manu a écrit :Pour moi c'est très simple c'est tout ce qui n'est pas analysé au moment ou on le fait, même si ça peut l'être.
Donc concrètement, tout ce qu'on fait automatiquement?
Pour reprendre ta métaphore du miroir, tout ce qui y est reflété mais qu'on ne regarde pas à l'instant
t.
_les choses provisoirement inconsciente qu'on peut rendre consciente si on y prête attention, comme la respiration, le fait de marcher quant on y pense pas, un geste de stress avant qu'on réalise qu'on bouge la jambe la jambe. Et pourquoi pas la mémoire, après tout on a pas toute notre vie en permanence a l'esprit, mais on peut aller chercher des souvenir. Pour moi c'est 100% de l'inconscient, mais comme c'est pas un sens très commun j'utilise pas trop le mots inconscient dans ce sens là.
Le terme d'"automatismes" serait peut-être mieux adapté?
On peut y rajouter les "rites", les gestes faits machinalement par habitude... par exemple, fermer la porte à clé avant de partir: tellement systématique que l'on perd parfois la conscience de le faire (et on se re-bourre 3 volées d'escalier en vitesse, pour vérifier qu'on a déjà fermé y'a 2 minutes
bien qu'on ne se souvienne nullement de l'avoir fait! l'habitude est une seconde nature...)
_les choses imperceptible mais qui font partie de nous même, de notre fonctionnement. Réduire la complexité de ce qu'on est a ce qu'on en comprend où même ce qu'on en perçoit c'est pour moi juste absurde.
De même que pour le monde qui nous entoure.
Par contre la norme consiste a mon avis plutôt a fonctionner consciemment sur le mode du langage (plutôt cerveau gauche dans la théorie là dessus, peut importe si la localisation conviens), pendant que la structure perceptive fonctionne aussi mais de façon non perçu [le mode globale celui décrit comme cerveau droit].
Perceptive, et aussi motrice.
Ca semble être la norme, en effet ... et chez les aspies? Est-ce vraiment non-perçu, ou au contraire très (trop) perçu?
Pour mon cas, je crois clairement qu'il y a un truc qui cloche à ce niveau-là.
Par exemple, pour apprendre un morceau de musique: une personne "normale" l'apprendra note par note, puis une fois qu'elle saura le morceau, elle pourra le jouer "inconsciemment", "oublier" de chercher les notes, et se focaliser uniquement sur l'interprétation, les nuances, etc. Là où moi, j'en suis incapable, j'en reste au stade conscient de chaque note, de chaque doigt posé sur les touches de l'instrument, du mouvement, de la force, et de la sensation nécessaires, etc.: je ne peux me dégager de tout cela pour jouer les notes "inconsciemment" et me concentrer librement sur l'interprétation.
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, mais l'acquisition des automatismes "inconscients" m'est extrêmement difficile voire impossible (à moins justement d'instaurer des "rites" dont je parle ci-dessus).
Est-ce que ces difficultés évoquent des trucs à quelqu'un?
Comme une répartition des tâches avec en particulier des jeux sociaux (de lien, de hiérarchie, de territoire, de séduction etc...) qui restent plutôt en fonctionnement en sous marin, non conscient.
Pareil. Pas d'habitude, pas de "rite" = pas de pilote automatique
fonctionnement à 100% en "manuel". Bref, chaque acte pleinement conscient, contrôlé et mûrement réfléchi... Et pour des tâches aussi complexes que les jeux sociaux ou de séduction, de même que l'interprétation d'un morceau de musique, impossible de s'en sortir sans une large part de pilotage automatique.
C'est à ça précisément que je pense, quand je parle de l'"absence d'inconscient".
bernard a écrit :Mais elle me rétorque qu'on ne peut pas laisser tout en visuel sous prétexte que c'est plus facile à retrouver.
Que répondre à cela ?
Visuel ou pas, c'est surtout question de ranger toujours au même endroit. Même si c'est en haut d'une armoire ou au fond d'un tiroir.
Quand je m'apprête à ranger un objet, je me demande toujours "où vais-je le chercher plus tard?"
Mon compagnon a aussi une conception plus classique du rangement
mais après lui, je ne retrouve rien, et ne me sens pas "chez moi". Chercher la moindre chose devient alors systématiquement une
leçon de frustration.