qu'il vienne. Et il a effectivement toujours un peu des difficultés sur le plan social, donc il n'est pas impossible qu'il soit un aspie non diagnostiqué.
Sinon j'en ai parlé à ma petite soeur aussi, qui est prof et s'est un peu intéressée aux enfants "différents" pendant ses études. Elle n'a pas été surprise... Ma meilleure amie d'enfance, qui travaille entre autres avec des enfants autistes, n'était pas surprise non plus. En gros aucune des personnes à qui j'en ai parlé et qui se sont un peu intéressées aux TSA n'a été surprise.

Oui ce n'est pas étonnant de ne pas être surpris si l'on s'y intéresse ou si l'on fait/a fait un peu d'introspection sur son fonctionnement.
Pourquoi ne pas oser le dire à ta mère si le reste de la famille et l'entourage n'ont pas été surpris, la mère devrait se dire que son enfant est un peu comme le père de son enfant?

[Ketiapie]

Je penses que je rentre dans la catégorie de ceux qui ont été diagnostiqués sur le tard...
J'en parle un peu dans ma présentation, mais globalement, ça m'a pris beaucoup de temps pour leur en parler (jétais déjà diagnostiqué), je leur ai finalement dit. Ma mère a dit "oui, Asperger, c'est ceux qui sont vachement doués, et tout", et mon père (que je suspecte de m'avoir offert son gène) a dit "bof, on a tous nos traits de caractère". Et depuis, on n'en a jamais reparlé. Je ne sais pas s'ils se sont renseignés, je suspecte que oui, mais c'est juste une hypothèse. Nos rapports n'ont pas spécialement évolué suite à ça, mais nos relations ne sont pas houleuses de toutes façons.

C'est incroyable comme les parents peuvent être désintéressés et minimiser la chose ou la mettre sur le compte du caractère ... ! Le compagnon de ma mère est pareil "on est tous différents, chacun sa personnalité". (quand un professionnel a dit que j'étais atypique, sans diagnostic)

[bézèdach44]

B
Pour ceux qui ont été découverts sur le tard (disons à partir de 20 ans), quelle fut la réaction de vos parents ?
.

Peut-on dire qu'ils ont réagi... je ne pense pas

Leur comportement a t -il changé ?

Pas franchement non...

Désolé de te décevoir, parce que je sais que tu aimerais entendre quelque chose de plus positif, mais en tout cas chez moi, le diagnostique n'a pas du tout eu l'effet que j'espérais. Je pensais qu'ils se renseigneraient, qu'ils me poseraient des questions, que leur comportement évoluerait... mais non. Enfin, presque pas. En tout cas au début, vraiment pas du tout, c'était vraiment terrible car je pensais qu'enfin ça serait mieux, que tout le monde se comprendrait mieux et que les relations seraient apaisées, mais en fait pas du tout... là ça va un peu mieux (1 an après le diag) enfin, du coté de ma mère disons (mon père au final n'a jamais été vraiment impliqué, quelle que soit la période il ne m'a jamais rellement fait de reproche, ni quoi que ce soit donc bon ça change pas trop), elle commence un peu à se renseigner, à comprendre certaines choses, mais bon, y'a encore tellement de choses où je me prend des reproches et des engueulades dans la tronche alors que j'y suis simplement pour rien Je me dis qu'avec le temps, peut être ça viendra... j'essaye de lui partager des articles-témoignage sur l'autisme de temps en temps, des articles qui ressemblent vraiment à ce que je vis, pour qu'elle puisse comprendre, ça à l'air de plutot bien marcher mais bon, je compte toujours pas le nombre de "fais des efforts" que je reçois chaque jour.

[Ketiapie]

B
Pour ceux qui ont été découverts sur le tard (disons à partir de 20 ans), quelle fut la réaction de vos parents ?
.

Peut-on dire qu'ils ont réagi... je ne pense pas

Leur comportement a t -il changé ?

Pas franchement non...

Désolé de te décevoir, parce que je sais que tu aimerais entendre quelque chose de plus positif, mais en tout cas chez moi, le diagnostique n'a pas du tout eu l'effet que j'espérais. Je pensais qu'ils se renseigneraient, qu'ils me poseraient des questions, que leur comportement évoluerait... mais non. Enfin, presque pas. En tout cas au début, vraiment pas du tout, c'était vraiment terrible car je pensais qu'enfin ça serait mieux, que tout le monde se comprendrait mieux et que les relations seraient apaisées, mais en fait pas du tout... là ça va un peu mieux (1 an après le diag) enfin, du coté de ma mère disons (mon père au final n'a jamais été vraiment impliqué, quelle que soit la période il ne m'a jamais rellement fait de reproche, ni quoi que ce soit donc bon ça change pas trop), elle commence un peu à se renseigner, à comprendre certaines choses, mais bon, y'a encore tellement de choses où je me prend des reproches et des engueulades dans la tronche alors que j'y suis simplement pour rien Je me dis qu'avec le temps, peut être ça viendra... j'essaye de lui partager des articles-témoignage sur l'autisme de temps en temps, des articles qui ressemblent vraiment à ce que je vis, pour qu'elle puisse comprendre, ça à l'air de plutot bien marcher mais bon, je compte toujours pas le nombre de "fais des efforts" que je reçois chaque jour.

J'ai l'impression de lire ma famille : pas de réaction non plus au "votre enfant (même si grand) est peut être Asperger. Nous allons faire une demande au CRA." Ne demandent jamais rien sur mes rendez vous. Ne se renseignent pas ...

Et niveau relation, c'est comme tu l'as écris dans ton paragraphe, au mot près.
Cela me fait quand même du bien de lire ça car je me sens moins seule, pas la seule, même si je suis en attente de diag, à avoir des parents qui ne comprennent pas grand chose et qui ignorent que, peut être, on ne fonctionne pas tous de la même manière dans ce monde.
Je t'envoie plein de courage, et bravo le courage dont tu fais déjà preuve et pour ta ténacité !

[bézèdach44]

Ne demandent jamais rien sur mes rendez vous. Ne se renseignent pas ...

Mes parents ne savent même pas ce que l'on touche de la MDPH, quel est mon taux de handicap, les aides que j'ai à la fac... c'est moi qui doit me farcir tous les dossiers à faire, j'ai même un prof de la fac qui m'a aidé à remplir mon dossier MDPH tellement il voyait que je m'en sortais pas au bout de 4 mois à tenter de le remplir... (alors que lui n'a jamais rempli ça non plus, pas du tout concerné par le handicap mais il a fait l'effort pour m'aider..).

Enfin bref, c'est vraiment pas facile surtout quand on attend(ait) beaucoup de ce diagnostique. Mais plus les semaines passent, plus ça va de mieux en mieux quand même (mais c'est vraiment petit à petit hein)

[Manichéenne]

Pourquoi ne pas leur poser la question ? Si c'est par intérêt ou par obligation.

Je ne peux pas imaginer qu'ils répondraient honnêtement "ah non, mais on s'en fout de toi en fait, on essaie seulement de te faire croire qu'on s'intéresse à tout ça pour qu'un jour tu nous laisses voir nos petits enfants".
Et même si la vérité était moins moche, ça reste une question qui ne peut pas se poser directement.

[Flower]

Oui ce n'est pas étonnant de ne pas être surpris si l'on s'y intéresse ou si l'on fait/a fait un peu d'introspection sur son fonctionnement.
Pourquoi ne pas oser le dire à ta mère si le reste de la famille et l'entourage n'ont pas été surpris, la mère devrait se dire que son enfant est un peu comme le père de son enfant?

En fait, j'étais surprise de l'absence de surprise parce que je ne pensais pas que c'était aussi évident. Je passe quand même mes journées à faire semblant. Pour ce qui est de ma mère, effectivement ça lui est arrivé de me reprocher de ressembler à mon père sur certains points. Mais voilà, c'est un reproche... Mon père n'a aucun diagnostic, je précise, et je ne pense pas que ma mère a déjà pensé au SA par rapport à lui. Sinon, au fil du temps, j'ai appris à taire à ma mère quand j'avais des difficultés ou que je n'allais pas bien, après avoir eu droit à des réactions très désagréables de sa part dans ce genre de situation - entre "faut que t'envoie à l'HP ou quoi" et "arrête de te faire des idées". En plus, elle valorise beaucoup la réussite scolaire et professionnelle, ainsi que les bonnes manières. J'en ai entendu des reproches quand j'étais gosse... ("Regarde les gens dans les yeux", "dis bonjour", "tu es incapable de gérer les choses de la vie courante", etc.) Bref, lui parler d'autisme, c'est un exercice à très haut risque.

[freeshost]

Pour ma part, c'était différent. Mes parents étaient au courant du processus de diagnostic, puisque c'est ma mère qui m'a encouragé à en faire un.

D'une pierre (jetée par autrui) deux coups : ni besoin de me tracasser quant à leur parler ou non du processus de diagnostic, ni besoin de me tracasser quant à leur parler ou non du résultat. Ma mère fait passer le message.

[Nanouille]

En ce qui me concerne mon diagnostic a été très positif conernant ma relation avec mes parents.

Ma mère est la personne dont je suis la plus proche, elle m'a beaucoup écoutée et protégée car elle a toujours senti que j'étais différente. Mon diagnostic a éclairé beaucoup de choses pour elle. Aujourdhui elle me dit qu'avec tout ce qu'elle découvert et compris elle m'aime encore plus qu'avant. Vous imaginez l'émotion que ça provoque en moi quand j'entends ça.

Avec mon père par contre les relations ont toujours été très difficiles. Je dirai simplement qu'il a toujours rejeté qui j'étais. Et du jour où je lui ai appris mon diagnostic, contre toute attente il s'y est intéressé, il a lu des choses sur le sujet, et depuis nos relations sont devenues presques normales. Bien sûr les vieilles rencoeurs sont restent enfouies quelque part mais c'était franchement inespéré. Comme quoi...

[Alone3545]

Les mères ont souvent été plus tolérante et aidante envers leurs enfants notamment fils.



Je vous montre çette vidéo , pensez vous qu'il est asperger et quil a des passions et un comportement qui fait qu'il ne prends pas concience de çe qui l'entoure .

Pour moi il est autiste comme nous surtout comment il parle et se comporte

Heureusement les parents ne sont pas trop méchant !