Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
-
- Prolifique
- Messages : 1487
- Enregistré le : samedi 1 octobre 2016 à 17:37
Re: Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
Le livre est un bon moyen, tu n'es pas obligé de parler de toi et dire simplement que tu as trouvé ce livre intéressant en lui tendant ?
Diagnostiqué Asperger 01/04/2019
-
- Familier
- Messages : 135
- Enregistré le : mercredi 2 juillet 2014 à 19:46
- Localisation : France - SE
Re: Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
Bon... Je vais continuer à réfléchir avec tout ça. Merci beaucoup à tous, j'essaierai de revenir dire la suite.
Parent de quelques enfants dont un ado Aspie et Aspie moi-même.
-
- Prolifique
- Messages : 4594
- Enregistré le : vendredi 23 janvier 2015 à 18:16
Re: Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
Je viens de lire et je suis assez d'accord avec ça. Donc si tu veux lui en parler, commence très vaguement en lui demandant si elle a entendu parler de ces adultes qui apprenent qu'ils sont autistes: si tu la sens gênée ou qu'elle répond sèchement, ne vas pas plus loin.Benoit a écrit :Vous oubliez dans votre liste une possibilite
- la personne est aspie et ne veut pas en parler.
Concernant les allusions, la bd et tout le reste, à titre perso jamais je n'aurais fait le rapprochement avec moi car je me trouvais somme toute assez normale (sur mon échelle de normalité à moi, d'où la nécessité d'un regard extérieur). Quand j'ai commencé à lire des témoignages ou livres en rapport avec l'autisme, je ne voyais pas où était le problème et trouvais ces personnages assez normaux (notamment dans "le bizarre incident..."). Quand je regardais avec mon copain des films (genre Mozart & the whale), pareil: je ne saisissais pas vraiment ce qui clochait chez eux, pas plus que je ne faisais le rapprochement avec mes comportements (mon homme si). Idem avec Broen.
Si tu lui parles d'un livre ou d'un personnage sans faire le lien avec elle, il est donc possible je pense qu'elle ne le fasse pas non plus. Maintenant, si vous êtes assez proches tu peux peut-être te lancer, sinon je sais que je ne le ferais pas (et ne l'accepterais pas).
Pour répondre à ta question, c'est mon homme et ma famille qui m'ont poussée à me remettre en question sur de nombreuses réactions et comportements. Sans exemples précis et analyses de ce qui était acceptable ou pas au niveau social, ou qui paraissait très étrange, je ne comprenais pas.

*Diag TSA*
***Nullius in verba***
***Nullius in verba***
-
- Familier
- Messages : 135
- Enregistré le : mercredi 2 juillet 2014 à 19:46
- Localisation : France - SE
Re: Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
J'ai envisagé cette possibilité aussi, qu'elle soit Aspie et ne veuille pas en parler. C'est respectable à égalité avec les autres possibilités. Je le comprends d'autant mieux que ça m'a inquiétée d'être identifiée comme Aspie par une collègue cet hiver, je me suis demandé si j'étais si visible que ça alors que je pensais le contraire.
Je ne veux/peux pas gérer cet élément dans ma vie professionnelle. Que des gens peu ou mal informés disposent éventuellement de cette information m'a stressée. Je ne voudrais pas faire vivre la même chose à ma collègue.
Me concernant, la personne qui m'a identifiée est trèèès informée sur l'autisme (c'est pour cela qu'elle m'a repérée) et on bosse super bien ensemble depuis. Comme quoi ?
Je ne veux/peux pas gérer cet élément dans ma vie professionnelle. Que des gens peu ou mal informés disposent éventuellement de cette information m'a stressée. Je ne voudrais pas faire vivre la même chose à ma collègue.
Me concernant, la personne qui m'a identifiée est trèèès informée sur l'autisme (c'est pour cela qu'elle m'a repérée) et on bosse super bien ensemble depuis. Comme quoi ?
Parent de quelques enfants dont un ado Aspie et Aspie moi-même.
-
- Prolifique
- Messages : 3342
- Enregistré le : mercredi 23 novembre 2016 à 21:00
- Localisation : Toulouse
Re: Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
yael a écrit :Cette collègue part dans quelques semaines et je suis partagée entre ne rien faire ou lui dire qu'elle me rappelle beaucoup Fiston qui est Asperger, pour lui ouvrir la possibilité de réfléchir et peut-être de trouver une clé pour sa vie.
yael a écrit :Il se trouve que je suis enseignante (c'est ma stagiaire ce qui ne me simplifie pas les choses)
D'accord avec Manfromnowhere, ce serait dommage de la laisser partir sans lui dire ce qui pourrait l'aider et lui éviter bien des problèmes intérieurs ou errances diagnostiques comme beaucoup de membres du forum en ont connu.Manfromnowhere a écrit :pour moi, tu dois essayer de parler à cette collègue en évoquant peut-être toi meme ton propre diagnostique.
Tu peux partir de l'idée qu'aujourd'hui "autisme"/"spectre autistique" est devenu beaucoup plus large qu'autrefois et explique d'une façon très étudiée scientifiquement jusqu'à 1% de la population, donc ça vaut la peine de se poser la question comme tu l'as fait pour toi-même.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
-
- Familier
- Messages : 135
- Enregistré le : mercredi 2 juillet 2014 à 19:46
- Localisation : France - SE
Re: Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
Un des obstacles majeurs, je suppose, pour qu'un adulte entende qu'on parle de lui quand on évoque, plus ou moins subtilement, l'autisme, est le fait que nous n'avons pas forcément conscience de nos différences personnelles à la norme.
Ainsi pendant des années je me disais alternativement "Cette histoire de théorie de l'esprit c'est n'importe quoi. A priori je suis autiste et je comprends très bien ce qu'éprouvent les autres" et "Je ne dois pas être autiste vu que je comprends très bien ce qu'éprouvent les autres".
Lors du compte-rendu au CRA, j'ai découvert, éberluée, qu'effectivement je comprends ce qu'éprouvent les autres... mais de façon purement intellectuelle. La psys m'a permis d'entrevoir l'ampleur de ce que je ne perçois pas (du tout) intuitivement pas plus par rapport aux autres que par rapport à moi. Je sais maintenant que ça existe pour les autres et que je n' y ai en gros pas d'accès. J'en suis toujours bouche bée tellement ce truc majeur m'a échappé.
Bref, comment faire comprendre à quelqu'un qu'un écart dont il n'a aucune conscience et qu'il est peut-être dans l'incapacité de mesurer, est lié à de l'autisme... Je ne crois pas que ma collègue saisisse à quel point les autres la trouvent bizarre ni combien elle est rigide, notamment.
Je m'en voudrais beaucoup de porter atteinte à son équilibre de vie.
Ainsi pendant des années je me disais alternativement "Cette histoire de théorie de l'esprit c'est n'importe quoi. A priori je suis autiste et je comprends très bien ce qu'éprouvent les autres" et "Je ne dois pas être autiste vu que je comprends très bien ce qu'éprouvent les autres".
Lors du compte-rendu au CRA, j'ai découvert, éberluée, qu'effectivement je comprends ce qu'éprouvent les autres... mais de façon purement intellectuelle. La psys m'a permis d'entrevoir l'ampleur de ce que je ne perçois pas (du tout) intuitivement pas plus par rapport aux autres que par rapport à moi. Je sais maintenant que ça existe pour les autres et que je n' y ai en gros pas d'accès. J'en suis toujours bouche bée tellement ce truc majeur m'a échappé.
Bref, comment faire comprendre à quelqu'un qu'un écart dont il n'a aucune conscience et qu'il est peut-être dans l'incapacité de mesurer, est lié à de l'autisme... Je ne crois pas que ma collègue saisisse à quel point les autres la trouvent bizarre ni combien elle est rigide, notamment.
Je m'en voudrais beaucoup de porter atteinte à son équilibre de vie.
Parent de quelques enfants dont un ado Aspie et Aspie moi-même.
-
- Prolifique
- Messages : 1487
- Enregistré le : samedi 1 octobre 2016 à 17:37
Re: Je pense (vraiment !) qu'une de mes collègues est Aspie.
C'est aussi une collègue qui m'a évoqué le sujet pour mon cas
Diagnostiqué Asperger 01/04/2019