@Lepton : Bon vent !
@Lilette : Ta demande n'a pas lieu d'être.
Les critiques sur la psychanalyse, vous pouvez y allez autant que vous voulez, si on n'est pas d'accord c'est pas grave, chacun son avis (même si je sais que ça peut être compliqué pour les aspies d'envisager des points de vue différents, comme démontré par Lepton ou quelqu'un d'autre plus haut dans le sujet qui refusait de lire Attwood simplement parce que c'est moi qui le lui conseillait...

).
Mais MES états-d'âmes, MES ressentis, MES observations de MA famille, des comportements de MES proches, de MES difficultés, depuis plusieurs décennies que je suis sur cette Terre, ça personne ne peut m'empêcher de les élaborer et de les exprimer et il est absolument hors de question qu'on me dise quoi penser

.
Ce n'est pas par amusement que j'en viens à ces hypothèses mais c'est l'aboutissement d'un processus de compréhension nécessaire pour surmonter une période difficile où j'ai presque voulu en finir.
5 années - c'est pas rien sur une vie d'humain - à simplement ressentir le besoin de comprendre ces personnes et à ne presque rien avoir envie de faire d'autre (un besoin impérieux de comprendre qui d'après Attwood peut d'ailleurs être un trait autistique, cqfd...).
Et si je voulais faire de l'humour, je dirais que beaucoup de preuves d'autismes ne projettent pas d'ombre...
Je pense que ces 2 personnes peuvent être aspie avec un aménagement par le déni et l'arrogance (tel que décrit par Attwood), plus ou moins profond, ayant entrainé des difficultés type borderline, c'est tout à fait possible, les 2 conditions SA et borderline ont de nombreux symptômes ou traits en commun et ces 2 personnes en ont beaucoup.
@Tugdual : C'est sûr que toi tu ne baratines pas, tu répètes la même chose à chaque fois sans probablement savoir en quoi ça consiste (pour l'AT).
Et ont-elles fait la preuve de leur inefficacité ? Vous n'aimez pas ni l'une ni l'autre ? Soit, n'y allez pas ! Mais si vous n'êtes pas capables de comprendre que ça aide certaines personnes, ben j'en suis désolé (y'en a 2 dans mon groupe qui vont nous quitter à la rentrée parce qu'ils s'estiment désormais suffisamment épanouis, libérés de liens toxiques et prêts à aller de l'avant de façon autonome).
Ce que je vois comme intérêt à l'AT c'est avant tout un échange entre la personne qui exprime des difficultés et le psy qui essaie de l'aider, c'est peut-être difficile pour un aspie de comprendre que ce simple échange peut changer beaucoup de choses pour un NT, mais c'est ainsi. En France c'est un psy, dans les villages autochtones c'est le sage du village, etc. Ce que je veux dire c'est que c'est avant tout un rapport humain entre une personne qui a des difficultés et une personne qui a plus d'expérience et qui va faire de son mieux pour l'aider.
Dit rapidement, le psy, s'il fait bien son boulot, comble autant que faire se peut les lacunes d'éducations relationnelles laissées par les parents (je ne les blâme pas, difficile d'être des parents parfaits, surtout quand on a soi-même des difficultés. Je blâmerais plutôt l'individualisme de la société, ayant pour conséquences que l'éventail de figures d'autorité d'un enfant peut vraiment être restreint aux parents : S'ils sont top, nickel, s'ils ne sont pas épanouis, ça va pas être cool pour l'enfant).
On trouvera des bons psys et des mauvais psys, tout comme il y a des bons médecins et des mauvais médecins, des bons garagistes et des mauvais garagistes, des bons boulangers et des mauvais boulangers, etc...
Et je dirais que plus la personne a un inné autistique, moins le travail sur l'acquis sera pertinent, ou du moins il faudra grandement l'adapter. Donc l'AT peut être à réserver pour les aspies "légers". Et je comprends qu'en tant qu'aspies vous ne trouviez aucun intérêt à la psychanalyse ou à l'AT, mais pour un NT c'est différent.
@Hazufel, j'ai déjà beaucoup revu mon opinion sur la psychanalyse ces derniers mois, mais tant que je n'aurais pas adopté le discours officiel de secte/gourou/fumisteries qui est utilisé sur le forum visiblement ça ne passera pas.
Pour moi c'était une démarche louable pour tenter d'expliquer les troubles psy il y a 150 ans quand on croyait encore à tout un tas de choses autrement plus saugrenues, mais force est de constater, grâce aux neurosciences, que ça se plante sur pas mal de choses (ce qui est dommage c'est que les membres du forum ne sachent pas expliquer leur point de vue de façon pédagogique).
Pour l'AT c'est différent, elle aborde plus les rapports entre les individus, et la façon dont notre éducation peut nous faire tomber systématiquement dans les mêmes schémas. Le but du psy est de capter ces processus négatifs, d'en faire prendre conscience à la personne et de lui apprendre à faire autrement.
Pour les questions que tu poses ensuite, je suis tout à fait d'accord, et je ne serais pas là à me poser 40000 questions sur le SA si je me foutais de ces personnes (mon père et cette nana) et que je les considérais comme inférieures.
J'aurais zappé cette nana en me disant que c'est juste une tarée, et j'aurais réduit les rapports avec mon père au minimum. Mon père va "mieux" depuis qu'il est à la retraite, mais il faut dire aussi que c'est surtout ma mère qui s'est adaptée à lui, ce n'est pas vraiment du 50/50, et déjà ça je le regrette. Attwood le dit dans son bouquins d'ailleurs, en substance : "J'ai un profond respect pour les personnes en couple avec un aspie car ce n'est pas facile".
Quant à cette nana, je pense avoir fait tout ce qui est humainement possible pour m'adapter à sa façon de penser, je suis probablement la seule personne qui a autant cherché à la comprendre, je pense même plus que ses parents qui l'aiment probablement "par défaut" parce qu'elle est leur enfant, mais j'ai constamment fait face à un mur d'incompréhension (je parlerais même de nullification), et le lien, qui était pour moi le plus important de ma vie, c'est elle qui l'a pulvérisé sans empathie.
Et quand tu parles d'une personne qui considère les autres comme inférieures, je pense que tu sous-entends un NT qui considèrerait les aspies comme inférieurs, mais ça peut aussi être l'inverse, car c'est semble-t-il le processus de "déni et arrogance" décrit par Attwood, où l'aspie en vient à se considérer comme irréprochable et où il considère que la faute vient toujours de l'autre, et ça ressemble malheureusement beaucoup au comportement de cette nana ou de mon père quand il a des "crises".
C'est peut-être le résultat de multiples incompréhensions dans leur enfance, probablement même, mais moi j'en ai énormément souffert, et pourtant je n'ai fait que les aimer.
Et je suis désolé de le dire, mais la vie avec un aspie dans le déni et l'arrogance semble être hautement toxique, bien qu'on puisse se dire que c'est peut-être un peu le miroir de ce que l'aspie non diagnostiqué a ressenti dans son enfance.