(Ce titre utilise un vieille formule qui sous entend "au sujet de...", ou "a propos de...", mais on ne le précise plus avec le temps. Je suis resté longtemps très agressé par cette tournure que je déteste, mais la je l'utilise exprès, par ce que la forme représente déjà un peut du sujet.)
Je viens mettre des sources sérieuses a des choses que j'avance (en particulier le fait que le lien a l'autre est fait de projection de soi) et je passe ce coup là par le sujet de la linguistique. J'espère que ça vas pas être trop pompeux a lire, je me l'éclairci a moi même en direct (je reformule par ce vecteur en fait une discussion qu'on viens d'avoir avec annemarie).
"le signe", de umberto eco, fait partis les livres que je rêve de dévorer et sur lesquels j'ai honteusement butté après une cinquantaine de page, mais j'en ai quant même tiré une perle de la compréhension du langage : le signe abstrait, comme l'est un mot, consiste a s'accorder sur la désignation unique d'un élément regardé conjointement.
Grossièrement on montre un truc en faisant bouh, le bouh est associé non pas au truc, mais à la perception distincte que chacun en a, et c'est déjà pas mal.
La linguistique d'ailleurs commence avec les "cours de linguistique générale" de ferdinand desaussure (un suisse ) qui distingue pour sa part la matière du mots (les son, les lettres) de la matière de ce qu'il désigne (l'objet).
Un chaise c'est un mots fait de six lettre, un signifiant, et un truc sur lequel on peut s'assoir, un signifié.
La nature même de l'échange, de la communication par les mots est faite de projection, du fait que je considère comme acquis que ma perception de ce que signifie la chaise est partagée. Avec une chaise c'est pas trop compliqué, mais quant il s'agit d'émotionnel ça se corse, et c'est là où je veux en venir.
Alors à votre avis, comment on se met d'accord sur la signification de l'émotionnel?
Comment on fait le bouh associé à la perception distincte que chacun en a alors que c'est un truc du dedans de chacun?
La réponse est développée dans le sujet sur l'empathie, mais elle est plus particulièrement prégnante face a un nourrisson.
Le bouh se prononce gouzi-gouzi, s'imprime en mimique, se figure en geste etc...
La nature même du bébé nous extirpe l'automatisme de projection, et encore heureux par ce que c'est humainement le seul moyen qu'on aient pour s'accorder sur le sujet des émotions.
Techniquement, neurologiquement les neurones miroir sont dédié a cette tache de ressentir en dedans la gestuelle qui est perçue en dehors. Leur rôle dans le partage, l'équilibrage, la mise a niveau et la compréhension de l'autre semble si important qu'ils sont appelé neurone gandhien (rapport a gandhi) par un neurologue dans une vidéo que j'avais posté ailleurs.
Oui mais voilà, tout ça c'est bien joli, mais c'est adossé a un principe de similitude. S'il y a inadéquation des repères qu'est-ce qui se passe?
Dans la causerie qu'on a eut avant que j'écrive on a supposé trois possibilités :
* La première c'est la construction exclusivement en interne coté enfant et a priori le désarroi coté parent qui lui reste efficace et fonctionnel dans ce mécanisme qui finalement reste comme en suspend.
* La deuxième c'est la rupture des émotions interne, et l'apprentissage par les effets. Beaucoup plus gratifiant et constructif pour avancer dans la vie, mais au prix d'un perte de lien a soi même.
* La troisième c'est de dissocier les perceptions internes et des échanges externes. Ca peut déboucher soit sur la construction autour d'une dualité en interne, soit sur un travail de tricotage dans le va et viens entre les deux pour dépasser les contradictions que ça engendre, en tâtonnant pour aller chercher des repères plus vaste et le proposer dans l'échanges externes.
C'est après la dernière ligne en cherchant a conclure, empêtré dans une correspondance au cadre psy que j'ai pas cherché mais qui me saute au yeux que je me mare en relisant le titre.
Tans pis, je reste là dessus, en espérant que l'émotionnel que soulève le rapport a la psy ne fausse pas l'exposition que j'essaye de proposer des principe fondamentaux.
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Re: De la nature des mots
On ne se met pas d'accord. Sinon, on n'aurait plus grand chose à se dire.manu a écrit :Alors à votre avis, comment on se met d'accord sur la signification de l'émotionnel?
Comportement inné, instinctif, et sans aucun rapport avec le langage.La réponse est développée dans le sujet sur l'empathie, mais elle est plus particulièrement prégnante face a un nourrisson.
Ma jument aussi (pourtant peu maternelle) est gaga en face d'un poulain, adopte un comportement et émet un hennissement très caractéristiques. Son gouzi-gouzi à elle.
La semaine dernière dans une ferme, j'ai écouté les miaulements d'une chatte en réponse aux appels de petits qui n'étaient pas les siens: gouzi-gouzi aussi.
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Re: De la nature des mots
Oui, j'ai pas dis que le langage en était la cause, mais que l'étalonnage du sens des mots relativement aux émotion en découlait fortement...omega a écrit :Comportement inné, instinctif, et sans aucun rapport avec le langage.
... étalonnage qui effectivement probablement toujours travaillé notamment dans les échanges commun genre conversation de bureau ...
... conversations qui peuvent laisser coi si on ne perçois pas ce rôle pour une raison ou une autre, notamment un mauvais étalonnage. (cqfd )
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