Marshall Rosenberg a commencé les ateliers de CNV bénévolement, il dormait dans sa voiture, il traversait le pays et il ne travaillait plus à ce moment là. Il refusait de faire payer parce qu'il s'adressait avant tout à un public précaire. Il a fini par en faire son métier (parce que bon il s'est rendu compte que vivre dans sa bagnole ou dormir sous les ponts ce n'était pas l'idéal). Quand on sait qu'il était sollicité et a travaillé auprès de gouvernements, dans des conflits armés, des guerres de gang etc, c'est qu'il proposait un peu plus que des "banalités".. Ce ne peut être réduit à "un bon gros business pour le monsieur" quoi.bidouille a écrit :pour moi ca reste un bon gros business pour le monsieur. Dire des banalités et le breveter pour ensuite proposer de former les gens moyennant finance...
D'autant que si la CNV est un principe qui fait appel au bon-sens etc, elle n'est que très peu employée naturellement, tout simplement parce qu'on ne l'apprend pas (ou plutôt, on nous apprend toute notre vie à la désapprendre)..
C'est un mode de fonctionnement qui va bien plus loin que la simple communication, c'est aussi une façon de vivre les évènements qui nous arrive, c'est réapprendre à s'écouter etc.
Tu vois les régimes où on te promet la lune et qu'on te dit : eh, tu veux savoir comment faire ? Alors achète mon livre à 50€ ? Bah la CNV c'est : hey, tu veux savoir comment faire ? Vas sur youtube, tu verras des ateliers, conférences etc gratuit-e-s, vas sur internet, tu verras les fondements de la méthode sur plein de sites et traduits dans plein de langues, gratuits bien sûr, tu veux lire des bouquins ? Ok, tu en trouveras sur amazon pour moins de 5€... où dans ta bibliothèque de quartier.
Il en a fait son métier, certes, et d'autres en font aussi leur métier. Mais en quoi est-ce différent des enseignants qui se font payer pour dispenser leurs enseignements ? Des psys qui se font payer pour t'aider à trouver en toi tes propres solutions ?
Pour pratiquer du mieux que je peux la CNV depuis plusieurs années, outre le fait que ça a surement contribué grandement à la sauvegarde de mon couple, ça m'a aussi aidé à développer mon vocabulaire de sentiments, à m'écouter davantage, à mieux prendre conscience de mes limites (et les respecter), mes besoins, etc... Honnêtement je ne vois que du positif à s'y plonger... ça ne coute rien, on a rien à perdre, et tout à gagner.
Pour des aspies ça peut être vraiment aidant pour se relier à ses sentiments, savoir les nommer, les analyser et le côté "méthode décortiquée en étapes" est plutôt adaptée. C'est intéressant pour tout le monde, mais j'imagine que ça peut avoir d'autant plus d'impact pour les personnes ayant des difficultés à analyser ce qu'elles ressentent etc.