Détection des émotions, visages...

[Miranda]

Bonjour,
Je suis un peu nouvelle ici. Je me pose des questions sur ma fille mais aussi me concernant.
Je colle à beaucoup de signes de SA mais pas du tout à un trouble de détection des émotions et des visages.
D'ailleurs ce serait plutôt le contraire, je lis dans les autres comme dans un livre ouvert. J'ai du mal à comprendre ce qu'ils veulent (quand on l'exprime plutôt verbalement) mais je sais détecter si qqun est en colère, content, détendu...
Le revers aussi c'est que je ne fais pas que voir les émotions, je les absorbe.

Exemple : mon mari rentre de très mauvaise humeur, sale coup au boulot et bien ma soirée est fichue même si il reste dans son coin, je me sens mal à crever.
Ma fille est en crise le matin et bien impossible d'en être détachée, je suis mal aussi ...

Je me souviens mal des noms mais pas des visages. Je ne sais pas voir 2 fois le même film même à 15 ans d'écart car je me souviens trop bien de tout et à le regarder 30 sec je sais que je l'ai déjà vu.

Est-ce que ça vous semble antinomique avec un SA? merci!!

[Benoit]

Si ça a toujours été le cas, ça me semble compliqué effectivement. Surtout dans l'analyse de visage.
(De façon innée, les autistes ne regardent pas les visages d'une façon compatible de la lecture des émoitions).

Bravo d'être "empathique", mais ça n'est pas constitutif de l'autisme.

[Miranda]

Je ne lis pas les émotions sur les visages, c'est tout que je vois (l'agacement dans la façon de bouger par exemple)

En effet je pense bien que c'est une frontière et que les troubles que j'ai sont surtout de l'hypersensibilité et liés à mon profil HPI.

[Autrey]

Il y'a des personnes autistes qui sont hypersensibles qui montrent de l'empathie et détectent les emotions.
En fait le trouble de l'autisme est varié et les symptômes différent selon les personnes.

Perso j'ai de l'empathie (en fait surtout envers les animaux il est vrai) mais j'ai dû mal à détecter les émotions chez les autres.

Les autistes ne sont pas des glaçons heureusement.

[le jean moulant]

Miranda,

Je suis la même chose que toi...lorsque que quelqu'un dans mon entourage va mal, moi je suis encore deux fois plus mal.

J'absorbe les émotions, surtout quand elles sont négatives.

Par contre, je reconnais facilement les noms, mais pas les visages, je confond souvent les personnes, et suis incapable de mémoriser les traits des autres...

[freeshost]

Parmi les personnes autistes, il y a des personnes qui ont de l'alexithymie et d'autres qui n'en ont pas.

Parmi les personnes autistes, il y a des personnes qui plus d'empathie que d'autres.

Je ne connais pas quelque corrélation entre empathie et alexithymie.

[bluebird]

Je pense comme freenshot qu'il y a beaucoup de profils mais tu peux te renseigner sur le trouble borderline. C'est assez ressemblant sur certains points.

Après, je suis " réputée " auprès de mes amis pour comprendre les problèmes des gens et comment ils se sentent en eux. En vrai de base je ne comprend rien, mais j'ai tellement analysé mon environnement que j'ai des sortes de connaissances encyclopédiques que je recoupe selon les situations qui me permettent de voir ce que d'autres ne voient pas. Inversement très souvent je ne comprend pas les intentions des gens et les interactions, surtout à mon égard. Mais je comprend souvent " mieux " la construction/structure psychique des gens en eux mêmes. Je sais pas si tu me suis? xD

[Miranda]

Bluebird,
Oui je te suis tout à fait... Si une personne a un problème relationnel, je vais facilement lui donner toutes les clés, et quand je le fais c'est "dans ma tête" comme de résoudre une équation mathématique.
Par contre il m'a fallu + de 10 ans pour comprendre ce que veux dire mon mari quand il s'exprime sans mots.

Je sais pas vraiment dire si je comprends bien ou mal les interactions, elles sont superficielles pour la plupart car les gens me font peur, je reste à distance où j'entre dans un rôle et au final tu vois bien mon bocal mais tu ne sais pas l'ouvrir.
Maintenant ça peut être lié à mon enfance un peu difficile, le SA n'est peut être pas une vraie piste.

[biscotte]

Je pense comme freenshot qu'il y a beaucoup de profils mais tu peux te renseigner sur le trouble borderline. C'est assez ressemblant sur certains points.

Après, je suis " réputée " auprès de mes amis pour comprendre les problèmes des gens et comment ils se sentent en eux. En vrai de base je ne comprend rien, mais j'ai tellement analysé mon environnement que j'ai des sortes de connaissances encyclopédiques que je recoupe selon les situations qui me permettent de voir ce que d'autres ne voient pas. Inversement très souvent je ne comprend pas les intentions des gens et les interactions, surtout à mon égard. Mais je comprend souvent " mieux " la construction/structure psychique des gens en eux mêmes. Je sais pas si tu me suis? xD

Bonjour,

Je fonctionne pareil !

[Siobhan]

Je comprends tout à fait la politique du site vis à vis des auto-diagnostics, si cela veut aussi dire se méfier autant des auto-diagnostics positifs ("Je suis Asperger") que des auto-diagnostics négatifs ("Je ne suis pas Asperger").


Je comprends bien que le cheminement vers un diagnostic ne va pas du tout de soi, mais à mon sens seul un diagnostic poussé fait par des gens ayant une compétence décente dans le domaine de l'autisme permet d'aboutir à des conclusions à peu près solide sur un autisme ou bien un non-autisme.


Et on ne devient pas plus non-autiste qu'autiste à la suite d'un diagnostic, pas plus qu'un test de grossesse ne fertilise une femme faisant un déni de grossesse, ou bien que ce même test de grossesse ne fait perdre le foetus d'une femme qui n'est en fait pas enceinte.


Dans tous les cas, courage Miranda.