Faire accepter mon SA par mes proches
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Faire accepter mon SA par mes proches
Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis "À propos de l'autisme et du S.A.".
Bonjour
Je suis en train de faire mon diagnostic SA.
Seulement ma femme refuse de comprendre le diagnostic. Selon elle je me cache derrière le SA pour justifier mes écarts de conduite et ne veut pas en entendre parler.
Est ce par peur ou vraiment elle ne veut pas en entendre parler ?
J'ai essayé de lui faire comprendre ça en lui donnant la bd sur la fille qui découvre son sa mais prétextant que c'est une bd elle n'a pas voulu l'ouvrir.
Je ne sais plus quoi faire ?
Comment faire si le dialogue de sourd continue ?
Bonjour
Je suis en train de faire mon diagnostic SA.
Seulement ma femme refuse de comprendre le diagnostic. Selon elle je me cache derrière le SA pour justifier mes écarts de conduite et ne veut pas en entendre parler.
Est ce par peur ou vraiment elle ne veut pas en entendre parler ?
J'ai essayé de lui faire comprendre ça en lui donnant la bd sur la fille qui découvre son sa mais prétextant que c'est une bd elle n'a pas voulu l'ouvrir.
Je ne sais plus quoi faire ?
Comment faire si le dialogue de sourd continue ?
Diag avril 2016
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Comme description bien claire et d'approche facile il y a aussi ce "webdoc"'.
Et puis tu peux attendre d'avoir des comptes-rendus de bilan et un diagnostic pour lui demander de lire des choses plus sérieuses comme Le syndrome d'Asperger, guide complet de Tony Attwood.
Et puis tu peux attendre d'avoir des comptes-rendus de bilan et un diagnostic pour lui demander de lire des choses plus sérieuses comme Le syndrome d'Asperger, guide complet de Tony Attwood.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Attendre d'avoir une réponse positive quant au diagnostic, si ça se trouve tu n'auras pas à lui expliquer, tu ne connais.pas encore la réponse si tu es en cours de diag ?
TSA.
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Si elle aime pas les bd, file lui un livre ?
Plus sérieusement, peut être qu'elle a besoin de temps pour intégrer l'idée que tu puisses avoir le syndrome d'asperger ?
Des fois on réagit violemment à des trucs sur le coup, et après une période, plus ou moins longue, ça change, en général.
Avant de partir trop loin dans l'anticipation, attend effectivement le diag qui affirmera ou infirmera le SA.
Si c'est positif, normalement, tu devrais avoir un compte rendu officiel d'un médecin/psy/etc, et peut être que devant l'avis d'un expert, elle remettra en question son jugement ?
Courage en tous cas.
Plus sérieusement, peut être qu'elle a besoin de temps pour intégrer l'idée que tu puisses avoir le syndrome d'asperger ?
Des fois on réagit violemment à des trucs sur le coup, et après une période, plus ou moins longue, ça change, en général.
Avant de partir trop loin dans l'anticipation, attend effectivement le diag qui affirmera ou infirmera le SA.
Si c'est positif, normalement, tu devrais avoir un compte rendu officiel d'un médecin/psy/etc, et peut être que devant l'avis d'un expert, elle remettra en question son jugement ?
Courage en tous cas.
Suspicion/doutes me concernant.
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Lui parler de toi, de tes difficultés, de ton vécu, ce qu'elle pourrait peut-être bien mieux accepter que des descriptions froides portant sur d'autres personnes.Kikeriki a écrit :Je ne sais plus quoi faire ?
Lui as-tu expliqué ce qui te fait penser au SA, pas en présentant le SA mais sur tes particularités ?
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
C'est ce que j'ai fait mais pour elle je me refugie derrière ça pour justifier mes erreurs et c'est qu'une coïncidence que ce soit identiqueManichéenne a écrit :Lui parler de toi, de tes difficultés, de ton vécu, ce qu'elle pourrait peut-être bien mieux accepter que des descriptions froides portant sur d'autres personnes.Kikeriki a écrit :Je ne sais plus quoi faire ?
Lui as-tu expliqué ce qui te fait penser au SA, pas en présentant le SA mais sur tes particularités ?
Diag avril 2016
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Je sors un peu du sujet de base, j'espère que Kikeriki ne m'en voudra pas.Manichéenne a écrit :Lui parler de toi, de tes difficultés, de ton vécu, ce qu'elle pourrait peut-être bien mieux accepter que des descriptions froides portant sur d'autres personnes.Kikeriki a écrit :Je ne sais plus quoi faire ?
Lui as-tu expliqué ce qui te fait penser au SA, pas en présentant le SA mais sur tes particularités ?
Je lis relativement souvent ce genre de conseils sur le forum.
Je trouve qu'il est donné comme s'il était facile à appliquer (ce n'est pas un reproche mais une constatation personnelle).
Quand les personnes à qui il s'adresse font remarquer qu'elles ont du mal à aborder le sujet avec leurs proches, on leur suggère à ce moment là de s’appuyer sur des livres à faire lire aux-dits proches pour aider à lancer le sujet. Ce qui me semble être une bonne idée, il est plus facile d'aborder le sujet d'abord sur un plan "générique" puis expliquer qu'il nous touche personnellement et en quoi, que de parler directement des difficultés personnelles.
Du coup là je trouve ça un peu "contradictoire".
Pour les personnes qui sont parvenues à aborder le sujet avec leurs proches / familles / amis, comment avez-vous fait ?
Vous êtes vous aidés de livres que vous avez fait lire avant d'en parler directement sur un plan personnel ? Ou après avoir abordé brièvement le sujet pour préparer le fait d'en reparler plus en détails par la suite ?
Cela s'est-il bien passé ? Comment les personnes ont-elles réagit ?
Lorsque les réactions n'ont pas été celles attendues, comment avez-vous géré ça ?
(Si cette réponse est hors sujet et qu'elle nécessite de créer un nouveau sujet, ça ne me dérange pas qu'un des modérateurs le fasse)
TSA d'intensité légère à modérée
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Je suppose qu'il faut lui expliquer qu'il y a une différence entre l'inné et l'acquis dans votre comportement et vos réactions.
Je propose le principe de l'inné et de l'acquis pour les Aspergers comme une image pour faire comprendre que certaines attitudes d'un asperger sont une seconde nature difficile à modifier.
Je précise que je pense pas mal de comportements du syndrome de l'asperger sont à la base de l'inné mais que l'expérience, les situations peuvent minorer ou amplifier les comportements et les attitudes des aspies (partie acquis) comme provoquer la phobie sociale.
On perçoit les troubles du comportement comme de l'acquis ( comme des traumatismes à l'origine) que l'on peut traiter avec des thérapies du comportement mais les comportements naturels d'un asperger sont bien plus difficile à traiter (mais tout à fait faisable) même avec une thérapie comportemental et les nouvelles méthodes existantes qui ne peuvent que les amoindrir. C'est pas comme vouloir arrêter de fumer (qui est déjà difficile pour pas mal de gens), c'est beaucoup plus profond.
La plupart des gens pensent que le comportement et les réactions sont à 100% obtenus grâce à l'acquis donc que l'on peut plus facilement gérer cela avec de la volonté. Moi, je ne crois pas à cette vision simpliste sinon j'aurai eu une vie sociale plus intéressante avec tous les efforts que j'ai effectué.
Sinon, dites lui que c'est comme être droitier mais de se forcer à devenir gaucher pour lui faire comprendre que ce n'est pas facile.
Mais le plus important, c'est de lui faire comprendre que vous êtes normal mais différent.
Prenez l'exemple suivant: vous êtes une lampe américaine qui marche parfaitement aux USA mais qui est incapable de fonctionner seul sur une prise électrise française. Vous avez juste besoin d'un adaptateur pour prise secteur USA/France.
Dites lui qu'avec le diagnostic, vous pourrez enfin trouver l'adaptateur qui vous conviendra donc éviter les fautes qu'elle vous reproche.
Si elle est incapable de comprendre, attendez les conclusions (si elles confirment le SA) et faites le point dans votre couple avec un conseiller qui pourra peut-être lui faire comprendre.
Il faut aussi comprendre que ce n'est pas facile pour un homme ou une femme de découvrir que sa compagne ou compagnon n'est pas dans la norme. Ne pas être dans la norme, est perçu pour pas mal comme un handicap. Mettez en avant vos forces et vos capacités qui se distinguent des autres. Cela pourrait peut-être l'aider.
Je propose le principe de l'inné et de l'acquis pour les Aspergers comme une image pour faire comprendre que certaines attitudes d'un asperger sont une seconde nature difficile à modifier.
Je précise que je pense pas mal de comportements du syndrome de l'asperger sont à la base de l'inné mais que l'expérience, les situations peuvent minorer ou amplifier les comportements et les attitudes des aspies (partie acquis) comme provoquer la phobie sociale.
On perçoit les troubles du comportement comme de l'acquis ( comme des traumatismes à l'origine) que l'on peut traiter avec des thérapies du comportement mais les comportements naturels d'un asperger sont bien plus difficile à traiter (mais tout à fait faisable) même avec une thérapie comportemental et les nouvelles méthodes existantes qui ne peuvent que les amoindrir. C'est pas comme vouloir arrêter de fumer (qui est déjà difficile pour pas mal de gens), c'est beaucoup plus profond.
La plupart des gens pensent que le comportement et les réactions sont à 100% obtenus grâce à l'acquis donc que l'on peut plus facilement gérer cela avec de la volonté. Moi, je ne crois pas à cette vision simpliste sinon j'aurai eu une vie sociale plus intéressante avec tous les efforts que j'ai effectué.
Sinon, dites lui que c'est comme être droitier mais de se forcer à devenir gaucher pour lui faire comprendre que ce n'est pas facile.
Mais le plus important, c'est de lui faire comprendre que vous êtes normal mais différent.
Prenez l'exemple suivant: vous êtes une lampe américaine qui marche parfaitement aux USA mais qui est incapable de fonctionner seul sur une prise électrise française. Vous avez juste besoin d'un adaptateur pour prise secteur USA/France.
Dites lui qu'avec le diagnostic, vous pourrez enfin trouver l'adaptateur qui vous conviendra donc éviter les fautes qu'elle vous reproche.
Si elle est incapable de comprendre, attendez les conclusions (si elles confirment le SA) et faites le point dans votre couple avec un conseiller qui pourra peut-être lui faire comprendre.
Il faut aussi comprendre que ce n'est pas facile pour un homme ou une femme de découvrir que sa compagne ou compagnon n'est pas dans la norme. Ne pas être dans la norme, est perçu pour pas mal comme un handicap. Mettez en avant vos forces et vos capacités qui se distinguent des autres. Cela pourrait peut-être l'aider.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Alors c'est peut-être d'abord de ces erreurs qu'il faut parler. Si elle a l'impression qu'un TSA sert d'excuse, c'est qu'elle attend autre chose qu'une explication : des excuses, une preuve de bonne volonté, ...Kikeriki a écrit :C'est ce que j'ai fait mais pour elle je me refugie derrière ça pour justifier mes erreurs et c'est qu'une coïncidence que ce soit identique
Ce n'est pas simple de conseiller sans vraiment connaitre la situation.
Il est possible que parler de TSA sonne trop "neutre", des explications rationnelles et scientifiques qui ne correspondent pas aux attentes bien plus émotionnelles de gens qui fonctionnent différemment, ou ont été blessés.
C'est une excellente remarque. En fait, j'espérais un peu que personne ne la fasse, et que les gens qui lisent ces conseils n'ont effectivement pas ces difficultés.Aeryn a écrit :Je lis relativement souvent ce genre de conseils sur le forum.
Je trouve qu'il est donné comme s'il était facile à appliquer (ce n'est pas un reproche mais une constatation personnelle).
Quand les personnes à qui il s'adresse font remarquer qu'elles ont du mal à aborder le sujet avec leurs proches, on leur suggère à ce moment là de s’appuyer sur des livres à faire lire aux-dits proches pour aider à lancer le sujet. Ce qui me semble être une bonne idée, il est plus facile d'aborder le sujet d'abord sur un plan "générique" puis expliquer qu'il nous touche personnellement et en quoi, que de parler directement des difficultés personnelles.
Du coup là je trouve ça un peu "contradictoire".
Si j'ai conseillé ça, c'est parce que c'est ce que mon conjoint me reproche : parler de TSA et pas de moi. Donc je pense que d'autres conjoints de personnes TSA peuvent avoir la même réaction.
Personnellement, je n'arrive pas à changer ça. Mais nous avons tous des difficultés qui s'expriment différemment, alors certains doivent pouvoir y arriver.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
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- Prolifique
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Oups.Manichéenne a écrit : C'est une excellente remarque. En fait, j'espérais un peu que personne ne la fasse, et que les gens qui lisent ces conseils n'ont effectivement pas ces difficultés.
Si j'ai conseillé ça, c'est parce que c'est ce que mon conjoint me reproche : parler de TSA et pas de moi. Donc je pense que d'autres conjoints de personnes TSA peuvent avoir la même réaction.
Personnellement, je n'arrive pas à changer ça. Mais nous avons tous des difficultés qui s'expriment différemment, alors certains doivent pouvoir y arriver.
Je comprends la réponse que tu avais donné, au vu de ton explication, merci !
TSA d'intensité légère à modérée
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- Prolifique
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Dans mon entourage, on sait que je suis sans doute Asperger, mais ils ont tendance à l'oublier (ou à le minorer) et à attribuer mes problémes à mon passé médical. C'est juste à certains moments de désaccords qu'ils semblent s'en souvenir et qu'ils me le balancent comme une insulte ou une taquinerie "Ah oui tu es bien Asperger!". Mais cette pique glisse sur moi car j'ai dû apprendre à avaler des couleuvres et des poires d'angoisse depuis que je suis petit.
J'ai aussi ce problème de trop parler et tourner ma vie autour de ma maladie (pas le SA). Cela n'use pas trop mon entourage car il est très restreint et ont vécu avec moi les galères de ma maladie.
Je reconnais que cela m'empêche d'avancer mais est-ce que je suis en capacité d'avancer dans la vie (à cause de ma maladie)?
Je suppose que pour un(e) conjoint(e), cela doit représenter un sacré choc même si il (elle) s'était préparé(e) avant de vivre avec un compagnon Aspie (et de connaitre ses défauts et ses manies).
J'ai aussi ce problème de trop parler et tourner ma vie autour de ma maladie (pas le SA). Cela n'use pas trop mon entourage car il est très restreint et ont vécu avec moi les galères de ma maladie.
Je reconnais que cela m'empêche d'avancer mais est-ce que je suis en capacité d'avancer dans la vie (à cause de ma maladie)?
Je suppose que pour un(e) conjoint(e), cela doit représenter un sacré choc même si il (elle) s'était préparé(e) avant de vivre avec un compagnon Aspie (et de connaitre ses défauts et ses manies).
Modifié en dernier par lucius le lundi 10 avril 2017 à 15:21, modifié 1 fois.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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- Habitué
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Bien que n'étant pas diagnostiqué, j'ai essayé d'en parler à mes proches, du moins de ce soupçon que j'ai.
Les gens comprennent pas, ça en est même désespérant.
Vous expliquez en détail comment vous fonctionnez, ils vous regarde avec un regard vide et s'accaparent vos soucis comme si ils vivaient les même chose.
Puis après vous disent : mais c'est juste que tu te poses trop de questions...
Ils arrivent pas a comprendre que des choses simple et innées pour eux me demande beaucoup de réflexion et d'énergie.
On dit que les TSA ont du mal à se mettre à la place des autres, mais visiblement les NT aussi.
Les gens comprennent pas, ça en est même désespérant.
Vous expliquez en détail comment vous fonctionnez, ils vous regarde avec un regard vide et s'accaparent vos soucis comme si ils vivaient les même chose.
Puis après vous disent : mais c'est juste que tu te poses trop de questions...
Ils arrivent pas a comprendre que des choses simple et innées pour eux me demande beaucoup de réflexion et d'énergie.
On dit que les TSA ont du mal à se mettre à la place des autres, mais visiblement les NT aussi.
Michaël, 30 ans, aspie soupçonné.
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- Prolifique
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- Localisation : Bretagne
Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Je suis assez d'accord avec toi. Mais quelle idée d'en parler alors qu'on ne sait pas soi-même!... Si c'est pour obtenir des avis des autres, cela fait plus de mal que de bien.
Et pour beaucoup d'autres choses, les gens minimisent en croyant que ça t'aidera ou parce qu'ils ne veulent pas (ou ne peuvent pas) considérer les choses telles qu'on les dits. Ou parce qu'ils pensent qu'en croyant très fort quelque chose, ça la transforme en vérité.
Je l'ai souvent remarqué sur des points particuliers, notamment le fait de ne pas reconnaître les gens. Avant je ne disais rien et ça me mettait en situations difficiles. On m'a dit qu'il valait mieux prévenir les gens. Et bien presque à chaque fois, les gens me répondent "oh t'inquiète pas, moi non plus je ne suis pas physionomiste". OK, mais ils n'ont pas besoin de stratégies pour reconnaître leurs enfants à la sortie de l'école, eux !s'accaparent vos soucis comme si ils vivaient les même chose.
Et pour beaucoup d'autres choses, les gens minimisent en croyant que ça t'aidera ou parce qu'ils ne veulent pas (ou ne peuvent pas) considérer les choses telles qu'on les dits. Ou parce qu'ils pensent qu'en croyant très fort quelque chose, ça la transforme en vérité.
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
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- Habitué
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- Enregistré le : dimanche 15 mai 2016 à 18:28
Re: Faire accepter mon SA par mes proches
J'ai voulu voir les réactions... C'était plus une expérience socialeAutiste ou surdoué ? a écrit :Je suis assez d'accord avec toi. Mais quelle idée d'en parler alors qu'on ne sait pas soi-même!... Si c'est pour obtenir des avis des autres, cela fait plus de mal que de bien.
Bien que étant déçu par beaucoup de réaction, j'ai remarqué que les gens acceptaient mieux quelqu'un sur lequel ils peuvent coller une étiquette que quelqu'un de juste "bizarre".
Michaël, 30 ans, aspie soupçonné.
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Ce genre de topic me fait mesurer à quel point il serait souhaitable de vraiment encourager la participation des conjoints (et entourage en général) au processus diagnostique. D'une part ça donne à la personne qui évalue une vision beaucoup plus large du "candidat", ce qui permet un diag plus précis; et ensuite le fait d'impliquer les proches facilite à mon sens l'acceptation de ce diagnostic.
On ne demandera pas "le/la trouvez-vous autiste?", les questions portent sur des situations précises, des comportements observés, et je suis sûre que la personne qui aura témoigné sera plus à même de comprendre pourquoi il y a TSA que celle à qui on rapporte juste les paroles d'un psy.
Je n'ai donc pas vraiment eu à aborder le sujet avec qui que ce soit de très proche. Dans un cercle un peu plus large de fréquentations, mes 2 amies et les copains de mon copain à qui il en a parlé ont été directement dans ce sens aussi.
Par exemple, comme je cherchais une solution à propos de soucis inextricables concernant mon suivi médical, quand j'ai trouvé sur le net une structure annonçant "réservé au public présentant un handicap psychique ou un autisme" mon copain a tout de suite débordé d'enthousiasme en me disant que c'était génial car c'était exactement ce qu'il me fallait. Moi j'en ai pleuré pendant des heures, car malgré le fait que concrètement c'est une bonne chose et une solution probable à ce problème qui me pourrit la vie depuis des années, j'ai énormément de mal à accepter de faire appel à ce genre de structure.
On ne demandera pas "le/la trouvez-vous autiste?", les questions portent sur des situations précises, des comportements observés, et je suis sûre que la personne qui aura témoigné sera plus à même de comprendre pourquoi il y a TSA que celle à qui on rapporte juste les paroles d'un psy.
Mon cas est un peu particulier car ma famille me conseillait depuis longtemps de consulter un psychiatre et que c'est mon copain qui m'a mise sur la piste de l'autisme en me parlant ouvertement de choses qui lui semblaient très particulières chez moi. On a ensuite par hasard découvert le SA ensemble, et en cherchant sur internet il trouvait que ça collait complètement, ce que ma famille a dit tout de suite aussi, rajoutant des arguments et détails sur mon enfance (pour autant, l'ADI n'a pas été simple pour eux).Aeryn a écrit :Pour les personnes qui sont parvenues à aborder le sujet avec leurs proches / familles / amis, comment avez-vous fait ?
Je n'ai donc pas vraiment eu à aborder le sujet avec qui que ce soit de très proche. Dans un cercle un peu plus large de fréquentations, mes 2 amies et les copains de mon copain à qui il en a parlé ont été directement dans ce sens aussi.
Je me suis aidée de livres sur les conseils de ma psychiatre (mais pas avant d'aborder le sujet du coup) parce que ce n'est pas le tout de pouvoir identifier quelqu'un comme potentiel autiste, encore faut-il comprendre un peu les mécanismes et ce que ça implique précisément.Vous êtes vous aidés de livres que vous avez fait lire avant d'en parler directement sur un plan personnel ?
Mon copain et ma famille ont ressenti une forme de soulagement mais paradoxalement c'est pour moi que ça a été dur. Ils sont rassurés d'avoir enfin compris plein de choses du passé et du présent qui les tracassaient, de voir que j'ai trouvé des réponses et de l'aide. Ils acceptent le diag beaucoup mieux que moi, en fait.Cela s'est-il bien passé ? Comment les personnes ont-elles réagit ?
Par exemple, comme je cherchais une solution à propos de soucis inextricables concernant mon suivi médical, quand j'ai trouvé sur le net une structure annonçant "réservé au public présentant un handicap psychique ou un autisme" mon copain a tout de suite débordé d'enthousiasme en me disant que c'était génial car c'était exactement ce qu'il me fallait. Moi j'en ai pleuré pendant des heures, car malgré le fait que concrètement c'est une bonne chose et une solution probable à ce problème qui me pourrit la vie depuis des années, j'ai énormément de mal à accepter de faire appel à ce genre de structure.
C'est un peu le cas puisque je pensais réagir plutôt mieux qu'eux, et que c'est l'inverse qui s'est produit. Pour l'instant je le gère encore très mal voire pas du tout.Lorsque les réactions n'ont pas été celles attendues, comment avez-vous géré ça ?
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
***Nullius in verba***