Ne plus supporter la vie conjugale

[le jean moulant]

Hello,
Mon principal problème est mon compagnon, c'est bien simple...je le supporte de moins en moins.
Il vient d'Amérique Latine,2 ×divorcé, il est père de plusieurs enfants adultes.

Cela fait 10 ans que nous sommes ensembles,je dois avouer que je me suis mise avec lui pour de mauvaises raisons, je n'étais pas amoureuse.

Dès le début de notre relation il s'est montré d'une jalousie maladive (un peu de jalousie peut pimenter un couple, mais là c'était trop), j'étais jolie et chaque sortie donnait lieu a des scènes épouvantables.
J'avais des cheveux blonds très longs, il ne le supportait pas, j'ai fini par les couper et les attacher.Pas question non plus de porter de jupes, je n'ai pourtant jamais été une femme provoquante, bien au contraire, je ne vais jamais à la piscine ou à la plage car je n'aime pas me mettre en maillot.

Comme il a 20 ans de plus que moi, il était sûr que j'allais le quitter pour un jeune homme.
A chaque sortie je baissais les yeux pour ne pas croiser le regard d'un homme.

Nous avons eu un super petit garçon, et pour être tranquille j'ai changé d'apparence physique, il est satisfait car plus personne ne me regarde.

Il avait également du mal à gérer de n'avoir pas été mon premier amant, ce qui est ironique vu que lui a été marié 2 fois.

Sa jalousie s'est bien calmée, mais il a une fâcheuse tendance à jouer les victimes, tout le monde lui en veut, le monde entier est ligué contre lui...

Il n'est pas méchant, ne m'a jamais maltraitée ni moralement ni physiquement, mais je me trouve toujours mal à l'aise en sa compagnie.

Je revis quand il est au boulot, dans quelques mois il sera à la retraite et je me vois mal accepter sa présence constante.Je pense qu'à ce moment il me faudra prendre une décision drastique.

Vous allez peut-être me demander pourquoi je ne le quitte pas, c"est hélas plus compliqué que ça...

Parfois je me dis que c'est de ma faute, que je ne devrais pas courir après un idéal qui n'existe pas, me contenter de cette vie, somme toute pas aussi difficile, je n'y arrive pas.

J'aimerais vivre seule (avec mon fils), vivre libre...
Mais rien ne pourrais justifier de les séparer l'un de l'autre.

En attendant ma vie rêvée, je la vit dans mon imaginaire.

[MlleHulotte]

Mais rien ne pourrais justifier de les séparer l'un de l'autre.

Ben si, tout ce que tu as dit avant, ça justifie largement.
La vie que tu as avec lui ne te conviens pas (plus), tu n'es pas amoureuse, ce sont des raisons suffisantes.
Ce n'est pas les séparer, c'est toi qui te sépares, pas un fils de son père, même s'ils se verront moins (mais peut-être mieux).

Bon courage quelle que soit ta décision, ce n'est pas facile

[le jean moulant]

Il faut savoir que c'est une personne qui ne se remet jamais en cause, si je le quitte il va me faire culpabiliser et je suis persuadée qu'il va se victimiser auprès de notre fils et des autres (bon,les autres personnes je m'en fout de ce qu'elles pensent).
C'est tellement plus simple de me faire porter le chapeau.

Parfois j'essaie de lui parler de ce qui ne vas pas, il pense que je dois changer, qu'il n'arrive pas à me comprendre...au point de me faire douter de moi même!

[MlleHulotte]

Oui, je comprends cette maudite culpabilité que certains savent si bien faire porter aux autres.
Mais j'aurais envie de te dire, raisons de plus pour sortir de là.
Oui, c'est difficile.
Ne doute pas de toi, tu sais ce que tu ressens, faire culpabiliser c'est vouloir imposer un ressenti à l'autre.

[le jean moulant]

Je ne sais pas quoi faire,je pense parfois qu'il manque cruellement de confiance en lui.
Comme moi il fait des crises d'angoisses.
Depuis un mois il est sous antidepresseur, il est moins pénible.
Mais je m'ennuie...j'ai l'impression de mourir à petit feu.

[Autrey]

Bonjour,
En fait il y'a l'aspect économique : Est-ce que tu peux subvenir à tes besoins et ceux de ton fils? Est-ce que tu retournerais chez tes parents et eux l'accepteraient-ils?
Des millions de couple sont ensemble sans vraiment s'aimer (parfois ce sont ces couples qui durent le plus), du moment que cela est supportable. Peux-tu attendre jusqu'à sa retraite? Tu peux peut-être t'organiser doucement (sur plusieurs mois) pour le quitter ensuite.
Tu peux aussi peut-être voir si à la retraite il change (défois cela arrive).
En fait tu as plein de solutions mais mieux vaut réfléchir quelque soit la décision que tu prends.

[le jean moulant]

Oui je viens de recommencer à travailler a mi-temps.
Mon fils ne manquera jamais de rien, si nous nous séparons, il versera une pension pour notre fils.
Par contre je ne pourrais jamais le considerer comme une pompe à fric, c'est avant tout un père qui a envie de voir grandir son enfant, et comme je suis sensible à l'extrême, je ne vois que cet aspect des choses.

Il me dit sans arrêt qu'il m'aime, mais j'ai juste la sensation d'être la bonne à tout faire.

[le jean moulant]

Finalement, puis-je me sentir fautive ?
Je n'ai jamais vraiment apprécié cette vie conjugale,mais on dirait qu'il faut y passer pour être dans cette norme que la societé impose.

Moi qui adore faire ce que je veux quand je veux...j'essaie vainement de passer pour une femme normale, ce que cela peut être pesant!

Je suis suspicieuse, je cherche la petite bête partout, d'une simple question de sa part, me voilà partie dans une suite d"analyses sans queues ni têtes.

Lorqu'il veut me prendre dans ses bras cela m'agresse, ses baisers m'indisposent.

Les relations intimes ne sont que devoirs conjugaux, je pourrai m'en passer...

Je rêve d'un amour absolu et idéal, mais j'ai passé l'âge depuis longtemp.

Bon, cela m'a fait du bien de vider mon sac.

[Autrey]

Tu as offert un enfant à ton mari et cela est inestimable.
Tu n'as pas à être fautive des aléas de la vie, tu as essayé et visiblement cela fonctionne mal entre vous. Peut-être que sur la durée cela peut marcher?
Quoique soit ta décision, garde de bons contacts avec ton mari dont tu dis d'ailleurs qu'il est gentil.

[freeshost]

Interdire sa femme de rencontrer d'autres hommes, de porter des jupes, de croiser le regard des hommes, ça me rappelle quelque chose... un certain anti-occidentalisme primaire... le refus de mettre sur la table certains sujets... de libérer la parole, de parler la liberté...

Se victimiser, voilà un jeu dans lequel ne pas entrer non plus. Après le délire de persécution, on risque d'approcher des théories du complot, tourbillon vicieux.

S'il ne se remet jamais en cause, c'est son [gros] problème. Cela ne doit pas limiter tes libertés et celles de ton fils, ni les droits de l'homme (et ceux des femmes). Son manque de confiance en lui ne doit pas te faire perdre ta confiance en toi.

Ne te laisse pas miner par le sentiment de culpabilité. Vas-y avec fermeté.

Sus aux jougs. Qu'il apprenne à se débrouiller tout seul aussi.

Tu crains qu'il donne sa version des faits ? Fais entendre la tienne. Parle aussi aux autres personnes de ta situation.

Ne soyons pas esclaves des normes sociales. Le célibat ne doit ni être interdit ni être stigmatisé. De plus, en vivant seul, on apprend à faire tout par soi-même au lieu de chercher des esclaves qui font le boulot à notre place. Vive l'autonomie.

Sus à la dictature du "paraître normal". Tu n'as pas à justifier tes choix de vie.

"Tu sais que je t'aime..."

Je n'ai pas encore lu Manipulation conjugale.

Il n'est jamais trop tôt pour sortir du tourbillon vicieux. Parfois, d'autres personnes, hors du tourbillon, sur la terre ferme, peuvent nous jeter une bouée de secours. Appelons-les.

Savoir dire NON.

[le jean moulant]

Je suis d'accord avec ton discours.
Je ne sais pas...je manque tellement de confiance en moi que parfois j'ai l'impression que tout est de ma faute, que je suis trop bizarre, trop compliquée...

En fait mes (très peu nombreuses relations) ont étés de la même veine, sauf mon premier amour Balinais qui lui était adorable, le plus magnifique des hommes.

Pourtant au fond de moi, je sais bien qu'il y a des choses anormales, mais je continue d'espérer que l'autre va changer.

Si je me sépare de lui, il n'y aura plus jamais d'hommes dans ma vie...je suis définitivement dégoutée.

[Autrey]

Tout le monde est anormal, tout depend ou on met de curseur de la normalité.....
Je suis autiste et même si je suis anormale aux yeux de certains, j'ai accepté mes différences puisque je suis ainsi depuis la naissance.
Et j'ai tellement vu de gens normaux qui se comportaient de façon anormale, au passage ces gens n'ont souvent pas confiance en eux.
J'ai beaucoup complexé de mes comportements "bizarres" mais depuis mon diagnostic d'autisme j'ai décidé de me poser et de m'accepter telle que j'étais (nobody is perfect).
Si avec ton mari cela fonctionne mal, il faut te dire que tu as essayé des années avec lui et que tu penses que cela n'ira pas mieux, il faudrait peut-être donc en tirer les conséquences sans se précipiter non plus.

[freeshost]

J'ai oublié de répéter un de mes mantras : Mieux vaut être seul que mal accompagné.

[le jean moulant]

Cette fois je suis au bout du rouleau...
Monsieur ne veut pas sortir avec nous...par contre il rentre à la maison à 21h30 complétement ivre...me rendant la vie impossible, je lui ai dit que je ne voulais plus de lui...que je voulais qu'il parte...rien à faire...il se contente de me serrer dans ses bras en me grognant son amour (j'ai une sainte horreur de ce genre de contacts).

Je n'en peux plus de cet homme...je me sens épuisée psychologiquement...déprimée.

J'ai parfois peur que la situation ne dégénere.

[freeshost]

Ouais, va falloir prendre tes distances avec lui s'il s'enivre tous les jours.

Parles-en à ton entourage.