C'est un texte que j'avais très envie de vous présenter, maintenant qu'Amanda Baggs m'a donné l'autorisation de le traduire, je vais tâcher de m'y mettre.
Il me permettra de vous expliquer un peu pourquoi j'ai beaucoup de peine à lire des articles sur l'autisme ou sur d'autres handicaps!
La vision par dessus-Amanda Baggs
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Re: La vision par dessus-Amanda Baggs
texte original: http://ballastexistenz.autistics.org/?p=203
Vues de par dessus(Views from above)
posté par ballastexistenz (Mel Baggs)
traduction: Ole Ferme l'Oeil
Je suis sûre qu'il y a un très joli terme sociologique pour désigner ce que je suis sur le point de décrire, mais je ne le connais pas, et je suspecte aussi qu'un tel terme pourrait même réduire la force des descriptions de ceci (du moins, venir à ça sans entrainement sur le sujet signifie que je pourrais ne pas rester entre les frontières de la théorie acceptée, ce qui peut être une bonne chose). Je ne suis pas sûre, d'ailleurs, de pourquoi j'appelle ceci “Vues de par dessus” excepté que ceci est la relation spatiale qui m'apparait à l'esprit quand je pense à ces choses. Le “par-dessus” auquel je pense n'est pas exactement de la supériorité, mais beaucoup des personnes qui s'engagent dans des “vues de par dessus” les envisagent certainement comme une certaine sorte de supériorité. Et ce post est assez brut et inachevé, J'espère juste qu'il déclenchera une discussion et permettra de développer cette idée.
Les “vues de par dessus” ne sont pas limitées aux livres sur des personnes autistes (ou même aux personnes handicapées en général), mais la plupart des livres que je suis sur le point de décrire sont au moins partiellement au sujet de,ou par des, personnes autistes. C'est juste parce que ce sont ceux qui me sont familiers. Notez que ces livres vont de certains que je trouve occasionnellement utiles sur certains points, à certains que je déteste complètement, mais que leur aspect “vues de par dessus” est troublant dans chacun d'entre eux peu importe mon opinion générale les concernant.
Independence Bound: A Mother and Her Autistic Son’s Journey to Adulthood, A guide for professionals, families, and those persons who associate with adults having autism. par Jacquelyn Altman Marquette. And Wake Me With the Morning Light par Nicky Mann. Autistic Adults at Bittersweet Farms par Norman S. Giddan et Jane J. Giddan. Transfer Boy: Perspectives on Asperger Syndrome par Ljiljana Vuletic, Michel Ferrari et Teodor Mihail. Confusion Loneliness Depression: Asperger’s Syndrome — A Journey par John et Patricia Brine. Finding You Finding Me: Using Intensive Interaction to get in touch with people whose severe learning disabilities are combined with autistic spectrum disorder par Phoebe Caldwell. Finding Ben: A Mother’s Journey through the Maze of Asperger’s par Barbara LaSalle. Un anthropologue sur Mars: Sept histoires paradoxales par Oliver Sacks. Laissez entrer les idiots : Témoignage d'un autiste par Kamran Nazeer. L'énigme de l'autisme par Uta Frith. Count Us In: Growing Up With Down Syndrome par Jason Kingsley et Mitchell Levitz. Retarded Isn’t Stupid, Mom! par Sandra Kaufman.
Comme vous pouvez le voir (si vous avez lu les livres), les livres auxquels je me réfère prennent des positions (attitudes) très différentes quand au handicap, certains de ces livres sont bien meilleurs que les autres, ils sont écrits par des professionnels, des parents, et des personnes handicapées, et en général ils sont très variés sur un grand nombre de points. Ce qu'ils ont en commun est que, à une plus ou moins grande échelle, ils ont tous cette qualité (particularité) que j'appelle “vues de par dessus” à défaut d'avoir un meilleur terme.
voici quelques extraits d'une conversation dans Count Us In. Elle a lieu entre Charles Kingsley et Mitchell Levitz. Charles Kingsley est le père de Jason Kingsley. Jason Kingsley et Mitchell Levitz ont le syndrome de Down (trisomie 21). Tami aussi. Leah, la sœur de Mitchell, ne l'a pas.
Il y a un élément de vision par dessus dans cette affirmation. C'est difficile à décrire, mais c'est comme si il y a une vue de sa propre vie comme grande et étendue, et une vision de la vie de Mitchell, Jason, et Tami comme beaucoup plus étroite et resserrée. Cette vision imprègne ce qui n'est pas prévu pour être un livre comme ça (c'est un livre prévu pour être bien plus positif que ça), en dépit du fait que Mitchell Kingsley et Jason Levitz par moment contredisent ouvertement l'idée que leur vie serait plus réduite que celle de quiconque d'autre.
Un autre livre qui est saturé de vues de par dessuisme, est Independence Bound. Je recommande souvent ce livre parce qu'il montre ce qui est possible pour quelqu'un qui n'était pas le moins du monde classifié comme de haut-niveau, mais en même temps… très vision-de-par-dessus. “Trent aime ses frères et affiche des sourires quand ils viennent lui rendre visite.” Je ne peux pas expliquer pour celui-là non-plus, ou pourquoi le livre entier sent le vision-de-par-dessus-isme.
Je vois ma vie, et celles de mes amis, comme des bonnes vies, des vies pleines, et des vies complètes. Je suis souvent surprise quand je rencontre la vision d'autres personnes de voir combien nos vies sont supposément limitées dans celle-ci. En quelque sorte nos vies, aussi pleine que celles de n'importe qui d'autre, deviennent limitées et pathétiques, dépourvues de quelque-chose de vital. En quelque sorte la fondamentale de qui nous sommes est laissée de côté (exclue?), et au lieu de vraies personnes, nous devenons des ombres de personnes ou des personnes partielles. Nous savons que nous sommes réels, mais ce n'est pas la façon dont la plupart des autres personnes nous voient. Il y a une vision de nos vies comme étant comme les leurs, seulement dépourvues d'une certaine façon du cœur de celles-ci.
Ce sentiment des personnes ôtant l'essentiel (le cœur?) en décrivant des gens ne se trouvent pas que chez les personnes non-handicapées. Des personnes handicapées le font aussi, en décrivant d'autres personnes ou même en se décrivant elle mêmes. Le livre de Kamran Nazeer est plein de cette attitude lorsque il décrit ses anciens camarades de classe, Et c'est cette attitude qui fit que ce livre me déplût si fortement.
Le site web The Autism Picture Page s'engage aussi là dedans — particulièrement dans des articles tels que Contrastes — énormément bien que j'apprécie ces images et son attitude quelque-peu autie-positive.
Des gens nous font ça tout le temps dans la vie réelle, et ça devient une seconde nature.
Il est notable que tous les livres écrits par des personnes non-handicapées sur des personnes handicapées ne suivent pas ce pattern, non-plus. Ce n'est pas une conséquence inévitable de l'abord de ce sujet ou de qui est l'auteur, c'est la conséquence d'une manière particulière de regarder nos vies.
C'est aussi la conséquence du fait de regarder nos vies comme des fournitures pour faire des métaphores sur la vie du reste de l'humanité. Oliver Sacks le fait constamment dans ses livres et cela rends ses écrits intensément aversifs à lire. Kristina Chew le fait fréquemment dans son blog Autismland. Ce qui est intéressant c'est que, probablement ni Sacks ni Chew ne se verraient eux-mêmes comme faisant ça — ils se voient possiblement tous-deux comme faisant l'opposé. Je sais que l'une de ces personnes lira cela, et je serais tout à fait incapable de trouver un moyen d'expliquer pourquoi je vois ça dans ses écrits, et les écrits d'Oliver Sacks, et pas dans les écrits de quelques autres personnes. Et pourquoi je ressent ses écrits comme tellement totalement vision-de-par-dessus- que je n'en arrive souvent pas à bout. (Je me rends bien compte que ce que je dis pourrait être ressenti comme une insulte. Je ne connais pas de meilleur moyen de phraser cela. Le simple fait qu'un autre auteur de blog et moi nous trouvions avoir tous deux été sélectionnés pour le même groupe de blogs selon les goûts de quelqu'un d'autre en blogs ne veut pas dire que nous allons être d'accord sur des choses comme celles-ci.)
Il y a toujours d'autres personnes qui écrivent sur le même type de scénarios, à partir du même genre de perspective, et qui n'écrivent pas dans un look vues-de-par-dessus. Je ne peux pas expliquer la différence. Dave Hingsburger est parti d'écrire des vues de type vision-par-dessus à écrire des vues de type non-vision-par-dessus, mais ces deux sessions d'écritures sont sur les mêmes personnes et situations. Je ne sais pas comment expliquer comment il a changé au cous du temps, mais j'ai beaucoup de ses livres et je peux voir le changement dans sa façon d'écrire. Ce n'est pas que ses livres les plus anciens soient sans intérêt ou ne contiennent pas de bonnes idées, loin de là, mais ce n'est que plus tard qu'il perds de plus en plus cette perspective en vision-par-dessus.
Lire des choses écrites dans une perspective en vues-de-par-dessus, au fait, fait le même effet que de manger une salade de pommes de terre mal préparée. J'essaie de l'avaler et je finis par m'étouffer et avoir des haut-le-cœur. Ce n'est que partiellement une métaphore, je deviens bien d'une certaine façon nauséeuse si je lis trop de textes en vision-de-par-dessus d'un coup. Ce n'est pas sans raison si je ne cite plus rien, Je ne pourrais pas tenir en explorant ces livres à la recherche de passages à citer. c'est une forte aversion qui va au point d'être ressentie de manière presque physiologique. Peut-être que je ressens trop d'empathie pour les sujets de ce traitement littéraire particulier, de la même façon que je suis hérissée (grince des dents) quand je vois des enfants avec des visages et formes corporelles ressemblant aux miens exhibés nus dans des journaux médicaux tenus en place par des hommes costauds. Ce sentiment de violation et de distorsion simultanés est trop fort pour que je puisse le supporter, même si la personne est superficiellement en accord avec moi sur la situation. Mon corps réagit physiquement à ce genre d'écrits et d'art comme si il était en train d'essayer de se purger de quelque poison spirituel avant que la pièce ne se mette à tourner et que je ne puisse plus distinguer le plafond du sol.
Je n'ai jamais été capable d'expliquer cette réaction à des gens, cela dit. Des gens me disent souvent que tel livre ou tel site internet — qui ne dévient jamais ne serait-ce qu'un instant d'un point de vue en vues-de-par-dessus (Je ne parle pas de ceux qui le font de manière satirique ou l'utilisent pour illustrer ce que c'est et ensuite arrêtent de le faire) — est tellement génial (en terme d'acceptation du handicap, de positivité, etc, donc je ne parle pas de trucs sur "un remède" ici) qu'il n'y a vraiment aucune raison pour laquelle je devrais me plaindre à son sujet. Probablement que 9 fois sur 10, le problème est que c'est un écrit en vision-par-dessus tout du long, et que mon aversion à cette chose est juste trop grande dans ce cas pour pouvoir la gérer. Dans certains cas de figure je pourrais toujours les recommander à des personnes (en dépit de ma forte aversion), mais ma réaction émotionnelle est simplement de ne pas être capable d'en supporter la lecture.
Il y a aussi beaucoup de sortes de patterns de vues-de-par-dessus. Certains sont plus envahissant que d'autres. certains abordent leurs sujets en utilisant des angles différents que ceux pris par d'autres. Et certains occurrent dans le contexte de livres ou d'écrits que j'apprécie et recommanderait à certaines personnes pour quelque raison — mais le facteur "vue-de-par-dessus" est toujours un facteur détracteur. certains des éléments les plus étranges en "vue-de-par-dessus" sont des trucs dans lesquels l'auteur entend clairement sonner positif dans sa description des personnes handicapées, comme Oliver Sacks essaie toujours de le faire, mais n'y parviens jamais tout-à-fait du fait du facteur "vue-de-par-dessus" entre autres choses. Beaucoup de parents d'enfants handicapés écrivent à propos de leurs enfants de cette façon — Je m'en souviens aussi tout au long de Retarded Isn’t Stupid, Mom! qui se trouve aussi être un livre que je recommande occasionnellement car malgré ses lacunes (failles, défauts?) (et sa perspective incroyablement en "vision-par-dessus", y compris à la fin où les mérites de toutes sortes de choses affreuses sont discutées comme si elles avaient réellement des mérites) il montre une femme with a developmental disability vivant indépendamment à une époque où on ne s'attendait pas à ce que nous puissions le faire. Même certaines personnes handicapées écrivent de cette manière à propos d'eux mêmes ou d'autres personnes. Ce n'est jamais une addition positive à un écrit, même lorsque ledit écrit est utile. Excepté, bien entendu, lorsque comme je l'ai déjà vu et même fait moi-même, c'est utilisé de manière satirique ou pour dire quelque-chose de ce pattern.
C'est le pattern "Vue de par-dessus", for instance, que j'ai adopté lorsque j'ai écrit la première partie de Getting the Truth Out. Je comprends pleinement l'incapacité de certaines personnes a en venir à bout pour passer à la suite du fait d'un complet dégoût, mais je ne l'ai pas écrit pour ces personnes. Toute personne qui devient nauséeuse au contact de matériel en "vision-par-dessus comprend déjà au moins une partie du message basique que j'essayais de faire de passer.
Après avoir écrit tout cela, J'ai commencer à rechercher des critiques littéraires des écrits d'Oliver Sacks afin de saisir certaines des idées que j'essaie de faire passer sans avoir à péniblement tracer ma route à travers d'avantage d'éléments en vision-par-dessus afin de le faire. certaines critiques ont remarqué la perspective en vues-de-par-dessus et commentés plusieurs de ses aspects, et d'autres s'extasiaient sur combien il était compatissant envers ses patients et se sont demandés de quoi parlaient les critiques moins positives. (S'extasier sur combien merveilleux et compatissants sont les gens est une réponse particulière que je reçois souvent quand je commence à parler de combien je ne peux pas encaisser le point de vue en vision-par-dessus.)
Oliver Sacks est, bien évidemment, constament à la recherche de la racine neurologique de ’l'âme’, et, se ce fait, insulte bien souvent au passage au moins quelques personnes handicapées dans chaque livre qu'il écrit en se demandant et débattant de si ils sont dépourvus d'âme ou non.. Mais les critiques ont mis le doigt sur quelque-chose lorsqu'ils parlent de combien de lui-même il projette à l'intérieur de ses personnages (et, au vu de la façon dont il les écrits, j'utilise le mot “personnages” délibérément). Il y a une impression d'Oliver-Sacks-ité se profilant à travers tout ce qu'il écrit, au point que les personnes qu'il décrit apparaissent presque toujours comme de pâles ombres de personnes face à la présence du bien-réel Oliver Sacks.
La première partie (du livre ?) traite de l'‘humanité partielle’, et ceci est une part très importante de ce que j'appelle "vues de par dessus". (J'ai écrit le premier truc à propos de certaines personnes étant considérées comme seulement partielles, avant de voir cette citation, pour m'y référer.) Cela s'applique aussi à ces textes en vues-de-par-dessus qui s'efforcent de nous montrer comme pleinement humains; l'écriture en "vues-de-par-dessus" est de bien des façons l'absolu opposé de La richesse infinie de la vie.
Donc voilà, c'était mes réflexions et ma tentative répétitive et décousue de définir et résumer quelque-chose que je sais reconnaître quand je le vois mais que je ne sais expliquer, et qui se produit même dans des représentations clairement entendues comme “positives” (ou même “vues de l'intérieur”) de quelque sortes que ce soit de personne qui se trouve vue-de-par-dessus à ce moment. Je vous en prie, poursuivez la discussion
Notes de traduction:
Bon évidemment certaines notions étant difficiles à traduire, bien que j'aie fait de mon mieux, il se peut que parfois j'aie accidentellement déformé certains propos.
J'ai plus ou moins pris la décision de traduire les titres des livres disponibles en français et de laisser en anglais les titres des livres n'existant pas en français.
Pour ce qui est de Dave Hingsburger, vu que ceci n'est pas le seul post où il est mentionné par Mel Baggs, j'ai pensé que les anglophones seraient intéressés pas son blog
La plus grande partie des liens mène, bien-sûr, à des articles en anglais, cependant je suis sur le point de traduire l'autre post de Mel Baggs, auquel renvoie "La Richesse infinie de la vie" une fois ceci fait, j'enverrai le lien vers la traduction.
Vues de par dessus(Views from above)
posté par ballastexistenz (Mel Baggs)
traduction: Ole Ferme l'Oeil
Je suis sûre qu'il y a un très joli terme sociologique pour désigner ce que je suis sur le point de décrire, mais je ne le connais pas, et je suspecte aussi qu'un tel terme pourrait même réduire la force des descriptions de ceci (du moins, venir à ça sans entrainement sur le sujet signifie que je pourrais ne pas rester entre les frontières de la théorie acceptée, ce qui peut être une bonne chose). Je ne suis pas sûre, d'ailleurs, de pourquoi j'appelle ceci “Vues de par dessus” excepté que ceci est la relation spatiale qui m'apparait à l'esprit quand je pense à ces choses. Le “par-dessus” auquel je pense n'est pas exactement de la supériorité, mais beaucoup des personnes qui s'engagent dans des “vues de par dessus” les envisagent certainement comme une certaine sorte de supériorité. Et ce post est assez brut et inachevé, J'espère juste qu'il déclenchera une discussion et permettra de développer cette idée.
Les “vues de par dessus” ne sont pas limitées aux livres sur des personnes autistes (ou même aux personnes handicapées en général), mais la plupart des livres que je suis sur le point de décrire sont au moins partiellement au sujet de,ou par des, personnes autistes. C'est juste parce que ce sont ceux qui me sont familiers. Notez que ces livres vont de certains que je trouve occasionnellement utiles sur certains points, à certains que je déteste complètement, mais que leur aspect “vues de par dessus” est troublant dans chacun d'entre eux peu importe mon opinion générale les concernant.
Independence Bound: A Mother and Her Autistic Son’s Journey to Adulthood, A guide for professionals, families, and those persons who associate with adults having autism. par Jacquelyn Altman Marquette. And Wake Me With the Morning Light par Nicky Mann. Autistic Adults at Bittersweet Farms par Norman S. Giddan et Jane J. Giddan. Transfer Boy: Perspectives on Asperger Syndrome par Ljiljana Vuletic, Michel Ferrari et Teodor Mihail. Confusion Loneliness Depression: Asperger’s Syndrome — A Journey par John et Patricia Brine. Finding You Finding Me: Using Intensive Interaction to get in touch with people whose severe learning disabilities are combined with autistic spectrum disorder par Phoebe Caldwell. Finding Ben: A Mother’s Journey through the Maze of Asperger’s par Barbara LaSalle. Un anthropologue sur Mars: Sept histoires paradoxales par Oliver Sacks. Laissez entrer les idiots : Témoignage d'un autiste par Kamran Nazeer. L'énigme de l'autisme par Uta Frith. Count Us In: Growing Up With Down Syndrome par Jason Kingsley et Mitchell Levitz. Retarded Isn’t Stupid, Mom! par Sandra Kaufman.
Comme vous pouvez le voir (si vous avez lu les livres), les livres auxquels je me réfère prennent des positions (attitudes) très différentes quand au handicap, certains de ces livres sont bien meilleurs que les autres, ils sont écrits par des professionnels, des parents, et des personnes handicapées, et en général ils sont très variés sur un grand nombre de points. Ce qu'ils ont en commun est que, à une plus ou moins grande échelle, ils ont tous cette qualité (particularité) que j'appelle “vues de par dessus” à défaut d'avoir un meilleur terme.
voici quelques extraits d'une conversation dans Count Us In. Elle a lieu entre Charles Kingsley et Mitchell Levitz. Charles Kingsley est le père de Jason Kingsley. Jason Kingsley et Mitchell Levitz ont le syndrome de Down (trisomie 21). Tami aussi. Leah, la sœur de Mitchell, ne l'a pas.
Maintenant, si Mitchell a des préjugés (est discriminatoire?) contre les personnes handicapées est une chose et pourrait être vraie, mais Charles semble se révéler comme le plus discriminatoire (celui qui a le plus de préjugés?) des deux dans cet échange. Il est en train de dire que la seule issue dans une relation dans laquelle l'un des partenaire a un handicap intellectuel(?) et l'autre non, est pour le partenaire sans handicap mental de “dépasser”(?) le partenaire handicapé. Il n'y a pas de place dans son esprit pour l'idée qu'une telle relation puisse fonctionner, pour qu'il soit possible de grandir ensemble avec des habilités cognitive largement différentes entre les deux. Et alors quand Mitchell dit qu'il y a beaucoup de façon d'être discriminatoire (pointant éventuellement les préjugés de Charles ?) Charles l'envoie sur les roses.Charles: Eh bien, à un certain moment Jason était follement amoureux d'une fille qui s'appelait Leah. Oui, ta sœur. Cela m'effrayait profondément. L'un des moments les plus joyeux de ma vie fut quand il tomba amoureux de Tami au lieu de Leah. [...] Mon sentiment était que Leah finirait par aller à l'Université et serait devenue un docteur ou un avocat ou quelque-chose. elle aurait gardé des sentiments profonds pour Jason. Mais au fil du temps, elle aurait laissé Jason derrière elle — Parce qu'elle aurait plus grandi que lui (?) — et cela m'aurait beaucoup fait souffrir. Maintenant avec Tami, ou une autre fille qui a des aptitudes similaires, un potentiel similaire à celui de Jason, ils pourront grandir ensemble. Et développer un sens du réconfort l'un avec l'autre de l'amour l'un pour l'autre, une sensation de sécurité l'un avec l'autre. Mitchell, tu as des biais et préjugés (tu fais de la discrimination?)contre l'idée de vivre avec une fille avec un handicap. Tu ne veux pas d'une fille avec un handicap.
Mitchell: Il y a beaucoup d'interprétations (beaucoup de façons d'?) au fait d'avoir des préjugés.
Charles: Si tu ne peux pas considérer d'aller avec une fille avec un handicap, c'est que tu as des préjugés.
Il y a un élément de vision par dessus dans cette affirmation. C'est difficile à décrire, mais c'est comme si il y a une vue de sa propre vie comme grande et étendue, et une vision de la vie de Mitchell, Jason, et Tami comme beaucoup plus étroite et resserrée. Cette vision imprègne ce qui n'est pas prévu pour être un livre comme ça (c'est un livre prévu pour être bien plus positif que ça), en dépit du fait que Mitchell Kingsley et Jason Levitz par moment contredisent ouvertement l'idée que leur vie serait plus réduite que celle de quiconque d'autre.
Ce passage vient du chapitre de Bettye Ruth Kay dans Autistic Adults at Bittersweet Farms. Je peux encore moins expliquer pourquoi ce livre ou cette réplique exemplifie la vision par dessus, mais ça le fait encore plus au fur et à mesure que Count Us In, qui est relativement soft en comparaison.La Bittersweet Farms est tenue et exploitée par une corporation à but non-lucratif, l'Autistic Communtiy of Northwest Ohio, Inc. La ferme (le Domaine?) a immédiatement été nommée “Bittersweet Farms” en référence à une vigne douce amère trouvée dans le champs. Le nom semblait parfaitement exemplifier l'expérience des organisateurs en réalisant la création de ce programme, aussi bien que les vies douces-amères des autistes. Le programme a été rapidement transcrit en un plan pour le site, dans l'intention de s'assurer de l'interrelation de toutes les constructions futures, sa cohérence avec la philosophie de la Bittersweet Farms et le désir d'adopter une architecture qui reflète les idéaux et buts du programme. Le résultat en est des bâtiments qui sont à la fois semblables à des foyers et fonctionnels et bien chez eux dans le rural Midwest. Le foyer et les bâtiments fermiers, groupés par fonction, sont imbriqués par l'aspect général du style et des matériaux de construction. Les champs, pelouses, bois, étangs, et pâturages se fondent les uns dans les autres, liés par des arbres et fleurs plantés à profusion par les résidents et leurs accompagnateurs. L'effet général en est une impression de beauté, tranquillité, et d'utilité (de sens?).
Un autre livre qui est saturé de vues de par dessuisme, est Independence Bound. Je recommande souvent ce livre parce qu'il montre ce qui est possible pour quelqu'un qui n'était pas le moins du monde classifié comme de haut-niveau, mais en même temps… très vision-de-par-dessus. “Trent aime ses frères et affiche des sourires quand ils viennent lui rendre visite.” Je ne peux pas expliquer pour celui-là non-plus, ou pourquoi le livre entier sent le vision-de-par-dessus-isme.
Je vois ma vie, et celles de mes amis, comme des bonnes vies, des vies pleines, et des vies complètes. Je suis souvent surprise quand je rencontre la vision d'autres personnes de voir combien nos vies sont supposément limitées dans celle-ci. En quelque sorte nos vies, aussi pleine que celles de n'importe qui d'autre, deviennent limitées et pathétiques, dépourvues de quelque-chose de vital. En quelque sorte la fondamentale de qui nous sommes est laissée de côté (exclue?), et au lieu de vraies personnes, nous devenons des ombres de personnes ou des personnes partielles. Nous savons que nous sommes réels, mais ce n'est pas la façon dont la plupart des autres personnes nous voient. Il y a une vision de nos vies comme étant comme les leurs, seulement dépourvues d'une certaine façon du cœur de celles-ci.
Ce sentiment des personnes ôtant l'essentiel (le cœur?) en décrivant des gens ne se trouvent pas que chez les personnes non-handicapées. Des personnes handicapées le font aussi, en décrivant d'autres personnes ou même en se décrivant elle mêmes. Le livre de Kamran Nazeer est plein de cette attitude lorsque il décrit ses anciens camarades de classe, Et c'est cette attitude qui fit que ce livre me déplût si fortement.
Le site web The Autism Picture Page s'engage aussi là dedans — particulièrement dans des articles tels que Contrastes — énormément bien que j'apprécie ces images et son attitude quelque-peu autie-positive.
Des gens nous font ça tout le temps dans la vie réelle, et ça devient une seconde nature.
Il est notable que tous les livres écrits par des personnes non-handicapées sur des personnes handicapées ne suivent pas ce pattern, non-plus. Ce n'est pas une conséquence inévitable de l'abord de ce sujet ou de qui est l'auteur, c'est la conséquence d'une manière particulière de regarder nos vies.
C'est aussi la conséquence du fait de regarder nos vies comme des fournitures pour faire des métaphores sur la vie du reste de l'humanité. Oliver Sacks le fait constamment dans ses livres et cela rends ses écrits intensément aversifs à lire. Kristina Chew le fait fréquemment dans son blog Autismland. Ce qui est intéressant c'est que, probablement ni Sacks ni Chew ne se verraient eux-mêmes comme faisant ça — ils se voient possiblement tous-deux comme faisant l'opposé. Je sais que l'une de ces personnes lira cela, et je serais tout à fait incapable de trouver un moyen d'expliquer pourquoi je vois ça dans ses écrits, et les écrits d'Oliver Sacks, et pas dans les écrits de quelques autres personnes. Et pourquoi je ressent ses écrits comme tellement totalement vision-de-par-dessus- que je n'en arrive souvent pas à bout. (Je me rends bien compte que ce que je dis pourrait être ressenti comme une insulte. Je ne connais pas de meilleur moyen de phraser cela. Le simple fait qu'un autre auteur de blog et moi nous trouvions avoir tous deux été sélectionnés pour le même groupe de blogs selon les goûts de quelqu'un d'autre en blogs ne veut pas dire que nous allons être d'accord sur des choses comme celles-ci.)
Il y a toujours d'autres personnes qui écrivent sur le même type de scénarios, à partir du même genre de perspective, et qui n'écrivent pas dans un look vues-de-par-dessus. Je ne peux pas expliquer la différence. Dave Hingsburger est parti d'écrire des vues de type vision-par-dessus à écrire des vues de type non-vision-par-dessus, mais ces deux sessions d'écritures sont sur les mêmes personnes et situations. Je ne sais pas comment expliquer comment il a changé au cous du temps, mais j'ai beaucoup de ses livres et je peux voir le changement dans sa façon d'écrire. Ce n'est pas que ses livres les plus anciens soient sans intérêt ou ne contiennent pas de bonnes idées, loin de là, mais ce n'est que plus tard qu'il perds de plus en plus cette perspective en vision-par-dessus.
Lire des choses écrites dans une perspective en vues-de-par-dessus, au fait, fait le même effet que de manger une salade de pommes de terre mal préparée. J'essaie de l'avaler et je finis par m'étouffer et avoir des haut-le-cœur. Ce n'est que partiellement une métaphore, je deviens bien d'une certaine façon nauséeuse si je lis trop de textes en vision-de-par-dessus d'un coup. Ce n'est pas sans raison si je ne cite plus rien, Je ne pourrais pas tenir en explorant ces livres à la recherche de passages à citer. c'est une forte aversion qui va au point d'être ressentie de manière presque physiologique. Peut-être que je ressens trop d'empathie pour les sujets de ce traitement littéraire particulier, de la même façon que je suis hérissée (grince des dents) quand je vois des enfants avec des visages et formes corporelles ressemblant aux miens exhibés nus dans des journaux médicaux tenus en place par des hommes costauds. Ce sentiment de violation et de distorsion simultanés est trop fort pour que je puisse le supporter, même si la personne est superficiellement en accord avec moi sur la situation. Mon corps réagit physiquement à ce genre d'écrits et d'art comme si il était en train d'essayer de se purger de quelque poison spirituel avant que la pièce ne se mette à tourner et que je ne puisse plus distinguer le plafond du sol.
Je n'ai jamais été capable d'expliquer cette réaction à des gens, cela dit. Des gens me disent souvent que tel livre ou tel site internet — qui ne dévient jamais ne serait-ce qu'un instant d'un point de vue en vues-de-par-dessus (Je ne parle pas de ceux qui le font de manière satirique ou l'utilisent pour illustrer ce que c'est et ensuite arrêtent de le faire) — est tellement génial (en terme d'acceptation du handicap, de positivité, etc, donc je ne parle pas de trucs sur "un remède" ici) qu'il n'y a vraiment aucune raison pour laquelle je devrais me plaindre à son sujet. Probablement que 9 fois sur 10, le problème est que c'est un écrit en vision-par-dessus tout du long, et que mon aversion à cette chose est juste trop grande dans ce cas pour pouvoir la gérer. Dans certains cas de figure je pourrais toujours les recommander à des personnes (en dépit de ma forte aversion), mais ma réaction émotionnelle est simplement de ne pas être capable d'en supporter la lecture.
Il y a aussi beaucoup de sortes de patterns de vues-de-par-dessus. Certains sont plus envahissant que d'autres. certains abordent leurs sujets en utilisant des angles différents que ceux pris par d'autres. Et certains occurrent dans le contexte de livres ou d'écrits que j'apprécie et recommanderait à certaines personnes pour quelque raison — mais le facteur "vue-de-par-dessus" est toujours un facteur détracteur. certains des éléments les plus étranges en "vue-de-par-dessus" sont des trucs dans lesquels l'auteur entend clairement sonner positif dans sa description des personnes handicapées, comme Oliver Sacks essaie toujours de le faire, mais n'y parviens jamais tout-à-fait du fait du facteur "vue-de-par-dessus" entre autres choses. Beaucoup de parents d'enfants handicapés écrivent à propos de leurs enfants de cette façon — Je m'en souviens aussi tout au long de Retarded Isn’t Stupid, Mom! qui se trouve aussi être un livre que je recommande occasionnellement car malgré ses lacunes (failles, défauts?) (et sa perspective incroyablement en "vision-par-dessus", y compris à la fin où les mérites de toutes sortes de choses affreuses sont discutées comme si elles avaient réellement des mérites) il montre une femme with a developmental disability vivant indépendamment à une époque où on ne s'attendait pas à ce que nous puissions le faire. Même certaines personnes handicapées écrivent de cette manière à propos d'eux mêmes ou d'autres personnes. Ce n'est jamais une addition positive à un écrit, même lorsque ledit écrit est utile. Excepté, bien entendu, lorsque comme je l'ai déjà vu et même fait moi-même, c'est utilisé de manière satirique ou pour dire quelque-chose de ce pattern.
C'est le pattern "Vue de par-dessus", for instance, que j'ai adopté lorsque j'ai écrit la première partie de Getting the Truth Out. Je comprends pleinement l'incapacité de certaines personnes a en venir à bout pour passer à la suite du fait d'un complet dégoût, mais je ne l'ai pas écrit pour ces personnes. Toute personne qui devient nauséeuse au contact de matériel en "vision-par-dessus comprend déjà au moins une partie du message basique que j'essayais de faire de passer.
Après avoir écrit tout cela, J'ai commencer à rechercher des critiques littéraires des écrits d'Oliver Sacks afin de saisir certaines des idées que j'essaie de faire passer sans avoir à péniblement tracer ma route à travers d'avantage d'éléments en vision-par-dessus afin de le faire. certaines critiques ont remarqué la perspective en vues-de-par-dessus et commentés plusieurs de ses aspects, et d'autres s'extasiaient sur combien il était compatissant envers ses patients et se sont demandés de quoi parlaient les critiques moins positives. (S'extasier sur combien merveilleux et compatissants sont les gens est une réponse particulière que je reçois souvent quand je commence à parler de combien je ne peux pas encaisser le point de vue en vision-par-dessus.)
Ceci vient de “Ethnography and Oliver Sacks: Un anthropologue sur Mars” par John Wiltshire.Le mode d'observation compréhensif [de Sacks] est distinct du mode de`vision’ de Grandin car il englobe sa `vision’ comme étant seulement l'un des nombreux modes de vision ou de compréhension. Par implication, le sien (à lui) — la présence de l'auteur — est l'humanité complète par laquelle la sienne (à elle) est décrite comme partielle…
Ceci vient de “Your Friendly Neighborhood Neurologist: Dr. Oliver Sacks and the Cultural View of Physicians” par William Hunter.La figure la plus dominante du texte cependant, n'est pas l'un des patients, mais Oliver Sacks. Pourquoi joue-t-il un rôle si important dans les histoires qu'il raconte? Bien qu'il ne s'étende que peu sur des questions de thérapies, ou de remèdes médicaux ou chirurgicaux, pourquoi sa présence est-elle si dominante dans le texte? Même si il évoque bel et bien une succession d'individus fascinants, Le fil rouge principal qui donne son liant au livre est la présence énergique d'Oliver Sacks.
Un mouvement que fait Sacks pour augmenter son importance dans le texte est de dévier sa fonction en tant que docteur de guérisseur à interprète. Vu que Sacks n'est pas en mesure d'inverser les effets des maladies neurologiques de ses patients, il fait des diagnostiques sa fonction principale. Alors que les physiciens précédents ont généralement mal diagnostiqué ou mal compris ses patients, lui seul a la capacité de nommer la maladie. Sacks est capable de démontrer l'étendue de son pouvoir et de sa connaissance en examinant la variété des tics mentaux et des maniérismes étranges et en leur donnant un nom.
Ceci vient de “The Soul of Oliver Sacks” par Ella Kusnetz.Ces personnages bien construits et richement développés viennent assurément à la vie dans L'Éveil et L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, mais c'est une vie équivoque.Il est souvent, en fait, difficile de discerner juste où la réalité des patients s'arrête et où l'imagination de Sacks prends le pas. Dans L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Sacks écrit à propos d'une jeune fille mentalement handicapée, orpheline et triste du nom de Rebecca. Dans cet hôpital elle est la personnification du désespoir et de la misère, mais Sacks la voit un jour assise dans le jardin.
Assise là, dans une robe légère, son visage détendu fendu d'un sourire hésitant, soudain elle évoqua à mon esprit l'une de ces jeunes femmes décrites par Tchekhov–Irene, Anya, Sonya, Nina– se découpant devant la toile d'une Cerisaie Tchekhovienne . . . Ceci m'était évoqué par mon imaginaire humain, et non mon imaginaire neurologique (p. 171).
Ceci est, je crois, un exemple de la façon dont la sensibilité si fine et développée du physicien annule complètement l'existence de la femme qu'il pense honorer. [...] Il est aussi dommage que ces patients, qui sont revenus à la vie, et ont été “éveillés” –bien que sous la forme de personnages de fiction– par l'auteur, se voient disparaître à nouveau Sous le poids de la métaphysique lourde et envahissante de Sacks.
Oliver Sacks est, bien évidemment, constament à la recherche de la racine neurologique de ’l'âme’, et, se ce fait, insulte bien souvent au passage au moins quelques personnes handicapées dans chaque livre qu'il écrit en se demandant et débattant de si ils sont dépourvus d'âme ou non.. Mais les critiques ont mis le doigt sur quelque-chose lorsqu'ils parlent de combien de lui-même il projette à l'intérieur de ses personnages (et, au vu de la façon dont il les écrits, j'utilise le mot “personnages” délibérément). Il y a une impression d'Oliver-Sacks-ité se profilant à travers tout ce qu'il écrit, au point que les personnes qu'il décrit apparaissent presque toujours comme de pâles ombres de personnes face à la présence du bien-réel Oliver Sacks.
La première partie (du livre ?) traite de l'‘humanité partielle’, et ceci est une part très importante de ce que j'appelle "vues de par dessus". (J'ai écrit le premier truc à propos de certaines personnes étant considérées comme seulement partielles, avant de voir cette citation, pour m'y référer.) Cela s'applique aussi à ces textes en vues-de-par-dessus qui s'efforcent de nous montrer comme pleinement humains; l'écriture en "vues-de-par-dessus" est de bien des façons l'absolu opposé de La richesse infinie de la vie.
Donc voilà, c'était mes réflexions et ma tentative répétitive et décousue de définir et résumer quelque-chose que je sais reconnaître quand je le vois mais que je ne sais expliquer, et qui se produit même dans des représentations clairement entendues comme “positives” (ou même “vues de l'intérieur”) de quelque sortes que ce soit de personne qui se trouve vue-de-par-dessus à ce moment. Je vous en prie, poursuivez la discussion
Notes de traduction:
Bon évidemment certaines notions étant difficiles à traduire, bien que j'aie fait de mon mieux, il se peut que parfois j'aie accidentellement déformé certains propos.
J'ai plus ou moins pris la décision de traduire les titres des livres disponibles en français et de laisser en anglais les titres des livres n'existant pas en français.
Pour ce qui est de Dave Hingsburger, vu que ceci n'est pas le seul post où il est mentionné par Mel Baggs, j'ai pensé que les anglophones seraient intéressés pas son blog
La plus grande partie des liens mène, bien-sûr, à des articles en anglais, cependant je suis sur le point de traduire l'autre post de Mel Baggs, auquel renvoie "La Richesse infinie de la vie" une fois ceci fait, j'enverrai le lien vers la traduction.
Modifié en dernier par Ole Ferme l'oeil le mardi 19 août 2014 à 11:15, modifié 26 fois.
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Re: La vision par dessus-Amanda Baggs
J'ai bien du mal en VO, j'ai abandonné assez rapidement.
Mais en deux mot elle cause bien du problème d'échelle de mesure des incapacités qui érige la norme en point haut et les différence en terme de déficience vis a vis de cette dernière, non?
Mais en deux mot elle cause bien du problème d'échelle de mesure des incapacités qui érige la norme en point haut et les différence en terme de déficience vis a vis de cette dernière, non?
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"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Re: La vision par dessus-Amanda Baggs
bon je crois que ça y'est, j'en ai fini avec cette traduction
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Re: La vision par dessus-Amanda Baggs
pour "vue par le dessus",
Je te propose "vision paternaliste" ; C'est une expression utilisée pour nommer les actions sociales produites par des entrepreneurs du secteur privé. Elle comprend une critique implicite : fausse bienveillance, action pas complètement désintéressée, aide non gratuite, action motivé d'avantage par la contrepartie publicitaire que par le bien être des bénéficiaires, snobisme, égocentrisme ("j'aide les autres parce qu'ils sont moins bien que moi et donc ils ont besoin de mon d'aide") etc.
C'est un problème et une critique fréquente à l'égard des gens altruistes. Ils aiment aider et ont besoin de se sentir utile pour être heureux. Le problème c'est qu'ils ont constamment besoin d'avoir sous la main une personne en détresse qui demande de l'aide. Dans les cas pathologiques, où généralement l'aidant ne sait pas qui aider, elle se créée une personne à aider. Elle cible quelqu'un, en général une personne déjà fragile, puis elle la façonne psychologiquement, lui trouve une maladie ou la convainc qu'elle a besoin d'aide. A l'extrême ça tend vers les cas de perversité narcissique ou l'aidant est également l'agresseur. La "victime" ne rend pas compte bien évidemment, efficacité de la manipulation, juste parfois elle a l'impression que quelque chose sonne faux...
Je te propose "vision paternaliste" ; C'est une expression utilisée pour nommer les actions sociales produites par des entrepreneurs du secteur privé. Elle comprend une critique implicite : fausse bienveillance, action pas complètement désintéressée, aide non gratuite, action motivé d'avantage par la contrepartie publicitaire que par le bien être des bénéficiaires, snobisme, égocentrisme ("j'aide les autres parce qu'ils sont moins bien que moi et donc ils ont besoin de mon d'aide") etc.
C'est un problème et une critique fréquente à l'égard des gens altruistes. Ils aiment aider et ont besoin de se sentir utile pour être heureux. Le problème c'est qu'ils ont constamment besoin d'avoir sous la main une personne en détresse qui demande de l'aide. Dans les cas pathologiques, où généralement l'aidant ne sait pas qui aider, elle se créée une personne à aider. Elle cible quelqu'un, en général une personne déjà fragile, puis elle la façonne psychologiquement, lui trouve une maladie ou la convainc qu'elle a besoin d'aide. A l'extrême ça tend vers les cas de perversité narcissique ou l'aidant est également l'agresseur. La "victime" ne rend pas compte bien évidemment, efficacité de la manipulation, juste parfois elle a l'impression que quelque chose sonne faux...
entrepreneur, surdoué, hyper-sélectivité alimentaire sévère depuis bb, Mottron friendly
PS : Ne vous embêtez pas à répondre à mes propos, je n'y répondrai pas. Je ne revendique rien, juste je me renseigne sur un symptôme en commun.
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Re: La vision par dessus-Amanda Baggs
Les notions sont assez proches mais je pense qu'il y a quand même une différence, les mécanismes de la vue de par dessus font sans doutes partie du paternalisme... mais je pense que certains textes sans être facilement qualifiable de paternalistes ont malgré-tout très fortement ce pattern de "vues de par dessus".
En fait c'est un problème que rencontre très souvent Mel Baggs, vouloir parler de choses qui ne sont pas encore décrits par des mots existants, parfois, comme ici, il y a des notions approchantes et très liées (et effectivement je pense que les gens qui se montrent paternalistes ont le plus souvent une vision des choses et un vocabulaire en "vues de par dessus") mais qui ne sont pas tout à fait la même-chose.
En fait c'est un problème que rencontre très souvent Mel Baggs, vouloir parler de choses qui ne sont pas encore décrits par des mots existants, parfois, comme ici, il y a des notions approchantes et très liées (et effectivement je pense que les gens qui se montrent paternalistes ont le plus souvent une vision des choses et un vocabulaire en "vues de par dessus") mais qui ne sont pas tout à fait la même-chose.