Bonjour,
Je viens d'inscrire mercredi dernier mon fils de 11 ans et demi à un SESSAD pour adolescent asperger.
J'ai un avis partagé :
Le SESSAD propose des cours d'habiletés sociales en petit groupe de 4 ados. Demain matin, j'ai RDV avec mon fils pour faire connaissance avec ce petit groupe et leurs parents. Je suis très contente qu'il participe à ce petit groupe, me^me s'il aura lieu le mercredi AM, que le SESSAD est loin ( à 45 minutes), qu'il a une activité le soir (de l'escrime) et en général une grosse quantité de devoirs pour le collège... Je ne sais pas encore si on arrivera à tout gérer...Mais mon fils est d'accord pour y participer, donc on y arrivera.
Par contre, je trouve que ce genre de structure est vite "envahissante". mercredi, ils m'ont dit qu'il ferait également :
- un bilan neuropsychologique : j'ai montré mon hostilité mercredi dernier à ce qu'il passe ce bilan. Le dernier test de QI m'a assez bouleversée car il obtenait un score de 85. Ce test avait été passé par une psychologue scolaire, qui même si elle m'a dit qu'il n'était pas du tout concentré (car ces camarades étaient en récré) et que ce score ne voulait rien dire, les commentaires qui suivaient de m'avait pas du tout plus ( elle trouvait que mon fils avait des tendances "sadiques"

). Bref, je n'ai plus du tout envie qu'il passe des tests de ce genre, ça me gave. Il a des bons résultats en 6ème ( 16 de moyenne en français, 15 en maths ect...), les profs le trouve concentré, sérieux et bon élève, j'ai envie de dire non pour ce test, mais est-ce une erreur de ma part ???
- un bilan et un suivi en ergothérapie : de même je suis convaincue que c'est inutile. Il en a déjà fait 1 an, et même s'il n'est pas bon en sport...et bien ça m'est complétement égal : il sait nager, faire du vélo, du ski, fait de la plongée sous-marine...et n'a pas de difficultés en matière d'autonomie et de motricité fine.
Mais le jour des bilans, comme d'habitude , mon fils va se braquer car il ne connait pas l'ergothérapeute, et tout "bacler" à la vite fait , mal fait et on nous dira qu'il a besoin d'ergothérapie.
- Il aura aussi des activités pendant les vacances scolaires : il doit proposer à chaque vacance deux activités à faire avec une éducatrice spécialisée ( une individuelle et une autre avec un groupe d'enfants ) : il m'ont donc transmis leur planning de vacances... et à nous de faire en fonction de leur vacance. Bref, sur ces activités, je suis partagée : si mon fils est content d'y aller, pas de souci...mais si ça l'agace, je vais encore passer pour une emmerdeuse.
Leur façon de procéder ne m'a pas plue, je me suis sentie piégée et "déparentalisée".
Un exemple : l'ergothérapeute n'est disponible sur le centre que les mardis. Ils avaient bien pris soin juste avant de me demander l'emploi du temps de mon fils et de voir que ce jour-là, il finissait le collège à 15h45 et donc que c'était possible. Et bien non, ce n'est pas possible : je rentre du travail à 18h, mon mari à 18h30, mon fils a des devoirs, un petit frère et une petite sœur....Je leur ai dit...mais ils n'ont pas eu l'air convaincus par mes arguments...
J'ai refusé de donner plein d'autorisations (pareil, j'ai du me justifier à chaque fois) : refus de l'autorisation de prendre en photos mon fils pour qu'il apparaisse sur leur blog, leur revue, leur panneau d'affichage. Je n'ai aucune envie que mon fils soit affiché avec son handicap. Il le fera plus tard, quand il sera majeur s'il le désire.
J'ai également refusé que le SESSAD et le collège se transmettent des documents sans passer par moi ( depuis le coup du "sadique" par la psy sco, je contrôle tout et je tiens d’abord à avoir les docs entre mes mains.)
Voilà. Je voulais les groupes d'habiletés sociales et on se retrouve avec "un tas d'autres choses".
Quand j'ai montré mon hostilité pour l'ergo et le bilan neuropsy, on m'a bien fait comprendre qu'il s'agissait d'une prise en charge "globale" de mon fils, que le SESSAD fonctionnait comme ça.
Il faut que j'en rediscute avec mon mari pour voir ce qu'on accepte ou non...mais je sens que des refus vont être difficiles (même si au départ, on nous fait croire qu'on est "libre" de choisir).
Maman de 3 enfants, l'aîné a un syndrome d'asperger.